Première expérience, premier cauchemar

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Donkyflip
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Bonjour à  tous,
    J'avais tenté une première fois de vous raconter ce qu'il m'arrive, mais je fus découragé lorsque je réalisai qu'après le troisième paragraphe le trip n'avait pas commencé... j'aimerais raconter cela comme un roman, mais j'ai peur de décourager mes hypothétiques lecteurs. J'essaierai donc d'être bref et direct.
    Je profite également de cette sorte d'introduction pour vous demander de ne pas trop me lyncher  ; les habitués que vous êtes hallucineront quand ils verront que le setting parfaitement décommandé ne m'a même pas empêché de faire l'expérience. Je me suis comporté comme le dernier des imbéciles, le plus capricieux des enfants, et je paye encore aujourd'hui cet affront à  la Nature...


    J'avais dix-sept ans lors des faits (qui se sont déroulés fin-janvier dernier), dépressif (c'est important pour la suite) et en première année de fac. Je fume du cannabis depuis mes quatorze ans, quasi-quotidiennement. A part cela, je n'avais encore pris que de l'alcool. Mais fasciné par les psychés depuis gamin, et sortant tout juste d'une grosse période musicale sixties-seventies avec un ami, je comptais bien essayer ce que je ne connaissais pas encore. De plus, trois amis ont déjà  consommé des champignons, et à  chaque fois cela s'est très bien passé pour eux  ; de bonnes révélations et un trip d'enfer qui m'ont mis l'eau à  la bouche pendant un an.

    Un après-midi j'ai eu l'occasion d'en acheter avec un ami. Je voulais absolument les prendre le soir-même quand j'ai appris qu'il partait pour le week-end. Voyant mon euphorie, il m'a averti et sévèrement déconseillé de les prendre seul. Mais je répliquais qu'un trip sous champis serait l'occasion de ressortir mes bons vieux Pink Floyd et d'écrire les plus belles choses que je n'ai jamais écrites...

    Je me retrouve le soir, seul dans ma chambre minable de 9m², sur skype avec un vieil ami. J'étais déjà  défoncé à  l'herbe, à  lire des articles sur un forum pour me convaincre que seul, et dans l'état d'euphorie dans lequel je me trouvais, que je ne risquais pas de bader. J'hésite pendant une heure ou deux, et je mange le chapeau d'un gros champignon frais sur les deux que j'avais (j'en ai encore une photo que j'essaierai de mettre en pièce jointe), après lui avoir fait promettre de rester dispo sur skype toute la nuit, au cas où. Je m'allonge sur mon lit et commence à  écouter de la musique. Après une heure, j'en reprends un petit peu, et ainsi de suite. Au bout de trois heures, j'ai mangé la moitié du champi et fumé quelques joints. Je sens des effets qui me font comprendre l'étendu du pouvoir de cette drogue, ce qui m'enthousiasme énormément. Puis je craque, et mange le reste du champi, puis la moitié de l'autre. L'écrire me fait encore plus ressentir à  quel point j'ai été con, et encore le mot est faible.

    Je sens le Beau en écoutant une musique pendant la montée, c'est merveilleux, je m'en sens bien. Et là , l'horreur  ; palpitations, chaud/froid, tremblements. Je tente de regarder un film (The Big Lebowski), en essayant de me rassurer (« ah  ! il est cool le Duc, c'est un mec bien...  »), d'écouter de la musique... paniqué, j'appelle mon ami. Il essaye de me rassurer, me dit d'aller marcher dix minutes. Je sors deux secondes, je reviens, je ne tiens pas en place. J'angoisse comme un fou. Je ne sais pas combien de temps plus tard, j'appelle les urgences (je m'étais retenu car étant encore mineur à  l'époque, et ayant déjà  fait quelques conneries, je ne voulais pas que ma mère apprenne cela).

