Help! Addict au zolpidem + problème avec le valium

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Benton88 homme
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Hello!

Alors voilà... je prends du zolpidem tous les soirs depuis 3 mois. Mon généraliste m’a prescrit 1 boîte de 28 comprimés 12,5 mg (à effet retard, la dose la plus forte... je crois d’ailleurs que ce dosage et les boîtes de 28 zolpis n’existent pas en France)

J’ai des problèmes avec l’alcool depuis un bail et ne connaissant rien aux somnifères ou presque, j’ai allègrement mélangé les 2. Tout se passait assez bien. Je prenais mon apéro, je prenais mon zolpi et j’allais me coucher direct.

Au bout d’un moment, j’ai commencé à remarquer que quelque chose n’allait pas. Je suis devenu très stressé, j’ai eu des problèmes de concentration et j’ai commencé à me réveiller au milieu de la nuit. Dans ce cas, je reprenais une moitié de zolpi (les comprimés à effet retard n’étant pas sécables, je les coupais en 2) ou un entier. J’ai commencé aussi à avoir des black out. Je racontais des conneries à ma copine et n’en gardais pas de souvenir. J’ouvrais une bouteille de vin pour en boire un verre ou 2 et me réveillais le lendemain en trouvant la bouteille vide.

J’ai fini ma boîte de 28 en 3 semaines et j’ai arrêté d’un coup. Je n’en ai pas pris pendant 4 jours et je l’ai senti passer. J’ai très peu dormi et j’ai beaucoup stressé. Le généraliste m’ayant fait une prescription renouvelable,  je suis allé chercher une deuxième boîte de 28 en me disant que ça me permettrait de dormir en peu.

J’avoue qu’à ce moment-là, je ne savais pas que le zolpi était ultra addictif, ni qu’il ne fallait pas dépasser une prescription de 3 semaines. J’ai continué à le prendre, en dormant de moins en moins, en étant de plus en plus mal.

Quand je me suis enfin rendu compte que le zolpidem était la cause de tout ça, j’ai décidé de prendre qu’un demi comprimé et j’ai donc diminué drastiquement. Je suis devenu super agité, confus, je n’arrivais pas à rester en place, j’étais super angoissé, j’avais des comportements automatiques bizarres, des trucs assez flippants (comme d’avoir en permanence des sons répétitifs dans la tête: genre sons de cloches, boucles de quelques secondes d’une chanson), j’ai aussi eu un sentiment de paranoïa... bref, pas la joie, et aucune idée de ce qu’il m’arrivait. Je précise aussi que ma vie est partie dans tous les sens. J’ai posé ma démission, mais incapable de faire de recherches d’emploi en ce moment... je ne sais pas comment je vais faire tant que je ne pourrais pas me sentir mieux.

Je suis allé voir un psy en urgence en lui disant que je voulais me sevrer du zolpidem. Résultat des courses : il me dit que je suis dépressif et anxieux et me prescrit de bonnes doses de Temesta (4 à 6 comprimés d’1mg par jour) et un antidépresseur.

J’ai l’impression qu’il a confondu mes symptômes de sevrage avec une pathologie dépressive/anxieuse. Comme je ne voulais pas consommer une telle dose de Temesta, j’ai refusé l’ordonnance.

J’ai décidé de me faire prescrire du valium à la place pour me sevrer du zolpidem. Je le prends un peu au besoin, je reste à des doses raisonnables (max 10 mg repartis sur la journée)
Du fait de sa demi-vie longue, il couvre bien les symptômes d’anxiété durant la journée. Le problème, c’est que je n’arrive toujours pas à me passer de zolpidem le soir. Je trouve cette drogue très addictive. Depuis quelques jours, j’essaie de me stabiliser à un zolpi par soir, mais la boîte diminue bien vite. Parfois, j’en prends 2. Une fois, j’en ai pris 3.

