Cauchermars et angoisses sous opiacés

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cependant
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Bonjour à tous,
c'est mon premier post sur le forum après des longs mois d'intenses lectures.
Déjà il faut que je vous remercie pour le partage d'infos, le soutien et le non-jugement...

Il faudrait peut-être que je passe par la case "présentation", mais c'est vrai qu'aujourd'hui je n'ai pas trop le moral et je préfère éviter de commencer par un post tristounet...les mauvais jours finiront et je me livrerai à l'exercice (au moins je l'espère).
Je vais quand même vous dire quelque chose de moi pour comprendre ma question.

Je viens de passer la trentaine et je prends des opiacés de façon irrégulière depuis une dizaine d'années.
Les toutes premières prises (méthadone, thé de pavot) ne m'avaient pas enchantée et ça ne fait que cinq ans que je consomme de moins en moins occasionnellement (opium avant tout, codéine, came, tramadol, rachacha, kratom).
Bien que mes doses soient réduites et les sessions prolongées très limitées (pour donner un exemple : j'avale des boulettes d'opium de 150mg, de petites traces de came style 2 ou 3 cm, 80mg de codé en général ça me fait du bien, juste le tramadol j'en prends au moins 300mg pour en sentir l'effet) je me sens accrocher psychiquement.
C'est très rare que j’enchaîne plusieurs jours d'affilé, mais c'est encore plus rare que je passe un mois sans rien prendre !!
Je peux dire de ressentir,et, encore, c'est aléatoire une descente plus que le "vrai" manque.
À coté de ça, uniquement en milieu festif, je prends aussi du speed, de l'alcool, de la coke, de l'MD (très rare, plus de 6 semaines de pause en tout cas),  très peu de LSD, de champis et de . J'ai arrêté les joints après quinze ans de conso.
Je suis suivie par un psy à cause du mal-être angoissant qui m'a envahie à un moment. Sauf un demi cachet de prazépam lors de grosse crise et du donormyl de temps en temps, je ne prends pas de médocs, en tout cas, je n'ai pas de prescription pour ça.

Bref, venons à nous.
Hier j'ai pris deux traces de came. Je n'ai pas de plans car j'en veux pas, j'en prends que quand on m'en propose. Ça réduit pas mal les chances d'en prendre trop souvent, mais j'ai toujours du mal à doser (ça dépend tellement de la qualité !). Je suis la RDR : petite d'abord, j'attends, etc. Bref, rien de spécial : ça monte doucement, je me sens pas "assez" défoncée, juste un peu, mais d'un côté je suis avec une copine (qui a arrêté son TSO depuis peu : j'ai peur qu'elle comprenne que j'en ai pris et que ça la tente/la mette mal), de l'autre c'est déjà tard (putain de changement d'heure) et j'en prend pas une troisième, même si j'aurais envie de sentir plus la défonce. Je n'ai absolument pas envie de gerber (pourtant, ça m'arrive régulièrement étant défoncée). Des discussions dans la soirée commencent à ne pas me mettre trop bien, je me sens, malgré la chaleur que me berce doucement, de plus en plus triste. Après un moment je parts me coucher. Agréable difficulté à m'endormir typique des opis (normalement j'ai quelques problèmes de sommeil et d'endormissement), je lis un peu, je ferme les yeux, je me laisse aller. Je m'endors.
Et là : j’enchaîne les cauchemars, je me sens étouffer, je n'arrive pas à respirer ni à hurler (je vous épargne la description exacte des rêves). Je me réveille paniquée avec les yeux collés au milieu de la nuit. Je me rendors, ça le refait. Cette fois je tâche de me réveiller bien pour effacer les images de ma tête : j'allume la lumière, je me lève, je fais un tour. J'ai du mal à respirer calmement, je flippe du moindre bruit/ombre, j’inhale de l'HE de lavande pour essayer de ma calmer. Je finis par me rendormir. Encore des rêves (c'est normal), moins trash. Je me réveille ce midi avec les nerfs à fleur de peau, envie de pleurer, je me sens mal, très triste, désespérée, je claque des dents, je sanglote. D'habitude, les lendemains de défonce j'aime bien cette sensation cotonneuse et ce n'est qu'à partir de deux jours plus tard que je commence à sentir quelques effets sur le moral. Là, ce matin, ça a été éprouvant. J'arrive à me calmer par moment et il suffit d'un rien pour que j'ai envie de taper la tête contre les murs (je finis par y donner des coups de poing, par me frapper les bras, me mordre).
Ce n'est pas la première fois que j'ai des cauchemars avec des opiacés, mais l'effet anxiolytique était toujours là pour rendre moins trash les rêves pâteux. Et puis au réveil, j'étais bien...
Je ne comprends pas qu'est-ce que ça m'est arrivé.
Je flippe car les opiacés sont un peu ma seule bouée de sauvetage pour casser temporairement les prises de tête (j'essaye de ne pas en prendre quand je suis trop mal, mais ça me rassure tellement savoir qu'ils existent !).
J'ai lu sur le forum d'autres post où on parlait d'angoisse sous came, mais il me semble que le lien avait été fait avec une grosse consommation. Or, au-delà des doses qui sont toujours personnelles, hier j'avais plutôt la sensation de ne pas être "assez" défoncée (ça faisait trois mois que je n'avais pas pris de came, cinq jours sans op/codé).