         Je tombe sur un enfoiré de médecin qui me traite de drogué et ne veut pas faire intervenir quelqu'un.     J'insiste, j'insiste, j'insiste, puis il craque, à  contre-coeur tout en m'engueulant. Quand SOS médecin arrive, je me calme d'un coup. Je réponds à  ses questions avec vingt secondes de décalage, et quand l'ambulance arrive, j'arrive même à  déconner avec les deux ambulanciers, dont un me fait comprendre qu'il a déjà  essayé... j'étais tellement soulagé de voir quelqu'un  ! Je passe la nuit au CHU et je n'arrive pas à  dormir de la nuit. Sur mon lit d’hôpital, je ressens le vide de ma vie. C'est comme si je me retrouvais sur une plate-forme de deux mètres carrés dans le vide  ; un sentiment destructeur. J'ai peur de rester bloqué toute ma vie. Je retourne chez moi le lendemain midi, crevé et déprimé, et j'essaye de dormir. Sur les conseils de l'interne, je prends rendez-vous avec une psychiatre qui ne m'a pas du tout aidé (gentille, mais elle me laissait parler, sans répondre). Je n'ai pas dormi la nuit qui a suivi, que j'ai passée chez un ami en fermant simplement les yeux. Je m'entoure les semaines qui ont suivi pour penser à  autre chose. Une ou deux semaines plus tard, je vais un peu mieux (ma sécrétion de sérotonine doit être revenue à  la normale). Je n'arrive plus à  fumer car j'ai peur de bader (je me suis testé une fois avec un joint minuscule qui m'a beaucoup fait stresser). Je fais une pause pendant un mois, puis un ami m'invite à  fumer. J'y arrive  ! Je suis inquiet les deux-trois premières fois, puis je repasse un mois à  fumer comme avant  : les choses sont donc rentrées dans l'ordre  !

    Puis un jour, je ne saurais pas expliquer pourquoi, je fume un après-midi avec un mec de mon TD, cela se passe bien. Mais le lendemain, je me sens comme dans une bulle, comme si j'accédais à  un monde tellement vaste qu'il en est terrifiant, une sensation vraiment indescriptible, et depuis ce jour, il y a deux mois, je me suis remis à  penser quotidiennement à  mon bad. J'apprends cependant que celui qui a fumé avec moi a passé l'aprèm dans un parc à  se poser plein de questions et qu'il se sentait étrange les jours qui ont suivi, ce qui m'amène à  me demander si ce n'est pas la weed qui est un peu cheloue. J'ai essayé de refumer un soir avec un ami, du shit (je déteste ça), et j'ai passé une soirée affreuse, anxieux et au bord du bad. Je n'ai pas réussi à  dormir seul. La dernière fois c'était la semaine dernière, et je me sentais stressé, vraiment pas bien, avec une sensation à  l'arrière du crâne qui me fait penser à  mon bad (et que j'avais même avant, quand j'appréhendais de fumer).


    Je ne suis pas resté perché. Mais voilà  comment j'interprète les événements  : cela a clairement aggravé ma dépression, qui est devenue nostalgique car dans ma tête, je me suis créé un avant et un après sans retour possible en arrière. Je précise aussi que l'un de mes meilleurs amis, avec lequel je passais toute mes soirées lors du premier semestre, est parti en Erasmus quelques jours après mon bad, et que je l'ai pas revu depuis l'après-midi qui précédait cette nuit d'horreur, ce qui renforce cette sensation d'avant/après. Je suis anxieux et stressé, et je pense très souvent à  mon bad-trip. J'essaye de le relativiser, de « renouer la chaîne du temps  », de m'en instruire, mais même si je suis conscient de cela, je n'ai pas eu le déclic qui me le fait accepter. Je ne peux même plus voir un psy car je n'en ai pas les moyens. J'avais vu un psychiatre dans le cadre d'un service pour étudiant qui ne me coûtait rien, mais l'année touche à  sa fin (partiels la semaine prochaine, oouuaaiiis  !..). Je pense rien avoir oublié, et ce post est déjà  assez long (j'ai pourtant essayé de le faire le plus court possible).
    J'ai lu beaucoup de témoignages, mais chaque individu ayant une psyché différente, j'aimerais connaître les vôtres, vos conseils. Est-ce que je pourrai revivre les choses comme avant, refumer de temps en temps sans psychoter, bref, cueillir le jour  ?

    Je remercie sincèrement tous ceux qui ont pris la peine de me lire jusqu'au bout et ceux qui auront la volonté de me répondre.
    A bientôt j'espère.

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Amarnath
Ni ceci Ni cela
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Lorsque le processus de dissolution de l'ego est en route, c'est un chemin qui ne peut se vivre en arrière, mais qui peut s'intégrer. L'intégration se fait par l'acceptation et l'acceptation par l'observation.
Observer les mouvements du mental et les émotions qui se manifestes dans le corps.

Tu as touché à  la réalité, mais sans te fondre en Cela. Percevoir le "vide" à  partir de l'ego est la pire peur qui puisse exister, rien n'égale cette frayeur.

Maintenant saches que l'ego, qui est constitué d'un ensemble de pensées sur le monde, peut se reconstruire tant que la frontière n'est pas franchie. La frontière donne sur un vide sans fin, le plus grand mystère des mystères.

Cela fait plus de 20 ans que je vie au pied de cette frontière, avec des basculements qui se rattrape inextremis, sur une vulgaire branche accrochée au rocher.
La blague, c'est que si tu tombes, il y a un filet pour te rattraper, c'est le filet de l'immortalité.

