J'ai peur

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EloKhaleesi
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Bonsoir à  tous...
Je vous avais déjà  fait part de ma situation dans des posts précédents et de ma situation... El 37 ans, je consomme de l'oxy depuis plusieurs mois en remplacement du Tramadol pour gérer des douleurs chroniques liées à  une maladie orpheline et incurable dont je suis atteinte... Je ne travaille plus (Longue maladie et depuis peu invalidité... Je suis suivie en palliatif hmm)...
C'est mon médecin traitant qui m'a prescrit l'oxy en me disant que c'était de la morphine (!) Je ne connaissais pas les risques d'addicton au début ! C'est ici que j"aI comprit ce qu'était réellement l'oxy...
J'ai commencé avec des doses de 5 à  10 mg... j'en suis à  80 voir 100 mg d'oxynormoro par jour... en plus des antidépresseurs, anxiolytiques et conso de plus en plus régulières de cannabis...
Je sens que je me mets de plus en plus en danger... Je n'arrive pas à  me limiter même quand je ressens  des difficultés respiratoires... Je sens que je frôle l'overdose régulièrement (je suid déjà  très mal en vous écrivant) mais je
n'arrive pas à  me réfréner... Je vis une vrai descente aux enfers... Et j'ai tellement honte...mon mari ne sait plus quoi faire pour m'aider... j'ai perdue plus de 10 kilos les 3 derniers mois... Je me repli sur moi-Meme. . Ça ne me ressemble tellement pas... Je n'ose pas en parler aux médecins de peur qu"on me retire mon traitement...

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Skenman
Nouveau Psycho
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168 messages
Salut,

Tu ne dois pas te sentir coupable. Ces substances sont très addictives et ce qui t’arrive n'est pas sans issue.

Pourquoi ne pas prendre RV avec un addictologue ? Tu laisses ton médecin en dehors de tout ça, tu consultes un expert et là  tu fais le point ? Il faut chercher à  savoir pourquoi tu es dans cette situation. Souvent, les causes sont bien cachées dans notre inconscient mais des pros peuvent t'aider.

Bon courage à  toi,

Skenman

Sub Bass

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Bloodysoin
Psycho sénior
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502 messages
Complétement d'accord avec Sken , aucune culpabilité à  avoir , ça arrive a tout le monde des phases difficiles , comment dit précédemment perso je te conseil de prendre rendez-vous chez un BON addictologue (demande des adresses à  des proches)
Expose lui le probléme , dit lui ton ressenti , ce que tu prend , pourquoi , et il saura adapter ton traitement.
A coté de ça tu peux toujours esséyer des régles "d'hygiéne" de base, bien manger réguliérement , si tu as du mal , mange des trucs qui te plaisent (beaucoup de fibres y faut) essseye de faire du sport de te détendre .
Moi aussi je me "gave" de psychotrope en ce moment , mais c'est pour une raison bien moins sérieuse que la tienne .
Esseye aussi de te servir du cannabis comme "békille" sans pour autant en surconsommer , c'est vraiment moins nocif niveau dépendance que les médicament , par exemple si tu as une grosse envie d'anxiolytique , fume un pétard c'est pas un trés bon conseil mais c'est toujours "mieux"
Pour l'oxy esseye de diminuer méme , 2 ou 3 mg par semaine tu le sentiras pas wink
Je suis mal placé pour dire ça , mais quelques fois on cache une sorte d'ennui inconscient en consommant
des produits , on peut se faire plaisir avec les drogues , sans pour autant en abuser mais le fait de surconsommer augmente la tolérence et peu à  peu , une dépréssion s'installer c'est pour ça qu'il est recommandée d'éspacer ces prises (biensur je ne parle pas de ton traitement médical (antidéprésseur,antidouleur) )

Prend soin de toi !
Bloodys

Dernière modification par Bloodysoin (11 juillet 2016 à  09:07)

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Mister No
Pussy time
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8406 messages
Je pense qu'il vaut peut-être mieux que tu consultes un algologue. C'est la meilleure option pour bénéficier d'un suivi dans tes traitements et éviter de te retrouver débordée. Il est formé pour la douleur, tu peux donc même évoquer ta conso de cannabis, tu ne seras pas jugée et par ailleurs il est formé pour gérer des soucis d'addiction liés aux traitements.
L'addicto c'est pas une mauvaise idée, mais la problématique est la douleur, donc pas de soucis, on ne te retirera aucun traitement tant que tu ne souhaites pas de changement.
En parallèle, tu peux demander des entretiens avec un psy*, en laissant de côté l'aspect médicamenteux ou chimique, la douleur, ça vide psychologiquement, ça te permettrait finalement de sortir de ton repli, la parole libère aussi.
A plus, donne des nouvelles.
Et comme j'aime bien dire dans ces moments, you'll never walk alone.

Dernière modification par Mister No (11 juillet 2016 à  11:19)


Just say no prohibition !

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EloKhaleesi
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23 messages
Bonsoir à  tous !
Merci infiniment pour vos réponses et vos conseils, il n'y a que sur ce forum que je me sens réellement libre d'exprimer mes peurs et mes interrogations... sans jugements. Ça fait beaucoup de bien !
Désolée de ne pas vous avoir donné de nouvelles plus tôt... j'ai été hospitalisée toute la semaine dernière aux urgences suite à  un très mauvais trip lors d'une soirée où j'ai prit de l'oxynorm + anxiolytique + cannabis + un peu d'alcool. J'ai fait une crise de panique monstrueuse avec la sensation de perdre pied avec la réalité. Ces effets ont duré plusieurs jours.
L'hospitalisation m'à  fait du bien car je me suis sentie en sécurité. J'ai été suivie par un des médecins du centre anti-douleurs. Ils ont revu mon traitement..
Je suis sortie de l'hôpital en fin de semanie, vendredi,  un peu apaisée mais avec un traitement assez lourd.
Depuis dimanche, mon état se détériore, je ressemble à  un zombie et je ne supporte plus mon état...
Je viens de faire le point sur mon traitement et je suis inquiète car je trouve qu'il y a bien trop de risques d'interactions et j'ai envie de tout arrêter ou du moins de diminuer car les risques d'interactions me semblent extrêmement importants. J'ai l'impression  que la situation est pire qu'avant. J'ai vraiment besoin de votre avis car je n'ai que moyennement confiance aux médecins...
Voici ce qui m'a été prescrit pour la douleur :
- Antidépresseur Seroplex 20mg
- Anxiolytique Alprazolam 0,25mg 3/jours
- Oxycontin LP 30mg matin et soir
- Oxynormoro 10 mg en cas de douleurs
- Acupan 20 ml 3 fois/jours
- Zolpidem 10 mg le soir
- Paracetamol 1g 3fois/jours

