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Codéine et dihydrocodéine » Codéïne, besoin de conseil pour première prise » 18 octobre 2018 à  12:04

Oh bon sang, hier soir j'avais commencé un message que j'ai effacé car je ne voulais pas donner l'impression de jouer à Madame la morale.

Ce matin en lisant le message de Mascarpone, j'ai pris un coup dans le bide car c'est la voix de la raison et il le dit bien mieux que je n'aurai pu le faire.

La codéine doit être évité quand on est dépressif ou anxieux car c'est une énorme porte d'entrée vers l'addiction.

Certains disent qu'ils peuvent faire une conso purement récréative de codéine, j'ai du mal à y croire parce que j'ai plongé la tête la 1ère dans la codéine à cause d'une anxiété dévorante.

Une fois que j'ai compris son action sur mes angoisses, j'en ai été dépendante 10 ans, jusqu'à ce que j'admette enfin qu'elle ne faisait que les calmer pour me permettre d'entrer dans un doux sommeil cotonneux la nuit mais que sur le fond, les angoisses ne cessaient de croitre.

Donc si tu veux te sentir mieux, la codéine va t'aider si tu n'es pas allergique, mais tu risques de plonger.

Com …

Antidepresseurs » top 21 des antidepresseurs » 18 octobre 2018 à  11:39

Très intéressant, merci.

Je suis quand même dubitative sur la possibilité de classer ainsi les AD car si certains peuvent s'avérer globalement très inefficaces voire néfastes, pour d'autres, c'est quand même ultra variable d'une personne à l'autre. Il suffit de lire les messages sur ce forum pour constater cette variabilité.

Je vois que l'auteur met en avant justement les limites de l'étude mais elle reste intéressante.

J'aimerai bien qu'un jour une analyse du même type soit fait sur le trouble anxieux car j'ai l'impression que les AD fonctionnent de façon différente sur le cerveau d'un anxieux par rapport à celui d'un dépressif.

C'est une sorte de tout ou rien, c'est le bon, l'anxiété régresse à un stade proche du néant, c'est pas le bon, il ne fait rien de rien. Pour moi, la venlafaxyne sur mon TAG ça a été un choc puisque l'anxiété a régressé à une vitesse folle et à 150mg je suis d'une zénitude totale, un truc que j'avais jamais connu dans ma vie.

Ca me travaille beaucoup cet …

Codéine et dihydrocodéine » Addiction et désir de s'en sortir  » 17 octobre 2018 à  12:17

Je suis contente de savoir que tu as de quoi faire le lien, du moins en partie.

J'ai connu une situation un peu comme la tienne quand la codéine a cessé d'être en vente libre. J'étais en vacances et je n'avais pas pris de quoi tenir tout mon séjour. J'avais prévu d'acheter le codoliprane, mon truc à moi, sur place.

Sauf que l'interdit passe en plein juillet 2017. Je décide illico d'aller en CSAPA à mon retour car je n'ai jamais obtenu de codéine sur ordonnance et je découvre après 24 heures de panique qu'à Paris il y a un centre qui reçoit tous les matins sans RV et direct par un addicto (après un rapide passage avec un infirmier pour ouvrir le dossier. Le problème résolu, j'ai donc du gérer ma conso sur les 10 jours de vacances qui me restaient.

Comme j'étais déjà en sevrage dégressif dans mon coin depuis un an, je savais comment ça marchait et qu'en divisant en autant de jours, j'allais en baver car je devais retirer 5 codo d'un coup, alors que j'était à 12 (en partant de 24 à l'o …

Codéine et dihydrocodéine » La codéine, mon enfer au paradis » 17 octobre 2018 à  12:01

Oh, je suis une méga fan de FF, je les ai tous fait depuis le 7 (sauf ceux en ligne, je refuse le jeu en ligne, trop addictif)...et bien sur j'ai fini LR même si ça n'est pas mon préféré, pas assez RPG à mon gout mais une femme aux commandes, ça c'était top.

J'insiste sur les maux de têtes induits par la codéine et je vois que prescripteur te dis que d'autres molécules peuvent aussi les provoquer, ça je ne savais pas. Il faudrait que tu testes pour voir mais pour ce qui me concerne depuis la fin de mon sevrage dégressif du codoliprane je n'ai plus eu une seule migraine et quand j'ai mal à la tête, je laisse passer parce que c'est léger et que je fais comme un blocage psy avec le paracétamol. Comme je ne peux prendre ni aspirine ni ibuprofène et bien j'attends et ça passe, c'est rien par rapport à avant.

