Le cannabis est un produit agricole, soutient l’UPA

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Mister No homme
Pussy time
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Le cannabis est un produit agricole, soutient l’UPA
14 décembre 2017
QUÉBEC — Pendant la tenue du Congrès général, des représentants de l’Union des producteurs agricoles (UPA) se sont déplacés au parlement pour défendre les intérêts des futurs producteurs de cannabis.

« On se doit de prioriser les agriculteurs du Québec pour être capables de répondre aux besoins du marché », a indiqué le 1er vice-président de l’UPA, Martin Caron. Dans le cadre des consultations publiques sur le projet de loi 157, l’organisation a présenté un mémoire à la Commission de la santé et des services sociaux, le 6 décembre.

Dans l’heure qui a précédé la consultation, l’Assemblée nationale a refusé d’ouvrir le débat sur le fait que l’approvisionnement du cannabis à la future Société québécoise du cannabis (SQC) devrait être exclusivement québécois, ce qui donnait une idée des intentions du gouvernement sur la question. En commission, la ministre responsable du dossier du cannabis, Lucie Charlebois, a cependant exprimé son souhait d’encourager, d’accompagner et de soutenir les producteurs.

Chambre de coordination

Accompagné du président des Producteurs en serre du Québec, André Mousseau, et de la coordonnatrice de la mise en marché, Alyne Savary, Martin Caron a expliqué que les producteurs de cannabis du Québec devraient être soumis aux mêmes lois, règlements et normes agroenvironnementales que tous les agriculteurs de la province. Par conséquent, la création d’une chambre de coordination et de développement du cannabis serait tout indiquée. « Quand tu veux avoir une production qui répond aux critères de qualité et de développement durable, tu n’as pas le choix de faire de la recherche et de l’innovation sous forme de projets et d’avoir des centres d’expertise », a indiqué Martin Caron. Une table filière pourrait rapidement être mise en place, selon lui.

De plus, l’UPA a souligné qu’un meilleur suivi et une plus grande surveillance seraient effectués si les producteurs et les transformateurs de cannabis étaient accrédités par la future SQC.

Permis de production

Rappelons qu’au Québec, Santé Canada n’a autorisé que 2 agriculteurs à se lancer dans la production de cannabis, alors que l’Ontario en compte actuellement 44. Martin Caron s’est fait questionner sur les raisons de cet important écart à trois reprises devant la Commission. « C’est peut-être parce qu’au Québec, on n’avait pas d’encadrement sur les pratiques de cette culture, a répondu M. Caron. Il serait grand temps qu’on les établisse, mais qu’on fixe des balises sans en faire la promotion pour autant. »

http://www.laterre.ca/actualites/politi … t-lupa.php

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ElSabio homme
Antifa...narchiste
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Bonsoir et merci pour l'article Mister No,


« On se doit de prioriser les agriculteurs du Québec pour être capables de répondre aux besoins du marché »

En fait si j'ai bien compris, c'est la suite du : nous n'autoriserons pas l'auto-culture ?

Comme les américains, ils favorisent les entrepreneurs qui, au départ, seront peu nombreux, avec une production "moyenne" pour que les plus rapaces puissent écraser les plus petits et qu'ils se transforment en "canna-trusts", c'est pas de cette façon que je vois la chose, ils font encore la même erreur, c'est usant à la longue cet entêtement à vouloir tout contrôler, laissez les utilisateurs se débrouiller pour leur consommation, ils n'ont pas besoin d'un État qui leurs vendent ce qu'ils fument, ils préfèrent choisir leur variétés et pas une weed quelconque !


Bien amicalement.


« La liberté des autres, étend la mienne à l'infini ».
Mikhaïl Bakounine

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Mister No homme
Pussy time
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8406 messages

En fait si j'ai bien compris, c'est la suite du : nous n'autoriserons pas l'auto-culture ?

Comme les américains, ils favorisent les entrepreneurs qui, au départ, seront peu nombreux, avec une production "moyenne" pour que les plus rapaces puissent écraser les plus petits et qu'ils se transforment en "canna-trusts", c'est pas de cette façon que je vois la chose

C'est cela exactement.
Des énormes déboulent sur le marché, font chuter les cours au point qu'aucun "petit" ou moyen puisse se frayer une place et que ce soit pour le médical ou le récréatif.
Difficile de lutter contre ça quand tu souhaites sortir un produit organique ou une génétique peu productive.
Et si les petits ne sont pas totalement écrasés par les prix, ils le seront par les normes.

https://nationalpostcom.files.wordpress.com/2017/11/aphria.jpg

Maintenant, l'agroalimentaire, les alcooliers, l'industrie du tabac, les labos, des fonds boursiers se disputent le cadavre de Marie-Jeanne...
Le dossier canadien est intéressant, il nous montre comment on va se faire enfler.
Les petits, les locaux au Québec se sont fait sévèrement enflés, ils n'ont obtenu que deux licences localement. Ils n'auront pas le droit de produire avant le premier juillet moment privilégié pour les investisseurs qui vont s'emparer du marché et l'inonder pour casser les couts.
Chacun roule pour son investisseur, pas besoin de lire entre les lignes...
43 permis pour l'Ontario, seulement 3 pour le Québec.
Une chose est certaine, la légalisation ne camoufle pas la corruption.



Pas d'autoprode, mais de la vente en ligne... encore plus de souplesse que pour le tabac. demon1 D'ailleurs, ils sont en train de faire au cannabis ce qui a été fait pour le tabac.


