fichue dépendance psycho !

koulponk

Bonjour à tous,

Eh oui je reviens ouvrir une nouvelle discussion sur Psychoactif parce que j'en ai marre de faire du yoyo avec ma conso d'alcool. Je n'ai pas de dépendance physique à l'alcool et je peux très bien m'en passer plusieurs jours d'affilée sans aucun problème mais voilà lorsque je suis seule le soir et que les enfants sont couchés et en forme j'ai souvent envie de boire. Pas forcément de grandes quantités : entre 4 et 6 verres (despé) qui me mettent pas la tête à l'envers mais suffisamment pour sentir cette espèce d'euphorie un peu anesthésiante.
Il m'arrive de consommer une à deux fois par semaine hors week end et j'ai du mal à me refuser ces extras parce que je les gère de mieux en mieux. C'est à dire que c'est de moins en moins fréquent et que les quantités diminuent au fil des années. Pourtant je ne suis pas sereine par rapport à cette consommation qui n'est pas problématique niveau familial (conjoint enfants) mais uniquement à titre personnel parce que ça ne correspond pas à l'image que j'ai de moi.
Alors ma question est la suivante : je suis en alerte sur ma conso, je pense être lucide (genre grosse méfiance) et je me demande s'il est possible de continuer à diminuer et à arriver à un stade ou je ne boirai plus seule ces quelques verres. Certains d'entre vous y sont-ils parvenus ?

Disturb

Salut koulponk !

pour ma part je ne bois absolument plus aucune goutte d'alcool. Je n'ai aimé cette drogue qu'entre 13 et 20 piges ,( là j'en ai bientot 31 ) .

Je voulais intervenir pour appuyer le fait que comme tu le dis , rien de dramatique à ta conso !!!

Pourquoi cette image négative de toi , alors qu'en fait tu es dans la " moyenne francaise " voire moins puisque tune prends pas lapéro tous les jours ...?

Pour répondre, bah j'ai envie de te dire que c'est comme pour les autres drogues, bien sur que c'est possible ! Faut juste que tu te sentes prête à diminuer ou arrêter.

Mais j'ai peur de ne pas bien comprendre ta question ...?

Dstrb

koulponk

Salut Distrurb,

En fait le soucis c'est que je fasse ces petits écarts lorsque mon mec n'est pas là , il a horreur de boire en semaine. Du coup je pense que je culpabilise parce que je ne lui en parle pas et que là je me mets en situation de planque un peu comme une ado. Il faut dire qu'avant j'étais beaucoup plus excessive et il a été un peu échaudé. Ceci étant rien à voir avec ce passé, ma conso actuelle.
Je pense que je suis encore dans une conso récréative puisque j'arrive à controler la quantité de ce que je bois, je ne me mets plus minable comme avant. C'est juste que j'ai du mal à modifier encore mes habitudes alors que bien entendu j'aime l'effet de l'alcool et que j'aime en boire seule comme en société. Je ne recherche pas les même effets en solo mais je précise tout de même que je ne déprime pas et que je tâche de prendre des précautions pour ma santé physique et mentale et surtout l'équilibre de ma vie de famille.
Pas simple de concilier plaisir perso et vie de famille.

Laura Zerty

Koulponk j'avais le même problème que toi avec le Cannabis, et j'en suis sortis.

Il y a deux ans je coulais des douilles avec un bang ( bong_hit

) plusieurs fois par jours et ça tous les jours de la semaine, ensuite pendant un an j'en étais à 2 ou 3 par semaines, cette année j'en étais à une par semaine jusqu'à ce qu'un soir je me suis dis qu'il fallait vraiment que j'arrête parce que c'était de la défonce juste pour me défoncer, satisfaire une fausse envie pour sortir de mon trin trin quotidien.

Ça faisait déjà longtemps que je me disais qu'il fallait que j'arrête, mais à chaque fois j'y retournais avec des hauts et des bas, et quand j'en ai eu vraiment marre de me prendre la tête pour rien j'ai stoppé...parce que oui c'est une prise de choux permanente, tous les jours devoir me dire que non ce soir je ne coule pas, ou alors me rendre compte qu'en me disant "oui vazi ce soir je coule" ça me satisfaisait faussement, puisqu'au final devant le bang je n'avais plus envie de me défoncer, tout ce que je voulais en fait c'était céder à mon envie, parce que j'avais pris cette mauvaise habitude depuis bien longtemps...

Donc depuis décembre je suis libre de penser à autre chose qu'à me couler une douille, je ne me prend plus la tête pour rien tous les jours, et je te le dis : je n'ai pas complètement arrêté les douilles puisque je me suis permis 2 ou 3 extras depuis 2 mois et demi, et franchement c'était bon de retrouver le plaisir de la défonce...reste à voir si je ne vais pas resombrer dans mes vieux démons, faut juste que je ne me laisse pas aller, et faire gaffe au coup de déprime, c'est dans ces moments que l'on craque le plus souvent.

Par rapport à l'image que j'ai de moi même je me sens bien, en accord avec moi même (finit la culpabilité d'avoir céder à une envie à la con), et ça me fait plaisir de pouvoir dire à mon entourage que j'ai enfin arrêté les douilles, juste entendre un petit "c'est bien" ça me renvoie une bonne image de moi même...ne plus cracher gris et vivre dans le brouillard ça le fait aussi arf :)

filousky

Laura Zerty a écrit
je n'ai pas complètement arrêté les douilles puisque je me suis permis 2 ou 3 extras depuis 2 mois et demi, et franchement c'était bon de retrouver le plaisir de la défonce...reste à voir si je ne vais pas resombrer dans mes vieux démons, faut juste que je ne me laisse pas aller, et faire gaffe au coup de déprime, c'est dans ces moments que l'on craque le plus souvent.

De ce que tu nous dis, c'est la culpabilité qui te travaille. Les copains t'on dit, comme moi, que ce que tu présentes n'est pas une consomation problématique.

Si je cites Laura, c'est qu'elle est en plein dans ce que je voulais t'écrire. Le danger pour toi n'est pas actuel, pas de dépendance et une consommation plutôt "raisonable".

Le danger existe dans le cas où tu as une sale période à traverser. Là , effectivement, ton réflexe risque d'être un aller simple vers ce que tu connais pour te "soulager", tombant dans une dépendance bien pénible.

Comme Disturb, je n'ai plus touché une goute d'alcool depuis 24 ans. J'aurais bien bu de 15 ans à 35 ans, la dernière année ayant été très sympatique pour le chiffre d'affaires des alcooliers. J'avais atteint uen saturation telle en produits divers que j'ai du me sevrer de tout ! M'étant interdit tout produit illégal comme les produits légaux que sont les antidépresseurs et les benzodiazépines, il ne me restait plus que l'alcool fort pour calmer mes angoisses. Résultat : gamma GT à plus de 3000 et cure de désintoc alcool. Ce fut un sacré mauvais souvenir.

Tu n'en es pas là , même si ta conscience te travaille. Elle est pas conne ta conscience .......................

Bien à toi

Fil

fichue dépendance psycho !

Laura Zerty a écrit

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