Enfant qui banalise l'alcool

Le problème, c'est que le gamin parle beaucoup d'alcool. Quand il est à la maison, il demande "Quand est ce qu'on prend l'apéro ?", ou alors "si on préfère le ricard ou le whisky". Je vous avoue que moi et mes proches qui le recevons sommes un peu inquiet car il semble totalement banaliser l'alcool.

Oui mais non.
Le zincou est en age de comprendre énormément de "choses".
Il ne banalise pas, juste tente d'y voir plus clair en te posant des questions, justement, il essaie de comprendre si c'est banal ou pas. D'ailleurs, je pense qu'il a compris et veut valider ses infos. 
Au fond, il pense avoir compris certaines choses et aimerait que les infos qu'il reçoit soient validées. Quand je dis infos, c'est "papa et maman sont en apéro constant, est-ce comme cela chez les autres ?" par exemple.
C'est très positif qu'il te/vous interroge et communique ce qu'il vit, ressent.
Ces questions en cachent probablement d'autres, mais elles restent très factuelles, on sent qu'il est en train de se créer des représentations comme des adultes, cet age a été qualifié "d'age de raison", bref, l'adage "les enfants captent tout" devient de plus en plus vrai.
Tu peux très bien faire remarquer que certaines personnes boivent l'apéro mais pas tous les jours et que même certains ne boivent jamais d'apéro puis d'autres qui en boivent beaucoup tous les jours.
Si il comprend que tu as compris/appréhende les même choses que lui, ça va le rassurer dans un premier temps. Vous avez finalement des préoccupations communes. A cet âge les enfants sont devenus capables de décrypter de mieux en mieux le monde des adultes.

Pas besoin de te dire qu'il ne faut pas lui montrer que les aspects négatif du sujet sans quoi il ne t'écoutera pas.

Dans un premier temps, mieux vaut rester factuel ou ne répondre qu'aux questions posées si une conversation s'engage.
A cet age, pas besoin de réaliser un exposé sur l'alcool et nos comportements, mais il faut absolument apporter les réponses qui lui paraissent nécessaires exprimées par des questions précises. Dans un premier temps, puis s'adapter en fonction de la nature du dialogue engagé.

Et qu'est ce que vous pensez de prendre l'enfant entre 4 yeux la prochaine fois qu'il parlera d'alcool et de lui expliquer que l'alcool, ça n'est pas du jus de fruit et que ça peut être dangereux en cas d'abus, sans faire pour autant d'allusion à ses parents ? Après tout, nous avons aussi une responsabilité dans son éducation.

Personne n'étudie l'éducation de ses proches ou de ses enfants. C'est sur le terrain que ça se pratique et certainement avec des erreurs qui sont formatrices.
Fie toi à ton instinct, c'est exactement de la sorte que tu pourras le laisser initier une conversation sur le sujet.
Par contre les infos que tu va lui fournir vont dépendre de ce qu'il va te demander. Quoiqu'il te demande, tu auras les réponses. Ce n'est pas forcément la nature, le sens des questions qui est anxiogène, c'est de ne pas pouvoir les poser qui l'est. Tu es là également pour "dédramatiser" mais cacher certaines choses qu'il a devinées est dramatique, cela s'appelle un "non dit" et c'est comme un feu qui couve.
On dirait qu'il t'a choisi pour "mettre de la clarté" et même si je ne te connais qu'à travers tes écrits, le petit zincou est un super RH pour le rayon "gestion émotionnelle et sens de la vie". Il a bien visé.
Bref, je te fais confiance pour gérer le dialogue en laissant la porte ouverte à ses parents si un besoin de soins ou de changement opérait.

Dernière modification par Mister No (19 juillet 2017 à 10:21)