s'y résoudre ? ou pas.

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Onirik homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 24 Sep 2015
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Bonjour,

C'est au beau milieu de cet été que je commence à  comprendre que je ne contrôle plus ma conso d'opiacés et ça me fou les boules, je m'interroge...

J'adore le tramadol, j'en consomme 100 mg en moyenne 2 à  3 x par semaine depuis 2 ans.
J'aime beaucoup la codeine aussi mais je lui trouve moins d'intérêt, j'en prends de temps en temps.
Ces derniers temps j'ai consommé l'opium d'un ami qui le fait lui même (ça fait plus de 2 mois que j'en fume et que j'en mange tous les jours (1g en 2 ou 3 jours).

Là , plus d'opium (ca m'avait fait stopper les medocs). Du coup j'essaye de tout arrêter et je refuse à  me remettre au tramadol alors je bouffe des izalgi pour compenser. Je n'arrive plus à  passer plus de 2 jours sans soulager mes tensions (surement dues à  ma conso d'opium quotidienne).

Fait chier. Je sais pertinament que c'est une période plus ou moins décisive car je ne suis pas encore à  fond dedans physiquement, mais psychologiquement c'est terrible comme jy pense tout le temps. J'ai de plus en plus envie de m'y résoudre mais je sais les risques... je mène une petite guerre intérieure, un conflit dans ma tête et je me demande s'il est encore temps et possible de tout stopper. Est il possible de rester à  des doses raisonnables ou l'augmentation des doses est inévitable ?

Mais à  long terme, comment oublier ces sensations là , si douces et envoûtantes...

hmm

Je dois fuire ça et me focaliser sur un projet quelconque ? Je me mets dedans et me dis que c'est pas si grave ? Je suis assez anxieu de nature. et j'adore mais j'adore vraiment (énormément !) être défoncé aux opiacés.

Dernière modification par Onirik (30 juillet 2016 à  14:02)


Imaginez la forme de la boite crânienne, son épaisseur, sa dureté. Comparez le plan mental à  une scene de théâtre sur laquelle évolue des personnages, ce sont les images, les pensées. Ordonnez à  ses acteurs de se retirer, et conservez une seule image.
Installez vous dans cette pensée. et a ce moment vous cessez de faire, et commencez à  être.

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Yves la Perche homme
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Inscrit le 18 Apr 2015
56 messages
Coucou Onirik & bienvenue à  toi !

Je ne suis personnellement pas consommateur d'opiacés, mais le schéma est assez classique comme avec pas mal de drogues et il n'y a pas de solutions "miracles".

Je veux dire par là  que si tu te rends compte que ta consommation devient excessive et que tu as peur de plus gérer par la suite, il n'y a qu'une solution : Arrêter le produit un certain temps. Le meilleur moyen de se prouver qu'on est pas dépendant est de faire une pause assez longue (6 mois par exemple ? c'est quoi 6 mois sur une vie ?) en luttant contre les tentations qui seront présentes mais qui vont s'estomper avec le temps. Tout est une question de temps, là  ça fait deux jours donc forcément, tu es en manque psychologique mais d'ici une semaine ça ira mieux, d'ici un mois encore mieux. Même si des épisodes de craving intense peuvent survenir après, ils sont généralement passagers.

Tu as cette chance de ne pas encore avoir les deux pieds dedans, donc pour éviter une addiction, le mieux est d'arrêter un petit temps. Si seul ça ne va pas, tu peux te faire aider (aller voir un psy par ex ? Histoire d'en discuter. Attention à  trouver un bon psychologue) ou utiliser des benzodiazépines quand tu sens "qu'il te faut un truc". Attention néanmoins à  ne pas remplacer une addiction par une autre.

Le mieux selon moi, si tu sens que tu peux y arriver avec une volonté d'acier, est d'arrêter sans rien. Tu te sentiras plus clean forcément. Si dans 6 mois (ou moins, ou plus, c'est à  toi de voir, mais se dire "j'ai tenu un mois" et puis replonger dedans 3 fois plus fort c'est pas terrible) tu as tenu bon, tu pourras aisément faire le point. Pour moi 6 mois c'est pas mal car cela te permet de voir un peu les différentes phases du sevrage. Si c'est plus difficile que prévu, peut-être que tu hésiteras avant de retoucher

J'avais gouté du tramadol mais je n'ai pas bien compris les effets récréatifs ? Peux-tu expliquer ?
Ou alors c'est juste pour calmer des douleurs.

Bien à  toi,
YLP.

