Changements philosophiques induits par la drogue

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Caïn homme
PsychoAddict
Inscrit le 04 Oct 2013
2003 messages
En me retournant sur mon parcours, je crois pouvoir dire que la came a changé ma vision de la vie. Il y a du positif dans cette modification de ma pensée. Par exemple je ne suis jamais dupe des faux besoins que veut nous imposer notre société de consommation. Je sais parfaitement que la possession du dernier I.Phone, je m'en carre complet. Jamais un objet n'a été et ne sera capable de m'apporter la moitié du bonheur contenu dans un pochon de bonne came.
Je sais aussi que la société ment. Parce qu'elle m'a menti dans sa présentation de la drogue. J'ai vite vu que l'image négative du toxico (voleur, menteur, immoral) qu'elle promeut généralement ne correspondait pas à  la réalité. En fait, il n'y a pas plus de pourris chez les toxs qu'ailleurs.
Je sais aussi que la société ment quand elle prétend soigner des gens avec des médicaments inefficaces ou des thérapies comportementales ridicules.

Mais il y a aussi beaucoup de changements de personnalité compliqués à  maîtriser, à  accepter, à  cause de la came. C'est trop compliqué, trop dur de se dire que les plaisirs considérés comme "sains" seront toujours incapables d'atteindre l'intensité de ceux procurés par la dope.
Voilà , il y a évidemment beaucoup à  ajouter, à  débattre sur ce sujet. Ce sont des pistes. Mais je vous laisse réagir, avant de poursuivre la réflexion.
Caïn

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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Trippe ta mine homme
Psycho périodique
Inscrit le 07 Sep 2014
143 messages
Salut Caïn,

Qu'est ce qui te dit que ces vertus que tu attribues à  la came, elles ne viennent pas de toi à  la base?

Si tu as fait le premier pas vers la drogue, c'est déjà  que tu t'interrogeais sur le bien-fondé des lois de prohibition, et surement encore plus sur les campagnes de propagande qui les accompagnent. C'est peut-être donc un échappatoire à  toutes ces conneries mercantilistes que le plaisir des produits et de l'interdit. Et dans ce cas, d'un point de vue sociologique, l'état capitaliste serait intrinsèquement lié à  ses phénomènes de toxicomanie, qu'il essaye de combattre, un peu comme des parents ultra bonne-famille qui foutraient à  la porte leur fils addict en essayant de chasser son souvenir... Tout en dénigrant que c'est leur comportement/mode de vie faux et rigide qui a lancé l'addiction.

Bref, la drogue, cause ou conséquence du détachement au consumérisme? A méditer ^^

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Benjamin Armerion homme
Opïoidocannabinomane
Inscrit le 29 Apr 2013
268 messages
Personnellement, c'est surtout le cannabis, qui a été parfois aussi bien mauvais pour mon psychisme en déclenchant des tempêtes d'angoisses, mais aussi et le plus souvent (surtout maintenant, je n'ai plus jamais d'angoisses liées au cannabis) il m'a permis de prendre beaucoup de recul par rapport aux choses, à  ma vie, à  la vie en général, au stress, etc.

Très souvent, cette substance me permet de relativiser mes problèmes, car elle calme d'une manière tout à  fait particulière. Les benzos n'ont pas cette propriété par exemple.

S'il a été aussi bien néfaste qu'excellent pour moi, le cannabis m'a toujours suivi tout au long de mon existence.

Ce que je préférerai, - c'est ce dont s'abuse l'esprit abusé -, c'est d'aimer la terre comme l'aime la lune et de n'effleurer sa beauté que des yeux.
(Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 170, Éd. Livre de poche n° 987)
"Ce n'est pas un signe de bonne santé que d'être bien adapté à  une société profondément malade." J. Krishnamurti

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Trippe ta mine homme
Psycho périodique
Inscrit le 07 Sep 2014
143 messages

Benjamin Armerion a écrit

Très souvent, cette substance me permet de relativiser mes problèmes, car elle calme d'une manière tout à  fait particulière. Les benzos n'ont pas cette propriété par exemple.

