Arrêt cocaïne, sevrage et prise de xanax

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Balmora
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Bonjour!

Voilà, j'essaye depuis peu d'arrêter la cocaïne, que je prenais quotidiennement avec 3 ou 4 jours, voire 1 semaine de pause après que mon corps me fasse comprendre que j'ai deconné. J'en ai parlé à ma soeur, qui me soutien énormément dans ma démarche.

Mais voilà le problème, je suis une angoissée de nature, et en ce moment j'ai une accumulation de problèmes (rien à voir avec la prise de coke, ce sont plutôt les problèmes qui m'ont poussés à prendre cette jouissive saloperie mais j'ai compris le piège de ce prod.)

En général, je craque lorsque le stress m'est insupportable, ou lors d'un coup dur. Et j'ai évité un craquage aujourd'hui en prenant 0.25 de xanax. Ça m'a vraiment aidé à passer à autre chose et m'a soulagé.

Je me demandais si une prise de ce benzo pour eviter un craquage pourrait provoquer une nouvelle addiction plutôt que m'aider. Etant donné l effet addictif qu'a ce produit. Je le connais bien, et aie vu ce que cela pouvait engendrer sur les gens. Je n en ai d'ailleurs pris que 4 fois depuis le début de mes angoisses (environ 12 ans).

En effet, le but n'étant pas de me debarasser d'un problème pour en créer un autre ^-^"

Merci par avance o/

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Recklinghausen
Adhérent PsychoACTIF
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6185 messages
Salut,

Disons que c'est une addiction ( l'Alprazolam par rapport à la cocaine ).moins chère et mieux acceptée dans la société wink

Sinon, je dirais que tant que tu es à une faible dose thérapeutique ( maxi 0,75 mg de Xanax, dixit un psychiatre spécialisé de par chez moi ), l'arrêt peut être long mais est rarement problématique en passant par la version goutte ( qui permet une descente très progressive ).

S'il s'agit purement d'angoisse dont il est question, tu peux discuter avec ton médecin pour savoir ce qu'il pense du propanolol. C'est un bêta bloquant beaucoup utilisé pour remplacer les benzodiazepines Outre Manche.

Et dans l'optique où tu ne consommes pas de produit ayant un effet sur la serotonine, tu peux demander à ton médecin l'opportunité de switcher le Xanax pour le Busoar ( la Buspirone ), qui met deux semaines environ à s'installer et qui n'a pas de dépendance au sens propre du terme ( il peut y avoir neanmoins un recrudescence de l'angoisse lors de l'arrêt de la molécule ).

Tu l'auras compris, il n'existe pas de remède, ni de molécules miracles.

Juste quelques options qui te permettent de te servir de béquille un temps plus ou moins long.

Dans tous les cas, se sont des traitements pris en charge par la Sécurité Sociale qui coûtent beaucoup moins chers que la cocaïne ( entre 60 et 100 euros le gramme, y'a pas photo, même si tu devais payer tes médicaments ).

Et tu pourras bénéficier d'un suivi médical.

Soit par ton médecin généraliste, soit dans un CSAPA par des professionnels de santé spécialisés en addiction.

Prends soin de toi,


Reck.

L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.

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Balmora
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Inscrit le 20 Jun 2017
8 messages
Merci pour toutes ces réponses. Je suis agréablement surprise par toutes ces informations.

Ma soeur m'accompagne justement au centre le plus proche de chez moi jeudi prochain. Ne connaissant pas l'addiction ni le produit puisque beaucoup plus saine et intelligente que moi, haha, elle aimerait m'accompagner lors de son jour de congé pour m'aider par la suite. En attendant je passe du temps à me détendre, à profiter de mon temps libre pour mes hobbies mais ces crises parfois fortes sont récentes et je les découvre encore.
Néanmoins, je suis rassurée. Surtout qu'elles ne sont pas quotidiennes mais plutôt ponctuelles et épisodiques.

Merci encore pour toutes ces réponses, je lis souvent tes conseils sur le forum et apprécie ton soutien.