J'ai envie de révenir à  mon traitement initial qui ne comprenaît que de l'oxynormoro 20mg 4 fois par jours et l'antidépresseur. En gardant éventuellement l'acupan en cas de crises douloureuses.

Que pensez vous de tout ça ?
J'ai l'impression d'être en train de sombrer sous cette prise intense de produits chimiques ..

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Syam
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
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3358 messages
Tu as peur des mélanges prescrit par ton médecin mais tu n'as pas eu peur d'en faire toi-même en ajoutant cannabis et alcool à  des opiacés forts!

Tant que tu es encore marquée par cette crise de panique et qu'elle menace je crois que le médecin en a tenu compte pour t'aider à  te restabiliser. Si tu n'es plus en danger alors je ne vois pas à  quoi servent les benzodiazépines du traitement actuel (ou alors tu en prenais déjà  avant pour d'autres raisons?)

Quand on se déséquilibre par des consommations et des mélanges comme ceux que tu as fait, c'est pas anodin, et il peut falloir pas mal de temps et de traitement pour s'en remettre. J'espère que tu te souviendras de ne jamais mélanger ainsi les produits alors que tu es fragile dans ce domaine.

Personnellement j'essayerais de simplifier :
- Soit le traitement donné par le médecin SEUL sans cannabis ni alcool jamais.
- Soit la combinaison Opiacé (Oxy) + cannabis sans les autres médicaments psychoactifs.
La seconde solution hélas ne semble pas possible puisque tu n'es pas capable de retenir de mélanger ni capable de te limiter dans la conso opiacée. C'est la raison de sa prescription à  mon avis, il faut bien t'aider si tu n'y arrives pas par toi-même.
Mais si tu rajoutes ensuite encore des mélanges par dessus, là  oui tu peux courir à  la catastrophe sans aucun doute.
Il n'y a rien de honteux ou de coupable dans ta situation entendons-nous bien, on te comprends... mais je ne vais pas te raconter qu'elle est anodine! Il faut apprendre à  maitriser strictement tes consommations vu l'effet que te font les mélanges et les surdoses (si tu ne veux pas te mettre en danger). Ca ne devrait pas être si dur si tu comprends les enjeux et formalises bien ce que tu veux vraiment.

Psychoactif propose l'analyse de vos produits (effets indésirables ou inhabituels) de manière anonyme, gratuite et par courrier (dispositif SINTES). psychoactif.org/sintes

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Mister No
Pussy time
Inscrit le 04 Aug 2014
8406 messages

J'ai l'impression d'être en train de sombrer sous cette prise intense de produits chimiques

Pas grand chose à  rajouter à  ce qu'a dit Syam.
Avec un traitement pris régulièrement et en laissant quelques jours pour que ton corps l'accepte, tu ne ressentiras plus ou beaucoup moins d'effets indésirables.
Ne rajoute surtout pas d'alcool dans ces traitements, c'est aussi un dépresseur du système nerveux central et en plus de zombifier avec le mélange des traitements, tu cours le risque de faire une OD sérieuse.
Comme dit Syam, prends bien le temps de te stabiliser avec ton traitement et laisse le temps pour ton nouveau TTT anti-D d'agir sur ton fond d'angoisse. Ce n'est pas en quelques jours que tu vas avoir des répercussions sur ton angoisse. Si l'ant-d fonctionne bien sur toi, tu pourras même envisager avec ton médecin de stopper les benzos si vous le jugez utile. En attendant, je te souhaite bon courage.
Les benzos doivent aussi particier à  ta zombification, car ton organisme n'est pas encore accoutumé. Donne toi un peu de temps pour que tes médicaments agissent, tu auras des effets secondaires moins prononcés et surtout le bénéfice de supprimer ton angoisse dans un cadre où la douleur seule peut l'exacerber.

Dernière modification par Mister No (22 juillet 2016 à  10:09)


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EloKhaleesi
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Oui vous avez raison... Je me suis mise réellement en danger et il y a une forme d'auto-destruction derrière tout ça... Mais j'arrive pas à  croire que j'ai glissé si vite dans toute cette merde... moi qui ne buvait quasiment jamais d'alcool, qui ne consommait presque aucun produit psychoactif il y a 4 mois à  part l'anti-depresseur depuis 2 ans suite au décès violent de ma mère... Comment en suis-je arriver là ... J'aI toujours été responsable, optimiste, dynamique, souriante. J'ai passé ma vie à  m'occuper des autres (je suis éduc spé) mais il m'est quasiment impossible de prendre soin de moi-même.
Je pense que je suis fatiguée de lutter et l'Oxy me permet de construire une bulle dans laquelle je m'enferme. Au début ça faisait du bien... Aujourd'hui c'est devenu une prison...
J'ai juste envie de redevenir moi-même... d'arrêter tous ces médicaments et profiter du temps qu'il me reste...
Il faut que j'arrête de déconner...

Depuis hier, je ne prends plus les benzodiazepines. J'ai juste maintenue 1/2 somnifere Zolpidem pour dormir... étonnament je me sens déjà  mieux et j'ai dormi 6h au lieu de 3h. J'ai envie d'arrêter l'oxycontin qui byzarrement soulagé bien moins mes douleurs que l'oxynormOro mais vous avez raison... Je vais en parler à  mon médecin avant de faire quoi que ce soit...
L'acupan me soulage bien en cas de crise douloureuses (vous connaissez bien ce médicament ? Y-a-t-il des interactions avec l'Oxy ou avec l'anti-depresseur ?)