Tout à  fait d'accord avec toi, le canna donne beaucoup moins cette impression d'"artificialité" que les benzos... Les angoisses restent là  mais elles sont relativisées.


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Tommy homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 02 Jul 2014
169 messages
Salut Caïn,
Je pensais à  ça cette semaine et je me disais que les prods m'avaient un peu assaini.
J'ai eu une première période où je kiffais tellement les produits que je me foutais limite de ma santé, je voulais juste être fonsdé. J'étais plutôt matérialiste et je pense que je ne savais ce que c'était vraiment que le bonheur.
Puis j'ai découvert le plaisir des opis, une sensation toute nouvelle mais quel délice !!! En particulier le tramadol. Ça m'a ouvert les yeux sur ces petites choses qui font se sentir bien : un rayon de soleil le matin, s'allonger sur la pelouse... A quel point sortir avec ces potes ou rester en compagnie de sa famille est plaisant, ça a changé ma conception du bonheur. Mais ça m'a fait cogiter sur l'utilité des drogues dans tout ça et le plus important pour moi était de retrouver ces sensations sans être sous l'emprise de quoique ce soit. Pari plutôt réussi puisque je suis très fier de mes consommations, je n'ai aucune dépendance et je me sens chaque jour de mieux en mieux.
Après, l'inconnu fait peur et je ne suis pas le seul à  penser que ceux qui stigmatisent les ud n'ont jamais tiré sur un joint. Je ne dis pas qu'il faut faire l'apologie des produits, au contraire. Mais il faut laisser chacun se découvrir comme il veut, sans entacher la liberté d'autrui, le principe même de la liberté. Fumer mon joint dans mon salon n'a jamais fait chier ni mes voisins ni les tigres du Bengale.
Donc je pense que la drogue quelqu'elle soit a beaucoup à  apporté à  l'être humain. Elle ne doit pas être utilisée comme unique source de plaisir mais plutôt comme une parmi tant d'autres. big_smile

Enfin, l'espoir fait vivre !

Bon soir à  toutes et à  tous

Tommy

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freemind homme
Nouveau membre
Inscrit le 19 Feb 2015
21 messages
Salut,

Je croyais que ca parlerait de trips ou quoi... Les changements philosophiques, je les attribuerais plus aux psychés voir aux stimulants psychés perso.

Sinon, toute expérience provoque des changements, évolutions... c'est le cours de la vie...... Sinon, personnellement pour la came, ca a été en partie une auto-médication autant qu'un échapatoire défonce.

J'ai pu autant avancer par "auto médication"... ca a souvant été mon axiolytique en fait. Mais d'un autre, j'ai perdu du temps et de l'argent aussi mais soit... sans regret, maintenant j'avance (fin..si, deja bcp mieu).

Dernière modification par freemind (25 février 2015 à  01:07)

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Topmax homme
Psycho junior
Inscrit le 25 Apr 2014
267 messages

Caïn a écrit

En me retournant sur mon parcours, je crois pouvoir dire que la came a changé ma vision de la vie. Il y a du positif dans cette modification de ma pensée. Par exemple je ne suis jamais dupe des faux besoins que veut nous imposer notre société de consommation. Je sais parfaitement que la possession du dernier I.Phone, je m'en carre complet. Jamais un objet n'a été et ne sera capable de m'apporter la moitié du bonheur contenu dans un pochon de bonne came.
Je sais aussi que la société ment. Parce qu'elle m'a menti dans sa présentation de la drogue. J'ai vite vu que l'image négative du toxico (voleur, menteur, immoral) qu'elle promeut généralement ne correspondait pas à  la réalité. En fait, il n'y a pas plus de pourris chez les toxs qu'ailleurs.
Je sais aussi que la société ment quand elle prétend soigner des gens avec des médicaments inefficaces ou des thérapies comportementales ridicules.

