Que vous inspire la question suivante ?

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Lecoq homme
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Bonjour Franck32,

En lisant ce matin les nouvelles, complètement par hasard je suis tombé sur ces révélations d'un des hommes les plus riches de la planète.

Cela m'a fait penser à notre conversation d'hier.

"Le patron de Tesla, Elon Musk, a avoué dans une interview à The New York Times que l'année écoulée avait été «l'année la plus difficile» de sa carrière, s'est plaint de surmenage.

«L'année écoulée a été l'année la plus difficile et la plus douloureuse de ma carrière», a-t-il dit lors d'un entretien accordé chez lui à Los Angeles aux journalistes qui ont noté que l'homme était «passé du rire aux larmes» au cours de leur conversation.

«Il y a eu des moments où je ne suis pas sorti de l'usine pendant trois ou quatre jours. Et c'est toujours au détriment de mes enfants. Et de mes amis», a-t-il indiqué.

Elon Musk s'est vu demander si un tel emploi du temps ne mettait pas en danger sa santé.

«Ce n'est pas génial, en fait. J'ai des amis qui sont vraiment inquiets», a-t-il répondu.

Avant d'ajouter que bien souvent il se trouvait devant un choix: ne pas dormir du tout ou prendre un somnifère, étant donné qu'à cause d'un grand nombre de nuits passées à travailler, il avait des problèmes de sommeil.

Elon Musk a précisé qu'il n'était pas sous l'emprise de drogues."


"Avec une fortune estimée à 20 milliards de dollars, Elon Musk fait incontestablement partie des 1% les plus riches de la planète."

Que peut-on faire avec 20 milliards de dollars que l'on ne peut pas faire avec 1 ?

pourquoi travaille t'il ? Quel vide l'emplit ? Que fuit-il ? Est-il encore optimiste quant à une rémission, j'entends par là, l'atteinte d'une forme de sérénité qui le désintoxiquerait
pour toujours ?

Son témoignage ressemble à s'y méprendre à certains de ce que l'on peut lire sur PA :

tendance maniaco-dépressive, prise de substances pour compenser et dormir, difficultés avec l'entourage et sa famille en particulier, prise de conscience des méfaits de son addiction sur sa santé etc.

Elon Musk viendrait dans les prochains jours s'inscrire sur PA pour demander de l'aide que cela ne m'étonnerait pas.


/forum/uploads/images/1534/burnout-13-638.jpg




Bonne journée,

Dernière modification par Lecoq (19 août 2018 à  10:22)


La vérité est l'interprétation par l'esprit de la réalité. Par définition, elle est subjective et éphémère.

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Bonjour, je "up" sur mon post récent qui n'a pas été commenté. Je rappelle qu'il portait sur cet article de la lettre du grea (assoc de "CSAPA"  suisses francophones)

https://www.grea.ch/publications/appliq … es-risques

C'est un texte qui a été fait en coopération avec de nombreux services de police (notamment Albany et Vancouver) qui reconnaissent la supériorité de la RdR sur la répression, même du point de vue de la "bonne" police. Je pense que ce doit etre intégré dans la conclusion sur le sevrage qui compare contrôle de la conso vs sevrage.
Amicalement

Acknowledgements
This document is written by Marc Krupanski, program officer with the
Public Health Program of the Open Society Foundations. It was reviewed
and commented upon by Ret. Chief Brendan Cox of the Albany Police
Department, Staff Sergeant Trevor Herrmann of the Vancouver Police
Department,
and Daniel Wolfe and Alissa Sadler, also of Open Society’s
Public Health Program. In addition, prepublication review was provided
by staff of Harm Reduction International, Law Enforcement and HIV
Network, Instituto Sou da Paz, and Open Society colleagues from our
national and regional foundations and programs. Thank you to the many
law enforcement officers,
harm reduction advocates and practitioners,
academic researchers, government officials, and everyday community
members whose determination, compassion, creativity, pragmatism,
and courage created the examples that are referenced here, the countless
more that are not included, and all those yet to come.
© 2018 Open Society Foundation


