Escalade d'oxycontin, passer à  la méthadone?

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julio 44 homme
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Salut, je m'appelle Julien, 33 ans, et souffre de la maladie de Crohn depuis plus de 15 ans. Il s'agit d'une maladie chronique des intestins qui m'a valu déjà  3 grosses opérations dont la dernière il y a un peu plus d'un an. Je vous explique les étapes de mon parcours pour comprendre comment j'en arrive là .
Novembre 2011, ça fait plusieurs années que j'ai une sténose ( rétrécissement) de l'intestin grêle qui m'empêche de manger comme je le voudrais. Je fais régulièrement des sub occlusions qui m'amènent parfois aux urgences, et d'ailleurs, il me filaient de la morphine en IV qui me calmait bien les douleurs.
A ce moment là , mon état général empire, je maigris à  vu d’œil. Les gastro qui me suivent décident de m'opérer pour enlever la partie malade mais il faut que mon état s"améliore car l'opération n'est pas sans risque et il vaut mieux avoir un peu de réserve. Les douleurs sont vraiment insupportables surtout quand mes intestins bloquent le "bol alimentaire" puis quand ça se débloque d'un seul coup.
Je vais voir mon médecin traitant et lui explique que je n'en peux plus, je suis en formation et je n'arrive pas à  faire mes journées impossible de me concentrer. De plus, un paramètre est à  prendre en compte, j'assimile très mal ce que je prends per os car mes intestins ne travaillent plus correctement et bloquent ce qui y passe. Mon médecin prend ça en compte et me fait une ordonnance pour de l'abstral,il me dit que c'est du fentanyl, que c'est un opioïde et qu'il se prend en sublingual donc pas de souci d'assimilation.
Il m'a prescrit du 100 microns et m'a dit qu'on pourrait augmenter les doses si besoins. Une fois passé à  la pharmacie, j'en prends un car douloureux comme à  peu près 24 sur 24. L'effet est radical, je me sens bien ,dans le coton et surtout je ne sens plus la douleur.
Je les prends parfois par 2 ou 3 et quand je le revois je lui demande d'augmenter la dose car j'ai besoin d'en prendre plusieurs pour calmer la douleur, ce qui est vrai. Ce qui est pénible c'est la durée d'action qui est de 2 heures, 3 maxi.
Pendant les mois de décembre et janvier, j'abuse de l'abstral car ma vie est un enfer, je ne peux plus rien faire, je suis en arrêt et sous perfusion la nuit pour me nourrir par les veines. Heureusement que ma femme me soutient comme elle le fait toujours. Durant ces deux mois, je vais voir deux ou trois médecins différents  et plusieurs pharmacies pour en avoir toujours plus car j'arrive certaine journées, à  me mettre une douzaine d'abstral 200 dans la tronche. Même si ça me calme la douleur, j'ai besoin de me défoncer pour oublier cette vie et ma santé pourrie.
Début février, je me prépare à  l'opération qui est un peu risquée car je n'ai pas retrouvé beaucoup de force mais il y a urgence je vomis à  répétition, ce n'est plus tenable. On est au CHU de Nantes, il y a de grands chirurgiens, ça devrait bien se passer. Je mets l’anesthésiste au courant de ma consommation de fentanyl, et suis inquiet sur la prise en charge de la douleur en post op. Je me dis que je vais en chier même si on me dit que tout sera fait pour éviter la douleur.
Réveil, je suis vivant c'est déjà  ça. Dès les premières secondes j'ai mal ! Vraiment très mal, et j'ai une pca de morphine avec des bolus de 2 Mg. Au bout d'une journée, il passe à  1mg car dépression respiratoire il me semble, j'étais tellement dans le gaz pendant 2 jours. J'ai des douleurs terribles dans l'abdomen et j'ai aussi l'impression d'être en manque. 
Je garde la PCa de morphine pendant une semaine qui me permet de gérer la douleur, mais je monte à  une trentaine de bolus par jour et l'intervalle entre les bolus est trop long pour moi, je suis à  l'affut du petit bip qui m'indique que je peux appuyer pour avoir une petite dose. Bref, j'ai l'impression d'être un peu sous dosé par rapport à  ce que je prenais de fentanyl.
Au bout d'une semaine, un interne me dit qu'on va arrêter la pca et passer à  des doses à  la demande en sous cut au besoin! Je ne suis pas médecin, mais je commence à  en connaître un rayon sur les morphiniques et je me dit qu'ils sont inconscients et que je vais souffrir. Pas manquer, au début, première journée correct mais au bout de deux jours, je me sens mal, chaud, froid, sueurs..; J'appelle les blouses blanches; une connasse d'infirmière me dit qu'elle ne voit pas de signe de manque ! Je les harcèle pour voir un médecin et je leur dit que j'ai aussi des douleurs, ce qui n'est pas faut, même si c'est plus supportable qu'avant. Mon voisin de chambre à  un cancer et je sais qu'il a des comprimés d'oxycontin dans sa table de chevet. Il est arrivé avec mais il lui en file d'autres, je trouve donc les moments ou il va au chiotte ou sors de la chambre pour en prendre un ou deux. Il a du 5mg et du 10, c'est toujours ça. Je culpabilise de faire ça et me demande comment je vais m'en sortir. Après quelques jours d'attente, je rencontre un médecin du centre de la douleur qui me met sous oxycontin, 15mg matin et soir plus de l'oxynorm 10 pour la journée. Je ressors de l'hosto avec ce traitement antalgique qui me permet de calmer une grande partie des douleurs même si je souffre encore.
C'est le début de l'escalade, je deviens accro et j'ai besoin d'augmenter les doses. Pendant plusieurs mois je vois 5 ou 6 médecins et autant de pharmacies. J'arrive toujours a être crédible et je passe pas non plus pour un tox, ce que je suis pourtant en train de devenir. Je me fais griller dans certaines pharmacies avec la carte vitale qui trahit, j'ai un DP d'ouvert. Fin août 2012, ce qui devait arriver arriva, courrier de la sécu, convocation avec médecin conseil pour ma consommation d'oxycontin.
Je décide de prendre les devants, je vais voir mon médecin traitant  enfin une remplaçante super compréhensive et je craque en lui expliquant mon manège depuis des mois. Du coup, intelligemment, elle me monte le traitement à  un truc comme deux fois 150 mg par jour, déjà  pas mal. Le rdv entre temps avec le médecin conseil se passe bien à  ma surprise, elle me fait les gros yeux, je lui dit que je me suis pris en main, dorénavant un médecin une pharmacie, point barre .
L'escalade est sournoise avec les opi, on a l'impression qu'on peut gérer mais non, j'en prends toujours plus, c'est plus fort que moi ! Mes délivrances pour deux semaines me font parfois une semaine et le médecin me fait des chevauchements mais c'est la pharmacie qui commence à  gueuler et une fois ils refusent de me délivrer même avec la mention chevauchement exceptionnel du médecin. Là  ça devient chaud pour ma gueule et je revois le médecin qui m'oriente vers une équipe d'addicto, je suis arrivé à  prendre parfois 1 gramme sur certains jours, ça devient n'importe quoi.
L'addicto que je vois est super bien, on peut discuter. La situation est quand même fragile et il a fallu passer à  des délivrances journalière à  la pharmacie pour éviter les abus. Aujourd'hui j'en suis à  deux fois 110mg par jour, j'ai commencé la décroissance j'étais à  2 fois 350. L'addicto m'a parlé de la méthadone pour substituer si la baisse d'oxy est trop compliquée. Ça me fait un peu flipper et j'ai pas la force de me taper le protocole, j'ai d'autres choses à  gérer. D'un autre côté j'ai du mal à  baisser.
Si certains sont passés de l'oxycontin à  la méthadone, comment ça s'est passé?