Tu peux trouver de nombreux écrits sur le sujet, car d'autres ont franchi ce seuil illusoire et témoignent.

Si tu habites Paris ou ses alentours je pourrai te donner une adresse où viennent ce genre de personnes et le droit d'entrée se limite souvent à  des 10 ou 20 euros maximum, car le but n'est pas de faire de l'argent mais d'offrir un enseignement millénaire qui touche le coeur. L'expérience est universelle, elle est toujours la même, seul les mots, les métaphores et les exemples vont différer d'une personne à  l'autre.

Ce qui t'arrive n'est pas grave du tout, c'est même plus que normal et bien plus proche de la santé mental que la majorité des gens, qui se pensent être juste cet ego bruyant.
Ne t'inquiète pas, les choses finiront par se stabiliser. Maintenant je te conseil de laisser partir le passé, car tu entres à  chaque fois dans un schéma de mémoire négative, en identifiant des émotions, des sensations comme étant le bad que tu as vécu.
Tu n'es pas fou et ne risque pas de tomber dans la folie, au contraire, tu es devenu conscient.

La folie est ignorer des fous.

Je me tiens à  ta disposition si tu as des questions précises sur ce que tu ressens, mais saches que ce monde ne peut se comprendre par l'intellect, car il est au-delà  de toute chose. Nous pouvons partager des concepts, mais aucun ne désigneront vraiment ce qui est vécu. Le mot chocolat sur un papier, ne donne pas son goût.

Par contre je te conseil vivement de ne plus fumer de cannabis et si vraiment tu ressens encore des angoisses, il est possible d'utiliser un neuroleptique qui va t'ancrer. Car en réalité ce n'est pas "ce vide" qui fait peur, mais les pensées/émotions qui se créent à  son sujet.

Détends toi, la vie prend soin de tout, ce qui te fais peur est ta vraie nature, une intelligence incroyable, qui perçue à  partir d'une identité limitée, donne le vertige, mais une fois que tu prendras conscience que tu ne peux avoir peur de toi même, tu goûteras la paix qui née du silence.

Et si tout ceci, n'était qu'une blague !

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Requiem
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Epoustouflant ton post, Amarnath.

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Jellyfish09
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Woaouw, très belle réponse Amarnath... J'aimerais bien discuter avec toi si tu as le temps et l'envie...

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Donkyflip
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Bonsoir, et excusez le retard avec lequel je vous réponds. Je suis en pleine période de révisions, j'ai assez peu de temps libre. D'autant que le cauchemar et la dépression que je vis me distraient beaucoup...

     Je te remercie, Amarath. Ta réponse est pour le moins mystique et très intéressante.
J'ai conscience d'être devenu conscient (euh...), mais je précise que je ne ressens plus le Néant tel que je l'ai ressenti à  l'hôpital (sûrement parce que je n'ai plus de psilocybine dans le sang). J'ai parfois l'impression, depuis un jour ou deux, de ressentir que je pourrai retrouver mon ancienne perception de la vie. Mais parfois, comme ce soir, alors que je suis fatigué, ces espoirs s'évanouissent et je retombe dans cette dépression, ce vide, d'une vie désormais ruinée. Après tout, pourquoi un tel choc ne pourrait pas détruire la vie d'un humain ?
     Cela ne me semble pas impossible du tout. Cette drogue - je m'en suis bien rendu compte - peut être très dangereuse et provoquer des séquelles irréversibles. Pourquoi serais-je gracié ? Il suffit de faire une chute ou d'être heurté par une voiture pour perdre un membre ou son usage, pourquoi un badtrip sous psilocybine ne causerait pas une dépression incurable ? Les amis qui ont déjà  pris des champignons et qui ont vécu un moment d'extase m'ont dit que depuis leur vie avait changé ; la logique voudrait que cela soit pareil pour moi, mais dans le sens inverse. Lorsque je pense à  ça, à  ma vie probablement anéantie, je pense au suicide. Je ne pourrai pas vivre comme cela toute ma vie...
     J'essaye de me raccrocher en me disant qu'un peu plus d'un mois après mon bad, j'avais cessé d'y penser chaque jour, à  chaque moment (comme cela se reproduit aujourd'hui). J'ai même pu fumer comme avant, du matin jusqu'au soir, pendant plusieurs semaines ! Je me dis que finalement ce n'est que ma dépression qui revient en force, d'autant que j'ai remarqué qu'après mon bad, j'interprétais tout à  partir de lui. Je m'explique : de simples palpitations du coeur lors d'un concert, un mal de crâne ou un sentiment de vide, et c'était à  cause de ce que j'avais vécu, alors que j'ai pu ressentir les mêmes choses avant sans y accorder plus d'importance que cela. Mais en être conscient ne m'aide pas pour autant à  chasser ces sombres pensées.

