#1
- Gattyna
Nouveau membre
- 07 décembre 2014 à 15:04
Salut à tous,
nouvelle sur le forum j'en profite donc pour me présenter vite fait : sous metha depuis maintenant 10 ans, j'ai débuté mon traitement acheté au marché noire de maniére assez chaotique pendant les 2 première années (cause gros dénis de ma dépendance), jusqu'à ce que ma dose finisse pas osciller entre 80 et 120 mg par jour, j'étais tellement malade sans arrêt que je me suis faite hospitaliser pour stabiliser à 70mg. Sur les 8 dernières années j'ai baissé tranquillement mon traitement avec une autre hospitalisation il y a 3 ans pour passer de 50 à 10 mg. Depuis que je suis passé en dessous de 20 mg j'avoue que je revis un peu car au dessus j'avais absolument tout les effets secondaires : changement d'humeur, constipation, transpiration, fatigue permanente, idées noires... aujourd'hui je suis à 7 mg par jour mais je me pose des questions. En effet, cet été, profitant d'un arrêt de mon contrat de travail pour 2 mois, j'en profite pour baisser de 2 mg et passer de 9 à 7 mg en juillet. Aout et septembre se passent plutôt bien mais en octobre je passe le mois complétement vidé de toute énérgie et depuis novembre j'alterne : 1 jour je péte le feux, tout est rose je revis et aprés pendant plusieurs jours grosse depression, mal être et anxiété. Il n'y a aucun élément dans ma vie qui motiverait cet état de mal être mais je ne comprend pas pourquoi cet état arrive 3/4 mois aprés avoir baisser alors que je devrais être stabiliser depuis longtemps, surtout avec un dosage si bas ! En plus, pour être honnéte, je n'ais jamais été vraiment bien sous methadone, avant j'étais pleine de joie de vivre et d'envie de faire des choses et depuis la metha je me sent vide... même si ça va beaucoup mieu aujourd'hui qu'il y a quelque années en arriére : j'ai un boulot, je vois du monde.... Mais pour en arriver là j'ai due tout arréter, je ne prend aucun autre traitement, pas d'alcool, rien, j'ai une vie de nonne lol Le probléme c'est qu'avec ces sautes d'humeur et fatigue permanente je perd le morale, parfois je n'en voit pas la fin, j'ai hate d'arréter mais je ne sais plus comment m'y prendre, j'ai peur de ne jamais redevenir normal ! Si des personne ont vécu la même chose, je suis preneuse de vos témoignage, ce site m'aide beaucoup..
Merci d'avance
nouvelle sur le forum j'en profite donc pour me présenter vite fait : sous metha depuis maintenant 10 ans, j'ai débuté mon traitement acheté au marché noire de maniére assez chaotique pendant les 2 première années (cause gros dénis de ma dépendance), jusqu'à ce que ma dose finisse pas osciller entre 80 et 120 mg par jour, j'étais tellement malade sans arrêt que je me suis faite hospitaliser pour stabiliser à 70mg. Sur les 8 dernières années j'ai baissé tranquillement mon traitement avec une autre hospitalisation il y a 3 ans pour passer de 50 à 10 mg. Depuis que je suis passé en dessous de 20 mg j'avoue que je revis un peu car au dessus j'avais absolument tout les effets secondaires : changement d'humeur, constipation, transpiration, fatigue permanente, idées noires... aujourd'hui je suis à 7 mg par jour mais je me pose des questions. En effet, cet été, profitant d'un arrêt de mon contrat de travail pour 2 mois, j'en profite pour baisser de 2 mg et passer de 9 à 7 mg en juillet. Aout et septembre se passent plutôt bien mais en octobre je passe le mois complétement vidé de toute énérgie et depuis novembre j'alterne : 1 jour je péte le feux, tout est rose je revis et aprés pendant plusieurs jours grosse depression, mal être et anxiété. Il n'y a aucun élément dans ma vie qui motiverait cet état de mal être mais je ne comprend pas pourquoi cet état arrive 3/4 mois aprés avoir baisser alors que je devrais être stabiliser depuis longtemps, surtout avec un dosage si bas ! En plus, pour être honnéte, je n'ais jamais été vraiment bien sous methadone, avant j'étais pleine de joie de vivre et d'envie de faire des choses et depuis la metha je me sent vide... même si ça va beaucoup mieu aujourd'hui qu'il y a quelque années en arriére : j'ai un boulot, je vois du monde.... Mais pour en arriver là j'ai due tout arréter, je ne prend aucun autre traitement, pas d'alcool, rien, j'ai une vie de nonne lol Le probléme c'est qu'avec ces sautes d'humeur et fatigue permanente je perd le morale, parfois je n'en voit pas la fin, j'ai hate d'arréter mais je ne sais plus comment m'y prendre, j'ai peur de ne jamais redevenir normal ! Si des personne ont vécu la même chose, je suis preneuse de vos témoignage, ce site m'aide beaucoup..