Ça vous est déjà arrivé des gros cauchemars et angoisses avec des petites doses ? Comment l'éviter ?
Quoi faire ?

Je me demande si prendre une boulette d'op, un demi lisanxya ou faire un tour dehors. Je crois je vais sortir à l'air, si j'y arrive.

Je m'excuse pour le long pavé.
Mais écrire ça fait du bien, merci pour cet espace de discussion !

fugu kuwanu hito niwa iwaji

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Anonyme
Invité
salut j'espere que depuis ton message sa va mieux?

J'avoue que j'ai un peu hésité a te répondre car je reste un peu dubitative face a ce que tu as vécu...
Peu être étais tu dans de mauvais dispostion ( la présence de ton amie ne consommant plus de tso ) ta peut être mis dans un état un peu angoissé qui fait que lors de ton sommeil cest ressortie en cauchemar
c'est vrai que faire des cauchemar sous opiacé arrive mais en effet plutôt lors de dose importante
la came que ta pris était sois plus forte que dhabitude ou a l'inverse couper avec de la m**

par contre pour se qui est de ton état psychique le ledemain ou durait un mauvaise déscente limite un était de manque mais d'ordre psychique

je pense que tu en es conscient mais je te le dis tout de m^me ta prise d'opiacé est quand bien ressemblante a celle d'une personne, addict
ais attention a toi, car la dépendance psychique est insidieuse et tu peux vite te retrouver en difficulté et cette fis d'ordre physique

n'hésite pas a évoquer cela avec ton psy, et pour se qui est des prise de medoc notemment le donoramyl fais bien attention avec assotiation opicé

bonne continuation l'amie
amicalment
 

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cependant
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Merci pour ton message !

Oui, ça va mieux. J'ai vraiment l'impression qu'une fois que les effets sont terminés, j'ai commencé à aller un peu mieux. Du mal à m'endormir, un peu d’anxiété, mais ça va, comparé à dimanche. Et, ça m'a un peu refroidie, même si j'y pense toujours et j'ai envie d'en prendre.
Je ne crois pas que c'était plus fort que d'habitude, franchement j'avais vraiment pas l'impression d'être beaucoup défoncée. Et quant à la coupe, je ne crois pas que c'était si pire, car les autres qui en ont pris, après avoir eu la pêche une partie de la soirée, ils se sont affalés sur le canap' en train de piquer du nez en se grattant, bien quoi. Peut-être c'était justement le fait de ne pas en avoir pris assez qui m'a mis mal. En plus, comme tu dis, le fait de vouloir "cacher" son état à quelqu’un de proche n'arrange rien !

Je te remercie pour tes conseils, en effet, si j'ai eu envie de m'inscrire c'est parce que je trouve que mon rapport avec les opis n'est plus le même qu'il y a quelques temps et, des fois, ça me pose question. Avec le psy j'en ai déjà parlé, mais même s'il est gentil et tout, il est un peu à la ramasse sur le sujet, il m'a demandé si le fait de vomir et de se gratter était du au manque...