     Voyez dans quelles contradictions je vis, tantôt à  m'enfoncer, tantôt à  essayer de me convaincre pour pouvoir sortir la tête de l'eau. Concernant le cannabis, puisque tu me conseilles de ne plus fumer, je ne compte plus en fumer comme avant. Les champignons m'ont faire prendre conscience de ce qu'était la drogue et du potentiel du cannabis. J'aimerais juste pouvoir, un jour, refumer, sans m'astreindre comme aujourd'hui. Ne plus fumer, certes, mais choisir de le faire. Ne plus le pouvoir me fait vivre ça comme un handicap.

     Ton expérience est très intéressante, et ce serait un réconfort et une richesse que de discuter avec toi. Encore une fois, je te remercie. Si d'autres se sentent le courage de participer, ce serait avec plaisir que je les lirais.
     A très bientôt j'espère.

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Donkyflip
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Inscrit le 05 May 2015
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Oh, et excusez-moi, j'ai aussi une question (je m'en veux de parler de moi, de vous demander du réconfort comme si vous étiez des amis ou des psychologues. J'ai honte de m'apitoyer comme je le fais...).
Est-ce qu'un addictologue pourrait m'aider dans mon cas ? J'ai remarqué - peut-être à  tort ? - que les psychiatres et les psychologues n'étaient pas très à  l'aise concernant ces sujets-là , qu'ils ne doivent que peu connaître. J'aimerais bien pouvoir en parler à  un médecin qui connait bien les drogues et leurs effets, à  court et à  long terme. Et peut-on en voir gratuitement, ou être remboursé par la sécurité sociale ?

PS : j'ai oublié de te dire Amarath : je n'habite pas sur Paris, et j'en suis même assez éloigné.

Bonne nuit à  tous.

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Laura Zerty
Banni
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Donkyflip a écrit

J'essaye de me raccrocher en me disant qu'un peu plus d'un mois après mon bad, j'avais cessé d'y penser chaque jour, à  chaque moment (comme cela se reproduit aujourd'hui). J'ai même pu fumer comme avant, du matin jusqu'au soir, pendant plusieurs semaines ! Je me dis que finalement ce n'est que ma dépression qui revient en force, d'autant que j'ai remarqué qu'après mon bad, j'interprétais tout à  partir de lui. Je m'explique : de simples palpitations du coeur lors d'un concert, un mal de crâne ou un sentiment de vide, et c'était à  cause de ce que j'avais vécu, alors que j'ai pu ressentir les mêmes choses avant sans y accorder plus d'importance que cela. Mais en être conscient ne m'aide pas pour autant à  chasser ces sombres pensées.

C'est normal de tout interpréter en fonction d'un évènement qui a bouleversé ta vision des choses en profondeur, le trip a soulevé assez de questions existentielles chez toi au travers d'une émotion ou négative de peur sans y avoir répondu de manière raisonnée pendant le trip, en gros t'es resté focalisé sur une peur qui n'attendait qu'un déclic pour ressurgir et te nuire.

C'est déjà  bien que tu sois conscient de ton bad, mais tourner autour du pot en te prenant la tête avec des idées de suicides parce que tu ne t'y retrouves plus c'est t'enfoncer dans la spirale du bad, un peu comme si il t'occupait tellement l'esprit que c'est ton nouveau point de repère à  suivre. Et c'est ce que tu sembles faire puisqu'y penser t'amène jusqu'à  avoir des idées noires.

Ce qu'il faut c'est retrouver le moment où tu t'es perdu, comprendre ta peur en te la réappropriant et dominer tes émotions négatives avec un raisonnement en béton pour ne plus te poser la même question sous diverses formes de raisonnement qui ne font que te perdre dans ta propre tête.

En tout cas oublie les idées du style un trip change la vie et chez moi c'est en mal comme si c'était mon destin, à  ce jeu là  t'es perdant à  coup sur de toute estime et confiance en toi, ce qui ne peut pas vraiment t'aider...