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Anonyme1756
Invité

prescripteur a écrit

Bonjour, je "up" sur mon post récent qui n'a pas été commenté. Je rappelle qu'il portait sur cet article de la lettre du grea (assoc de "CSAPA"  suisses francophones)

https://www.grea.ch/publications/appliq … es-risques

C'est un texte qui a été fait en coopération avec de nombreux services de police (notamment Albany et Vancouver) qui reconnaissent la supériorité de la RdR sur la répression, même du point de vue de la "bonne" police. Je pense que ce doit etre intégré dans la conclusion sur le sevrage qui compare contrôle de la conso vs sevrage.
Amicalement

C'est en effet un renfort de poids pour PA et tous ceux qui prônent la RdR.

Ne serait-ce que par pur pragmatisme:

It may seem counterintuitive that having a “zero tolerance” approach to drugs can actually increase risk. In other areas, though, an approach to minimizing harm, if you cannot eliminate risk, is recognized as common sense.

A la lecture de l'introduction on saisit bien toute la difficulté qu'il y a à concilier missions de police et RdR sans remettre en cause la législation, qui plus est variable sur le fond et l'esprit d'Etat en d'Etat. Combien de temps pourra-t-on s'accommoder d'agir dans le sens de l'intérêt général en enfreignant la lettre des lois? :

Tasked with being the first line of response in enforcing drug policy, law enforcement finds itself faced with an array of responsibilities that go beyond what many consider traditional crime-oriented policing.
[...]
The demand put upon law enforcement to police people who use drugs also comes from a rigid interpretation of international and domestic laws regulating any drug not prescribed by a physician, coupled with norms in local culture and laws.

De sorte qu'inévitablement on ne peut se satisfaire des législations actuelles et qu'on s'oriente délicatement vers une remise en cause du bien fondé de ces règles:

The widespread belief that total eradication of drug use is a realistic policy goal, and that abstinence from any drug use is the only way to “save” drug users or society, fuels the problem. While abstinence-based approaches work for some people, many of the individuals with whom law enforcement come into contact with are not ready or willing to become abstinent from illicit drugs, but nevertheless may be able to take other measures to stabilize or improve both their lives and the quality of life in their communities.

C'est ce que je retrouve dans le commentaire de Pierre, de façon beaucoup plus assumée, avec quelques revendications supplémentaires qui vont bien au-delà du pragmatique:

an approach to minimizing harm, if you cannot eliminate risk, is recognized as common sense

Avec PA il ne s'agit plus seulement d'admettre qu'on est impuissant à éliminer le risque, mais affirmer qu'il n'est pas souhaitable de l'éliminer, et même plus, qu'il est souhaitable de le prendre, autrement dit souhaitable de laisser aux individus la liberté de le prendre si telle est leur volonté.

Du moins c'est ainsi que j'interprète ce que j'ai lu plus haut.

 

Anonyme1756
Invité

Lecoq a écrit

Elon Musk viendrait dans les prochains jours s'inscrire sur PA pour demander de l'aide que cela ne m'étonnerait pas.

Lecoq,

Il ne t'a pas échappé que les membres interviennent de façon anonyme sur le forum de PA tandis que l'interview accordée par Elon Musk au NYT fait partie d'un dispositif de RP de la part du président d'une société côtée en Bourse qui pèse plusieurs dizaines de milliards de dollars de capitalisation, au moment même où la SEC, le gendarme de la bourse US, a lancé une enquête, et que s'il s'avère que les déclarations twittées par Musk il y a quelques jours étaient dénuées de tout fondement, il risque cher, au propre comme au figuré, i.e., la prison en plus du reste?

Par ailleurs Musk est réputé être un control freak et son narcissisme n'échappe à personne. Aussi, en plus d'avoir conscience qu'il s'agit d'une mise en scène et qu'il passe l'essentiel sous silence, je me demande bien quel crédit accorder à ses déclarations...

Certes la mégalomanie n'interdit pas le risque de burn-out...

