Le Monde du 14 avril 2010 : Test urinaires THC famille !

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filousky homme
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Inscrit le 14 Dec 2008
11530 messages
Premier test pour dépister le cannabis à  la maison
Pas plus gros qu'un test de grossesse, le test de dépistage du cannabis Narcocheck, déjà  en vente sur Internet au prix de 4,90 euros, va très prochainement l'être en pharmacie, selon Le Parisien de mercredi. Remportant un franc succès aux Etats-Unis ou dans les pays anglo-saxons et nordiques, le premier test à  même de détecter la proportion de cannabis dans les urines devrait connaître un enthousiasme identique en France, où l'inquiétude des parents croît au rythme de l'usage du cannabis chez les adolescents.
Selon une enquête Escapad réalisée en 2008 par l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies, un quart des adolescents de 17 ans (20 % des filles et 30 % des garçons) déclaraient avoir consommé du cannabis au cours du dernier mois, ces consommations ayant principalement lieu le week-end. Il existe également un lien entre fréquence et intensité de l´usage : si 24 % des jeunes usagers au cours du mois révélaient avoir fumé au moins trois joints la dernière fois, ils étaient 71 % parmi les usagers quotidiens.


"HUMILIANT ET VIOLENT"

"Jusqu'à  maintenant, les bandelettes vendues disaient juste si on était positif ou négatif. Là , le test indique la concentration de THC, la substance active du cannabis, celle qui fait planer. Cela permet de savoir si le sujet est usager régulier ou non", explique au Parisien le gérant de Narcocheck, qui commercialise ce test de dépistage. Pour cela, il suffit de plonger le test dans les urines pour connaître le niveau de consommation. Le test détecte la présence de cannabis entre trois et six heures après la consommation, et demeure actif entre 48 et 72 heures. Pour les gros fumeurs (dix joints par jour), le test demeurera positif pendant des mois.

Ce test qui devrait intéresser en premier chef les parents est en butte à  l'hostilité des psychologues et des toxicologues, qui, à  l'instar du psychiatre et addictologue Dan Véléa, s'inquiètent de l'abandon du dialogue et de la médicalisation de la relation parents-enfants en passant par ce type de test, soulignant que "c'est humiliant, violent, on pénètre dans l'intimité de l'autre".

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synchro
anarchaotique
Inscrit le 15 Apr 2009
1705 messages
et bien  encore des jeunes qui une fois détectés positifs par ce test se retrouveront à  la rue, viré par leur parents comme enfants indignes..

Et une bande de jeunes livrés a eux meme squattants les rues on sait tous ce que ça donne ici pas besoins de faire un dessin!!

Je ne sais pas où je vais. Oh ça, je ne l'ai jamais bien su.
Mais si jamais je le savais, je crois bien que je n'irais plus... roll
(La Rue Ketanou.)
Intel dual ou extrem kore

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maybe femme
Psycho junior
Inscrit le 14 Dec 2008
410 messages
ouais les parents inquiets vont être tentés de sauter le pas. Ceux qui soupçonnent leurs ados de fumer des joints pourront être fixés en analysant les urines de leur progéniture à  domicile, avec un simple test révélant la prise de cannabis et qui sera disponible d'ici quelques semaines en pharmacie.

En plus ce test ne se contente pas de révéler la présence de THC, la substance active de cannabis, ds les urines, mais précise également la concentration de THC. Un indicateur fiable pour connaître le profil du consommateur. Avec trois paliers, aucune erreur n'est possible :
- le premier est atteint par les usagers occasionnels
- le deuxième concerne ceux qui fument une ou deux fois/semaine
- le dernier palier traque les consommateurs réguliers (plusieurs joints par jour). De quoi orienter la teneur de la punition...

Reste à  convaincre les principaux concernés.... Car comment forcer un gaillard de 17 ans à  faire pipi dans un pot ?pasdebol

La pire drogue, c'est l'amertume, elle empoisonne la vie, mais conserve son homme.   
                              [Pierre Baillargeon]

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pierre
Web-Administrateur
Inscrit le 15 Sep 2006
16690 messages
France 3 fait un reportage sur les tests urinaires mise en vente en pharmacie la semaine dernière. Ils ont interrogé Asud. Le reportage passera demain sur France 3.