Le truc c'est d'arriver à  contrer ce genre d'idée en essayant de prendre un max de recul sur tout ça au point d'en être si loin que ça te paraitra nul et dépassé pour enfin passer à  autre chose, ou alors d'y aller en mode rééducation mentale en te reprenant à  chaque fois que tu t'égares dans une réflexion qui te mène nul part, à  force tu dois commencer à  reconnaitre les différentes pensées qui te font badder, il y a toujours une certaine récurrence dans celles-ci, autant dans leur raisonnement que dans le ressenti que tu as en y pensant.
Perso la deuxième méthode m'a amené plusieurs fois à  me prendre d'autant plus la tête et à  être trop strict avec moi même au point de m'auto pourrir, ce qui n'est qu'une variante du bad trip en pasant un cran au dessus dans un sens...pas glop quoi.
Pour la première méthode c'est dur d'y arriver via une réflexion consciente, généralement la prise de recul se fait de part soi même et on passe alors à  autre chose sans plus de prise de chou, faut juste faire gaffe à  ne pas retomber dans la spirale ensuite parce que tu t'y es trip habitué et que c'était devenu ton unique référence en matière de construction de pensée.

Des fois pour restructurer sa pensée une autre défonce peu être envisageable, ne serait-ce que pour soulever de nouvelles questions et voir le problème sous un nouvel angle (toujours le fait de prendre du recul). En fait tu mixes les deux méthodes en une, avec la défonce tu restes conscient et lucide, mais en même temps tu ressens fortement ce que tu vis et ça te permet d'aller de l'avant comme dans un trip, donc au final de pouvoir voyager de nouveaux dans ton esprit et ce que coup-ci prendre une bonne direction avec un raisonnement positif au moment où tu revis le moment où t'as eu peur et que tu as baddé.
Vu que tu sembles apprécier certains apports du Cannabis, tu as peu être remarqué que ce produit est assez anxiogène et qu'en en consommant tu peux vivre tout un tas de peur et ainsi les comprendre plus facilement que sous trip où la défonce est bien plus forte pour ça, et donc mieux les gérer au final...après ça reste jouer avec sa psyché et t'es jamais sur de gagner en ne sachant pas dans quoi tu t'embarques avant de t'en rendre compte.


"Alors vous c'était pas mieux avant, ça sera mieux plus tard !"

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Donkyflip
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Salut Laura Zerty !

     La première méthode dont tu parles est celle sur laquelle je mise aujourd'hui. Je me dis que quand j'aurai retrouvé l'ami qui est parti pour le second semestre je retrouverai certains repères qui m'aideront à  ne plus penser au passé, mais simplement à  vivre le présent.
     Lorsque tu parles de nouvelle défonce, tu penses aux champignons ? J'y ai pensé, et un ami a eu la même idée il y a à  peine deux jours. Etant donné que c'était ma première prise, j'ai un souvenir totalement négatif des psychés. Théoriquement, en reprendre me permettrait de dédramatiser et d'avoir le déclic que j'attends. Seulement aujourd'hui j'en ai bien trop peur, je n'ai même plus envie d'essayer. D'ailleurs, c'est quand j'ai senti que je partais, quand la montée me faisait perdre pied que j'ai eu peur : je me dis du coup que ces drogues ne sont pas faites pour moi, j'ai trop peur lorsque je me sens m'envoler. 
      De plus, ce serait prendre un énorme risque de me détruire complètement. Je digère mal le premier bad, un deuxième serait une catastrophe.

     Quant au caractère anxiogène du cannabis, cela me fait penser à  un autre de tes posts sur un autre forum (je ne sais pas si l'on peut le citer), que j'ai beaucoup parcouru juste après mon bad. Ton idée est intéressante, si tant est qu'il y a vraiment une réponse à  trouver dans mon cas, ce dont je doute. Je ne sais pas s'il y a une question enfouie dans mon inconscient à  laquelle il faudrait trouver une réponse... mais bon, par principe, même si c'était le cas je ne le saurai pas non plus ^^

     A bientôt !

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Laura Zerty
Banni
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Une question enfouie c'est une image, mais je pense qu'il y a des raisonnements plus ou moins conscients s'opérant lorsque l'on est défoncé et que ce sont ces raisonnements qui façonnent notre équilibre psychique une fois sobre.

De nombreuses fois j'ai retrouvé au cours de médiation des raisonnements laissé en plan depuis la dernière fois que je m'étais retrouvé dans cet état, comme si j'avais une raison en étant sobre, et une raison en étant défoncé, et que l'une et l'autre devrait comme être en accord pour que je me sente bien.

Aussi j'ai remarqué plusieurs fois que je m'étais "choqué" l'esprit en soirée en étant défoncé et en vivant une émotion déplaisante, pas nécessairement un bad trip, mais me retrouver face à  un fait heurtant ma sensibilité, dans le cours de la soirée je l'ai plus ou moins oublié mais post trip j'y repensais assez pour me prendre la tête dessus et en faire un problème.
Comme si je faisais d'un simple évènement, une parole de travers ou un geste mal placé, une offense à  ma personne, enfin tu vois le genre, un truc qui déplait quoi, et ça c'est purement de la paranoïa.