Dernière modification par Yves la Perche (30 juillet 2016 à  14:28)

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Onirik homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 24 Sep 2015
102 messages
Merci pour ta réponse et tes conseils. 6 mois ça paraît tellement long.....

Pour te repondre, tout le monde n'est pas sensible aux effets secondaires du tramadol, peut être en fais tu parti ? C'est une sensation typique des opis donc chaleur agréable, deshinibition, bien être psysique et psychologique intense. Mais en plus, le tramadol est une sorte de stimulant car il a des effets sur la sérotonine.... miam !

Imaginez la forme de la boite crânienne, son épaisseur, sa dureté. Comparez le plan mental à  une scene de théâtre sur laquelle évolue des personnages, ce sont les images, les pensées. Ordonnez à  ses acteurs de se retirer, et conservez une seule image.
Installez vous dans cette pensée. et a ce moment vous cessez de faire, et commencez à  être.

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Yves la Perche homme
Nouveau Psycho
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56 messages
C'est sûr c'est long, surtout quand on est manque. Mes 6 mois sortent de nulle part, tu peux peut-être envisager de reprendre avant mais en moindre quantité. Tu es addict à  partir du moment où tu n'arrives plus à  gérer ta conso comme tu le souhaites. L'important est que tu te fixes des objectifs et que tu les respectes. Si tu te rends compte qu'une fois sous prod, ou qu'une fois en phase de "craving" tu oublies tes objectifs et tu en prends plus que prévu, alors ça veut dire que tu ne gères pas ta consommation et qu'il va falloir envisager d'arrêter ou de diminuer fortement sous risque de tomber dedans.

Tu peux te faire un planning avec les doses autorisées pour te suivre toi même ou voir quelqu'un qui va t'aider à  te fixer des objectifs, te suivre et faire le point si tu échoues : Pourquoi tu as échoué, mettre en avance si tu te mens à  toi même, te cherche des excuses. Si tu n'as pas de planning "défini" il est plus dur de se rendre compte quand tu as craqué alors que tu n'aurais pas dû.

Mais tu dois te dire que tu es en train de jouer avec le feu, les opiacés sont une des catégories de substance les plus addictives. Il n'y a pas de solution miracle du style : Je continue à  consommer (beaucoup) sans être addict. Il va donc falloir faire des choix et avoir une volonté de fer avec bien sûr l'option de se faire aider si c'est trop dur (ou même préventivement pour mettre toutes les chances de ton côté).

Dans tous les cas je te souhaite du courage et même si 6 mois te semblent long, pose-toi les bonnes questions et demande toi ce que c'est 6 mois comparé au reste de ta vie (ou une bonne partie ou même quelques années) sous opiacés, sans plus jamais être réellement toi même avec une vie articulée autour de la drogue + tous les problèmes que ça entraine (Ejaculateur précoce après arrêt de l'héroine par ex)

Il est important de cerner tous les aspects du problème pour t'aider à  faire les bons choix.

Je le répète, je ne suis pas consommateur d'opiacés, peut-être que d'autres personnes t'aideront mieux que moi, mais lorsqu'une addiction pointe son nez, il n'y a pas de solution miracle : Ca doit venir de toi.

Tu peux aussi lire le forum et voir des témoignages de plusieurs personnes. La recherche du bonheur à  court terme n'est rarement la meilleure solution, il faut réussir à  faire le vide et envisager sa vie comme un tout pour décider dans quelle direction on veut aller.

:)

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Yves la Perche homme
Nouveau Psycho
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56 messages
Le problème de beaucoup de consommateur est d'arrêter mais de n'avoir rien pour combler "le temps dédié à  la drogue". Tu es chez toi, tu t'emmerdes, tu n'as rien à  faire, *hop* l'idée de prendre la drogue apparaît : Ce serait tellement plus cool que de s'emmerder. Et c'est là  que c'est le plus dur de résister.

Moi j'aurais tendance à  dire qu'à  ce moment là , fumer un petit joint ça aide à  passer le temps et à  pas se poser trop de question. En mode "je suis def donc même si j'ai envie de me droguer j'ai la flemme et j'vais matter la télé" mais bon, ça c'est personnel.

Je ne sais pas ce que tu fais dans la vie, mais avoir une activité sportive qui te donne envie d'être en bonne santé pour progresser et te procure du bonheur naturellement (car oui la machinerie enzymatique du bonheur est en marche lorsqu'on fait du sport) te fera un bien fou. Si ton entraînement dure 2 heures et qu'il te faut 30 min pour y aller et 30 min pour revenir, ça fait déjà  3 heures où ton esprit occupé ne pensera pas à  la drogue. Après tu rentres chez toi, tu es claqué, tu dors et demain est autre jour.