Bonne soirée/nuit.

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Recklinghausen
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 09 Mar 2015
6185 messages
Salut,

Si tes crises d'angoisse sont plutôt ponctuelles, je pense que le mieux serait soit une benzodiazepine, soit le propanolol, soit éventuellement une combinaisons des deux en associations.

A prendre en cas de nécessité seulement, pas dans le cadre d'une utilisation quotidienne.

Je pense que le toubib devrait confirmer cette sensation ( je ne peux être affirmatif car je ne suis pas médecin ).

Sympa la frangine de t'accompagner, c'est toujours plus facile lorsqu'un soutien est présent :)

Courage,


Reck.

L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.

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Balmora
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Inscrit le 20 Jun 2017
8 messages
Bonsoir!

J'ai donc été au centre le plus proche de chez moi aujourd'hui pour un premier contact. Une jeune femme m'a donc écoutée et aiguiller dans mes démarches en me donnant les coordonnées d'un médecin sensibilisé aux addictions. J'ai l'intention d'appeler demain pour une prise de RDV.

Néanmoins j'ai encore quelques interrogations. Avant hier soir, j'ai eu une crise vers 22h. À 23h je décide de prendre 0.25 de Xanax en sublingual. 20 ou 30pmn après tout s'était calmé, je me détends, commence à avoir de l'appétit et décide de manger devant un petit docu. Le temps passe, et vers 3h je recommence à sentir l'angoisse revenir. Légère mais présente. Suffisamment embêtante pour m'empêcher de m endormir alors que j'étais extenuée. J'ai dû attendre une bonne heure avant que la fatigue prenne le dessus.

Ne connaissant pas la posologie normale, puisque prenant occasionnellement (seulement quand mon coeur fatigue à vrai dire), sur l'instant, je ne savais pas si je pouvais reprendre 0.25 pour éviter une autre crise ou s'il fallait prendre sur moi. Ni le temps à respecter entre deux prises au minimum afin d'éviter une addiction ou un surdosage (oui oui, vraiment, je suis néophyte).

Par contre hier, aucune crise, aucune prise non plus évidemment. Ces crises arrivent généralement le soir/la nuit, il est compliqué pour moi de pouvoir les gérer seule, j'ai encore du mal à les comprendre.

En attendant mon rdv, j'aimerais éviter un maximum de fatiguer mon corps et mon coeur à cause de ces crises, sans le mettre plus en danger pour autant.

Que me conseillez-vous?
Merci pour votre aide. Sincèrement. Toutes ces réponses m'aident à avancer et tenir le cap.

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Recklinghausen
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 09 Mar 2015
6185 messages
Salut,

Si les crises apparaissent plutôt la nuit et que l'Alprazolam 0,25mg donne de bons résultats, je te conseille de tenter de trouver tranquillement le sommeil une fois que le Xanax a fait son effet et que la crise est passée.

Tu peux consommer jusqu'à 0,75mg ( 3 comprimés ) sans risquer une dépendance sur un court terme.

Je te conseille de les prendre avant que la crise ne se déclenche. C'est à dire 0,25mg ( 1 comprimé ) en systématique le soir vers 21h30 - 22h, soit en sublingual, soit en oral.

Tu vivras mieux si tu ne subis pas les crises en les anticipant par la prise d'Alprazolam.

N'hésite pas à téléphoner à ton médecin traitant pour qu'il,confirme ce que je viens de te conseiller.

Prends soin de toi,


Reck.

L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.

