Le cercle vicieux, la drogue, la rue

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jeanne59 femme
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Un jour ça sera lui ou moi...

Tout a commencé il y a un peu plus d’un an, durant un stage addicto.
Je rencontre un « patient » et la l’inexpliquable se produit. Ce qu’aujourdhui j’appelle le coup de foudre auquel je n’ai alors jamais cru ou alors juste pour les gens naïfs.

Il vit en CHRS, atteint d’une cirrhose stade final, consommateur de cocaine en intraveineuse quotidiennement. Long parcours de rue, de consommations en tout genre .... et pourtant rien n’a pu me raisonner. J’ai tenter de l’eviter Lors de mon travail, de me persuader que j’etais Une vraie folle, de me faire violence, mais je ne pouvais pas l’oublier.

Arrêt de mon stage = douleur, tristesse, angoisse et bien sûr le hasard je le croise et il est mis a pied de son foyer bien sûr je l’heberge Tout en me disant que je risque de le regretter.

Nous débutons alors une relation amicale mais dépendante,dans le sens où nous ne savons pas ne pas se voir. Mais voilà de très bons moments.
arrive le grand moment où je lui explique mes sentiments et que je ne peux plus restée dans le silence. Notre relation amoureuse commence, je me rappelle ce sentiment de bonheur, de joie et de calme. Je l’avais trouvé cette personne certes cabossée par la vie mais avec qui j’etais Juste moi.
Il s’installe à la maison, la suite logique ... toujours plus ou moins en consommation mais relevativement gérée.

Puis ..... cet été : l’enfer.
Une autodestruction immonde sous mes yeux cocaine, héroïne, alcool ++, disputes, hurlements, pleurs, mensonges, incompréhensions...promesses qui sonnent dégoulinantes de mauvaises foie.

Thrombose donc hôpital ou l’on m’explique que si je ne l’avais pas amené il serait mort...je m’effondre a me souvenir que je peux le perdre. Ensuite la enieme cure qu’il ne fini pas sous prétexte que ça va et qu’il veut être avec moi... retour maison ...deux personnes devant moi
Je l’aide ou plutôt je répare toutes ses erreurs, formations, pôle emploi, médical, justice... je continu en me disant tout ça à forcément un sens ....

Puis maintenant après toutes ces horreurs, nous y revoilà, il a repris des contacts avec un individu plus destructeur et nous revoilà à ne plus se reconnaître... je le perd, je me sens seule et je me bat mais seule. Il s’injecte comme jamais, j’assiste à un gâchis monumental qui me torture rien qu’a La vue d’une trace sur son corps.

J’attend des heures, je regarde passer les minutes en me disant mais non il va rentrer. Il me promet et me promet qu’il va arrêter, qu’il m’aime plus je tout, que je suis sa dernière chance, qu’apres Moi il n,y aura rien. Mais les heures suivantes il passe la porte et je le perd. Je ne me reconnais pas, j’angoisse, je pleur, je suis épuisée.


Je ne sais pas vraiment pourquoi j’ecris Ici, le bon sens voudrait qu’au regard de mon quotidien et de tous les efforts que je fourni aussi bien pour me construire une vie mais pour lui donner la possibilité de le faire avec moi, je devrais dire stop.

J’ai souvent le sentiment qu’un jour je devrais choisir entre lui ou moi.
Fatiguée de calculer les bons moments et les mauvais pour obtenir un choix de raison.
Me serais je trompée ? Dès notre rencontre ... il est tellement de chose que je n’ai jamais vu en personne. Et il est à la fois tout ce que je déteste chez les autres: l’egoisme, le mensonge, l’autodestruction.... et tout ce que je n’aurais pu espérer.

J’essaie d’etre Compréhensive puisque boulot en lien, je lui trouve des excuses, puis j’ai la haine de laisser qlq un me faire ça... plus aucune logique

Veuillez m’excuser par avance pour ce texte qui peut être n’aura pas de sens, c’est un peu une bouteille à la mer, en dernier espoir d’avoir des témoignages positifs ....

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Sufenta
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champi vert1champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 11 Apr 2015
6267 messages
Salut

Je sais pas trop quoi te dire mais que l’amour arrive parfois là où on ne s’y attend pas ..

Le soucis est maintenant le décalage entre tes et ses attentes et la réalité..

Au final tu souhaiterais quoi toi au fond ? Et lui

Je pense que lorsqu’il est avec toi ça va mais dès qu’il retourne voir ses connaissances ça dérape, je me trompe ?