Je ne connais pas les céphalées dont tu parles mais tu as tenté une consultation spécialisée ? J'ai un ami qui souffre malheureusement de névralgies faciales, c'est un cauchemar mais …

Codéine et dihydrocodéine » La codéine, mon enfer au paradis » 16 octobre 2018 à  10:11

Salut ami de FF....(j'espère ne pas m'être trompée mais Bhunivelze quand même),

Bien, j'ai été dépendante des années de la codéine sous forme de codoliprane. J'ai fait un constat, c'est qu'à fort dosage, cela aggravait mes migraines.

Depuis que je suis sevrée je n'ai plus eu de migraine, que des mots de tête.

De ce que tu décris ta conso a légèrement dérivée vers un besoin autre que de soulager la douleur physique. Ce n'est pas encore trop important.

Comme dit guérir, il faut tester les anti migraineux, moi je n'ai jamais supporté les triptans mais il y a plein d'autres choses.

Et pour ta conso de codéine, elle reste raisonnée et tu devrais pouvoir en sortir par toi même ou bien avec une aide en CSAPA si c'est trop dur.

Courage.

Benzodiazépines » En colère après mon pharmacien » 16 octobre 2018 à  10:03

Alors là je suis baba.

Ca veut dire qu'aller dans 2 pharmacies pour qu'on ne me fasse pas de misères c'est comme pisser dans un violon?

Bon sang, quand je pense que la pharmacie près du centre d'addicto n'a jamais fait la moindre remarque quand je faisais mon sevrage dégressif de la codéine. Je prenais encore 10 codoliprane par jour en arrivant au CSAPA et comme ça n'était plus en vente libre, l'addicto a joué sur les durées de prescription le temps que je retombe à 8 (dosage max pour le foie). Ils n'ont donc vu mais n'ont rien dit.

Je comprends maintenant mieux la duck face de 2 des assistantes à la pharmacie près de chez moi, même si je ne prends plus qu'un AD et 10mg de valium. Elles me font braire pour un chevauchement de 2 ou 3 jours, alors que quand je vais chercher mon levothyrox tout le monde s'en fout de ce fichu chevauchement.

Décidé, je ne vais plus chez eux.

Mascarpone, ta mésaventure m'a bien fait rire car ça m'est arrivée aussi l'an dernier. Mon vieux chat (20 ans) a …

Pregabaline (lyrica) et gabapentin » Lyrica et sevrage en pente douce aux opiacés » 15 octobre 2018 à  11:23

Non mais je rêve, pour qui se prennent ils.

Tu sais, il n'y a pas que dans les bleds de province. Quand j'ai commencé à aller en CSAPA, j'ai été dans une pharmacie près du centre car je prenais beaucoup de codéine (8/Jours maximum prescriptibles mais on jouait sur l'espace entre rendez-vous). Je n'ai jamais eu de remarque, j'ai même pu discuter de mon sevrage dégressif et ils ont vu ma conso baisser sans jamais me faire ch..

Maintenant que j'ai juste l'antidépresseur pour mon trouble anxieux et 10mg de valium pour le syndrome post sevrage (il me sert de myorelaxant pour la tension physique énorme que j'ai en moi), j'ai voulu retourner à la pharmacie près de chez moi et là ça a été le festival de regards en coins, sous entendu, conseils débiles (attention à l'addiction, sans blague) et de remarques du type, vous ne pouvez pas reprendre ce médicament car vous être déjà venu il y a 15 jours....sauf que j'avais baissé en dosage, il a fallu que le patron vienne pour me servir.

Bref, j'ai …

Codéine et dihydrocodéine » Addiction et désir de s'en sortir  » 15 octobre 2018 à  11:01

Ca me mets en colère qu'il n'y ait rien de prévu pour aider en urgence une personne qui a besoin d'un traitement d'appoint en attendant un RV en addictologie.