Quant à l'interaction entre donormyl et opiacés, à part que je ne les prends pas ensemble, je crois quand même avoir lu que, comme il s'agit d'un antihistaminique H1 et non pas d'un benzo ou néuroleptique, ce n'est pas autant déconseillé que l'association benzo-opiacés.

Il y a quelques temps, du kratom ça m'avait donné une pêche d'enfer les jours suivants la prise (et c'était plutôt étonnant : j'en avait déjà pris sans sentir grande chose, puis un jour j'augmente un peu les doses, là j'ai une petite monté style une boulette d'op, mais à la place de monter encore et me retrouver défoncée, je redevienne lucide tout d'un coup - un peu comme du lsd qui finit - et super contente). Je vais peut-être essayer de me pencher un peu plus sur ça...

Bonne continuation à toi aussi

fugu kuwanu hito niwa iwaji

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Bootspoppers non binaire
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Cependant l'opium en.boulette je ne connaissais pas... Ça se trouve ou et ça fait quels effet ?

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Salut,

Bootspoppers a écrit

Cependant l'opium en.boulette je ne connaissais pas... Ça se trouve ou et ça fait quels effet ?

Moi je ne connais l'opium que « en boulette », je veux dire à l'état solide (plus ou moins dur et cassant selon son age, l'hygronomètrie, etc.) ou collant et pâteux (souvent quand il est frais/il fait très humide). Pour le consommer j'en coupe un morceau que j'appelle vulgairement « boulette » (je peux le gober ou le fumer au couteau).
Non, en vrai il y a aussi des formes raffinées qui, à ce qui paraît, ressemblent à de l'huile de beuh ou un truc comme ça, mais je n'ai jamais vu, moi.

Ça se trouve où ? Eh ban, pour répondre en restant dans la charte, je peux dire que, à la base, il vient du latex des pavots, ça vient donc des champs de pavots (maison ou indus). Bien que la France soit parmi les plus grands producteurs de pavots (!) en Europe, il faut dire qu'on trouve souvent des variétés trop riches en thébaine et les champs restent de propriété des grandes multinationales pharmaceutiques (sauf exceptions). Il y a d'autres pays d'Europe (Espagne, Tchequie par ex) où la culture est très rependue et, au-delà des Pyrénées, cette plante a colonisé pas mal de spots, où elle pousse sauvagement.
En tout cas, j'en ai jamais vu vendre en cité, mais oui en teuf ou trucs comme ça. J'y connais strictement rien, mais sûrement on peux en trouver sur le DW j'imagine !

Pour les effets, à mon avis ça dépend essentiellement de :
- ta tolérance, ton habitue au produit et aux opiacés en général ;
- de la qualité des pavots et de ton opium (et de son age !) ;
- de la quantité consommée ;
- de la ROA.

Je pourrais dire que, en général, ça a un effet...opiacé big_smile
À différence d'autres produits pharmaceutiques/de synthèse, je trouve que son effet est plus « végétal », plus complexe et imprévisible.

Les premières fois que j'en ai fumé, je ressentais une monté douce et berçante qui me caressait et me faisait flotter, en piquant légèrement du nez, avec des bribes de rêves qui se mélangeaient à la réalité.

En gobant, dans mon expérience ça joue plus sur le système digestif (surtout s'il est frais !), mais pour moi c'est bien  plus rentable et c'est plus fort à quantités égales. Chaleur, euphorie, sensation cotonneuse, concentration, à des faibles doses laissent place à une détente, envie de se laisser aller, piquage du nez, rêveries à yeux à moitié fermés qui se mélangent au réel...
Mais aussi, (grosse) nausée (qui finit plus ! impossible de boire un verre d'eau, d'avaler un cachet), gerbe, grattouille, sécheresse des muqueuses, fourmillement des membres, sommeil à la fois profond et saccadé.

Voilà, je ne sais pas si ça correspond à ce que tu voulais savoir, n'hésite pas à poser d'autres questions, si je sais/peux répondre ça sera avec plaisir.


fugu kuwanu hito niwa iwaji

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