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Yeswecan
Nouveau Psycho
Inscrit le 07 Jan 2016
124 messages
Salut Balmora,
Déjà en étant allée en CSAPA et en parlant à ta sœur de ta volonté d'arrêter la Cocaine, tu as fait le bon choix. Se faire aider par des professionnels et se confier à un proche va t'aider.
Je ne peux pas te conseiller sur les médocs puisque j'en ai jamais pris mais ce que je peux te dire c'est qu'il y a bien 15 jours / 3 semaines de difficile à l arrêt de la cocaine. Tes angoisses sont peut être ta facon de reagir à l'arrêt de la cocaine.
D'après ce que j'ai lu, il faut faire attention avec les benzos au risque de dépendance qui survient après une période de conso prolongée. Mais là encore je n'y connais pas grand chose. Demande son avis au Médecin ou au CSAPA.
Si ces angoisses sont liées à l arrêt de la c, elles devraient s'estomper au bout de 3 semaines/1 mois.
La encore parles en au medecin qui te suit.
Bon courage

Soyez amoureux. Crevez-vous à écrire. Ne perdez pas votre temps. Écoutez la musique. Regardez la peinture. Lisez sans cesse. Ne cherchez pas à vous expliquer.
Écoutez votre bon plaisir.

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Balmora
Nouveau membre
Inscrit le 20 Jun 2017
8 messages
Bonsoir,

Je viens raconter un peu ces derniers jours...
Suivie par un super toubib à qui j'ai tout raconté, je dois faire un check-up sanguin demain et rdv vendredi.
J'ai craqué mercredi dernier, mais je n'ai finalement presque aucun plaisir donc je me suis arretée vite et n'ai rien touché depuis...
Jusqu'à aujourd'hui. Appel d'un ami de longue date pour annoncer le décès de sa mère. J'ai donc repris.. grosse dose de culpabilité. Surtout que cette semaine sans rien était agréable et requinquant. Pas un jour en ayant envie de taper. Quelle conne.

J'ai pris un dernier trait vers 21h45. Dégoutée de cette prise et pour arrêter tout ça, j'ai pris un Xanax 0.5 en sublingual vers 22h15 pour me calmer et éviter l'angoisse montante.

Je viens de finir un pétard dans mon lit, ventilo dans la tronche, documentaire hyper intéressant sur mon écran. Je me sens calmée en grande partie (pas trop de tremblements, pas de sensation de gorge serrée ou veines saillantes, une gêne plutôt).
Je n'ai qu'une hâte, c'est de ne plus ressentir les effets de la poudre, de d'apaiser mon corps et mon esprit et de recommencer dès demain à m'abstenir.

C'est ridicule, je me sentais vraiment bien ces derniers jours sans ça. Pas envie de picoler plus pour compenser, peut-être deux petits petards de plus un jour ou deux afin de glander en bonne et due forme, mais aucune compensation en soi.

Sans me sentir angoissée, je suis quand même mal à l'aise. Cette légere pression sur la poitrine, tachycardie encore perceptible bien que fortement diminuée, quelques douleurs nerveuses par ci par là, et la culpabilité..  Comme une crise de spasmophilie en somme.
Je n'arrive pas à m'apaiser, et j'imagine bien que de me focaliser là dessus n'aide en rien.

Je sais pas trop pourquoi je raconte tout ça, je pense bien qu'il n'y a pas de remède miracle pour me calmer à 100%. (Bien que le Xanax aie aidé grandement.)
Je m'attends pas à ce que quelqu'un me donne une solution là maintenant, mais je crois que de mettre des mots sur mon état peut me soulager légèrement..

Et si quelqu'un passe par là, quelque soit la raison, je n'ai qu'un conseil à donner :
Prenez soin de vous, et continuer vos efforts pour arrêter cette saleté.. Je regrette tellement d'y avoir mis le nez dedans et de ne pas avoir eu de retenue et d'avoir sombré là-dedans en pensant y trouver un soutien..

Voilà, je suis sur mon téléphone et j'ai dû écrire un pavé sans m'en rendre compte.
Merci de m'avoir lue et pour les conseils précédents.

Ce site et les personnes qui contribuent à son contenu et aux suivis des forums sont formidables, vous êtes d'un grand soutien.
Merci :)

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Gattinozépine
Fluffy
Inscrit le 13 Jan 2020
1 message
Salut,

Je souhaiterais faire un déterrage de topic, pour ma première participation d'ailleurs, pour la simple et bonne raison qu'il m'évoque certaines choses que je voudrais partager à celles et ceux qui tomberont dessus. Pour partager mon ressenti vis à vis de celui-ci mais avant tout dans une optique de RdR.