Merci d'avance
Hors ligne
#2
- prescripteur
Adhérent PsychoACTIF - 07 décembre 2014 à 15:59
Je pense que tu as une sorte de PAWS avec un sevrage partiel
http://www.psychoactif.org/psychowiki/i … de_sevrage
Comme tu le verras, le PAWS a des relations avec le deuil notamment et ne s'explique donc pas uniquement par la consommation et le produit mais par une "globalité de l'être".
Donc je te conseille de revoir ton medecin, de lui parler du PAWS, de consulter éventuellement un psychologue (gratuits dans les CSAPA) pou un autre pro. Il est possible que des AD (Anti depresseurs ) soient indiqués, bien que ce ne soit pas sytématiquement le cas dans le PAWS.
Mais un accompagnement esty certainement d'actualité !!
Amicalement
http://www.psychoactif.org/psychowiki/i … de_sevrage
Comme tu le verras, le PAWS a des relations avec le deuil notamment et ne s'explique donc pas uniquement par la consommation et le produit mais par une "globalité de l'être".
Donc je te conseille de revoir ton medecin, de lui parler du PAWS, de consulter éventuellement un psychologue (gratuits dans les CSAPA) pou un autre pro. Il est possible que des AD (Anti depresseurs ) soient indiqués, bien que ce ne soit pas sytématiquement le cas dans le PAWS.
Mais un accompagnement esty certainement d'actualité !!
Amicalement
S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)
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#3
Le travail peut donner envie de forcer la dose (en dehors de tes heures) pour justifier ta satisfaction professionnelle.
Pourquoi as-tu obtenu un arrêt de travail de 2 mois (?) , c'est énorme quand même.
Pourquoi as-tu obtenu un arrêt de travail de 2 mois (?) , c'est énorme quand même.
L'abstinence est une vertu
Hors ligne
#4
- pierre
Web-Administrateur - 07 décembre 2014 à 17:44
Ou alors ton mal de vivre n'a rien à voir avec la méthadone ! Nous avons tendance à mettre tous nos malheurs sur les TSO, qui seraient une sorte d'exutoire bien pratique.
Il n'y a aucune raison que ca arrive 4 ou 4 mois après ta baisse.
Pierre
Il n'y a aucune raison que ca arrive 4 ou 4 mois après ta baisse.
Pierre
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#5
- Gattyna
Nouveau membre - 07 décembre 2014 à 18:02
merci "prescripteur" pour ta réponse, j'avais déjà lu des infos sur le PAWS et effectivement ça y ressemble beaucoup mais je pensais que ça apparaissait uniquement lors du sevrage complet. Si la seul chose que j'ai a faire c'est d'attendre que ça passe alors je le ferais : mais bon sang ça s’arrête quand ???? 