Je me demande s’il ne faudrait pas que je prenne une dose de 10 mg de valium le soir et que je me passe complètement du zolpi. De toute façon, je n’en aurai bientôt plus. C’est ce que me conseille mon psy. Parce que là, je mélange quand même valium, zolpidem, AD et alcool (3 bières par jour en général, mais j’ai fait de gros écarts pouvant aller jusqu’à 8 bières)

Je précise aussi que depuis cette histoire de sevrage trop rapide du zolpi dont je parlais au début, je ne me reconnais plus (et mes proches non plus)
Je n’ai plus d’humour, je parle à peine, j’ai de la peine à me concentrer sur des choses simples et à prendre soin de moi, je fume beaucoup de clopes, je n’arrive pratiquement plus à communiquer avec mes proches, je m’isole. Un vrai zombie! Je suis dans cet état depuis 6 semaines. J’ai peur de souffrir d’un symptôme de sevrage prolongé. Physiquement, ça va mais mentalement, je suis dans le coltard. Je ne sais plus quoi faire. J’ai l’impression que le psy ne comprend pas... Qu’en pensez-vous? Merci de votre aide!

Dernière modification par Benton88 (12 novembre 2020 à  19:02)

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Bonjour, clairement il faut te débarrasser de ce produit, en effet très addictif. Le Valium est une bonne idée mais il faut en effet probablement des doses plus fortes.
Mais je pense qu'il faut mieux suivre les conseils de ton psychiatre et peut etre les faire accompagner par ton generaliste si tu ne vois le psychiatre que de temps à autre.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Benton88 homme
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Merci beaucoup pour ta réponse rapide!
Je ne sais pas si les symptômes que je ressens sont présents parce que je suis en sous-dosage de valium, mais quand j’en prends un peu plus, je suis clairement plus concentré et moins confus, même si l’effet sédatif reste assez fort.
Je pense en effet passer complètement  sous valium dès que je j’aurai fini ma boîte de zolpidem.
Pourtant, sous valium je ne ressens pas trop d’angoisses mais je me sens mou, sans entrain, passif (ce qui est loin d’être mon cas habituellement), déconnecté, peu attentif aux autres. Très down, sans high. Je me demande comment on peut se défoncer avec cette molécule. J’ai lu beaucoup de témoignages de ce genre et je redoute encore plus le sevrage, après m’être renseigné sur le site benzo.org.uk, que j’ai trouvé alarmiste.

Pour moi le seul vrai bon moment de la journée, c’est les quelques minutes qui suivent la prise du zolpi, que je ne sens plus vraiment monter de toute façon, mais qui m’apaise un peu... ce qui me donne envie de redroper.
Au moins, il me fait encore dormir 4h. Il doit y avoir une composante psychologique que je n’ai pas avec le valium. J’ai toujours aimé les drogues mais je n’ai jamais eu une consommation sur le long terme de drogues dures, ce que les benzo sont, même si peu d’effets euphoriques. Ce que je trouve inquiétant, c’est la vitesse à laquelle monte la tolérance. Au départ, je prenais un zolpi et j’étais bien, je m’endormais serein et détendu. Maintenant, j’ai simplement l’impression d’être un peu moins dans le brouillard quand je consomme. Ce que je trouve flippant aussi, c’est que la molécule  s’attaque au cerveau très vite, te bouffent la mémoire et tes capacités intellectuelles bien plus rapidement que l’alcool.

Savez-vous lequel est le plus difficile à arrêter? Sachant que je prends du valium depuis 1 mois (j’ai pris du Temesta pendant 2 semaines avant ça) et le zolpi depuis 3 mois et demie? J’imagine que pour l’instant c’est le zolpi, puisque j’ai tendance au redrop (parfois 3 par nuit). Je précise que j’ai commencé à en consommer pour des problèmes de sommeil et que je n’ai pas chercher d’usage récréatif avec cette molécule. Mais ayant tendance à l’addiction à l’alcool et sachant que le zolpidem agit sur les mêmes neurotransmetteurs, je me suis rapidement fait prendre au piège. Au niveau de mon gaba, ça doit être le gros merdier! Vu que mes consos sont récentes, pensez-vous que je puisse encore me sevrer sans partir pour des années de galère? Je pense qu’il faudrait déjà que j’abandonne l’alcool pour de bon.