Mais il y a aussi beaucoup de changements de personnalité compliqués à  maîtriser, à  accepter, à  cause de la came. C'est trop compliqué, trop dur de se dire que les plaisirs considérés comme "sains" seront toujours incapables d'atteindre l'intensité de ceux procurés par la dope.
Voilà , il y a évidemment beaucoup à  ajouter, à  débattre sur ce sujet. Ce sont des pistes. Mais je vous laisse réagir, avant de poursuivre la réflexion.
Caïn

Salut Cain,

Tu n'expliques pas très clairement le rapport entre "la came" et ta désillusion vis-à -vis du consumérisme. Mais, disons que l'expérimentation avec le cannabis (et l'expérience par soi-même de ses effets), a fait d'écrouler le chateau de cartes de la "drogue d'office délétère pour la santé et le cannabis menant obligatoirement à  l'escalade vers les drogues dites dures et souvent une profonde déchéance (=>discours officiel des prohibitionnistes).

Donc, pendant des décennies le discours officiel dans sa dimension catastrophiste, éloignait les jeunes les moins enclins à  l'expérimentation de la drogue avec plus ou moins de succès. Mais d'un autre côté, les jeunes ayant vu ces campagnes et étant passés outre en pensant que leur volonté ou leur libre-arbitre leur permettrait de se montrer plus forts que l'addiction pseudo-inéluctable (dont ils remarquaient souvent chez leurs ami(e)s qu'elle était tout à  fait gérable et ne menait pas à  tous les coups aux drogues dites dures).

Maintenant, mettre sur le même plan le bonheur et le plaisir que l'on peut retirer d'un pochon d'héroïne ou de cocaine, est inexact. Même si cela t'a permis (comme à  moi) de relativiser le rôle de l'argent, de la richesse et la possession matérielle dans l'accès au bonheur, tant mieux. Je vais donner quelques exemples pour expliquer mon propos: on est toujours le riche de quelqu'un et le pauvre d'un autre; tout l'argent dont il disposait n'a pas réussi à  sauver Steve Jobs; la richesse (même réduite) fausse toutes les relations humaines entre les personnes (un jeune homme fortuné doutera toujours de la véracité de l'amour ou de l'amitié à  son égard); les questions d'héritage ne cessent de déchirer des familles auparavant unies; etc.

Si je devais donner ma formule du bonheur, je dirais qu'il a commencé a apparaître lorsque je me suis rendu compte que mes (très) proches étaient devenus plus importants pour moi que moi-même et que le plaisir que je pouvais lire sur leur visage lors de réunions ou de fêtes de famille équivalait n'importe quelle somme d'argent.

Depuis longtemps je sais que la vie peut s'arrêter du jour au lendemain et savoir que mes proches sont au courant qu'ils sont ce qu'il y a de plus important pour moi, vaut pour moi toutes les richesses du monde.


"Ils ont cru s'enivrer des Chants de Maldoror et maintenant ils s'écroulent dans leur ombre animale..."  H-F Thiefaine

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Caïn homme
PsychoAddict
Inscrit le 04 Oct 2013
2003 messages
Pour répondre au premier post de TTT, je dirais qu'au départ j'étais juste un gamin qui voulait passer de bons moments. Bon, j'avais peut-être déjà  un peu tendance à  la rebellitude hein. Mais la réflexion est venue plus tard, petit à  petit je me suis rendu compte que ceux qui voulaient nous faire croire dans le bonheur d'une vie saine et naturelle étaient bien souvent juste des trouillards incapables de sortir de la norme.
Topmax, sur le bonheur, je dirais que ce n'est pas parce qu'on nous le présente comme "artificiel" qu'il n'existe pas. Oui j'ai eu des moments de bonheur avec la came, pas seulement de simples plaisirs. Mais c'est vrai qu'il fallait y ajouter autre chose, comme des complicités humaines, de l'amitié, de l'amour. Et ces moments-là  je les juges bien plus intenses et profonds que ceux que veut dealer la société de consommation qui prétend que la drogue c'est mal en te faisant croire qu'il faut avoir une bagnole, une belle maison, des objets, des fringues à  la dernière mode.

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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Trippe ta mine homme
Psycho périodique
Inscrit le 07 Sep 2014
143 messages

freemind a écrit

Je croyais que ca parlerait de trips ou quoi... Les changements philosophiques, je les attribuerais plus aux psychés voir aux stimulants psychés perso.

