1
Mais le Summer of Love, qu’est-ce que c’est ? Un phénomène de contre-culture hippie. Ce mouvement s’est déroulé pendant l’été 1967. Près de 100 000 jeunes se sont réunis à Haight-Ashbury, dans les hauteurs de San Francisco. Leur but : défendre le non-conformisme et la liberté. Pour cette nouvelle génération, tout semblait possible.
Le commencement
En 1965, la guerre du Vietnam fait débat auprès des jeunes et Allen Ginsberg affirme dans une de ses chansons que les fleurs ont la capacité de désamorcer la violence. C’est à ce moment que la révolution hippie commencera à apparaître.
Lors du rassemblement Human Be-In, les vétérans de la scène beat ont en effet fraternisé avec les activistes de Berkeley ainsi que les hippies de Haight-Ashbury dans le fameux Golden Gate Park. Tous ont comme idée de combattre l’ère du conformisme, et d’instaurer celle de la libération. C’est le début du Summer of Love.
L’été où tout semblait possible
Les journées étaient rythmées par les joints, le LSD, la bouffe gratuite et les concerts (l’époque parfaite !). Des fleurs et de les repas étaient distribués. Le bus avec lequel les Merry Pranksters roulaient, allaient même plus loin en donnant des doses de LSD à leurs compagnons de voyage. Et oui, ce n’était pas encore illégal ! On en sortait même avec des diplômes « d’acid test ». Le morceau de Schott Mckenzie, « If you go to San Francisco », résonnait dans toutes les bouches. Des promenades, dans le fameux van volkswagen, étaient proposées. Des énormes concerts (40 000 personnes) avaient lieu. C’était une véritable révolution, c’était la naissance du « flower power » !
Pour ces jeunes révolutionnaires, l’été s’est terminé le 6 octobre. Alors que tous étaient plongés dans un film muet, « Death of a hippie », les pompiers ont débarqués. Les flics avaient fait une descente anti-drogue. En effet, les bad trips se multipliaient dans le Golden Gate Park. Il était temps de quitter les lieux.
Marqueur d’esprit
Cette période aura marqué l’histoire. Grâce à cette génération, les esprits ont changé. Boots Hughston, organisateur de concerts en hommage au Summer of Love affirme au journal Le Monde :
« Nous avons fait tomber des présidents, lancé tous ces mouvements : le free speech, l’écologie, le féminisme. Toute une génération s’est réveillée et s’est rendue compte qu’il y avait autre chose dans la vie que de rester toute sa vie assis à un bureau »
En évacuant le Golden Gate Park, les autorités pensaient mettre un terme à ce mouvement, mais ce n’était que le début d’une longue révolution. Aujourd’hui encore, l’esprit hippie perdure.
Turn On, Tune in, Drop Out, les cinquante ans du Summer of Love
1967, embarqué dans un mini van Volkswagen enfumé aux senteurs de patchouli et de marijuana mexicaine, direction le Monterey International Pop Festival avec California Dreamin des Mamas and The Papas à fond les ballons dans les oreilles. Voilà comment débuta ce chaud été 1967 aux États-Unis et qui ne tarda pas à conquérir une grande partie du globe. 2016 marquait l’anniversaire des quarante ans du mouvement punk en Grande Bretagne, cet été nous fêterons les cinquante ans du Summer Of Love. Le point de départ : le Monterey International Pop Festival les 16, 17 et 18 juin 1967, des freaks hallucinés sous acide lysergique, le tout sous le soleil torride de la Californie.
Cinquante ans de contre culture qui marqua au fer rouge la société bourgeoise conventionnelle dans l’optique de prouver l’unicité de l’individu tout en démontrant que l’humain peut s’épanouir en dehors du formatage imposé.
« Make Love not War », voici le crédo de cette jeunesse désabusée par un monde scindé par la guerre froide, par une guerre du Vietnam incompréhensible aux yeux de la jeunesse américaine, ainsi que par une société occidentale abrogeant les libertés fondamentales au profit de l’horreur du monde moderne.
C’est à ces jeunes hippies que nous devons la plus grande révolution culturelle du XXème siècle. Sexe, liberté et ouverture d’esprit sur fond de musique rock et psychédélique, voilà ce qu’était le Summer Of Love. En attendant 2018 et les trente ans du second Summer Of Love en Angleterre, on vous laisse vous replonger dans cette fabuleuse aventure capturée par le photographe Jim Marshall et compilée dans son ouvrage Summer Of Love – Rock et révolution à San Francisco
[small]Sources : openminded.com openminded.com[/small]
Hors ligne
Hors ligne
PSYCHOCRACK a écrit
il faut avoir lu le livre "lsd et cia, quand l'amerique etait sous acide".
Je prends note de la recommandation. Je cherchais justement d'autres livres sur la culture Hippie :)
D'ailleurs si je peux recommander un bouquin, il s'agit de Magic Bus. Un classique.
Il y a également Acid Test mais c'est plutôt Beat que Hippie et j'ai pas du tout aimé la façon dont le bouquin est écrit.. En tout cas si vous aimez Neal Cassidy, Jack Kerouac, c'est dans ce délire :)
Hors ligne
1
2 | ||
[ Forum ] Film - Bon film style hippie/lsd a suggerer?
|
7 | |
6 |