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drugstore cowboy homme
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Re,

Je suis passe de la methadone a l'oxycontin, et maintenant de l'oxycontin a la methadone
Pour ma part, je suis beaucoup + stabilise avec l'oxycontin mais les prescriptions sont tres rares.
La methadone ne m'aide en rien pour les douleurs (dorsales, sciatiques, cruralgies...)
Nous n'avons pas non plus le même problème, un cas n'en fait pas un autre...
Toujours est il qu'a mon avis la methadone te servira a te sortir de l'accoutumance mais il te faudra en + un anti douleur assez fort, alors a quoi bon.
Essaye plutot de baisser progressivenment l'oxycontin.
Ca fait quelques semaines que je n'en ai pas pris (d'Oxy) et crois moi que ca me manque terriblement.
Maintenant, par rapport a ta maladie je ne sais pas si on peut comparer nos 2 cas.
Je voulais juste te dire que l'oxycontin est tres addictif mais aussi vraiment tres efficace niveau douleurs.

MAR 14 MAI 2013
Ps : je prenais environ entre 300 et 400mg d'oxycontin/jour

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Alain Will homme
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Salut Julien, aka Julio 44 salut et bienvenue sur le forum !..

Je ne pourrais te répondre car je ne suis pas médecin et je pense que ta pathologie relève avant tout d'un professionnel de la Santé spécialisé dans la maladie de Crohn.

Même si certains témoignages d'un "switch" oxycontin-méthadone vont t'être apportés wink

La seule chose que je pourrais dire (et je fais confiance à  toutes et tous pour me reprendre), c'est que la méthadone peut être utilisée pour certaines pathologies comme analgésique. Elle peut servir en "même temps" de TSO. Mais pour soulager des douleurs intenses, ses modalités de prises sont différentes généralement que dans le cadre d'un TSO... Voire, "au pire", ce qui peut se pratiquer dans les centres palliatifs par exemple ou par les unités Anti-douleurs en milieu hospitalier.

=> Néanmoins, j'aurais une question : pourquoi n'es-tu pas resté, lorsqu'il t'était prescrit, sous Fentanyl ? Je n'ai pas très bien compris en fait malgré tes explications... Et toujours si pas indiscret sous quelle forme en as-tu bénéficié ? Patchs, "sucettes", les deux ? D'autant que sous la forme de patchs, sa durée d'action est plus longue que ce que tu décris (lorsque le "bon" dosage a été trouvé).

Bon courage à  toi, sincèrement...

Amicalement, Alain W.