Haha mais oui clairement... L'explosion de l'ego et la reconstruction qui s'ensuit, l'analyse du fonctionnement de sa propre psyché en fonction de ses interactions avec l'environnement (social ou autre), la prise de conscience aussi que certains êtres te "tirent vers le haut" tandis que d'autres te plongent la tête sous l'eau par faiblesse narcissique... Et tutti quanti.

Personnellement je trouve qu'une prise de psyché dépasse le simple usage récréatif, les réalisations dans les semaines qui suivent peuvent avoir un effet durable sur la personnalité et les choix de vie, et peuvent être très positives ou négatives. Dans tous les cas, il faut les prendre à  bras le corps et toujours s'écouter au risque de s'oublier. Bon, après tout dépend du set&setting, deux paramètres qui sont d'ailleurs facteurs l'un de l'autre. Yen a bien certains qui vont bouffer des gouttes pdt des années avant d'arriver à  l'illumination, tandis que d'autres l'auront du premier coup.

@Topmax: Assez d'accord avec ta vision, à  quoi sert d'être plein de thune si tu perds la santé à  les gagner... Dixit el dalaï lama.

@Caïn et Tommy: Il y a surement plein d'accès au bonheur, si on arrive à  le choper dans l'instant présent plutôt qu'à  le poursuivre comme une chimère. Le truc c'est de trouver le sien, c'est vrai que la drogue peut être un outil pour ça... Mais parmi beaucoup d'autres. Et pour définir le bonheur, tu peux y aller ^^


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prescripteur homme
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Je crois qu'en effet la distinction entre bonheur et plaisir est important et a été abordée notamment par les philosophes grecs bien avant la société de consommation. Mais évidemment il y avait deja des consommateurs (de vin, de richesse, de pouvoir etc..).
Socrate était pauvre, eternellement vétu d'un vieux manteau et insensible au froid et au chaud (comme aussi à  l'ivresse) mais il se réclamait du bonheur parce qu'il savait éviter les faux plaisirs et les faux besoins et vivre selon sa volonté.
En prenant sa philosophie mais aussi les philosophies plus modernes ou plus "exotiques" comme le bouddhisme, je dirais que le plaisir est ce qui est agréable un moment mais que le bonheur est une joie qui n'est pas "éphémère". Evidemment tout homme meurt et dans sa vie il est soumis aux aleas de la fortune mais en principe la caractéristique du bonheur est qu'elle ne dépend pas des circonstances mais uniquement de la capacité interne au bonheur, qui demande beaucoup de travail pour être pleinement cultivée.
Donc tout ce qui est "éphémère" comme l'ivresse, les drogues, la richesse, la notoriété sont des facteurs de plaisir mais pour moi pas de bonheur, du moins pas sans une transformation interne qui les incorpore au bonheur, avec une tempérance nécessaire pour que leurs effets secondaires ne s'opposent pas au bonheur.
OK tout ça est bien compliqué mais il y a la dessus des pages et des pages d'écrit philosophique.
Pour faire court, je dirais que le bonheur c'est la capacité de trouver la sérénité sans avoir besoin de boire, de se droguer, de s'enrichir ou d'être célèbre. Mais comme le disent les stoiciens la richesse n'est pas une condition du bonheur, parfois même elle crée le malheur,  mais tu peux faire, en l'acceptant et en la gérant, qu'elle ne t'empêche pas d'être heureux. La RdR c'est la même chose pour les drogues.
Amicalement
Reputation de ce post
 
Le plaisir, c'est aussi le déclin après l'apogée, et donc l'insatiété. TripTM

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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pierre
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Donc tout ce qui est "éphémère" comme l'ivresse, les drogues, la richesse, la notoriété sont des facteurs de plaisir mais pour moi pas de bonheur, du moins pas sans une transformation interne qui les incorpore au bonheur, avec une tempérance nécessaire pour que leurs effets secondaires ne s'opposent pas au bonheur.

