[ Film ]
Dans la cour

La aussi un petit résumé ne serait pas de trop. Je pourrais le mettre dans les films stupéfiants du psychowiki

pierre a écrit

La aussi un petit résumé ne serait pas de trop. Je pourrais le mettre dans les films stupéfiants du psychowiki

Bonsoir Pierre ,
Je suis pas doué pour cet exercice là  ( entre autres ) , et j'ai toujours peur de dire quelque chose qui gâche la magie du film ( genre spoiler ... )

Bon , je m'y essaie /
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Dans la cour ,
Film de Pierre Salvadori (2014)
Avec :  Catherine Deneuve , Gustave kervern , et d'autres "seconds rôles" qui jouent plutôt pas mal ...
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Mon bref résumé sans spoiler :
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Antoine (g. Kervern )à  l'air bougon , taciturne , un peu paumé mais il à  surtout l'air très humain ,
Pas humain dans le sens " sensible" ( bien que ...) ; 
mais il est encore plus humain dans le sens pour moi de : réaliste . Son personnage sonne vrai ,  vivant , chancelant , et    crédible ; et tout cela à  agréablement touchée ma sensibilité de drogué .
On ne sait rien de la life d'Antoine , à  part au début du film ou l'on le voit se barrer , se casser avant le début d"un show style concert de rock ...Le public , et les membres de son groupe l'attende , mais lui , il est déjà  ailleurs , et il laisse tout en plan ....
Après Antoine cherche du taf . ... Chercher du boulot c'est dur , et encore plus dur d'en trouver ... Et c'est pas drôle . Mais malgré ça Antoine nous fais sourire , rire , mais on ne se moque pas ...
Il galère à  la ANPE , il galère pour son entretien d'embauche , mais finalement se retrouve gardien d'une copropriété ...
Il passe le balai , nettoie cette cour qui est le centre du film , et de plein d'autres choses .
Il rencontre les locataires de cette cour , qui n'est pas vraiment une cour des miracles , pas une cour de récré , et oui  Antoine  ,  ni un fleuve au long cours tranquille ...
Une de ces copropriétaire , c'est Mathilde (C. Deneuve ) , jeune retraitée , qui se liera avec Antoine . Mathilde s'occupe de pleins de choses - œuvres humanitaires , luttes  plus ou moins engagées , elle s'investit beaucoup ....
Mais Mathilde découvre une fissure dans son logement  et ça l’inquiète , et pas qu'un peu ...Elle se confie à  Antoine , qui ne tarde pas à  réaliser que la fissure n'est pas que dans la pierre , il la devine aussi dans la tête de Mathilde .

Une belle galerie de gens compose cette cour :
        - Un molosse et son vigile de maître squatter , complètement allumé , animé par la foi qu'il voue à  sa secte folklorique
        -Un dealer de vélos volés , qui carbure à  ....
         -Un mari qui s’inquiète pour sa femme ...
         -Un voisin pinailleur , très à  cheval sur le règlement de la copropriété ...
         -Une libraire un chouïa complotiste , qui pense que le quartier est sur le point de s' effondrer ....
         -Un vieil aveugle , semblant habité par la béatitude ...

Et tout ce petit monde va bousculer Antoine , qui lui semblait vouloir s’évaporer , s'échapper des gens ...s'échapper de lui , s'échapper tout court ...
Antoine prends de la drogue , il sniffe de l’héroïne  . Et il boit des 8,6 ,des 50 cl dorées , qui font 6,5° je crois ; il en boit facile 6-8 ; histoire de se mettre bien , ou peut-être juste moins mal ...

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Fin de mon résumé (sans trop spoiler )
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Ce film m'a plu pour son réalisme , son humour , sa tendresse ,son côté dramatique , et ses actrices et acteurs qui font bien le taf (La Deneuve ,avec ses 71 balais , t’inquiètes mon copain , que la mamie elle gère encore ! )  .
La drogue , l'héro en particulier , est montrée avec justesse , sans voyeurisme , ni manichéisme , ni complaisance béate . Il y'a d'ailleurs un dialogue assez intéressant qui s'installe ,  quand Deneuve dis à  Kervern de ne pas se cacher pour sniffer car cela ne la dérange pas ,elle . Il lui réponds que c'est lui que ça dérange ...
Puis elle lui demande ce que ça fait , l'héro,  et là  s'ensuit un tableau quasi clinique  , qui en relativement peu de mots , donne une description , très belle et pour beaucoup de monde juste du ressenti quant à  l’héroïne .

Ce n'est pas le film du siècle , mais je parle de celui ci car contrairement à  une tripoté d'autres , le portrait du drogué n'y est pas (trop ) caricaturé .. 
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Ex-bakou , bonjour ,
"Dallas buyer club " , bah ouais , clair et net qu'il déchire ton film ! Allez poto , à  ton tour de te coller au petit résumé !

Sinon
Ne te formalise pas sur ce que tu as pu dire sur ton "départ" ,
moi perso ,
tes doutes, tes inquiètudes et tes démons , même si toi tu les trouve pas beaux à  voir , ils m’intéresse , et je ne suis probablement pas le seul du fofo à  penser ainsi ...
N'hésites pas à  revenir nous voir , sauf si vraiment "ça fait trop de mal " ...
J'espère à  bientôt !