Mon psy ne pense qu’à prescrire pour l’instant. Il me dit d’augmenter le valium (ce que je vais devoir certainement faire pour ne pas trop ressentir le manque de zolpi et dormir un peu.) Mais d’une, ce n’est pas lui qui va devoir faire face au sevrage et de deux, je suis effectivement dans une optique de sevrage. Donc augmenter les doses et exploser ma tolérance au valium va me rendre encore plus addict à un produit qui me rend vaseux, improductif et m’anesthésie les émotions.
J’ai peur de perdre le contrôle, d’autant plus que je vis déjà une période compliquée à tous les niveaux. Le psy veut me convaincre que je suis dépressif quand je lui parle des effets secondaires et des symptômes de sevrage que je peux ressentir et nie la responsabilité que les médicaments peuvent avoir sur mon état. Pourtant, ces symptômes sont apparus au fur et à mesure de ma consommation. Il m’a dit texto que le zolpidem et le valium ne pouvaient pas entraîner de dépression. D’une manière générale, il semble y a un gouffre entre ce que les consommateurs de ces médocs racontent et ce que (certains) psys nous disent par rapport aux produits qu’ils prescrivent. Désolé pour ce pavé, merci de m’avoir lu et bonne fin de nuit pour ceux qui sont encore/déjà debout!

Dernière modification par Benton88 (15 novembre 2020 à  08:33)

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Bonjour, c'est normal que le valium dure toute la journée (demi vie) au contraire du zolpidem. C'est justement pour ça qu'il est conseillé dans le sevrage. Les produits à courte durée d'action (zolpi, xanax, heroine, tabac) sont réputés plus addictifs et ceux à longue durée d'action moins demandeurs de redrop (methadone, valium, patch nicotine).
Mais dans cette trame générale on peut adapter. Comme tu cherches surtout le sommeil une BZD plus courte que le valium (seresta, lexomil le soir) serait peut etre preferable. Vois avec ton psychiatre.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Merci Prescripteur pour ta réponse.

Je ne prends plus de zolpidem depuis 10 jours. À la fin, je pouvais en prendre jusqu’à 4 par nuit. Je suis passé au Valium uniquement. J’en prenais 5mg le soir. Depuis deux jours, je coupe mon comprimé pour n’en prendre que les 3/4 (donc réduction de 25%, 3.75 mg)
Je dors assez mal (beaucoup de cauchemars et réveils nocturnes, sentiment d’être entre l’éveil et le sommeil) et je suis anxieux, mais je tiens le coup. Rien d’insurmontable.
Je compte continuer à réduire de 25% chaque semaine ou chaque 10 jours. Je sais que c’est une réduction rapide par rapport à ce qui est préconisé par la méthode Ashton, mais je ne consomme des médicaments psychotropes que depuis quelques mois : 3mois et demie de zolpidem, puis switch vers le valium avec une période de quelques semaines durant lesquelles j’ai mélangé les 2, en faisant le yoyo au niveau des doses. J’ai fait un peu n’importe quoi à ce moment-là.

J’ai eu l’impression d’être assez bien stabilisé avec ces 5mg de Valium le soir, ce qui m’a surpris car j’avais vraiment abusé du zolpi et que je prenais souvent en plus 10mg de valium par jour au cours des semaines précédentes... Je suis assez pressé de me passer complètement de médicaments. J’ai arrêté l’antidépresseur d’un coup la semaine dernière car je ne supportais plus les effets secondaires : plus d’émotions, l’impression de ne plus être moi-même... et je n’ai pas du tout envie de me traîner un traitement antidépresseur pendant des mois et des mois. Je n’ai jamais bien réagi aux AD de toute façon, peu importe la molécule.

