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La weed albinos existe-t-elle vraiment ?
Imaginez des fleurs blanches, irisées et des têtes vaporeuses. Du cannabis albinos pourrait ressembler à ça. Nous avons récemment vu passer sur Facebook un article qui relate l’existence d’une variété de « New York White », du cannabis albinos très puissant qui pousserait dans les égouts de New York.
Au-delà de se demander qui voudrait consommer du cannabis qui pousse dans des égouts au milieu des rats et des alligators, nous avons cherché à savoir si le cannabis albinos existait vraiment ou si ce n’était qu’une légende urbaine.
Ce qu’il y a d’intéressant dans cette légende de weed albinos est l’idée que le manque de lumière pousserait la plante à fleurir avec des têtes blanches. Ironiquement, le cannabis blanc est le résultat de TROP de lumière.
Le cannabis albinos existe bien. Mais rien à voir avec une super-variété de cannabis qui pousserait miraculeusement dans le noir ou la bonne variété de graines.
Le cannabis est une plante verte qui a besoin de lumière pour compléter sa photosynthèse essentielle à la vie de n’importe quelle plante verte. Sans lumière, elles ne peuvent produire leur nourriture. Et sans lumière, les plants de cannabis ne se transforment pas comme par magie en champignon pour vivre dans l’obscurité
La weed blanche existe bien, mais ce n’est pas bon signe. Ces plantes ont été « blanchies » par trop de lumière, ce qui arrivent le plus souvent avec des systèmes d’éclairage LED ou dans des cultures hydroponiques faiblement ventilées et où les lampes sont restées trop près des plantes,. Ce phénomène s’appelle chlorose apicale comme nous le fait remarquer Benji Jiji sur Facebook.
Les plantes qui ont été ainsi blanchies tendent à être très peu, voire pas, puissantes. La lumière a oblitéré les trichomes et les cannabinoïdes qui contiennent les propriétés thérapeutiques et récréatives de la plante.
Pour conclure, la weed albinos est une réalité. Et même si cela peut apporter un peu de cachet esthétique, elle est tout à fait impuissante.
à noté que j'ais deja eu des jaunissement de l'apex, jusqu'a presuqe blanchire, j'était sous 400 watt, avec un réflecteurs ventillé , en terre+ bonne ventillation du box 430m3/h
Hors ligne
Ironiquement, le cannabis blanc est le résultat de TROP de lumière - See more at: https://www.psychoactif.org/forum/p2159 … =d#p215940
C'est peut-être vrai pour une chlorose apicale, mais trop de lumière ou les radiations d'une lampe sodium peuvent avoir un effet "enhancer" pouvant activer la série de gène qui provoque la "malformation". (facteurs génétiques et/ou épigénétiques)
La variégation n'est pas la pire des malformations que peut rencontrer un cultivateur.
Certaines fasciations sont appréciées pour l'apparence donné au végétal, mais parfois, le cannabis ne peut pas donner une récolte décente.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fasciation
Quand seulement l'apex est touché, ça le fait encore, mais quand la plante pousse à plat, elle ne portera que très peu de fleurs si elle parvient à maturité sans se casser.
Certains cactus sont très recherchés pour leur malformation, particulièrement la cristation.
https://www.cactuspro.com/articles/les_cristations
Un point de vue intéressant sur la faune et la flore du Morvan qui permet d'élargir le sujet en sortant des caractères esthétiques :
http://seclin.tourisme.free.fr/eau/Escargot_mutant.html
L'étiologie végétale (rarement génétique mais souvent ignorée des inventaires).
Les plantes peuvent être monstrueuses : par fasciation (l'apex se déforme en faisceau), par cristation (l'apex perd cette fois la symétrie radiale pour un développement bilatéral et développe une "crête de coq" ou des circonvolutions semblables au volume d'un cerveau), par variégation (selon l'expression dégénérée des gènes). L'étiologie végétale a donc des causes génétiques mais peut aussi être le résultat d'infections (bactériennes, fongiques ou virales). Les anomalies phénotypiques peuvent être causées par des modifications des conditions environnementales (très diverses) ou des lésions mécaniques ou des agressions chimiques.
Le caractère monstre anormal et non réversible qui s'exprime parfois sur quelques branches en épargnant les autres sur plusieurs générations (la couleur panachée du feuillage par exemple) semble être génétique. L'anomalie est alors une transmission héréditaire classique à la plante fille grâce au matériel génétique muté du/des parent(s). Cette transmission est durable dans le temps. Par contre l'essentiel des anomalies ne plaide pas en faveur de raisons génétiques, mais correspond le plus souvent à l'expression du stress environnant. Il s'agit alors parfois d'une transmission épigénétique. Une modification épigénétique est un changement dans l'utilisation du génome qui est hérité. Le végétal utilise un marqueur biochimique intracellulaire qui influe sur l'expression et l'utilisation du matériel génétique sans modification de la séquence d'ADN. La transmission épigénétique peut influencer les expressions végétales sur plusieurs générations puis cesser (brusquement). L'apparition d'anomalies végétales est rarement l'expression d'un code génétique dégradé (cassé, modifié par des mutations). L'étiologie des végétaux est souvent l'expression matérialisée d'un stress local environnant.
Rangées le plus souvent dans le registre des petites curiosités botaniques, les espèces végétales malformées sont souvent dénigrées. Pourtant ces références sont de vrais indicateurs de naturalité d'un site. Il est étrange et assez incroyable que ceux qui proposent leurs inventaires patrimoniaux ne commentent jamais les végétaux déréglés (pourtant très visibles et parfois associés à des entomofaunes malades), ce qui finalement devrait être une alerte... A quoi servent les inventaires si les réalités (= les alertes) sont ignorées ?
Dernière modification par Mister No (01 avril 2016 à 12:37)
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