En plus je ne veux pas prendre des medoc comme antidepresseur, anxiolitique et autre car je sais que j'accroche super vite (déja fait l'expérience et une addiction me suffit amplement !). Je voulais rebaisser de 1 mg pendant mes congés de noel mais là je crois que c mort !! Le deuil parcontre je vois pas trop : peut être que j'arrive pas a faire le deuil de mon moi d'avant...
Pour te répondre Oparadis, je n'ais pas du tout envie de forcer la dose, cette envie m'est passer il y a longtemps car j'ai beaucoup trop souffert physiquement et psychologiquement pour en arriver là donc pour moi la metha symbolise la souffrance et plus le plaisir comme au debut. Parcontre tu as raison au travail c'est vraiment dure, surtout que je travaille dans le social alors écouter les malheurs des gens toute la journée quand tu est mal toi même c'est la misére, parfois je me dis que ça doit ce voir
les 2 mois d'arrét que j'ai eu en été c'est juste une coupure dans mes CDD a répétion donc c'était prévu avec mon employeur
pierre je pense que ça a à voir avec le traitement car du jour au lendemain mon état varie trop et sans raison réelle. J'y retrouve vraiment des symptome du PAWS : vide intérieur, envie de rien et fatigue ou le jour d'aprés depression, sentiment de ruine et de temps en temps je me retrouve et suis en paix. Et franchement je pense pas être devenu bipolaire du jour au lendemain LOL Comme je sent que c'est en lien avec le traitement je maitrise, je dedramatise mais c'est la notion de temps qui me déprime, j'ai l'impression qua ça va jamais s’arrêter !! surtout qu'il me reste du chemin à parcourir pour arriver à 0 mg donc je flippe à mort
En plus je ne veux pas prendre des medoc comme antidepresseur, anxiolitique et autre car je sais que j'accroche super vite (déja fait l'expérience et une addiction me suffit amplement !). Je voulais rebaisser de 1 mg pendant mes congés de noel mais là je crois que c mort !! Le deuil parcontre je vois pas trop : peut être que j'arrive pas a faire le deuil de mon moi d'avant...Pour te répondre Oparadis, je n'ais pas du tout envie de forcer la dose, cette envie m'est passer il y a longtemps car j'ai beaucoup trop souffert physiquement et psychologiquement pour en arriver là donc pour moi la metha symbolise la souffrance et plus le plaisir comme au debut. Parcontre tu as raison au travail c'est vraiment dure, surtout que je travaille dans le social alors écouter les malheurs des gens toute la journée quand tu est mal toi même c'est la misére, parfois je me dis que ça doit ce voir
les 2 mois d'arrét que j'ai eu en été c'est juste une coupure dans mes CDD a répétion donc c'était prévu avec mon employeurpierre je pense que ça a à voir avec le traitement car du jour au lendemain mon état varie trop et sans raison réelle. J'y retrouve vraiment des symptome du PAWS : vide intérieur, envie de rien et fatigue ou le jour d'aprés depression, sentiment de ruine et de temps en temps je me retrouve et suis en paix. Et franchement je pense pas être devenu bipolaire du jour au lendemain LOL Comme je sent que c'est en lien avec le traitement je maitrise, je dedramatise mais c'est la notion de temps qui me déprime, j'ai l'impression qua ça va jamais s’arrêter !! surtout qu'il me reste du chemin à parcourir pour arriver à 0 mg donc je flippe à mort
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#6
- prescripteur
Adhérent PsychoACTIF - 07 décembre 2014 à 18:25
Oui, la relation avec le deuil n'est pas une assimilation au "vrai" deuil mais une similitude, probablement liée à la perte d'un certain moi, comme quand on perd un être cher. (mais attention c'est une supposition).
D'ailleurs le PAWS est encore peu connu des professionnels et probablement tout n'est pas connu , bien loin de là même. Mais tant qu'on reste dans des hypothèses et des traitements "raisonnables" , je pense qu'on peut contribuer à aider les personnes, même sans tout maitriser.