Honnêtement je ne vois qu’une solution si vraiment il veut s’eloigner des vices, c’est de couper avec tout son ancien milieu en déménagent peut être ?

Je vous souhaites à tous les deux de trouver un terrain d’entente qui sera viable pour chacun, c’est une belle histoire j’espère qu’elle ne finira pas mal n’y pour toi n’y pour lui et pour ça il faut trouver un compromis dans cette situation complexe ..

Amicalement

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https://www.psychoactif.org/sintes

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Tramadoloman homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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177 messages
Salut

Si j’ai bien compris ton plus gros espoir et qui arrête de consommer tous produits c’est cela ?

Si j’ai bien lu quand il est avec toi ça se passe bien mais quand il est avec ses connaissance comme dis sufenta ça dérape ?

Si il ne tiens pas ses cures en disant que il veut rentrer te voir pourquoi ne pas opter un sevrage à la maison en étant à ta compagnie ( cela ne peut pas être évident ) pendant plusieurs semaines

Bon courage

Tramadolo

Dernière modification par Tramadoloman (31 janvier 2018 à  19:02)


Alors tu croisses les bras et tu apaises la souffrance avec une dose aléatoire d’une drogue aléatoire

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jeanne59 femme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 31 Jan 2018
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MErci pour ces réponses.

Je sais qu’il n’a jamais vraiment stoppé la cocaine, au début nous sommes passés par des phases vraiment « glauques » ou il consommait à la maison. Jusqu’a La fois de trop ou J’ai dit stop.

J’ai travaillé aupres d’usagers de drogues et dans certains cas je ne pronne pas l’abstinence mais bien le contrôle. Dans son cas l’alcool l’empoisonne quotidiennement donc oui je souhaite qu’il arrête.

La il est en crise dut a ses fréquentations, et il se détruit litteralement.
Cet été j’ai tenté avec son accord bien sur de le garder à la maison donc « enfermé » ça était une horreur ce que je peux comprendre biensur.

Notre projet avant cet énorme n’importe quoi, était que nous déménagions dans une ville ou ni l’un non l’autre n’a d’attaches. Juste une école pour moi. Mais aujourd’hui je suis terrifiee à l’idee De le faire et qu’il redeconne la bas.

Car biensur nous le savons tous la drogue est partout et quand vous êtes dépendant vous trouvez toujours.

Dernière modification par jeanne59 (31 janvier 2018 à  20:09)

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Tramadoloman homme
Nouveau Psycho
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 20 Nov 2017
177 messages
Oui je peux comprendre ,

Mais tu vois le fait de déménager je ne trouve pas cette idée si stupide bien au contraire j’ai lu que pour des personnes dépendantes de produits pour arrêter il fait réussir à casser son quotidien, changer sa routine et toutes nos mauvaise habitudes ou déménager comme tu viens de le situer ( changer d’air ) , faire du sport à s’en droguer pour changer ou alors découvrir une passion

wink

Alors tu croisses les bras et tu apaises la souffrance avec une dose aléatoire d’une drogue aléatoire

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clean homme
Banni
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Bonjour,


J ai souvent remarqué une co-dépendance lorsqu'une personne qui ne consomme pas se met en couple avec une personne qui consomme.

L'un fuit dans la drogue, l'autre se fuit lui même en entrant dans une relation de co-dépendance avec l'autre:

Tout faire à sa place, ses démarches, les papiers etc etc ( syndrome du sauveur ), mais en fait ce n'est absolument pas rendre service au dépendant au contraire c'est entretenir la dépendance chez lui, c'est un cercle vicieux !

C'est interessant en thérapie systémique c'est un cas de figure souvent rencontré ! et on remarque souvent que la personne non consommatrice dans le couple consomme... son conjoint ! ^^.

Une co-dépendance s'installe, de la même manière qu'un toxico peut être soulagé ou en manque...
Le co-dépendant vit à travers la dépendance de l'autre, avec phase d'apaisement et de manque.

Et ce qui est encore plus frappant c'est qu'on se rend compte à un moment en écoutant le co-dep se plaindre, qu'en fait lui même souvent pour entretenir le lien avec l'objet de son obsession ( donc le conjoint dépendant ) il vient à en utiliser les mêmes comportements, mensonges, manip, chantage etc etc...

