Je donne un peu de mes nouvelles pour ceux que ça pourrait intéressés. Mon premier rendez vous avec l’addictologue était programmé. J’étais tres réticente à l’idée d’y aller... j’étais complètement démotivée par les deux rendez vous que j’avais eu avec l’éducatrice. Du coup j’en attendais pas grand chose.
Sauf qu’en fait, la médecine était super sympa c’est une jeune femme, très compréhensive et très douce dans sa manière d’aborder les choses ! Elle m’a posée d’abord des questions sur ma vie en général. Elle m’a très vite dit qu’elle trouvait que j’avais un très lourd passé et que j’étais tres courageuse. Alors que je minimise souvent mon passé...
Du coup, elle m’a dit que pour elle, j’en étais arrivée là pour certaines raisons. Et que le klipal était là à cause de mes angoisses et de mes douleurs. Et que ce serait intéressant que je vois une psychologue.
Ensuite, elle m’a dit que c’était très positif que j’ai réussi à arrêter une semaine en début d’année. Que c’était très bien.
Par contre j’étais complètement surprise, je ne savais plus trop quoi dire car elle m’a dit après ça que d’abord on allait pas m’enlever le klipal si ça m’aidait pour mes angoisses et la douleur Que cetait complètement debile et que dans un premier temps il fallait résoudre le problème du pourquoi j’en prend. Alors je lui ai dit ben oui mais quand même j’en avais parlé et on m’a dit que j’étais toxico... elle m’a dit que le médecin était complètement nul d’avoir dit ça!
Ensuite elle m’a dit ici on va être là pour vous, pour que vous alliez bien. Je me suis senti vraiment écouté et pas juger... j’en avais peur.
Elle m’a dit si je vous prescrit du klipal jusqu’au prochain rendez vous cela vous convient? Et un valium le soir pour éviter de dépasser la dose de 6 par jour.
Alors je lui ai dit beh oui, enfait j’étais très étonnée que ça se passe comme ça... je me demande si elle n’est pas trop « laxiste » mais d’un côté je me Dis que c’est elle Le médecin ?
Elle m’a dit qu’il fallait prendre son temps, sous peine de rechuter. Et qu’il était envisageable que je prenne après du dicodin quand Je serais prête.
Je suis vraiment étonnée... en plus qu’elle men prescrive je trouve ça bizarre. Mais d’un côté je suis soulagée.
Super nouvelle!!! Je pensais souvent à toi et me demandais ce qu'il se passait pour toi, si tu avais rayé le csapa forever ou si tu avais insisté, et bien je suis heureuse que tu ais pu trouver quelqu'un d'ouvert et compétent, qui te traite pas comme une tox Bonne soirée à toi :)
C'est excellent que tu aies eu un bon contact avec le médecin.
Tu es surprise mais elle a évalué le ratio bénéfice/risques d'un sevrage immédiat et a considéré qu'il n'était pas favorable, d'où la proposition qu'elle te fait.
Peut-être même l'image encore trop négative et culpabilisante que tu as de ton addiction est-elle un obstacle à un sevrage serein.
Kameo, oui j’attendais d’avoir mon rendez vous avec le médecin pour vraiment aller jusqu’au bout car ayant vu l’éducatrice je me suis dit que peut être en voyant le médecin.. Je pensais qu’elle allait être assez dur ou peu impliquée car souvent c’est ce qu’il m’arrive mais enfait non vraiment pas. Par contre c’est vraiment que je suis vraiment étonnée qu’elle m’en ai prescrit sans que je dise quoi que ce soit...
ILE, merci c’est gentil de ta part :) en effet c’est bien d’avoir un médecin qui nous écoute vraiment... après je lui fais confiance elle est médecins donc si elle me fait une prescription c’est qu’elle sait ce qu’elle fait.
C'est vraiment cool de lire ça, c'est super pour toi Luciole ! Et puis profite bien de la plage :)
La Ritaline est une drogue, ayant une structure chimique apparentée à l’amphétamine dont on "traite" les enfants et les rendent dépendants dans le futur.
Je suis tellement contente que tu sois toi aussi tombée sur une bonne addicto.
Quand je suis sortie de mon 1er rendez-vous j'étais comme toi, abasourdie parce qu'elle n'a pas remis en cause ma parole quand je lui ai dit que depuis 1 an je réduisais toute seule et surtout parce que j'ai compris qu'elle allait me laisser gérer toute seule à ma sauce la fin du sevrage en réduisant quand je voulais.
Cette confiance apparente, ça fait un bien fou n'est-ce pas, tout comme le fait de tomber sur quelqu'un de bienveillant.
Même si leur métier les incitent à la prudence, ton addicto comme la mienne ont fait le pari de la confiance et c'est sur le temps qu'elle voient si elles ont eu raison ou pas (elle ne me l'a jamais dit mais je l'ai interprété comme ça).
L'idée du psychologue est top. Je crois qu'on ne devient pas dépendant uniquement parce que les opiacés c'est cool et que ça fait plaisir, mais c'est mon avis. Il y a toujours une ou plusieurs raisons qui poussent au dérapage.
Moi aussi je vois un psychologue au centre, on fait une TCC pour les angoisses mais il m'a déjà beaucoup aidé à comprendre certains mécanismes de mon addiction. Je sais maintenant que l'angoisse n'en est pas le seul moteur. Je vais prendre du recul cet été et en septembre, je repartirai en exploration de ces raisons qui m'ont poussée à l'addiction car j'ai la ferme intention de ne pas replonger.
Ton niveau de consommation actuel permet à l'addicto d'agir comme elle le fait mais c'est vraiment bien de tomber sur quelqu'un de réceptif.
Ah, tu me mets la patate pour débuter ma journée. Je vois mon addicto à 14H15 pour la dernière fois avant mes vacances et tu m'as mis en top forme pour bosser avant de devoir m'évader 2 bonnes heures du boulot, alors que j'en ai par dessus la tête et que ça me stresse un chouia.
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