La cocaïne, ce fut d'abord crescendo, puisque semaines après semaines, soirées après soirées, dans des proportions diverses qui sont propres à chaque individu, le besoin lancinant d'y retourner peut prendre des allures inquiétantes. Le craving ressenti devient proportionnel à la quantité par sessions et à la fréquence de celles-ci. Pour celleux qui kiffent cette douce merde alors même qu'il est difficile d'en trouver à des taux décents et des coupes propres, on se sait glisser frénétiquement dans le même piège.

Mais les signaux de notre corps ne sont pas là pour rien, l'abus de tout pour tout est dangereux pour nous (et les autres). Pour autant, et d'après ce que je crois savoir - il n'existe pas réellement de succédanés relatifs à la cocaïne et à son sevrage. Je suis de nature très anxieuse et j'ai vécu un enfer de yoyo entre différentes molécules, des benzos pour la plupart, en faisant l'erreur d'auto-évaluer mes besoins (mes posologies) pour rendre cette anxiété tolérable avec mon quotidien. C'était un cycle infernal. J'ai mis les pieds dans les benzos juste avant la coke. Je suis peut-être mal placé pour juger de l'efficacité de l'alprazolam pour se séparer de Caroline, mais le Xanax étant un benzo à demi-vie courte - l'effet déclinant rapidement pour vulgariser - si tu es de nature anxieux.se, arrivera avec de forte probabilité une escalade des dosages et de prises. 0,25mg ne suffiront plus et ce, rapidement. Et sans se mentir, on se fait rapidement "médecin" de son propre cas, en utilisant les uns pour la descente des autres, et à contrario.

Plus généralement, les benzos peuvent se révéler redoutablement efficaces, dans le sens - dangereux même. On peut aussi pour la plupart s'avouer que nos prises s'accompagnent facilement d'un joint ou de quelques verres, qui ne font pas bons amis avec ces derniers. Le danger de la potentialisation de l'alcool par les BZDs et les risques que l'on prend pour soi et pour les autres avec ces cocktails pharmacolisés ne sont pas à prendre à la légère. Amnésies totales ou partielles, troubles du comportement, troubles du sommeil, troubles cardio-vasculaires, etc ... et pas de sevrage pour autant. Sans parler de l'effet rebond - lorsqu'on se dit prêt à tout stopper, en faisant l'erreur de croire qu'on peut encaisser.

Avec une certaine discipline et dans le cadre d'un suivi avec un professionnel (préférablement d'un milieu hospitalier), et dans une optique de résultat à court terme avec diminution progressive des posologies (visant la diminution drastique voir l'arrêt des divers stupéfiants et de l'alcool notamment), les BZDs m'ont aidé à me défendre face à mes démons. En réalité, ce ne sont que des fantassins, qui utilisés sans stratège, ne mènent nulle part. Le message est là.

De récentes études démontrent que les Benzodiazepines utilisées sur le long terme augmentent considérablement le risque de développer la maladie d'Alzheimer. Toutes ces molécules ne sont pas sans incidence sur notre cerveau. J'ai vu ma grand-mère et ma mère traitées pendant des années avec des ISRS et des BZDs par des psys à la main lourde - à quoi bon porter un masque qui peu à peu vous découd de votre personnalité. L'addictologie, la psychiatrie et la psychologie ont bcp évolué depuis, d'autres solutions dès lors que lorsque le problème est naissant ou par prise de conscience, ont vu le jour et se sont perfectionnées, notamment dans les psycho-thérapies cognitives et comportementales. Une savante orchestration de ces techniques, croisées ou non avec de "l'allopathie", donne des résultats. Ne vous laissez pas abattre, prenez soin de vous, et des autres.

G

“Se méfier des penseurs dont l'esprit ne fonctionne qu'à partir d'une citation.”
EMC

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