 

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Lecoq homme
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Bonjour ILE,


s'il s'avère que les déclarations twittées par Musk il y a quelques jours étaient dénuées de tout fondement

Bien sûr que cela ne m'a pas échappé et tu es certainement dans le vrai au moins en partie. C'est certain qu'il a une dent contre les "shorter" et qu'il cherche à les faire payer le plus cher possible. Mais ceci est une histoire qui n'a pas de rapport avec le sujet de ce post.


Elon Musk viendrait dans les prochains jours s'inscrire sur PA pour demander de l'aide que cela ne m'étonnerait pas.

Je parle ou j'écris souvent au second degré et ça me joue parfois des tours.

Cet exemple (opportuniste) illustre bien ces personnes qui pourraient très largement s'arrêter de travailler et qu'ils ne le font pas au risque de se retrouver avec de gros problèmes.
Si ce cas précis est un "fake", il en existe d'innombrables autres qui décrivent le travail comme une addiction grave qui peut conduire aux pires extrémités.

Le but de cet exemple est de montrer que l'UD n'est pas un cas particulier et que l'être humain est un être dépendant voir addict par essence. Peut-il simplement vivre sans ses addictions ?

J'aurais pu prendre aussi ces articles :

"De nombreux nageurs professionnels vont mal et sombrent dans les conduites addictives. L'excès de natation nuit-il à la santé mentale ? Que se passe-t-il dans la tête de ces sportifs ? "
ou celui là
"Vous êtes accro à la musique ? La musique agit dans le cerveau comme une drogue"
ou
"Le divorce et le suicide au masculin"
ou
"Addiction à la nourriture: pizza, chocolat, chips... voici les aliments qui rendent le plus accro"
ou
"Jeux d'argent en ligne : 13% des joueurs seraient accros"
ou
"Les célébrités connues qui ont une grave dépendance au jeu"


Certains pourraient me dire que j'écris une lapalissade par contre l'affirmation suivante n'est pas forcément partagée par tous (ce qui peut rendre ces posts intéressants) :

Le moteur qui pousse un UD à consommer et le même que celui qui pousse Elon Musk à travailler.


Enfin existe t'il une hiérarchie dans les addictions ?
Peut-on les classer en niveau de dangerosité qui permettrait de stigmatiser les UD en particulier ?

J'ai un ami qui s'est pendu à cause d'une déception amoureuse. Il aurait été addict aux oinjs, il serait toujours vivant.


Ces questions sont essentielles pour l'avenir des législations des "produits illicites"et rejoignent le post de prescripteur.

Pourquoi aucune politique de répression n'est efficace ?
Peut-on éliminer les produits illicites en pourchassant revendeurs et consommateurs ?
Est-il simplement bon de l'envisager ?

Si la réponse est non, ce que je crois, la RDR prend alors un rôle de première importance.


Bien amicalement,

Dernière modification par Lecoq (19 août 2018 à  14:33)


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Anonyme1756
Invité
Lecocq,

J'admets que je n'ai pas reconnu l'humour dans ton message, sauf sur la fin bien entendu.

Surtout je n'ai pas franchement compris comment ça se raccordait à la discussion précédente, malgré l'idée d'intoxication par le travail au-delà du raisonnable, et surtout je ne crois pas beaucoup à cette explication opportunément avancée par Musk. Parce qu'il a certainement toujours fonctionné ainsi et ce n'est que le jour où le ciel lui tombe sur la tête (ou éventuellement où il veut le faire croire si c'est une manip pour sortir Tesla de bourse à bon prix en faisant fuir les investisseurs lambda) qu'il met toutes ses dérives sur le dos du surmenage. Son cas ressemble davantage à une addiction au pouvoir qu'à une addiction au travail. Il cumule les projets révolutionnaires, les entreprises, et les fonctions de direction au sein de ses entreprises.

Mais tu n'as pas tout à fait tort, il y a quelque chose d'irrésistible dans son comportement, une pulsion proche de celles que les produits psychoactifs peuvent engendrer - sauf que je ne crois pas que l'amour du travail en soit à l'origine wink

Plus fondamentalement le travail n'a rien d'addictif, c'est à ce qu'il procure indirectement comme bénéfices perçus ou inconscients qu'on peut devenir dépendant. C'est quand même très différent.
Un UD qui fait une intoxication aigue, voire même une OD, peut très vite après retourner à des pratiques abusives. Quand un burn-out casse le lien entre travail et récompenses, que l'implosion se transforme en  humiliation, l'envie de travail se transforme en envie de sommeil si j'ai bien compris.
Sans compter que s'il y a beaucoup de burn-outs autonomes, comme serait le cas de Musk, un grand nombre sont forcés par l'environnement qui exige des adaptations insoutenables - là je peine à voir où serait l'addiction.