Pas de solutions miracles, des solutions de bon sens mais il faut s'en donner les moyens wink

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Syam homme
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
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3358 messages
Oni : "Je ne suis pas encore à  fond dedans physiquement, mais psychologiquement c'est terrible comme j'y pense tout le temps. J'ai de plus en plus envie de m'y résoudre mais je sais les risques... je mène une petite guerre intérieure, un conflit dans ma tête et je me demande s'il est encore temps et possible de tout stopper. Est il possible de rester à  des doses raisonnables ou l'augmentation des doses est inévitable ?"

Il n'y a pas de règle, certains peuvent se retenir et d'autres pas. Tu sembles admettre toi-même que tu fais partie de ceux qui ne peuvent pas (environ une personne sur 4 peut-être enfin ça dépend du passif, de la durée d'exposition...)

Bref toi seul peut répondre à  cette question et tu ne dois pas tenir compte des avis des autres à  ce sujet - personne ne peut te dire à  part à  lire dans un boule de cristal. Mais c'est évident qu'il y a un risque de dérapage avec tout ce que ça implique (c'ets une vraie galère quand on veut décrocher d'un abus d'opiacés hein, faut pas minimiser en se disant "oh on verra plus tard" parce que plus tard, ça peut coûter cher)

Oni : "Mais à  long terme, comment oublier ces sensations là , si douces et envoûtantes..."

On n'oublie jamais vraiment mais le souvenir perd de sa force petit à  petit. C'est comme du sirop de grenadine dans un verre d'eau dans lequel tu rajoutes une goutte chaque jour. Au bout de quelques semaines, l'eau est moins colorée, et au bout de quelques années elle a perdu l'essentiel de sa couleur :)

Oni : "Je dois fuir ça et me focaliser sur un projet quelconque ?"

Eh! On n'est pas la morale ou Dieu le père pour te dire ce qu'il FAUT! Tu comprends les risques. Personne ne te blâmera ici si tu te lances dans la consommation, pour moi la question n'a rien de morale, donc y'a pas de "il faut". Mon souhait est que tu saches les risques et que tu ne t'embarques pas dans ce genre de truc sans savoir ce qui peut t'attendre, c'est tout.

Si tu veux oublier un peu cette sensation, la meilleure solution est la dépaysement (les circonstances habituelle de ta conso disparaissent alors les associations d'idées les plus fortes aussi et c'est là  où il est le plus facile de décrocher - à  condition de ne pas consommer du tout au nouvel endroit. Les vacances sont peut-être propices non?

Oni : "Je me mets dedans et me dis que c'est pas si grave ?"

SI tu te remets dedans, alors au moins profites-en sans te culpabiliser - ça servirait à  rien du tout, la culpabilité tend à  augmenter la conso et pas du tout à  protéger contre la conso comme les "braves gens" s'imaginent avec leur morale à  deux balles.

Oni : "Je suis assez anxieux de nature. et j'adore mais j'adore vraiment (énormément !) être défoncé aux opiacés."

Tu n'as pas besoin d'excuses si tu le fais. Fais-le ou ne le fais pas. Dans un cas comme dans l'autre on est dispo pour répondre à  tes questions et apporter un peu de soutien. Par contre on peut pas prendre la décision à  ta place. Les gens qui veulent décider à  ta place ne te rendent pas service, c'est une duperie.

Psychoactif propose l'analyse de vos produits (effets indésirables ou inhabituels) de manière anonyme, gratuite et par courrier (dispositif SINTES). psychoactif.org/sintes

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bighorsse femme
Banni
Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
la reponse de yves la perche:
"Je ne suis personnellement pas consommateur d'opiacés, mais le schéma est assez classique comme avec pas mal de drogues et il n'y a pas de solutions "miracles"."

s il suffisait de se contenter de réponses theoriques et que cela marchait, ô combien les addicts seraient heureux! malheureusement ça ne marche pas comme ça! quand on ne connait pas soi même interieurement la dépendance, on ne peut pas s imaginer du tout ce que peut être une seule journée passée sous la torture du désir/besoin d opiace! alors répondre "laisses passer 6 mois" a de quoi effarer l ami onirik

l anxiété évoquée par onirik ne me parait pas appartenir à  un soit disant prétexte! l anxiété est un trouble majeur dans les addictions syam