A Paris, on a pas ce genre de problème car on peut aller au CSAPA de Sainte Anne le matin avant 10h sans rendez vous et voir tout de suite un addicto, mais je ne comprends pas qu'ailleurs on ne trouve aucun moyen de faire un relais d'urgence en justifiant d'un RV en addictologie. 1 référent par département, hôpital, je ne sais pas, mais ça doit être possible à faire en prévoyant des garde-fous contre ceux qui veulent juste des produits psychoactifs pour en abuser, sans le moindre désir de prise en charge.

Ca doit faire 50 fois que je lis des messages comme les tiens désemparé et je me dis qu'il y a un truc qui cloche car la consultation d'addictologie est une question de santé publique, alors pourquoi le relais d'urgence avant le 1er rendez-vous ne serait pas inclus dans le processus ?

En tout cas, courage, j'espère que tu v …

Benzodiazépines » En colère après mon pharmacien » 15 octobre 2018 à  10:49

Bonjour,

Pour les traitements donnés par le CSAPA moi j'alterne entre 2 pharmacies. On m'a déjà fait le coup du regard de travers et aussi de me dire que je devais attendre, alors qu'en fait le dosage n'était pas le même.

Maintenant, je vais 1 coup près du CSAPA et la fois suivante près de chez moi. C'est débile d'autant que je ne triche pas avec l'antidépresseur ni avec le valium, les 2 médocs que je prends encore, mais ça évite les soucis notamment quand on change de dosage ou qu'un médoc n'a pas le même contenant que les autres.

Une abrutie à la pharmacie près de chez moi m'a déjà fait remarquée de prendre 10 mg de valium risquait de me rendre dépendante (sans blague) et j'ai pas pu m'empêcher de lui dire qu'il y a un an et demi je bouffais 24 codoliprane par jour en parlant bien fort et en lui conseillant de regarder d'où venait l'ordonnance. Ca lui a cloué le bec mais maintenant elle fait une sorte de duck face quand elle me sert...

J'ai d'ailleurs remarqué qu'à la pharmacie …

Codéine et dihydrocodéine » Addiction et désir de s'en sortir  » 12 octobre 2018 à  12:29

Bonjour,

Tu as déjà fait une énorme partie du chemin en te disant qu'il était peut être temps de t'occuper de cette addiction.

Va voir cet addictologue et s'il ne te conviens pas ou qu'il n'est pas conventionné (à vrai dire je ne sais pas comment fonctionne l'addictologie en cabinet), va consulter en CSAPA. Ce sont des centres qui sont parfois reliés à une institution hospitalière, une clinique et certains ont plusieurs psychiatres addictologues et c'est gratuit. La gratuité n'est pas la raison première qui m'a personnellement conduit à y aller, mais c'est une découverte étonnante que j'ai fait après mon 1er rendez vous lorsque j'ai demandé "docteur, je vous dois quoi ?".

Un addictologue voit le monde autrement que les autres spécialistes. Il ne juge pas, ne dénonce pas, il n'est là que pour aider à trouver des solutions. Pour toi peut être un traitement substitutif ou comme je l'ai fait un sevrage dégressif de la codéine.

Surtout, il cherche aussi s'il n'y a pas éventuellement un …

Decro - Sevrages... et après ? » Que faire le soir, pour ne pas y penser ?  » 11 octobre 2018 à  10:10

Je peux me tromper mais je pense que l'envie c'est une partie de notre cerveau qui hurle qu'il veut sa dose de ce qu'on prend d'habitude. On peut avoir cette envie alors même qu'on est motivé pour un sevrage et qu'on ne craquera pas.

Mon addicto me dit souvent qu'il faut distinguer ces 2 parts de nous même, notre volonté, notre personnalité qui nous conduit à faire des choix en pleine conscience et une part de notre cerveau plus enfouie qui contient des instincts plus basiques dont le goût pour les opiacés et le désir de ne jamais en finir avec.

J'ai ressenti ce conflit pendant tout mon sevrage et dans une certaine mesure il est toujours là car j'ai fini mon sevrage dégressif de la codéine, je n'ai pas de craving mais pourtant j'ai encore, 9 mois après, des manifestations physiques qui seraient intenses sans les 10mg de valium que je prends le soir (énorme tension physique, nerveuse et donc méga insomnie). C'est une part de mon foutu cerveau qui refuse de lâcher prise et qui m'a cond …

Decro - Sevrages... et après ? » Que faire le soir, pour ne pas y penser ?  » 10 octobre 2018 à  12:05

Quand j'ai fait mon sevrage dégressif de la codéine, il y a eu un moment où ça a été de plus en plus dur à chaque retrait. J'ai fini par avoir l'idée de ressortir ma PS4 de la cave où elle dormait depuis plusieurs années.