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sativa67 homme
Banni
Inscrit le 13 Apr 2007
2474 messages
à  quelle heure?

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Pandorange
Nouveau membre
Inscrit le 22 Apr 2010
1 message
"'false positive", beaucoup de produits peuvent donner des faux résultats positif, entre autres l'ibuprofène dans le cas du cannabis. Est-ce le cas avec ce test? Je doute qu'il ne publie une liste de produits qui rendent ce teste futile (Elle pourrait être longue).
Etant un bon commercial, il ne va pas dire aux parents que les tests ne sont pas vraiment fiable.
J'ai peur que ces tests envoie des mauvais messages aux enfants. Le test est pour le cannabis, la cocaïne, les opiacés, les amphétamines. Pour les enfants terribles il reste toujours les champi, le LSD, certains cactus, une gamme croissante de "Designer Drugs"...
La DXM (dextrométhorphane) des sirops pour la toux, est-ce un "false positive" pour les opiacés? Je pense que ça pourrait être embêtant que des parents pensent que leurs progéniture soit sous Héroïne quand ils ont une petite grippe.
Bref, je trouve stupide qu'on suivent un modèle Américain avec une dizaine d'années de retard au lieu d'essayer d'aller de l'avant. On étouffe le fait qu'on interdit l'accès à  certains médicaments.   
  Il vaut mieux pouvoir en parler plutôt qu'encourager un interdit qui crée du silence.

Dernière modification par Pandorange (22 avril 2010 à  14:22)

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
La suite wink

http://www.lemonde.fr/aujourd-hui/artic … _3238.html

Cannabis : parler plutôt que traquer

© LE MONDE | 08.05.10 | 14h47  •  Mis à  jour le 08.05.10 | 14h47

En vente libre sur Internet depuis le mois de février, un test qui évalue la quantité de cannabis dans les urines, suscite une controverse. Il s'adresse surtout aux parents qui soupçonnent leurs enfants d'usage de drogue ou qui veulent pouvoir les dépister régulièrement. La plupart des psychiatres et des addictologues y sont plutôt hostiles, comparant ce procédé à  une intrusion dans
l'intimité du jeune qui risque de crisper la relation.

Disponible sur le site Internet Testdrogue.fr et commercialisé (8,90 euros) par la société française NarcoCheck, il permet de mesurer trois paliers de consommation : de la faible présence de THC - le tétrahydrocannabinol, une molécule psychotrope présente dans le cannabis - à  une très forte concentration, en passant par une présence significative. Son usage est apparemment simple. Il
suffit de le tremper dans les urines de l'intéressé(e).

"Le test est pleinement efficace si on l'utilise à  deux ou trois reprises à  une semaine d'intervalle", explique le gérant et fondateur de la NarcoCheck, Frédéric Rodzynek. Un premier dépistage sert de référence ; les suivants visent à  constater la baisse ou l'augmentation du niveau de THC. Le cannabis est détectable dans les urines pendant quelques jours pour les consommateurs
occasionnels et plusieurs semaines pour les usagers chroniques.

Ouvert en avril 2009, le site -Testdrogue.fr propose divers tests de détection de drogues illicites à  partir de la salive, des urines ou encore des tests de détection de surface. Le fondateur du site affirme avoir vendu plusieurs milliers de tests par mois depuis le début de l'année 2010. La clientèle se répartit à  parts égales entre parents et consommateurs. "Le test de dépistage
n'est pas une solution en soi, insiste Frédéric Rodzynek. C'est un simple outil qui va s'intégrer dans le cadre d'une prévention globale. Il ne peut remplacer l'information et le dialogue. Ça marche à  partir du moment où votre enfant comprend que vous avez besoin d'être rassuré sur le problème."

Nombre de jeunes expérimentent le cannabis sous la pression du groupe. "Si les parents pensent que leur gamin ne pourra pas dire non de lui-même, ce test leur donne une arme pour pouvoir le faire", considère le gérant de NarcoChek. Le jeune serait en mesure de pouvoir plus facilement dire non.