Merci pour vos reponses et pour votre aide. C'est dur de ne pas culpabiliser face à  tout ça...

Bises

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groovie
Adhérent
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salut


tu as une maladie qui entraîne des traitements très addictifs et qui ont des sevrages difficiles (benzo , opio , ad)
donc c'est très courant de faire mauvais usage de son traitement etc Surtout reste franche avec ton medecin , avoir un echange honnête avec lui est très important.
tu ne devrais pas te sentir mal comme cela, vis a vis de ta conso ...et c'est bien aussi car si tu tombes accro a fond à  tout ça ...

bref... bon courage et...

juste pour savoir le cannabis ça réduit tes douleurs ou pas du tout?

++

Analyse de produits psychoactifs aux effets indésirables ou inhabituels et de manière anonyme, gratuite et par courrier. modos@psychoactif.org
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Mister No
Pussy time
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L'acupan me soulage bien en cas de crise douloureuses (vous connaissez bien ce médicament ? Y-a-t-il des interactions avec l'Oxy ou avec l'anti-depresseur ?)

We need some medical unit !
Le mieux est que tu demandes à  ton médecin, mais si il t'a prescrit l'acupan en connaissance de cause, il ne devrait pas y avoir de soucis. C'est un antidouleur non morphinique, pas un opi quoi... Il a peut être d'autres inconvénients que ceux prescrits en "couverture" et peut être pas tout à  fait la même efficacité.

Dernière modification par Mister No (22 juillet 2016 à  17:14)


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Syam
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
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VSDT a posé une bonne question, car le cannabis peut être très pertinent en tant qu'antidouleur pour baisser la quantités d'opiacés, en revanche en tant que produit récréatif et en mélange avec le reste, on pourrait considérer que dans la situation actuelle il peut difficilement faire bon ménage tant que tu n'as pas retrouvé un sentiment de stabilité/sécurité. Aussi dans un soucis de ne pas complexifier car plus tes prises sont compliquées, plus il est difficile de savoir d'où viennent les soucis.

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EloKhaleesi
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23 messages
Bonsoir à  tous
Plusieurs fois je suis revenue lire vos messages - qui me font l'effet d'une bouée de secours ❤ - et plusieurs fois j'ai voulu prendre de bonnes résolutions afin de ne pas aggraver mon état (contacter un addictologue, prendre sérieusement mon traitement et envisager une baisse de conso)... mais vais être honnête avec vous : je n'y arrive pas...
Ma prise de médocs est devenue anarchique et compulsive, j'ai beaucoup d'effets secondaires mais je n'arrive pas à  m'arrêter. Dès que je sens que je redeviens lucide, hop je m'enfile 20mg d'oxynormoro parfois toutes les 2h (j'ai du stock car mon médecin m'à  fait des grosses prescriptions au début mais j'en consommais moins à  ce moment là  : en avril dernier). Et en plus je prends mes 30mg d'oxycontin LP matin et soir, l'acupan, le zolpidem, les benzô,  l'antidépresseur... c'est n'importe quoi !!! Et ça s'est empiré si rapidement... Je me sens tellement minable...
Tout à  commencé il y a 4 mois avec cette fameuse prescription d'oxy, pour calmer mes douleurs chroniques, par mon médecin traitant qui est très peu informé sur les différents opiacés...
Si je pouvais revenir en arrière...
Et le pire c'est qu'aujourd'hui je souffre bien plus qu'il y a 4 mois sauf quand je prends de fortes doses mais ça ne dur jamais longtemps !!! Le matin, je me réveille en état de manque, j'ai mal comme jamais, je tremble et je suis incapable de m'occuper de mon petit garçon... L'oxy ne provoque aucune euphorie chez moi... juste un état de somnolence extrême... mais pourtant je ne peux pas m"arrêter..  Je ne sais même pas combien je prends d'oxynormoro... Je les avale simplement quand je commence à  redescendré. .. car quand je suis lucide, je suis terrifiée par la maladie dont je suis atteinte et qui a emporté ma mère... Je sais comment je vais finir, comment je vais me transformer petit à  petit en légume pour finir en au fond de mon fauteuil roulant avec une sonde gastrique dans le bide et pensant moins de 30 kilos... Je sais que je vais faire souffrir ma famille quand ils verront mon état se dégrader... j'aimerais pouvoir mettre fin à  mes jours pour leur éviter cette souffrance mais le suicide leut ferait également tellement de mal... Je me sens prise au piège car aucun de ces choix n'est tolérable pour mes proches...
Peut être que je choisis d'oublier avec l'oxy... de rendre l'inssuportable plus supportable... sauf que ça me transforme en zombie bien plus tôt quz prévu..
Je suis désolée de vous ennuyer avec mes problèmes... Je ne sais plus à  qui parler de tout ça et j'avoue, je n'ai plus trop envie de parler.. .

Depuis plusieurs semaines, je me suis coupée du monde, je ne réponds plus au téléphone, je ne parle plus, je ne mange quasiment plus et j'ai arrêté de vivre de ma passion : la musique. Je n'aI pas trouvé la force d'aller aux rdv Psy proposés par le Centre anti-douleurs er aux rdv médicaux.
Je suis fatiguée de me battre...

Tout ça me ressemble très peu, moi qui suis normalement la joie de vivre incarnée dixit ma famille et mes amis. Je ne sais plus comment m'en sortir... les médocs et principalement l'oxy ont prit tant de place dans ma vie...

Metu sincèrement pour votre aide et merci de m'avoir lu.

El.

