[ Première fois ]

Premiere prise de LSD, besoin de conseil.

Anonyme2031 a écrit

Merci pour vos reponse !
J'avoue que je n'est pas bien compris ce qu'est le set and setting?
La lsd que nous aurons sera liquide. Donc je ne pourrait pas prendre de 1/4 de carton.
Et si je commance a tomber en bad, connaisser vous des methodes pour en sortir, on ne sais jamais.

Je vais commencer par donner mon interprétation du set & setting. Ce n'est pas exhaustif, il y a tellement de choses à dire... de plus , c'est MA vision du truc elle n'a rien de supérieur ou plus exactes à la vision de autres usagers sur le sujet..

Alors le SET pour moi c'est un raccourci pour MINDSET qui est personnel, c'est lié à ton esprit.
Et le SETTING qui fait référence à tout l'aspect environnemental, l'ensemble des choses qui va jouer sur ton esprit. Bien entendu on peut l'appréhender de la même manière avec d'autres personnes..(ex: triper dans les tribunes d'un match de foot, c'est une super idée si la personne qui t'accompagne en a follement envie aussi).
Le setting on peut jouer avec , comment dire.. avoir une influence dessus très concrète d'ailleurs c'est ce qui va aider les usagers à limiter leurs bads.



Tout cela soulève un grand nombre de problématiques :

SET :

• se connaître soi même : ses limites, ses atouts et comment les gérer. C'est probablement la partie la plus difficile, une quête perpétuelle diront les moines shaolins... et ça demande aussi de l'humilité. Parfois il faut aussi savoir dire non. Admettre que l'on est pas prêt. Refuser de prendre un trip est inenvisageable pour certain usagers et c'est regrettable.
par ex: le décès d'un ami il y a 3 semaines joue sur ton set, tu peux te dire : "je pensais que je l'avais refoulé avec succès mais non".

Il y a aussi ton passif, tes troubles mentaux, tes pensées, tes attentes, tes désires.

• Chaque produit va influencer ton Set puis ton Setting ; par exemple l'AMT qui est une tryptamine va te faire relativiser la mort en général, casser un peu ta libido en général, t'as moins envie de faire la "teuf fun" comme avec de la MDMA par exemple. Le cannabis a tendance à rendre parfois "parano" donc il vaut mieux éviter d'en consommer avec un psychédélique du genre LSD...

• En plus de l'individus, le set & setting est très dépendant de ta culture





SETTING :
• se connaître soi même là aussi : quels sont mes goûts environnementaux (musique, lieu, nombre de personnes, espaces ouverts ou fermés..)
Typiquement une fête foraine  peut être formidable pour certaines et un horror trip pour d'autres.

Si au fond de toi tu n'aimes pas la musique hardtek mais que tes potes t'entrainent dans une soirée comme ça, il peut être judicieux de ne pas prendre le LSD à ce moment là.
De plus, chaque soirée va avec 1 public particulier, avec les produits qui vont avec et qui transforment les spectateurs etc. (public jazz = public psytrance? non)

Si tu aimes bien la solitude, inutile de se forcer à prendre son trip accompagné par exemple.

• Des produits sont moins dépendant du set and setting que d'autres, on est plus sensible au setting avec un psychédélique qu'avec un opiacé. Il est plus risqué de prendre de la DMT que de la codéine à un enterrement...
Parfois on peut voir sur psychoactif des jeunes adultes qui veulent essayer l'acide chez eux, alors qu'ils habitent encore chez papa maman... pour beaucoup ce sera une mauvaise idée car si le LSD te stimule , tu as envie de faire la teuf, de t'exprimer et pas de la fermer et resté cloitrer dans sa chambre à 3H du mat en ayant peur que maman te pince , bien arraché, avec des pupilles grosses comme des DVD.

un type qui "perd la raison" temporairement, devient agressif etc, car il a trop bu, il commence à mettre un coup de poing à une femme ... Quoi qu'il advienne, ses actes dégraderont le Setting de toutes les personnes présente, et peut être ton Set aussi. Concrètement des personnes sous LSD qui assistent (in)directement à la scène de violence pourront éventuellement se mettre à pleurer, c'est pourquoi il vaut mieux se protéger et protéger ses amis lorsqu'on organise un trip collectif, faire un safe space. Après quand on est dehors en soirée, c'est difficile à maintenir mais on peut décider de partir si la soirée dégénère etc..

Pour sortir d'un bad et les prévenir :
la règle d'or c'est de bien se connaître pour savoir quoi éviter et bien se renseigner sur ses amis pour éviter de les exposer à des situations qui ne leur convient pas ; qui dépassent leurs limites

Quand le bad a lieu,"mes" méthodes:

- changer d'environnement (changer de pièce, intérieur vers extérieur etc)
- changer de luminosité (allumer la lumière, bien chaudes et réconfortante.. le crépuscule est déprimant ..)
- changer d'ambiance sonore  (mettre de la musique douce, positive, peu dark)
- changer de compagnie (aller avec un autre groupe de personnes /voir des animaux, ex: caresser son chat )
- changer de sujet de discussion
- changer de type d'activités
- faire du cocooning , mettre une couverture, offrir un petit bol de chocolat chaud, parler (ou pas) , masser/caresser et surtout rassurer... relativiser sur la situation... Beaucoup de personnes pensent à tort qu'on peut rester perché avec
des psychédéliques...
- ne pas être oppressif avec ses amis, crever tous les absès, éviter les tensions sexuelles malaisantes qui peuvent être difficiles à supporter surtout pour la personne draguée
- consommer un calmant : benzodiazépines (moi en général j'ai du xanax)Spoiler  , le ghb peut fonctionner mais c'est compliqué à utiliser et surprenamment l'alcool peut marcher aussi d'après des usagers même si c'est vraiment pas conseillé. En cas de crise très intense, un neuroleptique/antipsychotique bloque les effets d'un psychédélique (typiquement un usager en crise hardcore sous LSD qui arrive en HP je pense qu'il aura sa ptite piqure d'haldol dans la fesse^^)