Dur dur hier, comme quoi le répit est toujours de courte de durée...Vous devez déjà trop bien connaitre tout ça, je pense que vous m'avez énormément aidée et que je vais me rediriger vers un forum ou une assoc qui traitent plus de l'
alcool. Hier ça a été déchirant, ce qu'il me dit, son mal être et ses mots désespérés et son regard qui me tordent les boyaux, ce "mal" qui reprend le dessus et qui lui dit : "après tout, tu aimes ça alors si tu dois foutre ta vie en l'air et en crever acceptes-le et ça sera plus facile" Je m'étonne moi-même de la force que j'ai dans ces moments de ne pas lâcher et pleurer aussi et d'arriver à lui faire ressortir un résonnement différent et qui le conduit à retrouver espoir, car il en a pour l'hypnose et le centre et si il doit pour se "sauver" tout plaquer et partir très loin (comme il le dit) je lui ai fait comprendre qu'il valait autant d'abord passer par une vraie désintox et une vraie prise en charge médicale pour l'
alcool et surtout pour sa dépression. Après, si il doit partir à l'autre bout du monde pour se sentir bien je serais contente pour lui, même si je ne peux pas le suivre comme il le voudrait mais bon , on en est pas là . Mais je sais bien que son amour pour moi si fort et beau soit-il ne fais pas le poids devant ça. Ensuite il dit qu'il veut recommencer à être heureux en entendant cet oiseau qui chante le matin, et que ça fait longtemps qu'il ne ressent plus rien de l'entendre.Il s'en veut que notre bel amour ne suffise pas à lui donner ça, je sais bien que ça n'a pas de rapport et que l'amour ne résoud pas ce genre de mal. Bref je passe sur le reste, sur ce moment si triste, si dur. Je sais que si je n'étais pas là il se laisserai encore plus sombrer. Je l'ai rassuré sur le fait que je ne me perdrais pas à vouloir l'aider et l'aimer, je me suis moi-même sortie d'une dépression qui a duré tant d' années, et même si j'en garde un côté sombre, l'instinct de survie qui est en moi maintenant me sauve avant que je tombe et je le sais cet instinct là reste le plus fort désormais.
Mais aujourd'hui je pleure, j'ai mal, il souffre tant à l'intérieur, il voudrait tant...
Mercredi on doit aller au centre d'alcoologie ( enfin si il me revient en bon état...) j'espère que les médecins là -bas seront plus compétents que le sien. Il ne lui conseille pas de remonter la metha il lui dit de d'abord essayer tout le reste avant et a réussit à le convaincre.
Bon, j'arrête là , encore une journée qui commence pour moi avec cette boule dans ma gorge et les larmes qui coulent toutes seules, avec ces spasmes terribles.
Vous en faites pas, ça va aller quand même, je ne lâcherai pas avant d'être épuisée de toute façon. C'est injuste tout ça ! la première fois que je vis un amour si beau, le premier qui me donne envie de "construire" des choses, de vivre des choses avec, et c'est pareil pour lui... wah ça à l'air génial tout ça sauf que...ben oui sauf que le mal qui le ronge pourrait nous écraser, détruire ce bel espoir de s'en sortir qu'il a depuis qu'il a rencontré l'amour, nous détruire, le détruire et détruire ce bel espoir que moi aussi j'avais entrevu, d'être enfin simplement "bien". Moi non plus j'avais pas connu ça, et je m'étais déjà perdue des années avec un homme schizo, méchant et polytoxicomane, mais j'étais jeune et pleine d'espoir irraisonné et il m'a entrainée bien bas avec lui. Je ne me laisserai plus couler comme ça, mais cette fois c'est si différent. J'ai vraiment pas de bol, ou je suis inconsciente je sais pas. Condamnée à souffrir, quand je vois tous ces playmobils qui ont l'air heureux eux, non ils ne le sont pas tous mais quand même, y a des gens heureux qui se posent pas de questions, et ça roule. J'ai un couple de voisins comme ça, ils sont équilibrés, toujours joyeux, ils vont se marier etc...pourquoi c'est si impossible pour moi de connaître ça?? Le karma? pff mais je l'aime tant mon homme, c'est une belle âme, un écorché mais un fragile, un gentil, intense et doux, sentimental et sensible, perdu, triste au fond de lui mais il me fait si bien rire aussi et on est si bien ensemble. On est "connectés" il y a quelque chose en plus, et un bien être à être avec lui que je n'explique pas. Je ne peux pas encore me résoudre à perdre espoir, je ne veux pas! Et je ne pourrais pas l'abandonner de toute façon même si on doit en arriver à se séparer, je suis la seule qui sache tout ça, à ce point.
Mais je dois me préparer à en baver et à peut-être devoir me sauver moi si tout s'écroule. En général, c'est moi qui arrive à soutenir les autres, là c'est moi qui craque. Et j'aime pas étaler mon désespoir et pourtant c'est ce que je fais ici, et je pense que vous avez d'autres soucis. Je ne veux pas abuser de votre solidarité et sympathie, alors je vais arrêter de m'étaler et me reprendre, et surtout essayer de reprendre le cours de ma vie qui est en "stand by" en ce moment et ce n'est pas bon, je dois zapper un peu là Moi qui essaye toujours d'apprécier les petits bonheurs simples de la vie je commence à me refermer et perdre le peu de joie de vivre que j'arrivais à entretenir jusque là .J'avais mis des années à me reconstruire et j'ai quand même peur maintenant de me re-éteindre.
J'aime pas parler comme ça alors je vous laisse, je repasserais de temps en temps vous donner des nouvelles, vous m'avez donné des clés et des conseils précieux et je vous remercie encore.
C'est un grand merci même car ça ne doit pas être facile de parler de ce qui vous est arrivé et de donner de votre temps pour aider les autres.
Alors bravo et prenez bien soin de vous
Je donnerais quelques nouvelles.