Exactement ! les drogues peuvent etre une source de bonheur si leurs effets subjectifs amène à  une transformation de l'etre. Il faut noter quand meme que la volonté de transformation peut etre inconsciente ou semi-consciente. J'ai commencé à  abuser des drogues pendant que j'étais prof de math. Plus tard je me suis aperçu que que cet abus était une façon de foutre cette vie en l'air parce qu'elle ne me rendait pas heureuse. Et finalement, ce sont les drogues qui ont été pour moi le chemin du bonheur, ce que je vis depuis 10 ans.

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prescripteur homme
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Inscrit le 22 Feb 2008
11142 messages
Merci, Pierre,

Tu as raison, je précise que le travail de recherche du bonheur ne doit pas être un travail "philosophique" explicite de "recherche du bonheur" mais au contraire consiste à  mettre du bonheur dans chaque acte banal de la vie quotidienne. C'est assez bien illustré par cette histoire zen.

http://www.meditationfrance.com/meditat … cience.htm

Un jeune moine demanda un jour à  son maître Zen :
"Qu'est-ce que l'éveil, pour vous ?"

Celui-ci lui répondit : "Quand je mange, je mange. Quand je dors, je dors".

Un autre point est que, comme pour le sommeil, le bonheur ne s'atteint pas quand on le VEUT mais quand on a fait tout ce qu'il faut (pas de café, obscurité etc..) mais qu'on oublie tout ce qu'on a fait pour "s'abandonner au sommeil". Sinon, si on décide qu'on va dormeir, c'est le meilleur moyen de rester éveillé !!
De façon plus proche du problème , on peut citer Staniwlaski et son école du théatre qui explique dans "la formation de l'acteur" que l'acteur doit travailler son texte, ses gestes etc.. mais qu'une fois en scène il doit tout oublier pour laisser jouer sa spontanéité.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Constantin_Stanislavski

je touve ce wiki sur le bonheur qui me plait assez

http://fr.wikibooks.org/wiki/Philosophie/Bonheur

Le bonheur (étymologiquement la bonne chance) est un état durable de plénitude et de satisfaction, état agréable et équilibré de l'esprit et du corps, d'où la souffrance, l'inquiétude et le trouble sont absents. C'est une notion des plus difficiles à  déterminer :

    dans la mesure où le bonheur est un état empirique, soumis aux aléas de la fortune et aux changements imprévisibles de l'humeur, donc un état temporel ; en tant que tel, le bonheur ne saurait se réduire à  un concept.
    Il y a de fortes chances pour que chacun ait sa propre estimation de ce que c'est qu'être heureux. On peut tenter de distinguer quatre sortes de satisfactions liées au bonheur :

    La satisfaction du désir : désirs liés au corps, recherche des biens matériels, etc.
    La satisfaction du devoir : accomplissement du bien.
    La satisfaction du vrai : désir de connaissance.
    La satisfaction du beau : contemplation esthétique.

    Ce qui suppose également une satisfaction de certains besoins.
    Ces idées sont assez vagues, et soulignent surtout l'état de manque de l'existence humaine. Le bonheur semble en fait tirer une partie de son sens de son contraire, car, comme le remarque Sénèque, peu d'hommes savent l'atteindre en fait ; les hommes savent surtout faire leur propre malheur. Ce qui peut se formaliser par le raisonnement suivant :

    Si le bonheur est un état de satisfaction durable et entier,
    et si l'homme est un être doué de raison et affecté sensiblement,
    alors le bonheur n'est qu'un rêve de l'imagination.

Il est de ce fait plus facile d'étudier le malheur que le bonheur.

Le bonheur se distingue du plaisir, par la durée et parce que le plaisir concerne ce qui est agréable, et de la joie, en tant que cette dernière est un état plus dynamique que le bonheur. La félicité est un bonheur parfait.

Amicalement


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Caïn homme
PsychoAddict
Inscrit le 04 Oct 2013
2003 messages
Brève réponse à  Freeman,
Si je n'ai pas parlé des trips. C'est parce que je pense que dans ce cas on est plus dans la recherche d'un autre réel que dans l'adaptation au réel.
En tout cas, mon expérience là -dessus allait dans ce sens. L'accès à  un monde imaginaire, à  des sensations inédites mais impossible à  vivre au quotidien...

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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