Dernière modification par Alain Will (14 mai 2013 à  21:10)


Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

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drugstore cowboy homme
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Pour "reprendre" Alain, j'ajoute que (je ne suis pas medecin non plus) les effets antalgiques de la methadone ne sont pas efficaces sur tout le monde. Peut etre en debut de traitement...
Je rejoins Alain dans sa question sur le Fentanyl, pourquoi ne pas y etre reste ?
Je me rend, de + en + compte, que chaque organisme est individuel, toujours est il que si tu veux lacher l'oxycodone il te faudra surement un TSO. Mais pourra t il attenuer tes douleurs ? J'espere que oui mais j'ai tout de même un doute.

DC

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julio 44 homme
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Merci pour vos réponses. En fait, je suis bien suivi pour mes ennuis gastriques et ma maladie est bien contrôlée en ce moment par des traitements efficaces. Concernant les douleurs, je n'en ai plus du tout! C'est pour ça que mon souci avec l'oxy est uniquement l'addiction, je n'est pas besoin d'antalgique. Quant au fentanyl, mon médecin m'avait mis de l'abstral en sublingual. Avec le recul, ce n'était pas malin car je n'avais pas de traitement de fond d'antalgie. Mais putain, que c'était bon l'abstra l! Mais pas sérieux

Aujourd'hui, j'en suis à  120 mg fois deux pour l'oxy et descendre même par pallier de 10 n'est pas évident. Mon gros problème vient aussi du fait que je croque les comprimés depuis le début pour avoir l'effet direct. Le revers est que ça agit moins longtemps. Je prends donc souvent 3 doses par jour, je tape 40 ou 50 Mg l'après midi et 100 matin et soir voir plus. L'addicto n'est pas au courant de ma façon de le prendre et j'ai un peu de mal à  lui avouer maintenant après plusieurs mois. De plus je ne suis pas sur d'avoir envie d'arrêter même si aller à  la pharmacie tous les trois jours ça commence à  me gonfler!
Pendant une douzaine d'année je fumais au moins un ou deux petards tous les soirs sans exception. J'ai donc un passé addictif qui existe. Sur les opiacés, avant ma période morphine, je prenais de la codéine très souvent le soir pour me détendre. Je tapais environ 150mg et je me dis que ça ne ferait plus aucun effet. Je suis toujours attiré par la claque que peut me mettre l'oxy malgré le peu d'effet maintenant. La meilleure prise étant le matin à  jeun ou ça me met encore un peu stone pour une heure; ou deux.
Il m'est arrivé de tomber en panne de bonbons, sur des wekkend par exemple et je peux confirmer que le manque d'oxy est vraiment terrible, c'est aussi ce qui me fait peur dans le sevrage. Si j'ai pris ma dose le soir ,le lendemain matin mon corps réclame à  8 h du mat tvoir plus tôt. Arrivé à  midi, je suis dans un état que vous avez peut être connu et que je trouve effrayant. J'ai déjà  tenu 24h de manque, et j'ai cru que j'allais mourir. Qu'est ce que j'aimerais de jamais avoir commencé !

Dernière modification par julio 44 (15 mai 2013 à  01:03)

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Phoenix homme
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Pour ce qui est de l'effet analgésique de la méthadone, il me semble qu'elle doit être prise en deux fois minimum... N'oublions pas que c'est d'ailleurs pour ça qu'elle a été inventée!

Bon, tu dois le savoir, et je ne veux pas me poser en donneur de leçons, mais... Gaffe avec le Fentanyl, c'est vraiment pas un truc souple et l'OD arrive trèèès vite... J'en ai consommé quelques fois (sucettes de citrate de Fentanyl, Actiq si ma mémoire est bonne), c'est vrai que c'est bon mais ça m'a toujours fait un peu flipper...

Oui, je pense que la méthadone te ferait le plus grand bien! Déjà , ça changera ta position par rapport au produit, et c'est une bonne chose, ça permettra de mettre de côté tes vieux copains :)

Allez, bon courage, et bonne nuit au passage!

Phoenix

Discendi et Docendi.

Apprendre et Enseigner.

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julio 44 homme
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Concernant le fentanyl, c'est loin derrière mais c'est vrai que l'effet est énorme. J'ai eu des sucettes d'actiq une fois car il n'avais pas d'abstral, le pire est que c'était bon, sucré. Bref, mon souci est maintenant l'oxycontin et je conseillerai à  quiconque on propose ce médicament de bien peser les avantages et inconvénients. Quand je vois les effets d'un manque de ce produit et la force d'accroche, c'est pas à  mettre entre toutes les mains. Visiblement, la méthadone serait utile en rotation dans un but de sevrage mais ce qui me fait peur, c'est le protocole. J'arrive à  saturation des rendez vous médecins et pharmacie régulièrement et il me semble que pour la métha, c'est assez encadré, au moins au début.
Faudra qu'on en reparle avec l'addicto, quand on est dedans, pas facile d'en sortir.