C'est un peu dur à raccorder proprement sans trop digresser à une discussion sur la RdR, c'est plus facile à rapprocher de la conversation sur les questions initiales de l'OP il me semble.
 

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Lecoq homme
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Surtout je n'ai pas franchement compris comment ça se raccordait à la discussion précédente

En fait, tout vient de la forme du premier post :

pourquoi vous droguez-vous ? Quel vide vous emplit ? Que fuyez-vous ? Êtes-vous encore optimistes quant à une rémission

Si quelqu'un dans la vraie vie me pose cette série de questions, je tourne les talons.

Pour moi il n'y a pas particulièrement de lien entre la première question (pourquoi vous droguez-vous ?) et les questions suivantes.

Ces dernières questions s'appliquent en effet à la majeure partie des activités, dont celles d'Elon Musk qui risque la prison ou le burn-out (au choix) alors qu'il dispose de 20 milliards de dollars.

Le mot rémission sous-entend que le sevrage est un but à atteindre, la quête d'un idéal, une guérison or le sevrage remet l'être humain devant ce même problème : Quel vide vous emplit ? comment le fuir ?

Ce n'est pas la consommation (pourquoi vous droguez vous ?) la maladie mais bien la cause qui pousse à cette consommation.

Par la suite, j'essaie de montrer que cette cause est la même pour tous, plus ou moins forte mais sa nature est la même pour chacun d'entre nous. C'est celle qui nous empêche de rester tout seul dans une pièce sans rien faire tout en étant satisfait.

Ces réflexions ont beaucoup de conséquences que ce soit au niveau individuel ou sociétal. Elles expliquent pourquoi la répression ne marche pas et pourquoi l'une des politiques les plus efficaces au monde est celle du Portugal.

Dernière modification par Lecoq (19 août 2018 à  17:03)


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Anonyme1756
Invité

Lecoq a écrit

Le mot rémission sous-entend que le sevrage est un but à atteindre, la quête d'un idéal, une guérison or le sevrage remet l'être humain devant ce même problème : Quel vide vous emplit ? comment le fuir ?

Ce n'est pas la consommation (pourquoi vous droguez vous ?) la maladie mais bien la cause qui pousse à cette consommation.

Par la suite, j'essaie de montrer que cette cause est la même pour tous, plus ou moins forte mais sa nature est la même pour chacun d'entre nous. C'est celle qui nous empêche de rester tout seul dans une pièce sans rien faire tout en étant satisfait.

Ces réflexions ont beaucoup de conséquences que ce soit au niveau individuel ou sociétal. Elles expliquent pourquoi la répression ne marche pas et pourquoi l'une des politiques les plus efficaces au monde est celle du Portugal.

Discuter sérieusement des bienfaits que peuvent procurer chacune des drogues me paraît intéressant afin de les opposer de façon équilibrée aux méfaits liés aux abus qu'on a tous en tête. Ceci dans l'esprit de ce qu'écrivait Pierre.

Et oui, dresser des analogies entre la consommation de drogues et tout le reste de nos activités, pour éviter de trop les en distinguer, et en même temps identifier ce qui les singularise d'autre que la commodité de les regrouper parce qu'elles subissent le même régime réglementaire ou presque - ce qui d'ailleurs conduit paradoxalement un site comme PA qui prône une approche plus différenciée à se réunir autour "des drogues" en vrac.

 

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similana homme
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Taedium,

on se fuit pas dans la drogue, on se trouve : je me sens être en total accord avec moi-même dans ma vie. Renoncer aux drogues parce que c'est "mal", ça aurait été me priver d'une chose qui me fait du bien, par soumission à une morale d'une pseudo-société malade et amorale.