C'est un cercle vicieux en fait qui n'abouti qu'à la destruction malheureusement, le co-dépendant n'est pas un sauveur et ne sauvera pas le dépendant, car il ne peut se sauver que lui même, d'ailleurs le co-dépendant doit lui aussi se sevrer et s'occuper de lui même, plus de l'autre !

Le co-dep a lui aussi un soucis qu'il doit réellement regarder en face, alors de toute évidence c'est facile à comprendre mais très dur à appliquer, les sentiments, les émotions s ajoutent l'esprit s'embrouille et prendre une décision est un déchirement, une vraie violence, mais nécessaire.

A moins comme la personne toxicomane d'être dans le déni et de se dire un jour ça changera, je peux tout changer, je changerai l'autre !


J'ai déjà connu ce genre de situation et je sais que c'est vraiment souffrant autant que de se défoncer et se bousiller à petit feu, la co-dépendance c'est un réel problème et une réelle souffrance.

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clean homme
Banni
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Inscrit le 21 Jan 2018
139 messages
Aussi il existe des groupes de paroles pour les personnes en couples avec un conjoint dépendant.
Les gens viennent raconter leur quotidien, leur impuissance face à la destruction de l'être aimé, et chercher des solutions pour le vivre au mieux pour sois même, et pour le conjoint dépendant.

Dans ces groupes ont y apprend qu'on ne peut pas sauver l'autre, juste le ( soutenir ) dans les démarches positives qu'il devra effectuer lui même, mais pas à sa place.

Qu on doit ne pas entretenir de dépendance vis à vis de son conjoint, c'est à dire le laisser se responsabiliser et ne pas l'infantiliser, car après comme un enfant ils disent : c'est à cause de toiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!! ahah classique.

On peut y partager ses peines ses espoirs mais surtout prendre l'expérience d'autres personnes dans la même situation, qui ont réussi à prendre du détachement, plus de recul par rapport à la situation, plus de lâcher prise...


Cordialement.

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jeanne59 femme
Nouveau membre
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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@clean Il y a sûrement beaucoup de vrai dans ce que je viens de lire.

Au début, à notre rencontre je pensé fortement que je voulais le sauver de qlq chose. Aujourd’hui je n’ai pas le pretention de vouloir le changer, d’ailleurs on ne change pas les gens. On peut évoluer mais pas changer...
Je ne peux pas effacer toute une vie de dépendance et souvenirs traumatiques. Je souhaite juste qu’il prenne conscience qu’il peut avoir une vie simple et pas dans l’autodestruction. Ou si tel est son choix alors cela sera sans moi.
Plus facile à dire ...

Quand je regarde autour de moi ou que je lis certains posts, je vois toujours à quel point l’autre (celui qu’un ne consomme pas) se remet perpétuellement en question: que puis je faire ? Qu’est ce que j’ai loupé ? Pourquoi ? Comment ?

Je n’ai pas eu l’occasion de lire l’autre côté. J’ai toujours les mots d’un ami cocaïnomane qui résonnent : ne va pas dans cette relation tant qu’il n’a pas arrêté, moi ma copine je l’aime mais la came c’est la came.

Je sais qu’il est capable de s’en sortir et tout ca sonne comme un immense gâchis.

Merci pour vos réponses ça fait du bien

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clean homme
Banni
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 21 Jan 2018
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Accepter d'être impuissant face à la destruction de l'autre, ça prend du temps, en général faut s'être bien fait mal avant de lâcher prise. Et ça ne doit pas devenir une obsession sinon la c'est toi qui devient malade.

Je ne peux que te conseiller d'aller à une réunion des narcotiques anonymes, d y assister une fois, je pense que tu apprendrais énormément de choses sur ce que vit un dépendant, pour mieux comprendre, et en plus tu auras des retours très bénéfiques sur comment gérer cette situation et t'adapter.

Vraiment je te le conseil, vas y par curiosité tu auras des réponses.

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jeanne59 femme
Nouveau membre
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 31 Jan 2018
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@clean oui je m’etais Renseignée en premier lieu pour lui, pour entendre des discours plus positifs et aussi voir que les gens s’en sortent. Je pense que ça pourrait être bien pour nous deux ....

Souvent il me dit qu’il ne comprend pas comment je supporte tout ça, que ça serait normal que je rencontre quelqu’un qui me mérite. D’entendre ces mots là ça fait encore plus mal, et parfois je me dis que probablement il ne supporterais pas le quart.

Encore merci de prendre le temps de répondre

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