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
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Comme dit le Phoenix ici, pour ce qui est de l'effet analgésique de la méthadone, il me semble qu'elle doit être prise en deux fois minimum... N'oublions pas que c'est d'ailleurs pour ça qu'elle a été inventée et oui et rajoutons quand même, que c'est aussi et surtout pour son manque d'efficacité qu'elle a été abandonnée d'abord avant de ressortir plusieurs décénnies après comme TSO. Dans l'arsenal des antidouleurs, la methadone n'est pas aisément controlables, notemment à  cause du distingo entre sa durée d'action totale de 72H mais sa courte durée antalgique de 4-6H maximum. Il existe le meme probleme avec le temgesic, une durée d'action extremement longue pour des effets antalgiques courts. Résultat : si il faut faire 4 prises par jour de subutex ou methadone pour un sujet en quete d'antalgie, c'est à  coup sur le meilleur moyen d'avoir un rapport antalgie/effet secondaires peu rentables à  côté des autres possibilités que l'on peut avoir avec le skenan, l'oxy, le fenta et toute l'équipe.....

Julio, effectivement je me rends compte que tu es quand meme bien dosée au bilan, puisque tu tournes à  240mg/jour ce qui nous fait un petit bilan equivalent à  500mg de morphine/jour (oral), en gros c'est comme si tu tournais à  un shoot matin et soir de 100mg de skenan donc tu pourrais assez tranquillement t'orienter vers de la methadone, et tu n'aurais certainement pas besoin d'énormes quantités (à  tester) mais 30-40 mg après décro pourrait faire l'affaire. Ce qui fait le plus grand bien avec la metha, c'est la place que ca libère et cette impression significative d'etre net tout le temps (ce qui gene certains consommateurs qui préféreraient etre Ko, autre débat), ca fait trop du bien de se retrouver apres tout ce temps à  jouer a cache cache avec soi meme par le biais des antalgiques...

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Alain Will homme
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Juste un mot : effectivement le Fentanyl est très puissant. Les patchs agissent sur du long terme, les sucettes sur "l'instant"... Quant à  la méthadone utilisée en analgésie, yes, elle est généralement administrée en deux, voire plutôt trois prises par 24 h. Mais c'est très variable, tout dépend de la personne et de ses besoins.

Par contre Julio, quand tu écris :

Aujourd'hui, j'en suis à  120 mg fois deux pour l'oxy et descendre même par pallier de 10 n'est pas évident.

, je ne mets pas en doute forcément (perso je n'arrivais pas à  descendre de 2 ou 5 mg de métha sirop sur 80 mg quotidiens en 2 prises ; puis aucun souci avec les gélules, ce qui m'a conduit à  faire un sevrage).

Mais je suis "surpris". Est-ce que ton psychisme ne te jouerait pas un mauvais tour ? Il peut être ton ami comme ton pire ennemi... Je crois que parfois la douleur (y compris celle engendrée par l'addiction) peut être psychique aussi...

Essaies peut-être aussi de prendre une partie de ton Tt sans le croquer ?.. Et ne peux-tu pas essayer une diminution plus "lente" ? Exemple : soit 5 mg, soit 10 mg en moins mais un jour sur deux ou un jour sur trois ?

Amicalement, Alain W.

Dernière modification par Alain Will (15 mai 2013 à  12:39)


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julio 44 homme
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Bien sur que mon psychisme me joue des tours, je suis bien conscient de ma fragilité à  ce niveau et c'est plus ce côté qui me rend la décroissance difficile. En fait je baissais depuis deux mois de 20 mg par prise, soit 40 par jour mais toutes les deux, voir trois semaines. Là  je vais essayer de baisser de 10mg par prise mais toutes les semaines, plus logique. C'est sur que ma connerie de les croquer ne facilite pas la décroissance plus je baisse les quantités,,moins l'effet dure. C'est sur qu'utilisez la LP est plus adapté mais il faut faire le deuil de l'effet shoot, même s'il est faible sauf le matin à  jeun. C'est peut être là  que la méthadone serait utile. Justement, je me demande comment ça se passe pour la titration et la durée des prescriptions. Faut il voir le médecin tous les jours au début?
J'ai quand même l'impression que beaucoup de gens se font piéger avec l'oxycontin et ont du mal à  en sortir. Quand je lis ce qui se passe aux Etats Unis et au Canada avec ce médoc, c'est un peu de la folie. Et les médecins qui disent que si on prend ces médocs dans un but antalgique, on ne devient pas dépendant, foutaises !  Je crois qu'il faut initier ces traitements dans un laps de temps le plus court possible, commencer une décroissance très tôt, car après c'est la merde. Une évaluation de l'état psychologique du patient notamment sur ses fragilités devant les addictions ne serait pas de trop. Même si je suis responsable de mes conneries notamment quand j'ai multiplier les ordonnances, je me sent quand même un peu trahit par les médecins sur la non mise en garde concernant la dépendance.

Dernière modification par julio 44 (15 mai 2013 à  14:48)

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ziggy homme
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hzllo Julio,
la non dépendance avec lien antalgique est une réalité. Des milliers de gens sont mis sous skenan chaque année et n'accrochent pas meme si physiquement ils peuvent éprouver certains symptômes à  l'arrêt... mais ils sont pas dépendants mentalement alors ils laissent couler et ça se passe. Ils n'y pensent meme pas une seconde, quand on prend un opiacé pour réduire une douleur localisée, on fabrique un lien entre cette douleur et l'opiacé. Quand cette douleur s'estompe pour de bon, on a pas besoin de continuer l'op... le bug arrive, c'est rare et ça semble être ton cas (le mien aussi) car certaines personnes sont extrêmement sensibles à  un autre effet de l'opiacé - par l'effet apaisant. On accroche justement parce qu'il y a quelque chose en nous à  calmer à  l'intérieur. c'est le noeud :) je remarque par ex que sous antidépresseurs j'ai plusieurs fois réussi à  me sevrer de gros dosages de morphine, je relativisais mieux alors que sinon je deviens dingue. le mental......