Tu fais erreur lorsque tu écris "la drogue"m'enferme, crée..., etc,,,. Ce n'est pas la drogue, mais laquelle ou lesquelles tu consommes, peut.être, qui ne te conviennent pas. Ou la dynamique que cette consommation engendre. Avec le temps, tu apprends à ne pas mélanger, ou l'inverse, à éviter les drogues qui ne te conviennent pas. Nous ne sommes malheureusement pas tous égaux face aux drogues. Il n'existe aucune généralité, et c'est là le drame de la drogue....Je peux consommer de la meth(amphétamine) chaque jour, et hormis les initiés, personne ne s'en rend compte, il en va ainsi pour beaucoup de gens. Mais pour d'autres, il suffit d'une thaïe ou d'1/10 de g pour devenir momentanément bien barge. Et inversement, certaines drogues (mais si peu), ne me conviennent pas. Alors je m'en abstiens.

Le terme "toxicomane" n'a étymologiquement aucun sens : toxikon / mania ( poison /folie ), Tout est poison, en fonction de sa quantité. Tu peux ingérer 2 mg de cyanure de potassium sans en mourir, mais tu peux mourir en ingérant 7l d'eau. Et la folie.....! Le terme addict, et le terme accoutumance ne sont pas plus pertinents. Nous sommes donc qualifiés de tox par des gens qui ne savent pas mieux qualifier le fait que nous consommons des produits arbitrairement listés " pas bien "

Comme écrit plus haut, il est impératif que toute personne qui se penche sur le sujet s'informe de l'origine de la prohibition, de la criminalisation des drogues. Je suggère le documentaire " Les USA et la drogue, une guerre sans fin "

Et dans la finalité, les drogues ne forcent personne de les consommer.






Accessoirement je dirais aussi que c'est un sujet qui peut irriter à force d'être abordé,et que ça peut faire iech d'avoir à expliquer que c'est pas anormal de consommer des drogues, comme c'est pas anormal de ne pas en consommer. Mais c'est à force de répéter tant qu'il le faudra ce genre de choses qu'à force d'à force les mentalités changeront.



A Prescripteur : Journée CoP 2017, à laquelle le radio FMR Lausnne a été invitée pour représenter les UD. Et est d'ores et déjà conviée à CoP 2019, et cela à la demande des flics eux-mêmes. Donc petit à petit on devient moins petit...

Reputation de ce post
 
Tu résumes bien l agacement qu il y a à devoir se justifier en permanence. Janis
 
Voilà un post qui mérite à 100% son champi vert Mas
 
Les drogues ne forcent personne de les consommer. Tout est là. (Lecoq)

Les ténèbres n'existent pas. Nous errons dans le noir car aveuglés par trop de lumière !

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A Prescripteur : Journée CoP 2017, à laquelle le radio FMR Lausnne a été invitée pour représenter les UD. Et est d'ores et déjà conviée à CoP 2019, et cela à la demande des flics eux-mêmes. Donc petit à petit on devient moins petit...

Pour les forumers français la journée CoP 2017 est décrite ci dessous.

https://www.infodrog.ch/fr/evenements/d … -2017.html

Merci à FMR Lausanne de nous le signaler. Ce serait bien d'avoir plus d'échanges avec nos amis suisses . Je suis en Franche Comté (Montbéliard) donc très proche de la Suisse.(mais pas de Lausanne).

http://www.radio-fmr.ch/

Amicalement


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Prescripteur : Plus d'échange avec nos amis Suisse ? Cela ressemble à un guet-apens, sauf si c'est vous les Français qui veniez nous voir en CH....Parce que pour nous, passé la frontière suisse, l'UE c'est le tiers-monde, les banlieues défavorisées, pis qu'on va se faire racketter plusieurs fois avant d'arriver à vous voir...big_smile

j'déconne hein, nous les Suisse Romand (francophones), on est presque des Français, sauf qu'on galère moins niveau thunes, parce que depuis des siècles on a habitué nos dirigeants à devoir rendre des comptes à nous, le peuple. Mais je m'égare....