Bonne nuit tout le monde ,
et cellles et ceux qui ont aimé ce film ou pas , venez échanger vos impressions . On pourra parler plus en profondeur du film ...
bises


Edit / pour fautes d'orthographe et mots manquants ( ça veut pas dire qu'il n'y en a plus )

Dernière modification par La lie (18 septembre 2014 à 08:03)

Pareil, j'ai bien envie de voir un film français de pas trop mauvaise facture en ces temps d'"hypercondriaque" et compagnie

Merci La lie, j'ai bien aimé ce film. Au début j'ai pensé que c'était la personnalité de G. DeKervern qui sauvait le film et qu'un court ou moyen métrage aurait été plus adapté.
Et puis après un moment à  y repenser j'ai trouvé qu'il se dégage de ce film quelque chose de l'ordre d'une douce poésie mélancollique à  laquelle on doit laisser le temps de se déplier.

Evidemment la came n'est pas l'objet central du film et tant mieux peut-être. C'est d'ailleurs un des rares films qui ne sert pas d'idées fausses autour de la meuh et les poncifs habituels.

Je l'ai regardé hier soir et ma foi il me semble que La Lie a déjà  souligné ce qui devait l'être, même si je ne peux pas m'empêcher de poser un petit avis .

Enfin une comédie dramatique correcte en France ! Habituellement ce sont majoritairement des comédies tournées maladroitement en comédie dramatique sans même l'assumer ( le scénario classique : 30 minutes d'humour (Plus ou moins réussi), le personnage principal qui perd sa femme ou sa copine, ils sont tristes dans leur coin tous les deux, "Pardon chérie de t'avoir fait du mal" et gros poutous, tout est beau).

Ce film et davantage porté sur les relations humaines et la psychologie que sur l'action, sans désir trop voyant d'essayer de faire rire ou pleurer.
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:ATTENTION SPOIL:
Lors de la mort du personnage principal par ex, au lieu de nous montrer le type expirant et Mathilde apprenant le décès, le réalisateur a choisit de seulement suggérer l'évènement, avec un monologue de Mathilde suivant directement la scène où Antoine est emmené par le SAMU. Montrer les choses en douceur renforce leur tristesse, sans donner une désagréable impression de tire-larmes excessif.
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En ce qui concerne l'héroïne qui fait partie de l'histoire, peut être ai-je mal entendu mais il me semble que le mot même "héroïne" n'est pas pas prononcé une seule fois durant le film. Seuls des indices permettent de comprendre ce dont il s'agit ( aspect, mode de consommation, symptômes du manque etc ).
Là  encore, la suggestion.
Antoine ne correspond pas vraiment au cliché de tox de base dans son squat, puisqu'on voit au début qu'il est musicien, qu'il a une carrière, un public. Peu de choses sont indiquées sur sa vie avant de travailler dans l'immeuble mais de ce que l'on voit, il ne vient pas d'un milieu forcément défavorisé et criminel.
Il finit gardien d'immeuble de sa propre volonté, pas du fait qu'il a été renvoyé à  cause de sa consommation par exemple.
Le concierge, c'est le gars qu'on ne voit pas, on lui dit bonjour en ouvrant la porte de son appart mais au fond il est transparent. C'est un peu ce que Antoine doit se dire. Un travail simple pour s'effacer, être là  sans être là .
Chose intéressante : dans le film ce n'est pas lorsqu'il a consommé qu'il se sent incapable de travailler mais au contraire lorsque le manque survient. L'héroïne a une sale image, celle d'une drogue qui transforme en loque constamment avachie, or là  on sent que ce n'est pas tant les effets du produit en eux même mais l'état dépressif d'Antoine qui pose problème, renforcé par les moments de manque difficiles et sa honte de consommer (cf : le fait qu'il se cache quand même pour sniffer alors que Mathilde ne l'a a aucun moment juger par rapport à  ça ).   

Je n'avais pas pensé au cliché "sniff=passage à  l'injection", mais justement peut être parce que je ne l'ai pas du tout interprété comme ça....

Le passage du dialogue entre Antoine et Mathilde à  propos de la came est vraiment pas mal. Mathilde au lieu de le juger lui demande quel effet cela lui procure, pour mieux comprendre : peut être est ce une manière indirecte de nous dire comment se comporter face à  une personne proche qui consomme ?

Enfin bref, un film assez plaisant ^^. Merci de la découverte !

Dernière modification par Amaranthe (18 septembre 2014 à 12:04)

Mais même avant qu'il décrive les effets de l'héro , on s'en doute un peu ( pour les connaisseurs j'en conviens ) vu son comportement que c'est à  l'héro qu'il carbure . De plus , quand on le vois mal , recroquevillé en chien de fusil sur son pieu , on redevine ...
Et ou on peut en avoir une belle confirmation , c'est quand il se rends pour la premiere fois chez le jeune dealer de vélos l'ex champion de foootballl  : Celui ci l'accceuil  en mode piquage de zen total  ; .....Et après cette entrevue , G Kervern rentre dans sa turne , sniff un bon coup , en disant un truc du genre : "mais c'est qu'il m'a donné envie ce con là  !"

Dernière modification par La lie (18 septembre 2014 à 14:03)