Quand on joue on est actif et pas passif comme devant la télé. Alors je ne sais pas si tu aimes le jeu vidéo, moi c'est une passion d'enfance que j'avais un peu abandonné et que j'ai repris avec un énorme plaisir. A petites doses, environ 1 heure 2 ou 3 fois dans la semaine le soir (tous les soirs à la fin de mon sevrage car c'était dur, trop) et je zappe envie, douleurs, tension et tout ce qui est pénible. Tous ces mois difficiles, j'ai joué dans un décor sublime de l'ouest américain redevenu sauvage, à me faufiler dans les herbes, gravir des montages, franchir des rivières ou des lacs, combattre des machines avec ma lance ou mes arcs. C'est un peu régressif mais que c'est bon d'oublier pendant quelques heures.

Pour ce qui concerne l'envie que j'ai la chance d'avo …

Benzodiazépines » À l'aide, malgré les benzo +++ je ne ressens plus les effets » 10 octobre 2018 à  11:42

Je crois que beaucoup de ceux qui t'on lu se sont reconnus à un moment où à un autre de leur vie, de leur addiction ou de leur tentative de sevrage. Cette impression d'être aspiré dans un trou noir avec la peur au ventre de ne jamais plus en ressortir car ce puits gravitationnel sans fond ne laisse même pas échapper la lumière.

Il faut que tu prennes plus soin de toi et ça ne passe pas par une fuite en avant pour tester tous les benzos. Mon addicto m'a dit une fois que l'abus de benzos pouvait aggraver l'anxiété ou la dépression. Si elle m'a dit cela c'est que j'ai un trouble anxieux généralisé et que je ne voulais pas prendre les 10mg de valium qu'elle m'a proposée à la fin de mon sevrage dégressif de la codéine car j'avais et j'ai toujours des manifestations physiques difficiles à vivre sans l'aide de ce produit qui me sert de myorelaxant.

J'ai compris qu'à ce dosage je n'allais pas me faire du mal mais que s'il me prenait l'envie de taper plus dans la boite, mon TAG (qui est sous …

Benzodiazépines » Tolérance après session d'une grosse semaine ? » 05 octobre 2018 à  12:24

Bon, je ne suis pas du tout une spécialiste des benzos, moi mon truc c'était la codéine.

Je prends toutefois 10mg de valium depuis que j'ai fini mon sevrage dégressif de la codéine, il me sert de myorelaxant pour ce qu'on appelle le PAWS (syndrome d'après sevrage, chez moi c'est purement physique).

Je ne ressens rien en prenant le valium le soir et en plus je me réveille en pleine forme. C'est finalement parce que je n'ai pas de tension physique et nerveuse extrêmes m'empêchant de dormir la nuit que je me rends compte de son ultra efficacité sur moi.

Si je peux te donner un seul et unique conseil c'est toutefois d'éviter l'alcool à tout prix. Perso, je ne bois quasi jamais mais j'ai eu une réaction délirante en buvant un verre avec mes copines donc soit c'est le valium, soit c'est l'effexor (AD), soit les 2: D'habitude, j'ai un peu chaud aux oreilles, je rigole et au pire je suis encore plus bavarde que d'habitude.

Là, j'ai ressenti une énorme chaleur dans l'oesphage, l'estomac et …

Decro - Sevrages... et après ? » L'après sevrage de la codéine...une quête sans fin ? » 03 octobre 2018 à  16:27

Je suis très touchée par tes propos Filousky et cela d'autant plus qu'en évoquant Actuel, cela a un énorme écho en moi.

Mon père était un lecteur invétéré de ce magazine et j'ai formé toute une partie de mes convictions dès l'adolescence en commentant avec lui ce que j'avais lu et compris.

Ce magazine me manque beaucoup (tout comme les discussions à bâtons rompus sur tous les sujets avec mon père d'ailleurs) et je ne suis pas surprise qu'une personne ayant aimé le lire puisse me répondre ainsi.

