[ Arrêt & Sevrage ]
Au quotidien

Salut à tous

Ça fait drôle de m’inscrire alors que je vous lisais déjà quand j’étais ado

Première trace il y a un an, en duo et en pleine dépression (libido portée disparue), ça m’a complètement mise dans le mood du sexe, retaper recommencer et ainsi de suite. J’étais assez déçue de ne pas être plus euphorique que ça, de pas me sentir mieux que ça, mais ça m’avait fait me sentir légère l’espace de quelques heures.
J’en redemande deux semaines plus tard et bout de 3 ou 4 mois on s’aperçoit qu’on ne fait plus de sexe sans, soit une fois par semaine.
L’été passe et les occasions sont multiples. A la rentrée, on tape 3 fois par semaine.
Je fais un écart qu’il ne veut pas pardonner, il me renvoie chez moi avec mes affaires.
Tristesses et déchirement, je cherche un truc pour me sécuriser. Et je me dis qu’il est hors de question que je sois malheureuse pour un mec, et que je vais aller toper au lieu de rester à me morfondre.
Je fais le tour de mes réseaux sociaux pour trouver quelqu’un, je n’en ai jamais acheté, personne ne consomme autour de moi. Je rentre accomplir mes obligations familiales et c’est parti. Tellement dans le bien être que j’invite un pote à me rejoindre à 22h, on a bu quelques bières et tapé toute la nuit en pleine semaine. Le lendemain, juste une trace pour me détendre. Le lendemain aussi. Et comme ça part vite, j’en garde précieusement.
La semaine suivante, réveil ultra violant, une sorte de prise de conscience frappante ^^’ je me dis qu’à cause de ma faiblesse face à cette dépression de merde, ça fait un an que je ne vis rien, que j’ignore tout ce qui m’entoure et que je suis en train de tout rater, que la vie passe sans moi et que j’ai juste à décider d’en faire partie.
Ça fait maintenant 2 mois que je consomme 1-2g/semaine, du réveil au coucher. Vive le télétravail. 
Ça m’a permit de réduire drastiquement ma cons de beuh
Je me suis fixé dès le départ un cadre ; restreindre aux week-end à partir de 2023 et cesser totalement avant 2024.
Je me dis que tout est dans le mental et je suis confiante : demain je n’en prends pas.

Seulement, quelques personnes m’ont dit des trucs hyper dramatiques ces derniers jours, que c’était déjà trop tard, que c’était trop addictif pour s’arrêter comme ça, que ce serait impossible, parce que j’en prends trop, ce genre de choses.
J’aimerai avoir vos avis et vos expériences, a quel moment vous avez perdu pied ? Avez vous eu l’impression de contrôler ? Qu’est-ce qui vous a aidé à garder la tête hors de l’eau ? À quoi dois-je m’attendre ? Je n’ai pas la sensation d’être un gros consommateur, pour moi c’est une béquille et voilà il est temps de défaire le plâtre, plus de le sniffer.

J’espère être au bon endroit !
Merci à ceux qui me répondront