onirik tu es peut être à  la croisée d un chemin important..qu'as tu devant toi qui doit être fait? études? boulot? ou...rien?
on peut vivre sous opiacés bien sûr, travailler , aimer, etc...ce n'est pas tjs évident, ni facile, même si je trouve que de nos jours l accessibilité des drogues utilisées (souvent légales) fait que l enfer des drogues devient qq chose du passé , en tout cas en france (ailleurs c une autre histoire)

l angoisse est le vertige de la liberté

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Yves la Perche homme
Nouveau Psycho
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56 messages
Loin de moi l'idée de paraître présomptueux bighorsse.
Ce que je voulais dire, c'est que pour quelqu'un qui n'est pas encore addict, arrêter( ou diminuer fortement ) 6 mois ne devrait pas être un problème (Même si les premiers jours après l'arrêt d'une consommation importantes sont les plus difficiles).

Si cet arrêt n'est pas fructueux, il est temps de se poser d'autres questions, de comprendre pourquoi et de se dire que l'addiction qu'on présumait naissante est en fait plutôt bien ancrée. Dès lors d'autres démarches sont envisageables. J'ai donné quelques pistes dans mes autres réponses.

Je pense que savoir où on en est exactement est primordial pour avancer. Et bien sûr c'est plus facile à  dire qu'à  faire.

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Onirik homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 24 Sep 2015
102 messages
Ca fait beaucoup de bien d'être compris dans ce passage de ma vie, je vous remercie d'avoir pris le temps de m'écrire de telles reponses.

Syam, ta comparaison avec le sirop se diluant au fil du temps m'encourage (me rassure) car c'est ça qui me fait le plus peur, un craving sans fin mais comme tu le dis, ca s'efface certainement avec le temps.

Je vis en camion avec mon copain , on est pleins de beaux projets. Mais on est très souvent confronté à  la drogue et parfois à  l'opium. S'il ny a pas ca il y a ces belles croix vertes des pharmacie qui me font frissonner dès que j'en vois une... bref !

Cela fait 4 jours que j'ai pas pris d'opiacés, je tourne au lexomil sinon jpete un cable mais c'est bien loin d'être un gros sevrage comme j'en entends souvent parler. Donc je relativise. Malgré tout jsuis bien tendu !! neutral je meurs d'envie de me faire prescrire du tramadol surpris

Patience et courage

Bien à  vous

Imaginez la forme de la boite crânienne, son épaisseur, sa dureté. Comparez le plan mental à  une scene de théâtre sur laquelle évolue des personnages, ce sont les images, les pensées. Ordonnez à  ses acteurs de se retirer, et conservez une seule image.
Installez vous dans cette pensée. et a ce moment vous cessez de faire, et commencez à  être.

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Onirik homme
Nouveau Psycho
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Coucou ! J'en suis rendu au stade où il me faut une petite dose de tramadol pour le "confort" et non plus pour la fonsdé.
Je sais que c'est différent pour chacun mais croyez vous qu'il est possible de rester à  une seule et même dose pour conserver ce confort ? Par ex si je
prends 100mg le matin pour passer la journée, est il possible de ne pas être en manque au bout d'un moment par besoin d'augmenter les doses ? Ou les prises.

Imaginez la forme de la boite crânienne, son épaisseur, sa dureté. Comparez le plan mental à  une scene de théâtre sur laquelle évolue des personnages, ce sont les images, les pensées. Ordonnez à  ses acteurs de se retirer, et conservez une seule image.
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Syam homme
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
Inscrit le 26 May 2015
3358 messages
Hello Onirik,

Avec la même dose tous les jours, tu développeras une tolérance à  cette dose-là , il est possible qu'à  un certain stade tu ne ressentes plus le confort, à  la place un simple besoin - mais probablement pas le manque (ou plutôt le manque peut être ressenti à  la fin de l'effet mais restera modéré à  mon avis). Dans tous les cas une dépendance s'installera.
Mais comme apparemment tu viens d'une consommation moins raisonnable et qu'apparemment tu ressens un confort après un usage prolongé à  la dose qui te convient, il se peut aussi que tu profites ainsi sans problème d'une consommation raisonnée. Quels que soient les clichés vendus pour l'affreuse réalité des opiacés, il y a bien heureusement des tas de consommateurs, que ce soit thérapeutique, automédication ou récréatif, qui consomment les produits de façon raisonnée sur le long terme et sont contents de cette consommation.

Simplement on a pas de boule de cristal, on ne peut rien promettre et toi seul peut évaluer les risques en fonction de tes objectifs dans la vie. Essaye d'évaluer de façon rigoureuse et rationnelle, pas émotionnelle (exit ce qui t'arrange mais exit aussi la culpabilité artificielle).

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