Decro - Sevrages... et après ? » L'après sevrage de la codéine...une quête sans fin ? » 03 octobre 2018 à  10:55

Merci à vous tous.

Vous ne pouvez pas savoir à quel point vos retours me font du bien. Je me demandais si j'étais une devenue une chochotte chouineuse après tous les efforts accomplis pendant le sevrage dégressif de la codéine ou si j'avais un truc qui clochait avec cette énorme tension intérieure et les insomnies qui en résultaient.

Je ne vais plus culpabiliser avec le valium. J'en ai besoin et il viendra un moment où je pourrai le diminuer mais je laisse la main à mon addicto, elle ne s'est jamais trompée dans tout ce qu'elle a fait depuis fin juillet 2017 qu'elle me suit.

Psychoactif, c'est une béquille humaine de premier ordre car si je suis bien entourée, personne en dehors de vous ne peut vraiment comprendre ce qu'est une addiction, même avec toute la bienveillance du monde.

Je travaille avec mes 2 de mes amis les plus proches (je leur ai tout dit quand j'ai consulté en CSAPA) et j'ai bien vu qu'ils étaient déconfits de me voir totalement perchée et tendue comme un arc toute …

Decro - Sevrages... et après ? » L'après sevrage de la codéine...une quête sans fin ? » 02 octobre 2018 à  15:41

Merci beaucoup Prescripteur,

J'avoue que je me sens un peu perdue car j'ai jeté toutes mes forces dans mon sevrage dégressif sans comprendre qu'il y aurait un après qui ne serait pas facile.

Je croyais comme une idiote que c'était pour un TSO qu'on en prenait pour des années. C'était d'ailleurs une des raisons pour ne pas suivre ce protocole. Je m'étais lourdement trompée.

Pour le valium, malgré ma tête de pioche, j'ai pris sur moi de ne plus culpabiliser ou d'avoir peur. J'en ai besoin et c'est comme ça car avec mes 10mg de valium je suis en pleine forme et sans aucun symptôme. Je vais continuer en espérant que ça va se compter en mois et pas en années pour en finir...

Decro - Sevrages... et après ? » L'après sevrage de la codéine...une quête sans fin ? » 02 octobre 2018 à  11:49

Bonjour,

Je me pose cette question depuis 9 mois que j'ai fini mon sevrage dégressif de la codéine. Ce n'est pas un parcours facile quoique certains puissent écrire car vers la fin, c'est physiquement éprouvant, surtout si on en a pris beaucoup et longtemps comme moi.

Mais j'ai la chance de ne pas souffrir de craving, ni pendant, ni après. Moi mon souci, ce sont certaines manifestation physiques nées en cours de sevrage et qui sont encore là 9 mois après l'avoir terminé (ces ignobles impatiences nocturnes toutes les nuits de 6 à 7 heures de suite ont heureusement disparu en mars 2018).

Ce qui reste c'est une tension physique intense, une sensation désagréable à douloureuse comme si le sang refluait des bras en raclant les vaisseaux ou me mettait les nerfs à vif. A gauche, ça donne une sensation d'oppression autour du coeur (tout va bien, il n'a rien), des douleurs intercostales sous le coeur et derrière à gauche, puis ce sont les mains qui me font mal comme si je les avaient figées …

Benzodiazépines » Programme dégressif Valium » 02 octobre 2018 à  10:05

Je peux te faire par de mon expérience récente qui est très étrange mais mon addicto m'a bien expliquée donc je vais tenter de rapporter ses propos.

Quand j'ai pris 10mg de valium en passant à 0 codoliprane fin décembre 2017, c'était pour calmer les manifestations physiques intenses que je ressentais (j'ai la chance de ne pas souffrir du craving). LA dose ne suffisait pas à me couvrir totalement mais certaines manifestations comme les douleurs, les impatiences ont régressé puis ont disparu (fin janvier pour les douleurs, fin mars pour les impatiences). Il m'est alors resté la tension physique énorme, les bras qui tirent, l'oppression autour du coeur (qui va très bien j'ai vu un cardio), des douleurs intercostales, dans les mains comme si elles étaient crispées et l'impression qu'un alien va sortir de mon abdomen et de mon sternum. La tension nerveuse intense. Sans codéine, je suis vive et nerveuse mais là c'est une tension perpétuelle ultra fatigante : je suis perchée, joyeuse, jovial …

Codéine et dihydrocodéine » Tentative de sevrage » 01 octobre 2018 à  10:36

Bonjour,

Comme d'autres, je te conseille le suivi en CSAPA. Personnellement, j'ai fait un sevrage dégressif, d'autres font un TSO (traitement substitutif), quant à l'arrêt brutal, si tu travailles et que tu as une vie de famille, il vaut mieux oublier.