la radio FMR, en comparaison de Psychoactif, comment dire : c'est du bricolage avec des crottes de nez. C'est pas péjoratif à notre égard, vu qu'on est parti de rien et qu'aucun de nous n'avait d'expérience dans cette façon de médiatiser la RDR. Actuellement on est en "arrêt de travail" pour raison de refus de subventions de la part de la santé publique. Mon avis est que la participation des usagers dans l'évolution de la mise en pratique de la prise en charge de la toxicomanie ( qui a eu le mérite d'accéder au titre de maladie psychiatrique fin 2012 ), ébranle la légitimité des décideurs en haut lieu. Mais bordel à cul, on va pas se laisser faire!


avec un des initiateurs des fils d'animation de RDR, on prévoit d'assister à une rencontre Psychoactif cette année encore, dans le but de vous piquer toutes vos bonnes idées....nan, dans le but de profiter de votre expérience et votre réussite en tant que représentants d'usagers de drogues non subventionnées par les assurances


mon avis très personnel, c'est que Psychoactif a la légitimité et la capacité, d'ici quelques années, à modifier son adresse web de ".fr "en ".eu"( c'est bien eu pour Europe hein? )

mais là on galère grave, malgré le soutien du GREA ( groupement romand d'étude des addictions ) et du GEA ( groupement d'experts en addiction ). Un des arguments de refus de la santé publique : financer un local servant de bureau de travail pour la radio FMR, c'est un risque énorme que les membres de la radio ne le transforment en local de défonce. Véridic!




sorry d'avoir dévié du sujet, mais j'assume cela, c'est une façon de démontrer que nous sommes tox ( perso j'adore la musicalité de ce mot, mais ne permettrai jamais à un non tox de me traiter de tox ), mais que la drogue ne nous a pas rendu débile, bien au contraire.



http://www.radio-fmr.ch/

je cause pas dans la dernière émission, mais j'ai dessiné ma vision de la police/tox. Je posterai mon dessin destiné à la santé publique en cas de décès de la radio. C'est puku...sepuku



mais oué, toxicos du monde entier, unissons-nous


Les ténèbres n'existent pas. Nous errons dans le noir car aveuglés par trop de lumière !

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Bonjour tu as dù voir que nous sommes psychoactif.org et non .fr depuis 2 ans environ. Si nous étions .eu nous ne pourrions pas accueillir nos amis suisses (LOL). .org c'est encore plus international.

La frontière suisse étant ouverte les français peuvent en effet aller en Suisse. Même si l'inverse est vrai.

Amicalement

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pirex homme
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1 message

pierre a écrit

Existe-t-il un lien vers le credo intégral du site?

Très bonne question ! Nous nous sommes rendu compte que cela manquait !

Pour le moment il n’y a que publiquement l’explication de la rdr : https://www.psychoactif.org/forum/reduc … ogues.html


Avec les messages du type « je fais un sevrage brutal » nous sommes en train d’ecrire Un texte sur notre vision du sevrage.

Et aux prochaines universités d’été de Psychoactif (réservées cette année à l’equipe) nous allons écrire un texte sur les valeurs que nous défendons ! Vous aurez ce texte début septembre.

Voilà Quelques notions de ce que nous défendons :

En tout cas, pour nous les usagers ne sont pas des « victimes du fléau de la drogue ». Et il n’y a même pas de « fléau de la drogue ». Il n’y a même pas « la drogue ».

« LA drogue » est une construction conceptuelle inventée par les tenants de la prohibition. C’est un attrape tout qui regroupe tout les préjugés sur LES Drogues. (Le fléau de la drogue, les victime de la drogue, l’irresponsabilité dûe à la drogue, la peur de LA drogue, se perdre dans LA drogue, LA drogue qui provoque l’addiction...) et qui est pratique pour stigmatiser les drogues et les usagers, en mettant tout dans le même sac. Il n’y a pas LA drogues, mais les drogues ! Et chaque drogue a sa particularité ! Dans ce concept attrape tout les usagers sont des victimes (tombés dans LA drogue), les drogues sont des fléaux qu’on doit éradiquer à tout pris) et le dealer est le dernier stade de pourriture d’humain...