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bighorsse
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elokhaleesi

bonjour ; on se "ressemble" sur le terrain de la maladie qui oblige à  prendre de la morphine (oxy) en haut dosage , et de l impasse dans laquelle on peut se sentir quand on se met à  reflechir sur notre vie..c 'est là  que la conso de médocs explose ; elle "calme" des angoisses que j ose qualifier de mort (la maladie incurable et douloureuse vient éveiller des angoisses terrifiantes chez certaines personnes, et l abus de médocs en est la reponse , inapproprié si on y regarde bien , mais "indispensable" pour ceux qui ne se supportent plus ainsi..
l être humain est terriblement ambivalent : on se dit "je vais me tuer" pour éviter ce que je vis; et en même temps : je dois vivre , pour mes proches, alors je me noie dans les consos anarchiques

les consos anarchiques : c est à  dire consommer des mélanges de médocs sans que soit respecter les posologies des principaux , les anti douleurs, conduisent le corps à  avoir des réactions dites paradoxales : plus tu consommes d anti douleurs, plus leurs effets varient (parfois on s ecroule, parfois non; parfois on a moins mal , parfois même pas ) et peuvent même s inverser : l anti douleur peut faire naitre d autres douleurs , comme si la douleur se baladait là  où on ne l'attendait pas

il n y a pas mille solutions elo : déjà  ôte toi ceci de la tête:
". Je n'ose pas en parler aux médecins de peur qu"on me retire mon traitement..."
personne ne pourrait te retirer ton traitement, car ce serait bien trop dangereux (le manque d ox, de benzos etc..rend impossible ce genre de decision) !
tu pourrais peut être te rendre dans un centre anti douleur et revoir l ensemble de tes prescriptions , afin de revenir à  un niveau qui te soit profitable (être assez apaisé sur les plans physiques et psy)

et peut être aussi avoir un lieu où parler de toi, car tu vis qq chose qui est assez traumatisant

l angoisse est le vertige de la liberté

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Syam
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
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Elo : "Je suis fatiguée de me battre..."

Et qui ne le serait pas? C'est tout à  fait légitime, et il est absurde de t'accabler de faiblesse et autres jugements superficiels sur toi-même. Quand on est épuisé, il est juste parfaitement légitime, sain et logique de s'asseoir et de se reposer. De même devant la maladie et les difficultés de la vie, c'est juste absolument normal. Ta seule erreur dans cette affaire est de te dévaloriser sous prétexte que tu fais ce que n'importe qui ferait. Personne n'a une énergie infinie ou un moral capable de tout encaisser.

Dans un second temps, tu as tendance du coup au "tout ou rien", comme si dans le cas où tu n'es pas capable de te battre aujourd'hui, ça voudrait dire que tout est foutu. Non! Accorde-toi autant de temps que tu as besoin, baisse les bras aussi longtemps que nécessaire et ne t'accable pas pour avoir développé temporairement une dépendance psychologique au médicament anti-douleur. Les douleurs psychiques sont tout aussi intenses sinon plus encore que les douleurs physiques. Il n'y a rien de malsain dans ta réaction, et tu devrais "réhabiliter" ta réaction, comme un des multiples symptômes de ta pathologie, et non pas comme une faiblesse mentale ou un vice, car ce n'en est pas.

Elo : "Tout ça me ressemble très peu"

Mais Elo, tu n'as pas changé, il y a une dose de souffrance morale à  partir de laquelle une personne toujours joyeuse et entreprenante va nécessairement se renfermer. Que tu aies atteint ce seuil où tu ne peux pas mieux faire au jour le jour, n'est pas signe que ta personnalité serait faible ou vicieuse! C'est simplement parfaitement naturel de ne pas pouvoir tout supporter!

Donc redonnes-toi le droit absolu d'être à  bout de souffle et de supporter ce qui t'arrive comme tu peux. Ne déduis pas non plus que sous prétexte qu'aujourd'hui tu n'arrives pas à  te battre ou même à  simplement tenir, signifie que tout est perdu. Donnes-toi le droit de te reposer voire de fuir autant que nécessaire, et reste ouverte à  ce que demain ou dans quelques jours, avec moins de pression sur tes épaules, tu reprennent un peu du poil de la bête. Les longues batailles ce n'est pas tout ou rien, ce sont des successions d'échecs et de réussites. Donnes-toi le temps.

Elo : "les médocs et principalement l'oxy ont prit tant de place dans ma vie..."

C'est la maladie qui a pris tant de place dans ta vie, et ce n'est pas ta faute, tu n'es en rien responsable de ça. L'oxy et les médocs ne sont qu'un symptôme. Ne te blâme pas pour tout ça.

Effectivement ne te prive pas de l'aide juste par une culpabilité déplacée et injustifiée. Aucun médecin digne de ce nom ne pourrait supprimer ton traitement sous prétexte que tu en as consommé plus que prescrit dans un moment de désespoir. Ce que tu fuis en refusant d'aller voir le psy etc, c'est une image que tu t'es faite de toi dans laquelle tu te vois comme fuyant dans la toxicomanie, alors que si tu prenais la peine de bien analyser ce qui t'arrive au lieu de t'accabler de reproches, tu verrais bien que ta réaction est normale, que c'est pas toi qui a changé, mais simplement la maladie qui t'a poussée au-delà  de ce qui était possible de supporter et c'est tout. Alors abandonne les charges contre toi, mets fin au procès que tu as entamé contre toi-même sur un malentendu, et autorises toi à  avoir besoin de relâcher la pression - c'est un besoin humain absolu, ni plus ni moins.

Dernière modification par Syam (05 août 2016 à  13:29)


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nakedlunch
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Inscrit le 06 Nov 2016
17 messages
Bonsoir EloKhaleesi,

Écoute je suis vraiment touchée prix ton témoignage.
Quand est-il aujourd'hui?

Indiscrétion : c'est une SEP?

Simplement pour rajouter que si tu es deja suivie par une équipe palliative, ils sont spécialisés en morphine, dosage, équivalences, etc et également en interactions.