Je ne vais pas te dire qu'un sevrage dégressif c'est ultra facile comme on peut lire ça et là mais avec un CSPA c'est parfaitement gérable si tu veux vraiment arrêter et que tu ne souffres pas trop du craving, c'est à dire la folle envie de prendre plus de codéine pour retrouver ses effets.

De ce que tu décris, tu parais être sur une accoutumance liée à une longue prise plus que sur un détournement avec recherche d'effets autres (plaisir, sommeil cotonneux....). Je pense que tu pourrais parfaitement suivre un sevrage dégressif dans lequel la patience et la régularité sont les maitres mots. On retire un peu, on attend une quinzaine de jours, même si au début il n'y a pas de manque physique. Dès que le manque physique pointe son nez, on …

Decro - Sevrages... et après ? » Généralités sur le sevrage » 28 septembre 2018 à  09:51

Ce débat est passionnant et ce que tu as dit Pierre sur le TSO m'interpelle. Quand j'ai été en CSAPA j'avais largement commencé un sevrage dégressif de la codéine et je l'ai continué avec l'addicto, notamment parce que je ne voulais pas de TSO sans réellement savoir pourquoi à vrai dire. L'idée de switcher d'un claquement de doigt de 10 ans de dépendance à la codéine à un cachou salvateur ne me paraissait pas me convenir. Je pensais qu'en retirant cachet par cachet et en souffrant vers la fin, j'allais me détacher, finir par haïr la codéine et avoir une peur bleu de recommencer cette épreuve.

Maintenant, ce que tu écris sur la fonction du TSO me fait me poser la question de ce que je vis en ce moment, c'est à dire la persistance de quelques uns des troubles physiques que j'ai connu vers la fin de mon sevrage, alors que d'autres ont disparu entre 1 et 3 mois après la fin.

Il me reste une tension physique provoquant une tension douloureuse dans les bras et à gauche une oppression autou …

Benzodiazépines » Refaire un switch temesta vallium  » 26 septembre 2018 à  11:50

Bien d'accord avec Maud,

Il faut ajouter que nous avons tous une réceptivité différente aux molécules.

Moi j'ai un cerveau qui adore les opiacés mais se fout royalement du valium.

Je prends 10mg tous les soirs de valium depuis début janvier lorsque j'ai fini mon sevrage dégressif de la codéine. Je ne le prends pas du tout pour l'anxiété (un AD s'en occupe parfaitement et se suffit à lui-même) mais pour des raisons physiques (le manque qui génère chez moi une énorme tension physique et nerveuse, c'est difficile à décrire mais entre la tension musculaire des bras, l'oppression, les douleurs intercostales sans doutes dues à la tension physique et le fait que je suis régulièrement perchée sur le plan nerveux au point que je saoule mon entourage et moi même, c'est épuisant même si j'ai la tension nerveuse joyeuse, mais je ne dors pas à cause de tout cela).

Le valium ne m'a jamais fait dormir, il a aplani mes difficultés physique mais je n'ai jamais rien ressenti sur le plan mental ni ap …

Benzodiazépines » Trouver un puissant myorelaxant comme Myolastan » 19 septembre 2018 à  13:04

Bonjour,

J'ai moyennement compris ta question, notamment par rapport au cannabis.

Selon mon addicto, ce qui se rapproche le plus du myolastan serait la prégabaline (Lyrica) et le valium.

Je reprends juste les propos de mon addicto car je ne suis pas médecin.

Le lyrica a un effet myorelaxant car il sert pour les douleurs neuropathiques et l'apaisement de l'anxiété généralisée. Il s'avère qu'il est hyper efficace sur les impatiences nocturnes pendant le sevrage d'opiacés (c'est pour ça que j'en ai pris pendant quelques mois). Il est aussi prescrit par certains généralistes (selon ma généraliste) pour remplacer le myolastant pour les personne qui ont une bonne grosse sciatique ou un lumbago pour les détendre la nuit. Les 2 dernières indications ne sont pas sur la notice mais le lyrica est expérimenté pour plein de trucs différents, c'est une sorte de couteau suisse parfois controversé pour ses effets hors notice (pourtant à 300mg il a arrêté net mes impatiences nocturnes de folie).