Enfin bref... pensez-vous que je puisse continuer à descendre ma dose de Valium de 25% toutes les semaines? Après tout, je ne prends ces médicaments que depuis quelques mois, et il s’agit d’une faible dose. Je dois dire que ce que j’ai lu sur les benzos et les protocoles de sevrage lent m’ont un peu alarmé, mais je suppose qu’ils sont destinés aux personnes qui en prennent depuis plus longtemps que moi, et qui plus est à forte dose. J’imagine que la consommation d’alcool est proscrite durant le sevrage... j’ai l’habitude de boire 3-4 bières par jour. Est-ce que c’est risqué de maintenir cette consommation alors que je réduis le Valium? J’ai l’impression que si j’arrête l’alcool en même temps que je commence le sevrage de benzo, je risque de faire grimper l’anxiété et les symptômes de sevrage puisque les deux substances agissent sur le Gaba.

J’ai conscience que je devrais poser ces questions à mon psychiatre. Malheureusement, je ne lui fais pas confiance lorsqu’il s’agit de médication. Si je l’avais écouté, je serais sous fortes doses de Temesta et antidépresseur et probablement dans un état bien pire.

Merci beaucoup pour vos conseils!
Amicalement,

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guygeorges a écrit

J’ai conscience que je devrais poser ces questions à mon psychiatre. Malheureusement, je ne lui fais pas confiance lorsqu’il s’agit de médication. Si je l’avais écouté, je serais sous fortes doses de Temesta et antidépresseur et probablement dans un état bien pire.

C'est triste mais c'est vrai pour moi aussi.

Je te dirai d'écouter ton corps et de diminuer comme tu l'entends (doucement bien-sûr) et dès que ça gratte un peu trop de remonter un tout petit peu, de faire un palier plus long. Tu peux aussi alterner les jours avec prise des jours sans prises vers la fin.

Si ça peut te donner une idée, j'ai récemment fait un sevrage de GHB et on m'a mis sous valium pour ça. Pris du valium de 30 mg / jour (juste au début) puis rapidement passé à 10 mg pendant quelques semaines. De ce point, j'ai diminué à 7,5 mg puis 5 mg puis 2,5 (par paliers de ~10 jours) sans aucun problème. Arrivé à 2,5 je sentais la différence alors j'ai commencé à alterner les jours à 2,5 et à 5 mg suivant mon ressenti. Une petite période à 2,5 mg, et pareil, alternance entre jour à zéro et jours à 2,5 mg.

Merci pour ta réponse et félicitations pour ton sevrage! Tu as l’air de le gérer très bien. Je trouve ça encourageant de lire que tu as pu diminuer les doses drastiquement sans ressentir des effets de manque. J’ai hésité à passer directement de 5 à 2.5 mg mais ça me semblait une réduction trop brutale. Maintenant que je te lis, je me dis que je pourrais tenter le coup, quitte à revenir à 3.75mg si ça se passe mal...

Je me suis fait un petit plan de sevrage cet après-midi. En gros, je diminue d’environ 1 mg tous les 8-10 jours et je verrai si je peux passer de 1mg à 0 d’un coup. Si c’est trop dur, j’essaierai ta technique et je n’en prendrai qu’un jour sur deux. J’ai entendu dire que les derniers paliers étaient les plus difficiles... J’ai de la peine à trouver des témoignages de personnes qui n’ont pris des benzos que sur quelques mois... peut-être parce que leur sevrage n’a pas été trop difficile?

Oui, je vais avant tout m’écouter. J’ai arrêté l’alcool et la clope à plusieurs reprises (malheureusement j’ai jamais tenu plus de 8 mois) et je n’ai pas peur des sevrages... mais ce que j’ai lu sur le sevrage des benzos m’a quand même bien fait flipper. Tu as des conseils pour gérer au mieux ce type de sevrage? Tu penses qu’il faut que j’abandonne l’alcool le temps de me débarrasser du Valium? Je ne consomme rien d’autre en ce moment à part (des tonnes de) clopes et du café. Comment ça se passe niveau anxiété, sommeil etc pour toi?

Encore merci pour ta réponse et bonne soirée!

Dernière modification par Benton88 (01 décembre 2020 à  21:07)

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