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ItsMe
Illettré
Inscrit le 17 Jul 2014
455 messages

Bloodysoin a écrit

Complétement d'accord avec Sken , aucune culpabilité à  avoir , ça arrive a tout le monde des phases difficiles , comment dit précédemment perso je te conseil de prendre rendez-vous chez un BON addictologue (demande des adresses à  des proches)
Expose lui le probléme , dit lui ton ressenti , ce que tu prend , pourquoi , et il saura adapter ton traitement.
A coté de ça tu peux toujours esséyer des régles "d'hygiéne" de base, bien manger réguliérement , si tu as du mal , mange des trucs qui te plaisent (beaucoup de fibres y faut) essseye de faire du sport de te détendre .
Moi aussi je me "gave" de psychotrope en ce moment , mais c'est pour une raison bien moins sérieuse que la tienne .
Esseye aussi de te servir du cannabis comme "békille" sans pour autant en surconsommer , c'est vraiment moins nocif niveau dépendance que les médicament , par exemple si tu as une grosse envie d'anxiolytique , fume un pétard c'est pas un trés bon conseil mais c'est toujours "mieux"
Pour l'oxy esseye de diminuer méme , 2 ou 3 mg par semaine tu le sentiras pas wink
Je suis mal placé pour dire ça , mais quelques fois on cache une sorte d'ennui inconscient en consommant
des produits , on peut se faire plaisir avec les drogues , sans pour autant en abuser mais le fait de surconsommer augmente la tolérence et peu à  peu , une dépréssion s'installer c'est pour ça qu'il est recommandée d'éspacer ces prises (biensur je ne parle pas de ton traitement médical (antidéprésseur,antidouleur) )

Prend soin de toi !
Bloodys

heuu, baisser de l'oxy comme ça, mmeme de 3 mg toutes les semaines n'est pas si évident, encore moins si on souffre bcp.
Je vois en l'oxy un opiacé dont le cerveau ne se contente JAMMAIS et dont les doses sont à  lmonter continuellement.
(pour mà n cas et bien d'autre ce fut le cas).

et puis il accroche bien, il défonce, dans un contexte antalgique... pas super, en fin de vie oui, mais ça devrait u etre réservé sauf exeptio.

Perso j'ai jamais été capable de baisser 5 mg.

pareil on commence tres bas.

on arrive aux 200/prise plus 6 interdoses.

et on est encore en chien le matin.


je demanderai au toubib une rotation vers du skenan beacoup plus gérable je trouve.
ça rest"e mon avis.

il te faut comme )précisé plus haut, un algologue pour parler de ça, et d'une éventuelle diminiution par rotation.


bonne chance.

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Mascarpone
Vieux clacos corse pas coulant
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ItsMe a écrit

je demanderai au toubib une rotation vers du skenan beacoup plus gérable je trouve.
ça rest"e mon avis.

Et ben! Jamais testé l'oxy, mais si tu dis que le sken est beaucoup plus gérable ça doit craindre....Car perso, et même en ayant jamais été accro au sken et en ne le shootant pas (je le sniffais), j'ai pu me faire une petite idée de la "gérabilité" du truc......Je trouve qu'avec le sken, la tolérance explose vitesse grand V et j'ai vite imaginé la galère que ça peut vite devenir (du moins si tu le shootes ou le sniff)...Maintenant, si tu le prend correctement per os, peut être que.....


Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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ale1797
Nouveau Psycho
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93 messages
Bonjour,

Peut-être qu'un suivi psy et une cure afin de t'aider à  mieux gérer tes prises de médicaments et aussi a les baisser ou même trouver d'autres médicaments qui te seront mieux acceptés.
Tu devrais aller consulter un psychiatre je suis passée par là  pas pour l'oxy mais pour autres médicaments.
Après il faut aussi avoir comme une sorte de déclic ou on se dit stop j'arrêtes tout ça  je me prends en main je peux pas continuer comme ça ! Et tu sembles l'avoir eu mais seule tu y arriveras pas!
Bon courage
Ale.

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ItsMe
Illettré
Inscrit le 17 Jul 2014
455 messages
clacos,


l'oxy j'en étai à  800 mg - 1gr des fois - en correspndance morphine (500mg, oui c'est ça).

et l'usage récréatif est venu tres vite.

lle truc me collais une deprime au bout de 1 mois et les ES à  ces dosages (et encore pire si ils sont perssitant je te dis pas, mais c'est propre à  moi ça)

mais le cumul potentiel recreatf que j'ai vite trouvé, plus la tolérance mégarapide (il tenais pas 12 heures chez moi), le manque qu'il procure.

je suis passé au sken  avec une reduction de 40%, c'est passé comme une lettre à  la poste, nplus envie e détourner.
certe, l'effet antalgique est moins global mais bon, c'etait indispensable.

opar contre toutes mes rotation d'un opi vers l'oxyn c'est tres mal passé. (sphidone > oxy, skenan > oxxy, fenta>oxy).


ça fait 2 ans que je suis au skenan et je viens de passer un 20mg en mois encore, et ce ans rien sentir grace au acti 5.

impossible avec l'oxy, trop dosé en interdoses pour baisser, rien que ça.

(mon clavier déconne donc pour kes fautes je peux rien faire là ...)


je suis bien au skenan, le plus chiant commence : passer à  50mmg par dose   peut etre que j'orienterai sur de la metha sur la fin je sais pas, si j'y arrive déjà , ou rester à  de petites doses mais avec l'oxy la tolérance augmente inexorablement, avec le skenan, j'arrive à  stabiliser des pzliers comme si c'était un tso

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Mascarpone
Vieux clacos corse pas coulant
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Tu le prends "correctement" le sken aussi peut être non? Je veux dire par là  que tu le gardes LP et que tu l'avales...Si c'est bien le cas, oui je veux bien croire que cela peut être un tso comme un autre.
Selon moi, le problème du sken, c'est surtout si tu commences à  chercher un high (que ce soit en sniff ou pire en shoot avec le "flash" de la morph)car là , à  mon avis c'est escalade et montée de la tolérance vitesse grand v qui pendent au nez de la majorité, voire même des plus raisonnables au départ (la morph est assez diabolique pour ça je trouve, même l'héro ne m'a jamais fait ça)

Par contre, pris tel que prescrit, je pense vraiment que ça pourrait faire un excellent tso pour certains.

Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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ItsMe
Illettré
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oui, l'actiskenan justement, et c'est pour éviter ça que je demande du 5mg, meme si je devrais avoir plus.

car lui, il provoque un rush.

et je sais qu e si jje vais le chercher comme avec l'oxy, l'enfer des opiacés peu se remettre en route assez facilement (ça justifiearai un retour à  la sophidone du coup)

après je dois encore baisser, et afec des douleurs ça commence à  devenir hard (la déscente de 800 à  120 c'est faite en 2 ans peut etre. si c'est trop lent pour mon toubib et l'entourage (pression), ça l'est moins pour le cspa, qui a trouve ça limite délirant (et j'avoue que je suis sous dosé pour la souleur mmais, pas le choix et le toubib ne remontera jamais, meme si je soufre plus un jour (borné qu'il est sur kle fait que je doive baisser, il ne prend pas en compte la niveau douleur dans le truc mais juste les ES des opi chez moi.

bref ça commence à  devinir hard de baisser, je tenterai le 50mg/prise mais je doue de réussir à  baisser plus sans passer par une molecule plus ajustable (methadone  ?)



voilà .

mais l'oxy, je le détournerai et j'ai bien demandé à  ne plus en avoir.

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Mascarpone
Vieux clacos corse pas coulant
Inscrit le 19 Sep 2015
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ItsMe a écrit

oui, l'actiskenan justement, et c'est pour éviter ça que je demande du 5mg, meme si je devrais avoir plus.

car lui, il provoque un rush.

Ah oui, tu trouves?....Ben, bizarrement, pas chez moi......Cet hiver je me suis bouffer jusqu'à  60mg d'akti et......Pire que bof!
Bien sûr, j'avais des petites pupilles et je sentais sans doute un effet opiacé, mais comme je n'ai senti la montée à  aucun moment, j'ai été trés déçu...Et je ne m'explique toujours pas pourquoi je ressens bien 50mg de sken écrasé en sniff et pas 60mg d'akti per os.....


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Acid Test
PsychoAddict
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C'est quoi les ES ?

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Mascarpone
Vieux clacos corse pas coulant
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Les effets secondaires....

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EloKhaleesi
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23 messages
Des nouvelles...

Cela fait longtemps que je n'étais pas revenue sur le forum... Et je suis énormément touchée de lire vos messages de soutien. Ça fait tellement de bien de se sentir moins seule face à  tout ça !

J'aimerais vous dire que je vais mieux mais ça serait vous mentir...
C'est pathétique mais j'ai toujours les 2 pieds bien encrés dans ma descente aux enfers...

Mes douleurs sont devenues tellement fortes que je peux à  peine marcher et je refuse d'utiliser le fauteuil roulant qui dort au garage. C'est nul mais je n'y arrive pas, en tout cas pas pour l'instant... Pour te répondre nakedlunch, ce n'est pas une SEP mais ça s'en rapproche, c'est une maladie rare, la maladie de Huntington. Si tu as déjà  regardé la série "Dr House" c'est la même pathologie que numéro 13, pour l'anecdote

Concernant l'oxy, j'ai explosé ma conso et j'en suis à  quasiment 200 mg d'oxynormoro par jour couplé à  de l'acupan. Mais ma conso est anarchique, j'avoue, j'avale ça comme des bonbons, je ne compte plus vraiment.

Honteuse, j'ai coupé les ponts avec toute vie sociale et je reste, la majorité du temps, confinée dans ma chambre à  essayé de ne pas trop penser, ce que je n'arrive pas à  faire forcément... À croire que j'attends le déclic pour envisager de m'en sortir... oh oui c'est vraiment pathétique ! Je me mettrais bien un coup de pied au cul mais je n'en ai pas la force... alors chaque jour je me dis : demain j'essayerais de m'en sortir
...

8 mois que j'ai commencé l'oxy... quelle connerie... Mes amis et ma famille ne comprennent pas ce qu'il m'arrive... Je reçois pleins de messages de soutien et je passe mon temps à  culpabiliser de ne pas réussir à  leur répondre...
La dernière fois que j'ai vu du monde c'était il y a 2 mois et j'ai eu beaucoup de mal à  supporter ces regards pleins de pitié "la pauvre" ou ces discours inssuportables "tu as tellement maigrie... c'est si dur ce que tu vis... ça me fait mal au coeur, toi qui est si pleine de vie... tu es tellement courageuse" !!! Moi ? Courageuse ? Moi qui baisse les bras, qui n'arrive pas à  faire face et qui me complaît dans la conso d'opiacés ??? Je suis tout sauf courageuse !!! Je suis terrorisée oui !!!

Bref... pour l'instant je ne vois pas de portes de secours mais qui sait : peut-être que d'écrire ici provoquera enfin ce petit déclic pour m'aider à  mettre fin à  ce cercle vicieux ? Car, au fond, je sais que mon problème c'est l'oxy... La maladie n'est qu'une excuse que je me trouve pour expliquer mon comportement addictif... Et franchement, je me sens prise au piège de moi-même... J'ai réussi à  me fourtre toute seule dans la merde, comme une grande !

Honnêtement un seul conseil : fuyez l'oxy comme la peste. Moi ça me bousillé littéralement...

Désolée pour ce message loin de l'éternelle optimiste que j'étais auparavant... Je n'ose même pas me relire de peur de vouloir effacer ce message sur le champs !

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Syam
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
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Se sentir coupable n'est pas une fatalité! Des consommateurs d'oxy ou d'héroïne assument et sont heureux malgré les difficultés. Si tu n'arrives pas à  sortir de l'oxy, alors au moins, adopte l'attitude d'être heureuse de ton sort avec l'oxy. C'est beaucoup moins difficile que d'arrêter, et c'est sans doute ta seule chance de parvenir à  arrêter un jour. La culpabilité se fait passer pour la solution (comme si elle avait la moindre chance de nous faire arrêter) alors qu'elle est à  l'opposé la principale cause pour laquelle on est incapable d'arrêter. Comme si être malheureux pouvait nous rendre meilleurs! Bien au contraire, il n'y a que ceux qui sont heureux qui parviennent à  changer et à  offrir leur bonheur au monde qui les entoure.