Donc je pense qu'il est utile de consulter au moins un généraliste et probablement aussi des professionnels de la souffrance psychique.
Si tu es réticente devant les medocs et le risque d'addiction, il y a tous les types de psychothérapie (y compris sophrologie et apparentés). Et pour ce qui concerne la Méthadone, pourquoi vouloir baisser si cela te fait vraiment souffrir. Sois à l'écoute de ton corps.
Amicalement
D'ailleurs le PAWS est encore peu connu des professionnels et probablement tout n'est pas connu , bien loin de là même. Mais tant qu'on reste dans des hypothèses et des traitements "raisonnables" , je pense qu'on peut contribuer à aider les personnes, même sans tout maitriser.
Donc je pense qu'il est utile de consulter au moins un généraliste et probablement aussi des professionnels de la souffrance psychique.
Si tu es réticente devant les medocs et le risque d'addiction, il y a tous les types de psychothérapie (y compris sophrologie et apparentés). Et pour ce qui concerne la Méthadone, pourquoi vouloir baisser si cela te fait vraiment souffrir. Sois à l'écoute de ton corps.
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (07 décembre 2014 à 18:30)
S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)
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#7
- Gattyna
Nouveau membre - 25 janvier 2015 à 17:19
Un petit coucou juste pour donner des nouvelles ! En fait je confirme ce mal de vivre devait venir d'un syndrome de sevrage partiel, je n'aurais sans doute pas dû baisser de 2 mg d’affiler mais par chance c'est passé du jour au lendemain (donc en gros 3 mois aprés la baisse du traitement methadone !). Résultat des courses aujourd'hui je flippe de baisser alors que j'ai très très envie. Je cherche des témoignages, même anciens, de personnes qui ont passé les derniers mg : comment ils s'y sont pris, leurs ressentis.... Sachant que je prend de la metha gellule donc pas de methode chinoise. Il semble qu'il y a des témoignages interessants de Ricosan mais je n'arrive pas à les retrouver 
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#8
- Gattyna
Nouveau membre - 28 mars 2015 à 14:34
Bon, je reviens sur ce post pour donner des nouvelles mais surtout pour souligner l'intérêt du post de prescripteur concernant la notion de deuil. Voila maintenant 7 mois que j'ai fait cette baisse de 2mg (qui semble sans aucun doute minuscule pour beaucoup mais qui pour moi s'apparente à une montagne lol) et j'oscille toujours entre des phases de bien être et des phases plus légère de fatigue et de dépression mais dans un moindre mal. Donc tout ça pour dire que, prescripteur, la dernière fois j'avais balayé d'un revers de main cette notion de deuil qui me reviens soudain en pleine poire ! Mais OUI, OUI et encore OUI, elle est belle et bien présente cette notion dans mon histoire puisque j'ai perdu mon ex d'une overdose il y a 10 ans maintenant !!! Je crois qu'à cette époque j'avais effacé la souffrance en abusant des prod et surtout par la suite de la metha puisqu'en moins de 3 ans je suis passée de 20mg à 100mg. Et cette chipie a bien fait son travail. Non seulement je n'arrivais plus du tout à retracer la chronologie de mon histoire de vie mais en plus, la perte de mon copain puis plus tard celle de mon père n'avait laissé qu'un vide béant dans mon coeur. Je ne ressentais rien, je rationalisais : "mon père était très malade....mon copain avait trop de problème avec les addictions, il fallait que ça arrive..." du coup je n'avais pas du faire de vrai travail de deuil. Ce qui me pose question c'est pourquoi tout me revient dans la tête maintenant ? Y a t'il une explication physiologique ? Suis je en train de redevenir normal ? (parce que là j'ai plutôt l'impression de devenir barge) En plus on entend souvent parlé du syndrome de sevrage total, mais le sevrage partiel on trouve rien dessus...
Merci d'avance pour vos réponses ou témoignages
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