SOURCE"Usagers de drogues pour la défense des politiques et des moyens de réduction 
des risques associés à  l´usage de drogues en Catalogne".
Barcelone le 28 janvier 2011
Les salles de consommation, les distributeurs et les programmes d´échange de 
seringue, les centres d´accueil "de chaleur et de café" parmi d´autres programmes 
de 
Réduction des Risques* représentent un patrimoine commun pour la 
citoyenneté** qu´il faut renforcer et défendre parce que :
La réduction des risque n´a pas vocation à  favoriser la consommation de drogues 
mais plutôt à  accompagner l´usager dans la protection de sa santé lorsqu´il 
consomme, en l´informant sur les différents programmes thérapeutiques existants.
Il n´y a pas d´incohérence à  offrir aux gens des moyens de protéger leur santé le 
plus possible et d´éviter les risques mortels. Ne pas le faire constituerait une "non 
assistance à  personne en danger".
Ce sont les caractéristiques urbaines et le marché de la drogue qui attirent les 
consommateurs vers les villes et les banlieues, pas les prestations de réduction 
des risques.
Le fait de disposer de matériel stérile n´influe en rien sur le nombre de 
consommateurs. Par contre, la difficulté d´y accéder peut être catastrophique en 
termes de transmission du virus du sida et de l´hépatite B et C et d´autres 
maladies infectieuses.
Les toxicomanes ne forment pas un collectif isolé du monde, par conséquent 
prévenir ces maladies parmi ce groupe c´est aussi protéger l´ensemble de la 
population.
Ces structures limitent le risque de voir des seringues traîner dans les espaces 
publics par la responsabilisation des consommateurs. Le ramassage des seringues 
effectué par les usagers est un facteur supplémentaire de sécurité.
Il a été démontré que la criminalité n´augmente pas avec l´installation de ces 
locaux. Les inquiétudes légitimes exprimées par le voisinage sont prises en 
compte, surtout dans les réunions d´information et de médiation. Ces inquiétudes 
répondent à  des craintes qui, bien qu´elles soient compréhensibles, sont infondées 
comme le démontre la réalité.
Les budgets des administrations destinés aux drogues sont utilisés pour une large 
part à  la répression. L´assistance et la prévention passent au second plan, en 
dernier lieu, et souvent de façon très précaire vient la 
réduction des risques.
*La 
réduction des risques représente un ensemble d´interventions préventives, 
sanitaires et sociales qui ont pour finalité la 
réduction des risques dans l´usage 
d´alcool, de drogues psycho-actives et 
psychotropes, ainsi que dans les usages 
problématiques.
** Les organismes internationaux des Nations-Unies chargés de promouvoir la 
santé comme l´OMS (Organisation Mondiale de la Santé), l´ONUSIDA ( Bureau des 
Nations-Unies pour la lutte contre le VIH-SIDA) et le Fond Mondial pour la 
Population ( UNFPA), recommandent aux états la promotion des pratiques de 
réduction des risques et la gestion des risques causés par l´alcool et les drogues, 
par les pratiques sexuelles risquées et des effets de la violence subie ou exercée.
Pour cela nous demandons :
La création de plus de moyens de 
Réduction des Risques et l´amélioration de ceux 
qui existent.
Que soient consultés les collectifs d´usagers de drogues et les acteurs des moyens 
de 
réduction des risques, et que leur participation à  la prise de décisions soit 
effective.
Que les médias cherchent conseil auprès de notre collectif et de celui de 
professionnels et qu´ils cessent d´utiliser une terminologie stigmatisante et 
imprécise propre à  la désinformation journalistique du phénomène de 
consommation problématique de drogues.
Nous, les usagers de drogues et les moyens de 
réduction des risques, ne sommes 
pas le problème mais faisons partie de la solution.
Organisations signataires : (Plataforma Drogologica) pour les droits des 
consommateurs des drogues :
ARSU (Reus) 
ASUT (Barcelona) 
AGRUPA´T (LLeida) 
PIGAD (Hospitalet Llobregat) 
GRDB (Barcelona- Terrassa) 
APDO (Barcelona) 
AUMMO (Granollers)
www.plataforma-drogologica.orgplataformadrogologica@gmail.com