Les drogues sont avec nous depuis la nuit des temps, et il faut apprendre à vivre avec plutôt que de les pénaliser, et de ce fait marginaliser les usagers.
C’est pourquoi Psychoactif est fortement contre la pénalisation de l’usage de toutes les drogues !
Les dealers ne sont pas le diable incarné. Ce sont des personnes qui revendent un produit comme un autre (par exemple les buralistes-dealer de tabac, les bars-dealer d’alcool...). Seulement La prohibition des drogues illicites donne un marché capitaliste sans aucune règle ! C’est donc la loi du plus fort et donc les mafias qui dominent ! Et les premiers à en pâtir sont les cités et les usagers. C’est à dire des personnes dont tout le monde se fout ! Il faut aller vers une régulation des drogues : c’est à dire une legalisation adaptée qui va réduire les domages selon le produit, la population qui le consomme. Par exemple, pour le cannabis ça peut être les cannabis social club, pour l’heroine Ça peut être la mise en place de l’heroine Médicalisée !  Quand on dit légalisation ça veut pas dire mettre en vente chez Carrefour !

Les drogues ne sont pas des fléaux !
Les drogues ce sont d’abord des plaisirs, même si certains l’ont oublié. Le plaisir de la defonce, le plaisir du soulagement et de l’apaisement des douleurs psy ou physique, le plaisir de faire une pause et de se vider la tête, le plaisir d’experimenter,  le plaisir de partager ensemble, le plaisir de ce découvrir autrement (et non on est pas une autre personne quand on consomme des drogues.)... elles ont des bénéfices important pour les usagers ET pour la société ! (Economique, liant social, Art, faire baisser la pression ...)

Enfin Si on regarde l’addiction, ce qu’on oublie tout le temps, c’est qu’elle a aussi d’abord Des bénéfices pour les usagers. Et ensuite viennent éventuellement les domages. Si on regarde cela comme cela, il ne faut pas tant combattre l’addiction (et donc ses bénéfices) que les dommages qu’elle engendre : ce concept s’appelle la réduction des risques et des domages ! Et c’est une révolution dans l’accompagnement du parcours des usagers, ou le sevrage va être l’une des options parmi d’autre, mais certainement pas une fin en soit et pas le graal vers quoi tendre tout usager !

Extrêmement pertinent comme post , étant dépendant de certaines drogues qui ont mauvaise réputation comme étant le diable en personne , la chose qui a vraiment contribué aux descentes aux enfer dont la mienne viens beaucoup du fait qu'on nous répète  inlassablement que la vie des toxico aux opiacés est forcément gâcher que toute notre vie aller être soumis aux tentations a la rechute aux problèmes de justice ainsi que pleins d'autres clichés .

Tout ceci aggrave la dépendance de la personne , sa isole les gens , sa contribue a nous mettre en marge de la société , ce qui en plus va nous défaire moralement , contribué a ce qu'on s'en sorte pas vu que les clichés vont dans le sens qu'on est malade pour le restant de notre vie .
A force d'entendre sa on l'intègre a notre cerveau qui va contribué a ne jamais ce soigné , rester dépendant a vie puisqu'au fond on sait qu'on ne peut plus s'en sortir parce qu'on en est persuadé a force d'écouter TF1 ou M6 qui vont diaboliser la drogue en général .

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pierre
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pirex a écrit

A force d'entendre sa on l'intègre a notre cerveau qui va contribué a ne jamais ce soigné , rester dépendant a vie puisqu'au fond on sait qu'on ne peut plus s'en sortir parce qu'on en est persuadé a force d'écouter TF1 ou M6 qui vont diaboliser la drogue en général .

Oui ! Et ça a même un nom défini par Bourdieu : la violence symbolique ! C’est à dire intégrer des préjugés que la société nous a donné, et même plus  c’est defendre les préjugés qui pourtant nous étouffe ! C’est un processus qui se passe pour toute les minorités oppressés. Par exemple, pour les usagers de drogues : c’est un usager qui va soutenir que les usagers sont des irresponsables et qu’on ne peut pas leur faire confiance, ou que c’est normal de pénaliser l’usage...

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