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julio 44 homme
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D'accord avec toi Ziggy sur le besoin d'apaiser une sorte de souffrance, consciente ou inconsciente, qui fait accrocher plus facilement un opiacé. J'ai fumé des pétards de 18 à  29 ans, tous les soirs, il me fallait au moins un petit joint avant de dormir. Les fois ou j'étais en rade impossible de fermer l'oeil pendant la moitié de la nuit. Même si je piquais du nez à  22h, super fatigué, je me disais que je n'irai pas me coucher sans fumer mon pet, et du coup,je suis sur que je dormais moins bien que si je n'avais pas fumé car le coeur speedé par la beuh m'empêchait de pioncer tout de suite.
Tout ça pour dire qu'on n'est pas égaux devant ces substance, de là  l’intérêt de bien cerner l'état psychologique du patient pour le médecin qui prescrit. Malheureusement, la plupart des médecins ne sont pas formés à  ça et n'en tiennent pas compte.  Maintenant que je suis passé par là , si un jour on me propose un traitement opiacé ( quand je serai sevré), j'aurai cette connaissance de moi même pour essayer une alternative.
J'ai remarqué un truc depuis que je prends de l'oxy, quand je fais du sport, je transpire plus qu'avant et j'ai tout de suite froid dans ma transpiration, un peu la même sensation de chaud froid provoquée par le manque. Je ne le.sais pas si c'est corrélé à  mon traitement,mais c'est vraiment désagréable.
Quant à  une éventuelle rotation avec la méthadone, je lis souvent que l'envie d'en prendre plus est absente. Je me demande si c'est vrai pour tout le monde. Puis pour un sevrage complet, en étant arrivé à  un tout petit dosage, je ne sais pas si la méthadone est moins pénible à  stopper que l'oxy, durée et intensité du malaise du sevrage.

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pierre
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Je ne sais pas si on peut dire lequels de la metha ou de l'oxy est le plus facile à  se sevrer. Ca dépend beaucoup des personnes. L'avantage de la métha, c'est que tu as des petites doses, qui permettent de descendre plus facilement.

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1joker homme
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Je pense que la metha pourrais te donner une stabilité mais tu n'auras plus "d'effet defonce" et dis toi que la metha ne sera pas plus facile à  arrêter que l'oxygène ! Puis c'est à  toi de sentir si tu veux continuer la defonce ou pas ? Mais sache que la metha accroche vraiment très fort à  toi de voir !

Le temps est un grand maître mais dommage qu'il fini toujours par tuer c'est élèves !

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julio 44 homme
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C'est ça qu'est paradoxale, ça accroche grave mais sans aucun effet défonce. Même si je croques les comprimés pour la mini défonce ,je pense que le fait de ne pas être en manque me suffirait. Je pense donc à  cette option métha. Après je m'interroge toujours sur le protocole, si quelqu'un me me dire comment ça se passe.

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
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julio 44 a écrit

C'est ça qu'est paradoxale, ça accroche grave mais sans aucun effet défonce. Même si je croques les comprimés pour la mini défonce ,je pense que le fait de ne pas être en manque me suffirait. Je pense donc à  cette option métha. Après je m'interroge toujours sur le protocole, si quelqu'un me me dire comment ça se passe.

Écoute je crois que y a pas à  chier. Va à  la méthadone. A ne pas y aller, tu ne fais que perdre du temps car il y a une forte chance que tu finisses par y aller. Il est extremement difficile d'arreter un morphinique rapide (oxy, hero, sken) tout au mieux le sevrage physique serait possible mais inutile car une fois sevré, l'envie d'en reprendre est toujorus extremement forte.

Le seul moyen dont je connais l'efficacité pour 'lavoir vécu plusieurs fois c'est une période tampon qui permet de "progressivement" revenir à  la réalité sans défonce. Et pour ça, la meth est la meilleure pour faire ce boulot.

Les uns disent qu'elle "croche" grave - d'autres diront qu'elle est bien pire que l’héroïne - seulement au bilan, des héroïnomanes sevrés j'en connais aucun alors que la plupart (voire quasiment toutes) des personnes que je connais qui ont fait le choix de la méthadone vont mieux, et pour de vrai. Je connais plus de personnes qui ont arrêté la méthadone que la morphine par ex... après, il faut savoir que la méthadone a un mode d'action assez lente et de ce fait un sevrage moins intense mais assez long. Donc dans une optique de sevrage brutal à  court terme, oui la methadone est un choix à  discuter étant donné qu'elle allonge la durée du manque. Mais dans une optique de soins à  plus long cours, elle est idéale.