Bref ne mets pas la charrue avant les boeufs. Sois heureuse d'abord, et vois ensuite s'il est nécessaire ou non d'arrêter ton addiction.
Les gens heureux ne sont jamais heureux à  cause des circonstances, ils le sont malgré les circonstances. On fait tous face aux difficultés, celles extérieures et indépendantes de notre volonté (comme ta maladie) et celles intérieures, nos imperfections etc (comme ta toxicomanie). En fait c'est notre lot à  tous. Et au milieu de ces choses certains décident d'être heureux -d'accepter leurs faiblesses et les circonstances difficiles- et d'autres d'être malheureux.
Essaye de faire le bon choix. N'attend pas que les circonstances deviennent favorables pour faire le bon choix, ce serait aussi absurde que de dire qu'on attend qu'il n'y ait plus de vague sur la mer avant de s'y baigner!

Psychoactif propose l'analyse de vos produits (effets indésirables ou inhabituels) de manière anonyme, gratuite et par courrier (dispositif SINTES). psychoactif.org/sintes

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EloKhaleesi
Nouveau membre
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23 messages
C'est tellement juste ce que tu dis Syam ! Je ne sais pas comment y arriver, comment m'y prendre mais je vais essayer. Mon addiction à  l'oxy est une réalité. Le produit ne soulage que très peu mes douleurs... C'est juste que mon corps, mon cerveau se sont accoutumés à  cette molécule au point que j'en ai aujourd'hui un besoin irrépressible. J'aimerais pouvoir arrêter mais j'ai conscience aujourd'hui que je ne peux pas y arriver seule brutilement. Et ça ne va pas arriver  comme par magie, un matin à  mon réveil... Tu as raison, la culpabilité me ronge littéralement mais ça ne m'avance à  rien si ce n'est à  me faire encore plus de mal... Mais ce n'est pas facile de dépasser cette culpabilité, surtout dans une société qui stigmatise chaque comportement, chaque individu... Et qui nous renvoi une image de la toxicomanie comme un vice pervers et honteux qui n'arrive qu'aux autres, qu'aux pommés ou aux faibles... Ça n'aide pas à  s'en sortir ou à  assumer...

J'ai vu le médecin ce matin. Il était forcément très inquiet et voulait m'hospitaliser mais j'avoue, je suis fatiguée par les hospitalisations et les soins... Alors il m'a proposé de limiter ma consommation d'oxynormoro en me prescrivant à  nouveau de l'oxycontin LP matin et soir et de l'oxynorm à  prendre seulement en cas de pics très douloureux. Alors j'essaye...

J'ai prit ce matin 80mg d'oxycontin LP ainsi que ce soir. Vu que je prends habituellement beaucoup d'yxynom LI, je me suis dis que je n'aurais que peu d'effets secondaires mais je me suis trompée : nausées , vertiges, bouffées de chaleur, crampes abdominales... Je ne comprends pas... Est ce normal ? Je n'ai pas tous ces symptômes avec l'oxynormoro que je prends habituellement tout ai long de la journée... Sauf sI je prends plus de 200 mg/jour...
Je vais peut-être baissée le traitement à  60 mg d'oxycontin LP matin et soir même si j'ai peur que ça ne soit pas assez pour couvrir mes douleurs... Pouvez vous m'aider ?
Grosses bises
Elo

Dernière modification par EloKhaleesi (02 décembre 2016 à  00:28)

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chapichapo
Nouveau Psycho
Inscrit le 30 Oct 2016
65 messages

Syam a écrit

Les gens heureux ne sont jamais heureux à  cause des circonstances, ils le sont malgré les circonstances. On fait tous face aux difficultés, celles extérieures et indépendantes de notre volonté (comme ta maladie) et celles intérieures, nos imperfections etc (comme ta toxicomanie). En fait c'est notre lot à  tous. Et au milieu de ces choses certains décident d'être heureux -d'accepter leurs faiblesses et les circonstances difficiles- et d'autres d'être malheureux.
Essaye de faire le bon choix. N'attend pas que les circonstances deviennent favorables pour faire le bon choix, ce serait aussi absurde que de dire qu'on attend qu'il n'y ait plus de vague sur la mer avant de s'y baigner!

Très chouette !

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Acid Test
PsychoAddict
Inscrit le 28 Sep 2014
2966 messages
J'avoue que j'ai une vision du bonheur differente de celle de Syam , tout dépend de la vision qu'on a de la vie !
Dans la vie , il y a des tas de visions differentes des choses et je ne sais pas si on peut vraiment toujours  dire que telle ou telle a raison par rapport aux autres !
Tout dépend comment on voit les choses et où on se place par rapport à  elles !
D'un autre coté , il est sur qu'il est plus facile d'arriver à  etre heureux si on peut l'etre en dépis des circonstances mais est ce vraiment du bonheur ou est ce l'illusion du bonheur ?
Pour moi ,etre heureux ce n'est pas se convaincre d'etre heureux mais se sentir heureux !
Quand on est heureux , on le ressent , on le sait et certaines choses peuvent nous rendre heureux comme d'autres peuvent nous rendre triste !
Apres , il est sur que si on arrive à  etre heureux juste en se le disant , c'est plus pratique que de nécéssiter des conditions exterieures pour ça !
Mais est ce que le bonheur ne peut etre atteint qu'en ayant une telle vision de la vie et est ce vraiment un bonheur spontané ?
Tout dépend de la vision qu'on a de la vie !
Mais il est évident qu'on a plus de chances d'etre heureux si on arrive à  s'en convaincre que si on a besoin de réunir certaines conditions !
Pour moi , le bonheur est un état que l'on atteint quand on vit des choses qui nus rendent heureux et pour beucoup de gens c'est la meme chose mis plus on a d'attentes vis à  vis de la vie , plus ça peut devenir compliqué d'etre heureux !
Il est certain que si on arrive à  se détacher de tout et que l'on peut se sentir heureux comme ça , alors on peut etre heureux en n'ayant rien et en habitant dans la rue !
Mais allez dire aux personnes SDF que si elles ne sont pas heureuses c'est parcequ'elles n'ont rien compris à  la vie et au bonheur , je ne suis pas persuadé qu'elles apprécieront toutes cette façon de voir les choses !
Certains boudhistes le pourront mais tout lè monde n'en sera pas convaincu !
On vit dans un monde physique pour certains , spirituel pour d'autres; voir les deux !
Lorsqu'on peut se détacher de tout les choses ont moins d'emprises sur nous mais est ce qu'on ressent les choses aussi intensément ?
Tout dépend de ce que l'on cherche ,si on est ascete hédoniste , stoicien, épicurien , eudémoniste ,sybarite , ...
Il y a des tas de philosophies qui ne voient pas les choses sous le meme angle !
C' est une question de philosophie !
Qu'est ce que le bonheur ?