P …

Benzodiazépines » Programme dégressif Valium » 18 septembre 2018 à  11:37

Bonjour,

Je fais une distinction peut être artificielle entre l'addiction à un produit qui nous procure des effets et sensations qu'on aimer et auquel notre cerveau est totalement accro et l'accoutumance que l'on peut développer en prenant sur une certaine durée un médicament dont on a réellement besoin.

J'ai été addict à la codéine, incapable de réduire ma consommation pendant des années. Je suis ultra réceptive aux opiacés et il s'avère qu'on plus j'ai pensé pendant des années que la codéine gérait mon anxiété. Quand j'ai finalement compris que je me mentais à moi-même et que la codéine était plus une passoire qu'un couvercle contre l'anxiété, j'ai trouvé la force de débuter un sevrage dégressif toute seule dans mon coin.

Pendant un an, j'ai retiré un codoliprane de temps en temps, comme je voulais et quand la codéine n'a plus été en vente libre, c'est là que j'ai été en CSAPA. Je pense que j'aurai été incapable d'aller au bout seule mais il y a une différence avec toi c'est que t …

Decro - Sevrages... et après ? » Généralités sur le sevrage » 17 septembre 2018 à  12:07

C'est très intéressant mais c'est vrais que les mots que nous utilisons ont plusieurs acceptions comme la dépendance, l'accoutumance, l'addiction et le sevrage.

Je ne suis ni médecin ni psychologue et de mon expérience je vois deux situations distinctes:

- une longue addiction de 10 ans au codoliprane que j'ai détourné de son usage et pris en quantités industrielles pour gérer une anxiété de plus en plus grande. Le terme addiction me parait approprié à ce mesusage durable et massif. Je suis réceptive aux opiacés qui me procurent de belles sensations. Mais c'est surtout parce que l'effet anxiolytique/sommeil marchait sur moi que j'ai été dépendante si longtemps.

Un jour, mes attentes vis à vis de la codéine se sont effondrées et je n'ai plus eu envie de mettre ma vie en jeu pour me sentir bien la nuit (je ne la prenais que la nuit). J'ai commencé un sevrage dégressif et le terme sevrage est bien adapté. La lenteur du processus débuté seul puis terminé en CSAPA m'a permis de me détach …

Pregabaline (lyrica) et gabapentin » Arrêt Lyrica Besoin d'aide » 17 septembre 2018 à  11:32

Bonjour,

Tu tiens le bon bout. Je ne savais pas qu'on pouvait prendre du Lyrica en goutte mais c'est super car tu vas pouvoir baisser les doses plus modestement qu'en cachet où il faut y aller 50 par 50 (générique ou pas j'ai toujours eu des gélules et j'ai jamais osé jouer avec leur contenu).

Si tu as trouvé de quoi gérer des douleurs neuropathiques, c'est bien.

Je n'ai aucun regret de l'avoir arrêté. Je n'ai pas encore reperdu de poids que j'avais pris (10kg en 7 mois c'est énorme), mais depuis mai j'en ai déjà perdu 3 sans faire de régime ( les régimes à long terme ça sert surtout à devenir de plus en plus gros), juste en arrêtant d'avoir des fringales de folie et de manger comme une ogresse.

Je n'ai pas de regrets d'avoir pris du Lyrica car il a géré le méga syndrome des jambes sans repos que j'ai eu pendant quelques mois mais je crois avec le recul qu'il faut éviter d'en prendre au long cours.

En tout cas, outre que je n'ai plus d'impatiences, son arrêt n'a pas eu d'effet su …

Benzodiazépines » Ancien addict, sansation d'être "fiché" » 14 septembre 2018 à  15:37

Bonjour,

Je trouve assez rude d'essuyer un refus catégorique de prescription de benzos alors que tu parais entrer dans ses indications thérapeutiques parce que tu as eu une dépendance par le passé.

