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Le blog de Luci0le » Se retrouver de l'autre côté - faire le deuil de la drogue » 25 juillet 2018 à  10:34

Ce que je vais écrire, correspond à une réflexion personnelle, d'une personne qui n'a jamais rien pris, mais essaie de comprendre cet univers, et comment on y vit. J'espère ne pas faire bondir en disant des choses qui passeraient pour des "pensées toutes faites" de non-ud. Si oui, je vous demande indulgence et dites-le moi simplement.

Oui, rester dans le seul souvenir de quelque chose qui nous a fait du bien, de cette béquille dont on a (eu) besoin est forcément douloureux. Je ne connais pas les effets de substances, mais j'imagine qu'il est un manque constant de savoir qu'on ne peut/ va pas y retourner et de regretter ces superbes moments, car il y en a eu aussi, forcément. Peut-être faut-il aussi pouvoir faire le parallèle entre inconvénients et avantages et en faire des mantras. (surement un peu utopique, ou à tout le moins simpliste et insuffisant)

Je fais un parallèle avec un vécu perso, et je file plus loin la métaphore qui m'est venue. J'ai eu une passion qui a été ma béquille et une certaine dépendance, mais socialement acceptable, et que j'ai eu la chance de pouvoir assumer à fond à une époque (enfin, en y laissant beaucoup d'argent, de temps, et une ré-orientation foirée). Ce qui s'en est suivi c'est bien de me raccrocher à la vie, des satisfactions, du plaisir, du travail et de l'entrainement sur du long terme aussi. Mais quand tout ça a été fini, ça a été très dur.
Et au jour d'aujourd'hui, je suis incapable de reprendre cette passion pour des raisons (ou excuses) variées, mais je pense souvent à cet investissement et ce plaisir que cela me donnait. Et c'est bien parce que les conditions pour le faire avec ce côté "à fond" ne sont pas réunies que je pense que je ne retenterai pas; ou que j'ai peur de retenter et de trouver ça fade... et d'avoir encore plus mal de rechercher ce qui est à jamais perdu.

Je me disais donc, ne peut-on comparer ce deuil dont tu parles, à une personne qui a perdu un bras par exemple. Il ne l'a plus, mais il sait ce qu'il faisait avec quand il l'avait encore. Le souvenir des substances et de ses effets sont toujours présents en toi. Et donc imaginer lâcher à jamais doit être vertigineux. Oui, il s'agit d'un deuil sans aucun doute. D'une acceptation de pouvoir vivre sans, même si c'est "moins fort".
Mon ancien compagnon quand il luttait contre l'addiction à l'alcool, puis à la cigarette a bcp navigué entre le "à jamais" et le "déjà tenons 24h par 24h, puis une semaine; allez jusqu'à la fin du mois. Encore un mois, puis deux mois". Par paliers donc. Jusqu'à ce qu'il s'aperçoive que ça ne lui manquait plus. …

Le blog de Ratounette » Gérer les relations de couple quand l'un-e se dope et pas l'autre » 25 juillet 2018 à  10:05

Merci pour ton retour bienveillant.

Idées en vrac:

- Un gros panneau à portée de main (ou un geste décidé entre vous): "stop, colère, émotions trop fortes", à brandir à bon escient, par l'un ou par l'autre; et pouvoir en reparler quelques heures après. Le problème étant de trouver le bon timming pour les 2 pas trop longtemps après, sans croire que comme les choses sont apaisées, tout va mieux on va pas en remettre une couche...

Ne pouvez-vous vous accorder, un temps fixe (une fois tous les 15j, toutes les semaines...) où vous savez que vous allez parler de ça, sans trop de pressions, avec autant des notes "tiens, l'autre jour, j'ai aimé que tu réagisses comme ça; ou bien, tu vois, j'ai ressenti ça; j'ai cru que tu avais compris ça...

Ou à mon avis le mieux, ce serait un rdv commun, de tps en tps avec ton addicto. D'ailleurs, je pense que dans le suivi ça devrait être proposé systématiquement de rencontrer le conjoint, le proche. Mais bon, comment on aide les aidants, reste mon cheval de bataille; et je trouve que y'a à faire à ce niveau-là (et pas seulement dans le cadre de l'addict) …

Le blog de Ratounette » Echec sur toute la ligne » 25 juillet 2018 à  09:52

Juste quelques mots de soutien pour toi et vous deux.
J'adore le coup du ruban. Tant pis si j'ai l'air bête à poser la question: C'est une façon de dire ou c'est vrai vous faites comme ça? j'ai envie d'y croire, et je trouve ça génial, ça en dit long quand même sur votre compréhension de la situation, du dialogue, et de trouver des solutions et s'impliquer. Chapeau.