Dernière modification par Acid Test (02 décembre 2016 à  02:22)

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Syam
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
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3358 messages
Les philosophies auxquelles tu fais référence Acid sont au contraire toutes parfaitement convergentes sur le fait que le bonheur est une attitude et non une chose qui arrive de l'extérieur et qu'on peut attendre des circonstances. A vrai c'est la fondation même de toute philosophie puisqu'on n'aurait aucun besoin de recourir à  la philosophie autrement. Donc par rapport à  mon exposé, certaines philosophies mettent plus l'accent sur la suppression des culpabilités (tendance épicurisme et même les plus radicales, matérialistes ou lucifériennes se basent sur cette idée) pendant que d'autres philosophies mettent l'accent sur l'abandon de toute attente à  propos du monde extérieur (tendance stoïcisme, cynisme et plus ou moins toutes les "sagesses" classiques et les religions). Donc certes les philosophies "ne voient pas les choses sous le même angle" comme tu dis si bien, mais sous un angle différent elles voient bel et bien toutes la même chose...

A savoir que si on fait dépendre son bonheur des éléments extérieurs en tentant de maîtriser ce qui nous échappe, alors notre bonheur est promis à  la destruction - il n'est au plus qu'un bonheur passager et transitoire au milieu d'un long malheur.

Il n'y a pas besoin de faire de philosophie, j'essaye d'éviter ces discours intellectuels parce que pour moi la philosophie si elle n'est pas quelque chose de pratique qu'on peut mettre en oeuvre et comprendre même sans éducation, ne vaut rien. Or le bon sens suffit, pour comprendre que si on fait dépendre notre bonheur des circonstances il sera perdu bientôt, tandis que si on le trouve dans notre attitude, on pourra le garder. Pas besoin non plus de faire de le philosophie ou de longues études pour comprendre que ceux qui sont heureux le sont malgré les circonstances et non grâce aux circonstances (ou alors pas longtemps) : il suffit d'observer les gens durablement heureux pour s'apercevoir qu'ils traversent d'énormes difficultés eux aussi -sans se plaindre- et que la seule différence se situe dans leur capacité à  accepter et à  conserver l'attitude du bonheur.

Dans le domaine du bonheur comme dans les autres, ceux qui réussissent trouvent des moyens, les autres trouvent des excuses.

Quand Elok dit que c'est difficile dans une société qui juge tout, il faut aussi voir notre place dans ce processus : si on cesse de juger les autres, on cessera de se juger soi-même et alors le jugement des autres ne nous perturbera plus le moins du monde. On a un rôle actif dans ce qu'on appelle "la société", là  aussi par la bonne attitude on peut arrêter de souffrir. On ne peut pas empêcher la société de nous juger et de nous blâmer, mais en cessant soi-même de le faire aux autres, on peut cesser d'en souffrir quand on en est victime. Avec l'attitude de tolérance pour tous, les critiques glissent sur nous. Là  encore la souffrance est une attitude et le soulagement est une attitude. Si on persiste à  juger les autres, alors on ne parviendra jamais à  rester serein devant les accusation et les critiques. Mais on peut faire la paix en soi. Les gens heureux là  aussi ne le sont pas parce que la société les laisse tranquilles, elle ne laisse personne tranquille, ils le sont parce qu'ils ne donnent pas à  la société la permission de les culpabiliser. Ils ne rentrent simplement pas dans ce jeu pervers.

Elok, je ne sais pas trop répondre à  ta question sur le LI/LP à  part que probablement tu absorbes mieux le LP que le LI - en fait tu sembles tout simplement en surdosage. Baisse donc la dose au niveau où tu as juste ce qu'il faut pour ne pas être en manque et sois heureuse avec ton médicament comme un petit vieux peut être heureux avec sa canne ou un handicapé avec ses béquilles etc. Je ne suis pas venu dire que c'est *facile* d'adopter la posture positive, si je disais ça, ça reviendrait à  t'accabler d'encore plus de culpabilité. Non ce n'est pas *facile*, ça demande un engagement, un peu de détermination et de discipline. Mais si ce qu'on veut c'est le bonheur, clairement il n'y a pas de raccourci, c'est la seule façon. Arrêter l'oxycodone non seulement est sans doute encore plus difficile que de trouver la posture du bonheur, mais en plus, cela ne te rendra pas heureuse - c'est ce qui me choque quand je vois les tenants de l'abstinence radicale autant au niveau de la société qu'au niveau individuel ceux qui s'imposent le sevrage comme un acte moral - mon Dieu croient-ils que le bonheur est dans l'abstinence? Qu'ils trouvent d'abord le bonheur, ensuite il leur sera facile d'adopter l'abstinence s'ils veulent. Mais le sevrage n'apporte pas le bonheur!

Donc certes la posture du bonheur n'est pas quelque chose de *facile* mais quand on observe tous les efforts qu'on fait à  longueur de journée pour trouver le bonheur à  l'extérieur, là  où on ne le trouve en fait jamais de façon durable et réelle, je dis que si on faisait le quart de ces efforts pour adopter une meilleure posture, on serait bien vite heureux. La culpabilité se fait passer pour un gilet de sauvetage alors que c'est une bouée en plomb qui nous coule vers le fond.

Dernière modification par Syam (02 décembre 2016 à  06:17)


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