On peut être dépendant à un médicament parce qu'on en a pris longtemps pour son indications thérapeutique et on peut aussi être addict parce qu'on a une appétence pour un produit qu'on détourne, pour moi ce n'est pas la même chose.

Perso, j'ai une terrible appétence pour les opiacés et j'ai détourné l'usage de la codéine pendant des années. J'ai terminé mon sevrage dégressif en CSAPA et je sais que jamais plus je ne pourrai prendre d'opiacés, sauf sans doute si j'étais victime d'une souffrance physique telle qu'il n'y aurait aucune autre alternative.

Reprendre un opiacé serait pour moi replonger car j'adore ça, enfin mon cerveau est gaga de type de produits et il m'a bien fait comprendre qu'il n'était pas du tout d'accord pour que j'arrête d'en prendre car j'en ai physiquement bavé, mêm …

Benzodiazépines » Sevrage ? Crise d'angoisse ? Je perds espoir » 14 septembre 2018 à  12:03

Bonjour,

Ce que tu écris montre que tu es anxieuse. Après, que ce soit une anxiété liée à ta vie ou aux benzos, un bon médecin pourrait te répondre et à défaut d'en avoir un compétent sur ce sujet (les généralistes sont souvent mal formés à l'anxiété et l'addiction, c'est une évidence, notamment pour ceux qui n'ont pas suivi de formation continue sur le sujet et restent sur leurs connaissances datant de 30 ans..), pourquoi ne pas aller voir un addictologue en CSAPA ou autre ?

La réduction des benzos peut générer de l'anxiété ou une forme de tension physique et nerveuse plus proche du stress (moi c'est plutôt ça que je ressens car je réduis actuellement le valium). L'insomnie est aussi fréquente (mon cas également mais ça se résorbe assez vite je trouve pour la diminution des benzos, contrairement à la codéine où j'ai connu quasiment 10 mois d'insomnie vers la fin de mon sevrage dégressif dont 5 mois après l'arrêt total).

Maintenant, tu es peut être très anxieuse pour des raisons qui …

Benzodiazépines » Programme dégressif Valium » 13 septembre 2018 à  11:14

Coucou,

Non, je suis sur Paris, ce qui est plus facile pour trouver un CSAPA que la Dordogne !

3 semaines c'est court en effet mais je ne sais pas en combien de temps on développe une accoutumance au valium (je crois que c'est très personnel, la durée et la quantité, ainsi que la personne doivent jouer).

3 semaines, je trouve que c'est court aussi pour sortir des effets du sevrage. Je ne connais rien à l'alcool je ne peux pas te renseigner sur l'existence ou la durée du syndrome de sevrage et de celui qui suit le sevrage qu'on appelle le PAWS.

Vu la dose de valium que tu prends, il me semble normal que tu crois que ton corps et ton cerveau sont débarrassés de l'alcool et c'est possible si le sevrage alcoolique est rapide et sans PAWS.

Pour la codéine, les effets directs du sevrage ont duré 1 mois, puis se sont résorbés totalement en 6. Entre février et fin juin je pense que j'étais à cheval entre la fin des effets physique du manque et le PAWS qui est un syndrome qui peut se dével …

Benzodiazépines » Programme dégressif Valium » 12 septembre 2018 à  11:17

Bonjour,

10 mg par semaine me parait énorme. Tu risques de craquer très vite et ce n'est pas le but.

Si tu prends autant de valium, je ne pense pas que c'est par goût mais parce que c'est ce qui te faut pour ton sevrage de l'alcool.

Perso, j'ai fini par arrêter d'avoir peur d'une dépendance secondaire après quelques mois quand j'ai compris que j'avais besoin du valium pour supporter l'arrêt complet de la codéine à la fin de mon sevrage dégressif.

Très vite, j'ai voulu l'arrêter pour ne pas en être dépendant et voilà ce que m'a répondue l'addicto "je vous ai laissé la main sur la réduction et l'arrêt de la codéine, vous avez fait à votre vitesse, comme vous le vouliez. Maintenant, c'est moi qui ait la main sur le valium et je vous dirai quand vous serez prête à le réduire".

J'ai fini par comprendre qu'il était là uniquement pour contrer le manque physique qui peut s'étaler longtemps après l'arrêt et qui, pour moi, a notamment donné lieu à 5 mois de tension physique énorme comme si …

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