D'un point de vue plus globlal, la méthadone accroche moins que l'hero (je parle pour moi). Quand je consomme de l'heroine , je n'arrive plus à  m’arrêter, je shoote à  tout va, je recherche l'effet de plaisir et la défonce alors qu'avec la méthadone - celle ci ne me procurant aucun plaisir direct - je maitrise la consommation. De ce fait, je me contente bien facilement d'une dose antimanque, cela me suffit alors qu'avec l'hero, c'est impossible. Cette différence me parait fondamentale.

Le protocole est simple : va dans un centre metha, tu vas avoir un ou deux entretiens puis une date pour l'initialisation. Au début il te faudra y aller tous les jours (la première semaine) et tres rapidement ils te donneront ton traitement pour une semaine , puis quatorze jours.

La première étape du protocole c'est : de se sentir bien et d'oublier la défonce (dans la tete). Il s'agit de prendre sa méthadone au lever - et de faire autre chose de sa vie que les opiacés. Il faut se stabiliser au long cours, au moins quelques mois dans cette démarche (une bonne année semble nécessaire).

Au bout de quelques temps, la methadone agit vraiment. Le fait de prendre une dose fixe à  heure fixe permet au cerveau de gérer au mieux et beaucoup de symptômes de fatigue et de dépression disparaissent et on se rend compte que tout ce mal être était lié à  une consommation anarchique de came (ou morphine).

la methadone permet aussi un effet fleuve : au bout de quelques jours, on ne ressent plus aucune variation opiacé, on est en permanence dans le même état - l'effet semble permanent - si bien qu'on y prête plus attention.

C'est l'heure de se refaire une santé : faire du sport, essayer d'aller bien, en profitez pour arrêter les autres consommations si elles existent (alcool benzo) etc... retrouver du taff si chomage, retrouver un partenaire de vie si célibat, retrouver un logement, régler ses problèmes judiciaires et financiers...

quand on a vécu dans la came une partie de sa vie, cette épisode du traitement n'est jamais trop court.

A un moment donné, on sent qu'on a vraiment passé une étape dans la vie, dans son rapport aux consommations passées etc... alors à  ce moment là , il est possible de commencer à  réduire son traitement par pallier.

Généralement, les signes qui ne trompent pas, sont : ne plus jamais penser à  la came, ne jamais penser au manque etc... avoir oublier toutes ces conneries du passé. Un signe prometteur : quand on oublie de prendre son traitement le matin, ca montre que le produit commence à  perdre de l'importance ds le quotidien.

PS : connaissez vous un morphinomane (ou hero) qui oublie sa dose du matin ??? la est toute la différence avec la methadone, qui si elle est prise comme un médicament (et non une drogue) a un effet de soin sur le corps et l'esprit.

Regle d'or: dose fixe à  heure fixe et stabilité.

Pour faciliter cette démarche, il y a les gellules qui aident beaucoup.

Cela prend quelques mois pour diminuer jusqu'au 0 pointé, il faut le vivre comme un arrêt d'antidepresseur, d'ailleurs avec du temps ce n'est plus long ni plus dur qu'un arret d'effexor/

Voila c'est un dispositif global, long et qui porte ses fruits en l'acceptant intégralement.

Pour être franc, je pense qu'un minimum de 18 mois est à  prendre en compte sachant que les TSO qui font succès durent en moyenne trois ans.

Dernière modification par ziggy (19 mai 2013 à  20:11)

Reputation de ce post
 
super avis conseils à  suivre mirabelle
 
Tu perle comme un livre, dommage que tu n'interviens plus sufenta
 
Ça motive bien de te lire en effet! Gros kick

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mirabelle homme
I'm the danger.
Inscrit le 20 Jun 2013
304 messages
salut;

phrase écrite plus haut par ziggy :"
PS : connaissez vous un morphinomane (ou hero) qui oublie sa dose du matin ??? la est toute la différence avec la methadone, qui si elle est prise comme un médicament (et non une drogue) a un effet de soin sur le corps et l'esprit.
pUT... c'est carrèment vrai tu as cent pour cent raison,merci,tu vois moi,j'ai tapé de la came de seize ans à  27 puis 14 ans de méthadone,et j'ai repris de la came comme un "con",l'an dernier alors que j'en étais arrivé à  5 de méthadone,et c'est les effets qui me manquaient(des opiacés) car comme dit très justement plus haut,la méthadone à  l'avantage de ne procurer aucun effet si bien que j'en étais arrivé à  prendre le traitement comme un traitement et non pour me défoncer.
A vous lire plus haut, je me dis que vendredi quand je verrai mon médecin je lui dirai que je veux reprendre la méthadone et stopper les "oxy".
Dés fois j'ai le sentiment de me mentir à  moi-même en me disant,je veux arrêter et vivre "normalement",mais j'ai aussi des soucis de psy : je suis maniaco-dépressif et je refuse de prendre plus de médicaments(du moins pour la bi-polarité).
Merci à  tous ceux qui postent à  moi cela me permet de parler et partager des témoignages alors que dans mon entourage proche et moins proche,on me dit genre pffff" "prends toi en main.... comme si c'était tout facile de se sortir d'une addiction aux opiacés qui date de plusieurs années.

mirabelle

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drugstore cowboy homme
Repose en Paix
Inscrit le 27 Feb 2013
1744 messages
salut mirabelle,

Je ne vais pas répéter ce que j'ai dit ci dessus, mais il st vrai que la méthadone sert de traitement et non pas (ou non plus) à  se défoncer au bout d'une certaine période de consommation avec ce produit. Pour moi l'oxycontin me servait à  me défoncer en même temps que la substitution, la méthadone ne me procure plus d'effets "défonce" à  dosages réguliers, maintenant il m'arrive d'augmenter les doses voir les doubler pour prendre une "baffe".