Pour se sortir de cette parano des fois un nouveau trip peu être utile, m'enfin c'est comme jouer à  la roulette Russe...il n'y a rien de garantie et ce genre de théorie peut vite voler en éclat une fois qu'on est perché, mais je pense qu'en prendre conscience étant sobre peut aider à  se raisonner une fois perché.

Dans ton cas si t'es pas prêt à  retriper et vaut peu être mieux pas, idem pour le cannabis (même si doser ses effets est largement plus facile pour retrouver un état de défonce sans non plus être full émotionnel à  flipper), tu peux toujours demander des anxiolytiques à  un médecin pour te calmer si ça ne va vraiment pas. Chepa à  quel point tu en souffres mais "éteindre" ton cerveau le temps que ta peur passe peut aussi être une solution. L'idée étant de quand même faire un travail personnel derrière pour te construire une nouvelle réalité, parce qu'il n'y a rien de pire que de développer une paranoïa et au final de ne vivre plus que par ce mode de fonctionnement en ayant oublié que l'on peut vivre en paix avec soi même.

"Alors vous c'était pas mieux avant, ça sera mieux plus tard !"

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Donkyflip
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Ce que tu dis me fais beaucoup penser à  la théorie du "métaformatage" que j'avais lu quelque par sur internet. Plutôt flippant comme hypothèse, car cela veut dire que je me suis inscrit dans un schéma de pensées duquel je ne pourrai sortir sans un bon trip...

Sinon, j'ai pensé aux anxios et aux AD... ne serait-ce que pour retrouver, sur le court terme, une vision agréable de la vie que je pourrai garder après. Puis-je carrément en demander ? J'ai bien peur de me heurter à  un refus, le médecin pourrait interpréter ça comme une manip' pour obtenir de quoi me défoncer (j'ai toujours peur que l'on ne me prenne pas au sérieux et que les gens essayent de déceler des arrières-pensées ><). Et je ne connais pas trop ces médicaments. J'ai déjà  pris des anxios légers type Atarax, Stresam et compagnie, mais les benzodiazépines par exemple, je ne sais pas ce que c'est et si ça peut se révéler pire que mieux.
De toute façon je comptais aller voir mon médecin car au moins, c'est remboursé.

Tu dis aussi quelque chose qui m'interpelle, car j'ai déjà  émis cette hypothèse : psychoter comme je le fais, sur une trop longue durée, peut vraiment me faire développer quelque chose de grave et constant ?

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Laura Zerty
Banni
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Ba je te quote pour te répondre :

Puis-je carrément en demander ? J'ai bien peur de me heurter à  un refus, le médecin pourrait interpréter ça comme une manip' pour obtenir de quoi me défoncer (j'ai toujours peur que l'on ne me prenne pas au sérieux et que les gens essayent de déceler des arrières-pensées ><)

Tu crois vraiment que les gens vont déceler des arrières pensées dans ce que tu fais sortant de l'ordinaire ou c'est toi qui est un peu parano à  pensée ça ?

En fait tu sembles douter assez de toi pour que tu projettes ce doute sur autrui, mec si tu vas chez ton médecin et que tu lui dis tes maux, ils va pas te la jouer inquisition, ils te filent ce qui selon lui t'ai le plus adapté et si il te dit que t'as rien, ba tu repars chez toi et tu te fais une raison, ce qui selon moi est le mieux à  faire.

Plus tu creuses plus tu t'enfonces, et l'idée du métaformatage chepa trop ce que c'est mais en aucun cas tu n'as besoin d'un trip pour te sortir d'un trip...c'est une réflexion de drogué pour se droguer à  nouveau arf (tourner en rond comme ça tu peux le faire longtemps, et ça sans jamais aller mieux).
Perso j'ai pas mal joué à  l'apprenti psychonaut à  élaborer toute sorte de théorie pour trouver une solution mais si j'ai une conclusion à  tout ça, c'est que je me suis juste créé des problèmes avec la drogue, que ça soit de la paranoïa avec les psychédéliques agrémenté de doute pouvant aller jusqu'à  l’obsession et au final une dépendance bien embarrassante parfois pour avancer dans la vie.

Donc il n'y a pas vraiment de solution à  part croire au fait que tu vas bien et que tu t'es assez prit la tête, et qu'il est temps maintenant pour toi de passer à  autre chose. Après comment arriver à  ça, là  tu as de quoi continuer de creuser mais il y a un moment à  trop se poser de questions on s'y perd et on ne se reconnait plus, c'est le problème des psychédéliques. En fait le mieux c'est de s'occuper l'esprit avec autre chose que sa propre personne, faire des activités te changeant les idées et aller mieux sans même s'en rendre compte. Parce que de toute les phases de dépersonnalisation que j'ai vécu, j'en suis toujours sorti sans m'en rendre compte, genre je vais mal pendant X temps en ressassant mes "problèmes" et un beau jour je me rend compte que je suis sorti du schéma de paranoïa et que je vais de nouveau "bien", je me prend moins la tête pour pas grand chose quoi.