Pour la plupart des psychiatres, ce procédé est jugé contre-productif. "C'est dramatique, considère Daniel Bailly, pédopsychiatre, professeur de psychiatrie à  l'université d'Aix-Marseille. On risque de stigmatiser un comportement, d'enfermer l'adolescent dans une impasse en lui collant une étiquette dont il n'arrivera pas à  se débarrasser. Du coup, le jeune risque de multiplier les
conduites à  risque."

Aujourd'hui, près d'un jeune sur deux expérimente le cannabis, mais tous ne tombent pas dans la dépendance. Seulement 3 % des jeunes de 17 ans déclarent fumer quotidiennement. "Fumer un joint fait partie d'un rite quasi obligatoire chez les adolescents, considère Marcel Rufo, professeur de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent (Hôpitaux Sud, Marseille). Ce n'est pas le haschich
qui crée la vulnérabilité. C'est un révélateur." Pour les spécialistes, un jeune dépendant au cannabis est avant tout un jeune qui va mal et ce mal-être s'accompagne de signes visibles : troubles des conduites, agressivité, fléchissement scolaire, repli sur soi...

"En faisant ce test, on dramatise la consommation de cannabis, qui en soi ne dit rien de l'état du jeune, considère Marc Valleur, psychiatre à  l'hôpital Marmottan, à  Paris, et responsable de la consultation d'addictologie. La plupart des gamins fument au moins une fois de manière récréative. Que fait-on en cas de test positif ? De tels procédés induisent un climat de suspicion, de paranoïa.
Pourquoi pas installer des caméras vidéo dans la chambre de ses enfants ?" A l'hôpital Mamottan, on n'utilise pas de tests pour le cannabis. "On travaille sur ce que nous dit le jeune, dans la confiance, même s'il arrive qu'il nous mente", poursuit l'addictologue.

Très réservé, Daniel Marcelli, pédopsychiatre, professeur de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent au CHU de Poitiers, dénonce l'emprise sur le corps de l'autre que suppose ce procédé. "Un adolescent est dans une recherche d'appropriation de son corps. En cas de tests réguliers, les parents imposent une emprise face à  laquelle le jeune a deux possibilités : soit se soumettre et
renoncer à  s'approprier la maîtrise de son corps, ce qui en fera un adulte craintif et névrosé ; soit se révolter en se mettant en situation de risque." Le seul cas, à  ses yeux, où il peut s'avérer utile, c'est quand un adolescent, pour calmer l'angoisse de parents inquiets, fait un test pour leur prouver qu'effectivement il ne fume pas de joint.

Pour Philippe Jeammet, professeur de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à  l'université Paris- René-Descartes, le test, d'un maniement délicat, peut avoir un intérêt dans le cadre d'un suivi thérapeutique qui impliquerait les parents. Il peut aussi aider à  un certain moment le jeune à  ne pas se raconter des histoires et à  objectiver sa consommation. "Il faut que les parents le
présentent comme un moyen de savoir où on en est, un moyen d'arrêter de se raconter des histoires et de restaurer une sorte de confiance." Mais si le jeune refuse, attention à  ne pas tomber dans le conflit de pouvoir qui pourrait conduire à  une rupture totale du dialogue.

Martine Laronche.



Les garçons, principaux consommateurs

En 2008, 42,2 % des jeunes de 17 ans déclarent avoir déjà  fumé au moins une fois du cannabis, selon l'enquête Escapad réalisée par l'Office français des drogues et des toxicomanies (OFDT) avec la direction du service national. Ces chiffres, en baisse depuis 2003, sont parmi les plus élevés au niveau européen. Le phénomène touche plus les garçons (46 %) que les filles (38 %).

Tous ceux qui expérimentent le cannabis ne deviennent pas des fumeurs réguliers et l'on compte 7,3 % de jeunes de 17 ans déclarant avoir eu dix épisodes de consommation dans les trente derniers jours (10,7 % pour les garçons, 3,9 % pour les filles). Quant aux consommateurs quotidiens, leur proportion tombe à  3,2 % (4,8 % pour les garçons, 1,7 % pour les filles). Si la consommation de cannabis montre une récente diminution, celle de cocaïne et d'amphétamines augmente. La proportion de jeunes qui expérimentent ces drogues est passée de 1 % en 2000 à 
environ 3 % en 2008.

Article paru dans l'édition du 09.05.10


Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

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