DC

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
Inscrit le 21 Jul 2008
1935 messages
Salut Mirabelle,
Oui tout ceci n'est pas simple... Comme tu le liras souvent ici, la "normalité" à  toi de la définir au bilan. Bien évidemment, entre un quotidien dicté par la consommation et ses aléas et une prise de metha au lever si tôt avalée, si tôt oubliée, il y a assez peu de différences (à  mon sens) avec une vie que certains qualifieraient de "saine" (sans produits du tout). Je crois sincérement qu'on peut arriver à  ce stade. A mon sens, il y a deux éléments majeurs à  prendre en compte : le besoin physiologique et l'appétence psychologique, les deux étant liés bien sûr en partie. On peut forcer les "choses" en travaillant sur la partie physio (sevrage) mais cela n'est pas très efficace - dans la mesure où si l'appétence est toujours bien présente - le sevrage ne la réglera pas pour autant : c'est donc voué à  être difficile et finalement extremement long et car il ne suffit pas de "faire l'effort" de se priver pour zapper - au contraire, ca aurait tendance à  dynamiser. L'autre voie, plus sage, c'est celle de "se neutraliser" par la méthadone et refaire une vie sans le reste. Ca commence par une semaine, un mois, un an... ensuite tout dépend... il est possible de baisser, d'arrêter complètement, le tout en prenant son temps et rien n'est plus efficace que la métha pour s'inscrire dans ce type de temporalité longue. C'est une question de perspective. Avec les gellules, c'est bien plus simple pour les usagers. Bonne soirée ici;

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julio 44 homme
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Inscrit le 14 May 2013
10 messages
Bon, après plusieurs mois de réflexions, je suis un peu long à  me décider, l'addicto que je vois a fini par me convaincre de passer à  la métha. C'était devenu galère avec l'oxy, on avait espacé les passages à  la pharmacie, parfois j'avais le traitement pour deux semaines et j'ai souvent dérapé en en prenant plus ce qui obligeait le médecin à  faire des chevauchements, ce qui gonflait tout le monde.
J'étais encore à  deux fois 120 mg d'oxy par jour et j'ai commencé la métha il ya 10 jours à  40mg. POur les contraintes c'est supportable, je passe à  la pharmacie tous les jours pour l'instant avec une ordonnance pour deux semaines. D'ici quelques semaines, l'addicto m'a dit qu'on espacerait jusqu'à  une semaine si tout va bien.
Les premiers jours sous métha on été un peu pénibles avec une sensation de manque au bout de 18/20 h donc on est passé à  50 puis 60mg depuis hier. Je commence à  me sentir bien et même au bout des 24h après la prise, je ne ressens pas de manque donc plutôt confortable.
Je la prend le soir vers 19h et je ne sens pas de différence selon les moments de la journée. Je n'ai pas la sensation qu'ont certains d'être mieux quelques heures après la prise.
Le truc pénible est le conditionnement en flacon quand même bien galère à  transporter si besoin. J'avais un rdv avec le médecin conseil de la sécu pour je ne sais quelle raison et il m'a expliqué que dans mon cas, on pourrait envisagé un passage aux comprimés d'ici quelques mois seulement ce que m'a confirmé mon addicto.
L'oxycontin me semble déjà  loin et je ne regrette pas mon choix, j'espère me stabiliser et baisser rapidement, l'arrivée d'un bébé pour mars me pousse encore plus à  me débarrasser de tout ça.

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drugstore cowboy homme
Repose en Paix
Inscrit le 27 Feb 2013
1744 messages
salut Julio44,

En voilà  de bonnes nouvelles !
Oui, c'est sur qu'au début du traitement méthadone c'est assez contraignant d'aller tous les jours à  la pharmacie mais vite fait tu auras ton ordonnance pour 2 semaines et te sera délivrée en une seule fois.
je suis d'accord avec toi aussi pour le conditionnement, quand on voyage ça prend toute la place dans tes bagages et mine de rien ça pèse un peu, je viens d'en refaire les frais justement, je suis parti avec un mois de traitement avec mes flacons. c'est beaucoup plus pratique avec les gélules mais ça c'est une autre histoire... wink
Je ne me souviens plus de ton mode de consommation pour l'oxycontin (oral, iv... ?) moi j'arrive à  m'en passer pendant plusieurs semaines mais quand j'ai de grosses crises de douleurs la métha ne me suffit pas, faut que je trouve un médecin qui m'en prescrive, dans ces cas là  je mets la métha de côté, pas besoin...
A bientôt Julio.