(Québec) Québec ne permettra pas aux citoyens de faire pousser eux-mêmes leurs plants de pot, même si cette autoproduction est autorisée par le projet de loi fédéral déposé en avril dernier. Aux yeux du gouvernement Couillard, les balises proposées par Ottawa sont carrément impossibles à faire respecter, a appris La Presse.

C'est ce qui se dégage de la présentation faite hier par la responsable de la Santé publique Lucie Charlebois lors d'un huis clos de la séance du Conseil des ministres. Au terme du mois de consultation publique sur la légalisation du cannabis au Québec, le gouvernement Couillard a adopté des orientations sur plusieurs aspects de la législation qu'il aura, cet automne, à déposer devant l'Assemblée nationale.

Déposé en avril dernier à Ottawa, le projet de loi C-45 prévoit que les citoyens pourront, dès juillet 2018, faire pousser chez eux jusqu'à quatre plants de cannabis d'une hauteur d'un mètre, pour leur consommation personnelle. Devant un comité parlementaire, cette semaine aux Communes, les représentants de trois corps policiers exhortaient le gouvernement Trudeau à renoncer à cette disposition - ce format de plantation génère trois fois plus de marijuana que les 30 grammes autorisés par le projet de loi fédéral.

Pour Québec, la cause est entendue, comprend-on. Donner le feu vert à cette disposition supposerait un système très lourd de contrôle - «une folie», résume- t-on en marge de la présentation de Mme Charlebois.

Oui à l'achat en ligne

Selon la même logique, soit l'impossibilité d'appliquer des contrôles efficaces, le gouvernement Couillard va permettre l'achat en ligne du cannabis, au Québec comme dans les autres provinces. Il est carrément impossible de contrôler ce genre de transactions sur l'internet, résume-t-on. Pour la Coalition avenir Québec (CAQ), qui a annoncé sa position sur ce dossier délicat hier, la vente en ligne devrait être interdite ; la police pourrait suivre ces transactions comme elle surveille la vente d'armes illégales, suggère Simon Jolin-Barrette, député caquiste de Borduas.

Distribution

Une question demeure ouverte - et le Conseil des ministres a bien compris que la réflexion devra être poursuivie : par quel canal de distribution le cannabis parviendra-t-il aux consommateurs? Ici, le gouvernement est plus partagé ; des pragmatiques comme Martin Coiteux, ministre de la Sécurité publique, et Carlos Leitão, ministre des Finances, sont d'avis que le secteur privé devrait se voir confier la vente au détail du pot. Québec, à partir de critères serrés d'intégrité, délivrerait des permis. Pas question de quotas de permis, toutefois; on ne veut pas rééditer l'erreur des permis de taxi, dont le nombre limité a fait grimper artificiellement leur valeur. Cette orientation est aussi celle privilégiée par le premier ministre Couillard, mais le gouvernement n'a pas encore tranché.

Car une autre option a été ajoutée sur le tard à la présentation - plus proche des préférences de l'aile sociale du Conseil des ministres, dont Mme Charlebois. Comme en Ontario, Québec pourrait créer un réseau de comptoirs sous la responsabilité de la Société des alcools du Québec (SAQ), mais en dehors des succursales. C'est la voie empruntée par l'Ontario, la semaine dernière. Le gouvernement Wynne compte ouvrir 80 points de vente dans l'année suivant la mise en application du projet de loi. On promet 150 comptoirs d'ici 2020.

Séduisante pour ceux qui veulent un maximum de contrôle sur le commerce, cette orientation présente un problème majeur : elle entraînera une augmentation du prix.

Or, avec un prix trop élevé, la légalisation mise en place n'atteindra pas son objectif, soit l'éradication du marché noir. Avoir à payer des locaux et des employés syndiqués obligerait à afficher un prix plus élevé que le marché, à moins que l'on accepte de vendre à perte. Politiquement, il serait difficile d'expliquer aux contribuables que les surplus de la SAQ ou même leurs impôts servent à éponger ces déficits. Une autre option, mitoyenne, proposerait un système de franchises : le privé détiendrait le permis, mais le commerce serait étroitement contrôlé, uniformisé.

18 ans

Au Québec, l'âge légal pour consommer de la marijuana resterait à 18 ans, comme le suggère Ottawa. La semaine dernière, l'Ontario a annoncé qu'il faudrait avoir 19 ans pour en consommer, la même balise que pour l'alcool dans cette province.

Hier, la CAQ a fait connaître ses choix dans ce débat délicat. «On veut que le Québec adopte la ligne dure», a souligné le député caquiste Simon Jolin-Barrette en conférence de presse. La CAQ préconise que Québec légifère pour fixer l'âge de la consommation légale du cannabis à 21 ans plutôt qu'à 18 ans. Les médecins spécialistes estiment que la consommation peut nuire au développement du cerveau jusqu'à 25 ans, a observé le caquiste Jolin-Barrette.

La CAQ propose que la distribution du cannabis soit la responsabilité d'un réseau public, comme en Ontario. La SAQ serait responsable des points de vente, mais il n'y aurait pas de cannabis dans les succursales.

Pour la CAQ, le Québec devrait réclamer d'Ottawa la totalité de l'assiette fiscale liée au cannabis - le gouvernement fédéral a déjà dit qu'il n'en était pas question.

http://www.lapresse.ca/actualites/polit … privee.php

Le dossier canadien montre qu'il est permis d'envisager de ne pas se réjouir totalement de la légalisation.

Dernière modification par Mister No (21 décembre 2017 à  07:58)


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