Et un accroc dans un parcours devient un échec que si on ne s'en sert pas pour mieux comprendre le processus, et le reprendre un peu plus tard. Je crois que les difficultés, les rechutes sont quasi obligées.

Allez, encore du courage, de la patience, de la ténacité, de l'indulgence, du repos, et je ne sais encore tout ce qui peut te faire du bien.

Le blog de Ratounette » Gérer les relations de couple quand l'un-e se dope et pas l'autre » 22 juillet 2018 à  10:50

[b]ratounette :[/b]
Bonjour à toi (et à tous en fait) déjà et merci, bravo pour tes interventions ; on ne se connait pas encore parce que je n’interviens plus depuis un certain temps mais je continue à lire. Ton blog et une réponse précise me font sortir du bois de la tentative d’oubli… Les larmes qui perlent déjà me disent bien à quel point, j’en suis loin…
Je suis, ou plutôt j’étais à la place de ton mari… Et cette boite à outils, je trouve très intéressant de tenter de la créer, d’en parler, que ça vienne à l’idée aussi de toute la sphère des ud, non-ud, compagnon d’ud, médecin d’ud…
Ce que j’aurai aimé ? Je vais faire direct et très raccourci : être encore moins formatée sur ce qu’est la drogue. D’ailleurs, c’est pas une, mais des drogues, avec de multiples ramifications, effets, selon une pleïade de facteurs. Quand déjà cette simple information sera un peu plus une réalité aux yeux de tout un chacun, la RDR aura avancée d’un grand pas. Et dans la RDR, je mets les conséquences sur les proches. Ce que la société actuelle ne prépare absolument pas auprès du quidam moyen, qui se retrouve confronté aux affres de la consommation d’un proche.

[b]Pominic[/b] : les deux ont un problème car la consommation (et surement, les raisons de la consommation) impactent fortement la vie de couple, et par ricochet la personnalité de chacun des deux. Il faut donc pouvoir agir ensemble contre les conséquences sur le couple, et plus ou moins individuellement sur celles individuelles. Dur équilibre à trouver, chacun étant fragilisé de surcroît.

[b]Vétéran[/b] : non, la seule demande du conjoint n’est pas forcément comment le faire arrêter. Elle peut être "comment pouvez-vous m’aider à l’aider". Et parfois, la question n’est même pas entendue. ça ne reste que mon expérience, c’est certain, mais l’aide que j’ai trouvée au csapa où je suis allée quand j’ai compris que je me trouvais devant un problème bien plus grand que moi, ça a été,grosso modo : « comment on va vous faire réfléchir et évoluer pour le quitter ». Même en creux, ça n’a jamais été ma demande, j’en suis sûre. J’aurai souhaité un groupe de paroles : rien, à priori. J’ai appris par ce site, que si y’en aurait eu un à peu près accessible, disons bien 2 ans trop tard. Mais un truc comme ça doit y’en avoir 4 en France, quoi ! (mode caricature ironique cynique). J’ai demandé à avoir une idée de comment agissent les produits pour comprendre en partie ses réactions, m’aider à repérer l’aspect manque, montée, descente, et quoi faire ou pas justement, pour ne pas empirer, pour se faire comprendre… "ah oui, je pourrai en parler au médecin..." 2 fois. Décourageant.
Oui, je suis amère. Très amère. Parce que 3 ans et demi après la séparation et ses conséquences difficiles pour moi à différents niveaux, et un an après l’avoir enterré, ça passe toujours pas.

[b]Ratounette,[/b] j’espère pouvoir revenir pour tenter d’en trouver un ou deux d’outils avec toi. Mais je te promets rien. ça reste si douloureux d’en parler. Parce que, aussi, dans la vie de tous les jours, pas facile de dire à quelqu’un que ton conjoint est usager de drogues vu la connotation que ça prend aussitôt et donc tu finis par garder ton vécu pour toi.
Mais cependant, ce dont je suis sûre c’est que cette boite à outils est aussi propre à chaque couple et dans l’échange de ce que chacun ressent, avant si possible d’être dans les impasses. Car une fois pris dans les filets du trop émotionnel, c’est impossible de dire ou d’entendre sereinement, sans trop grosses distorsions ou interprétations.
Courage et pensées à toi. …

Le blog de Papaseul » Juste envie de partager. » 01 avril 2018 à  23:00

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Bonsoir à tous,
Tiens, on parle de chez moi par-là. Montagnes du 05, j'en suis.
Moi, c'était le jucy à l'eau que je renonçais à demander en Région Parisienne. De retour depuis 3 mois, je profite de retrouver mes alpes au bout de 6 ans d'exil.

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