Je ne dis pas que se prendre la tête c'est mal, mais trop le faire peut amener à  vraiment en souffrir, et ça je l'ai compris plus d'une fois, et au moment où ta réalité c'est mille et une question, de jour comme de nuit, c'est pas évident de retrouver un état d'esprit plus oisif et épanouissant pour les nerfs et le mental.

Sinon je suis contre la prise de médicament en général, mais si tu vas mal ba tu demandes de quoi aller mieux et tu vas de l'avant, y a pas de honte à  ne pas se sentir bien et demander des AD, t'en prends une semaine ou un par-ci par là  sans croire que ce sont des smarties et quand tu vas mieux tu arrêtes, en faisant gaffe de ne pas recommencer à  douter de si tu vas mieux ou pas, parce que là  t'es formater pour aller mal dans ce cas là ...


"Alors vous c'était pas mieux avant, ça sera mieux plus tard !"

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Donkyflip
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Inscrit le 05 May 2015
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Salut !

Excusez mon long silence, j'étais en pleine période de partiels. J'ai passé mon dernier aujourd'hui.
Je vous remercie encore pour vos réponses. J'essaierai de voir un addictologue cet été, je verrai s'il me prescrit quelque chose.
Parfois j'ai l'impression que les choses peuvent s'arranger et que d'ici quelques temps les choses rentreront dans l'ordre. Mais j'ai aussi des bas, et des sensations bizarres, quand je suis fatigué par exemple : je ressens une sorte de tension, comme un fil tendu dans mon cerveau, et une angoisse qui se traduit par une sensation à  l'arrière de la tête (que j'ai ressenti x1000 lors de mon bad, et qui revient quand j'appréhende, que je suis fatigué ou que je stresse). Là  je me dis que des anxios pourraient s'avérer utiles, ou en tout cas une consultation.
Merci de m'avoir consacré de votre temps, vos messages m'ont un peu rassuré.
Je ne voudrais pas vous embêter plus longtemps, ou vous demander de faire le boulot d'un médecin.

A bientôt !

Dernière modification par Donkyflip (13 mai 2015 à  19:04)

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Snowbowl
yang
Inscrit le 10 May 2015
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Je n'ai pas tout lu. Mais un peu quand même.
Si tu te sens mal, au lieu de vouloir prendre les drogues de la médecine, arrête plutôt le cannabis.

Si tu veux des psychotropes médicaux, il suffit d'en demander, tu auras tout ce que tu veux.

C'est facile de penser que ça fait du bien, les produits du médecin, mais en fait non. Ça devrait être réservé aux pathologies lourdes, en cas d'internement, car les conséquences des "traitements" sont très très sous estimées. Mais vraiment beaucoup.
Et les seuils de prescriptions sont incroyablement bas. A vrai dire le toubib ne sait pas vraiment ce qu'il prescrit, il suit des protocoles. Si tu lui dis "cannabis" ou "champignons" tu auras tout ce que tu veux. Avec simplement l'assurance que ça ne va pas te tuer. Pour ta santé mentale en revanche..

Un carnage pour la santé publique.

Dernière modification par Snowbowl (13 mai 2015 à  20:04)

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Donkyflip
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Inscrit le 05 May 2015
7 messages
Cela fait deux mois maintenant que je ne fume plus de cannabis.
Concernant la drogue légale, je n'ai jamais été pour non plus. S'il s'était avéré véritablement utile d'en prendre, cela aurait été soit à  certains moments bien précis, soit sur du très court terme. Je ne suis plus dépendant du cannabis, ce n'est pas pour me recréer une addiction ; je ne sais que trop ce que c'est, psychologiquement, physiquement, pour avoir la folie de recommencer avec une substance encore plus addictive.

Concernant la santé mentale, qu'est-ce que tu entendais par là  ? J'avoue que concrètement, je ne connais pas trop les conséquence à  long terme d'un tel traitement.
En tout cas, je prendrai en compte ton avertissement.

A bientôt.

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Shantee59
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Inscrit le 11 Apr 2017
31 messages
Personnellement la période ou j'étais dans le même délire que toi pink floyd, beattles, méditation, chamanisme ect
J'ai pris des champis ,du lsa ou rarement du peyotl toutes les semaines en laissant 1-2 jours max entre chaque trip. Cependant, c'étais dans un but d'introspection ou de voyager pas dans l'idée c'est cool jvais rigoler avec mes potes...
Et avant chaque prise je pensais sur quoi débattre, je me créais une liste musical spécialement pour, toujours dans un noir profond, seul avec ou sans musique(jamais de tv aucune utilité...)
Aprés 3-4 mois de conso à  ce rythme, j'ai tout stoppé: impression pendants plusieurs mois apres(8-9); d'etre encore un peu perché en me demandent si ca s'arretera. Etant totalement accro au cannabis depuis mes 14ans, j'ai du stopper, de même pour l'alcool: sinon flash back assuré et crises d'angoises.
Cela m'arrivait même sans rien prendre à  n'importe quel moment... Suite à  l'arrêt: état dépressif pendant 1ans 1/2 en gros le temps d'assimiler et de digérer tous ces voyages... Malgres tout, ca ma completement changé: beaucoup plus de respect pour la nature, des état que je qualifierais d'être extra lucides sur le monde, l'être humains et tout ces vices ainsi que son auto destruction... Impossible d'aller bosser pour ne pas rentrer dans ce systeme malsain ou l'argent domine tout(plus du tout matérialiste comme avant ca). Je stop la car je pense jpourrais écrire un roman sur tout ce que j'ai vecu pendant les voyages et tous les changements ainsi que les prises de consciences sur tous et n'importe quoi. Cet épisode de ma vie m'a changé pour toujours;l et pas juste pour les prises de consciences ect mais des souvenirs traumatisants de mon enfance qui sont remontés et dont je n'avais aucuns souvenirs(et dont je voulais pas luter:no benzo, rien, "vieirge"; je voulais aller au fond des choses même quand cétais des bads bien violent et à  force on arrive à  gérer un peu quand même, je respectais trop les enthéogènes pour alternés leur effets)
Depuis je suis différent et mon entourage trouve que j'ai une grande conscience des choses et je suis devenu beaucoup plus sensible. Je regrette pas j'ai été chercher dans les moindres recoin de mon cerveau
En 2 ligne(jferais un vrai tr d'une page jpense sur ce site pour le décrire):le trip le plus magique et horrible à  la fois, j'avais la planete terre dans la paume de ma mains et j'avais l'impression de réaliser tous ce qui ci passe, de tout analyser et comprendre en étant persuadé d'être objetif a 100% et tout ce que l'homme peut lui faire, envie de rire, pleurer et crier intensément à  la fois!
Les enthéogenes hallucinogenes qu'on prend pour résumé en un mot dans un esprit chamanique(jétais passionné, j'ai acheté pas mal de livres la dessus). Comme on peut dire j'ai grand ouvert les portes de la perception(ptit clin d'oeil wink) Je suis nouveau mais comme cette(ces)expèriences m'ont changé à  jamais(et quand on a bien réfléchis sur tous nos pensées, conclusions ect qui en ressorte,jécrivais avant et en descente des trip pour pas oublier, je suis sur d'etre un meilleur etre humain sur beaucoup de points!) ex: compassion énorme(trop même), ego moins présent, plus aucun respect pour les lois mais seulement pour celles qui me sont propres...(en gros je suits "mes lois")Cela peut parraitre trés ... jtrouve pas le mot.... En gros jme prends pas pour un dieu, un sain, un écrivain phylosophe...(même si ca été la meilleure note à  mon bac^^) attention!modif: super prétentieux doit être le meilleur mot!
Je stop vraiment sinon jvais écrire tte la nuit...
De toutes façon,je pense pas mal en parler sur le site si des forums m'interpelles comme celui-ci... Je pourrais pas m'empecher telement cette période de ma vie à  tout changé; tres dur à  gérer à  plus ou moins court termes(2ans pour m'en remettre et commencer à  relativiser, pas le choix)et en contradiction total avec notre façon de vivre actuel, donc isolement, pas de taf, du bénévola et j'en passe. Par contre j'en suis ressortis que meilleur mais ma façon de voir les choses est en contradiction complete avec le systeme, notre époque, avec le temps on relativise et on s'oblige des choses (sinon faut se mettre au vert changer de continent revoir toute notre façon de vivre et devenir chaman^^) pour etre en accord avec soit même ainsi que notre entourages et notre environnement... STOP
J'ai écris comme presque tout le temps complètement instinctivement(no reflections)
A plus

Celui-ci aussi ne devrait pas etre sur ce cite? libre au modérateur de supprimer,je n'ai pas cette option. Voila c'est peu etre plus des choses à  écrire sur docti, jsais pas... en tout cas,mes deux post critiqué ca me refroidis jvais mabstenir de poster...

Dernière modification par Shantee59 (11 mai 2017 à  20:26)


"Si tu as pas d'amis prend un chien"

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