DC

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julio 44 homme
Nouveau membre
Inscrit le 14 May 2013
10 messages
Salut Drugstore, concernant l'oxy, je le prenais oralement mais je croquais les comprimés pour avoir l'effet rapide. Du coup j'en prenais 3 ou 4 fois par jour, ça devenait pénible.
Je pense qu'avec la métha je ferais des tests, genre attendre plus de 24 h avant de le prendre pour voir quand commence le manque, en tout cas j'espère ne pas augmenter encore la dose, me stabiliser à  60 puis descendre tranquillement en prenant mon temps. En tout cas, je me sens déjà  mieux physiquement.

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mirabelle homme
I'm the danger.
Inscrit le 20 Jun 2013
304 messages
salut,  salut

pour mon expérience(accident de moto) je souffre toujours,on m'a propsé la méthadone en deux fois soit disant que ce serait antalgique,mon c.. ouais !!!
pour moi c'est opioides type "oxycontin lp80" pour calmer les douleurs,et accessoirement pour la défonce...en fin de temps à  autre quoi!

mirabelle allez a "pluche"    salut

I'm the ONE who knock's.

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Josephine femme
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Inscrit le 04 Mar 2014
2 messages

drugstore cowboy a écrit

Re,

Je suis passe de la methadone a l'oxycontin, et maintenant de l'oxycontin a la methadone
Pour ma part, je suis beaucoup + stabilise avec l'oxycontin mais les prescriptions sont tres rares.
La methadone ne m'aide en rien pour les douleurs (dorsales, sciatiques, cruralgies...)
Nous n'avons pas non plus le même problème, un cas n'en fait pas un autre...
Toujours est il qu'a mon avis la methadone te servira a te sortir de l'accoutumance mais il te faudra en + un anti douleur assez fort, alors a quoi bon.
Essaye plutot de baisser progressivenment l'oxycontin.
Ca fait quelques semaines que je n'en ai pas pris (d'Oxy) et crois moi que ca me manque terriblement.
Maintenant, par rapport a ta maladie je ne sais pas si on peut comparer nos 2 cas.
Je voulais juste te dire que l'oxycontin est tres addictif mais aussi vraiment tres efficace niveau douleurs.

MAR 14 MAI 2013
Ps : je prenais environ entre 300 et 400mg d'oxycontin/jour

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Pat2panik homme
Nouveau membre
Inscrit le 29 Apr 2014
19 messages
slt,tu es toujour par là ??si oui fait un petit update svp,ca serait nice.. wink

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Amarnath homme
Ni ceci Ni cela
Inscrit le 26 Jan 2014
1041 messages
J'ai envoyé un mp à  Julio, il y a qq moids déjà , mais aucune réponse... C'est dommage car je suis dans une position similaire et j'aimerai être renseigné, quant à  ce switch pas simple. Je l'ai essayé mais n'étant pas dans les conditions favorables.
Julio, s'il te plais, même si tu n'a pas atteins tes objectifs, pourrais tu faire l'effort de nous répondre. Où en es-tu ?

Bonne journée.

Et si tout ceci, n'était qu'une blague !

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Topmax homme
Psycho junior
Inscrit le 25 Apr 2014
267 messages
Salut,

Je ne m'adresse pas spécialement à  Julio, mais à  toutes les personnes qui ont une problématique de douleurs nécessitant des antalgiques opiacés/opioïdes de niveau III et de tolérance (augmentation constante des doses). Je ne suis pas médecin et la confirmation d'un professionnel serait la bienvenue...

Mais plusieurs études ont montré que la consommation concomitante d'une dose minime de dextrométorphane (en Europe, sous forme de sirop essentiellement) à  chaque absorption/consommation d'opiacés/opioïdes permettait UNE DIMINUTION DRASTIQUE DU DEVELOPPEMENT D'UNE TOLERANCE, voire pas de tolérance du tout.

Donc, pour les personnes "obligées" de consommer des antalgiques de niveau III, une stabilisation des doses ou une augmentation nettement moins rapide. C'est aussi valable pour les personnes utilisant de l'héroïne, de la morphine ou de l'oxycontin de façon récréative...

Amicalement

"Ils ont cru s'enivrer des Chants de Maldoror et maintenant ils s'écroulent dans leur ombre animale..."  H-F Thiefaine

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Syringo femme
Sale Gosse
Inscrit le 09 Sep 2014
10 messages
Hey TopMax,

Le dextrométhorphane est revanche un antagoniste du récepteur NMDA, autrement dit un dissociatif.... Sauf grosse erreur de ma part (je suis pas médecin mais de mémoire un des toubibs en centre anti-douleur m'avait parlé de ces récepteurs NMDA), c'est le cas aussi de la Kétamine...

Perso, j'ai fait deux cures de Kétamine justement en centre anti-douleur. La première m'a permise effectivement de tenir le coup avec 10 à  20mg d'oxycotin / jour pendant 6 mois.
La deuxième, c'était en mars... Rien du tout. L'effet dissociatif, par contre, je l'ai ressenti un ou deux mois. Mais au niveau des douleurs... Obligée de recommencer l'oxycontin en plus du Fentanyl.

A voir, donc... A tester... Pourquoi pas... ?

"Ma thérapie à  moi consiste à  m'en foutre". (Je sais plus qui...)

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Amarnath homme
Ni ceci Ni cela
Inscrit le 26 Jan 2014
1041 messages
Salut Syringo, j'espère que ta vie n'est pas que souffrance et que tu as le droit de rire, de prendre du plaisir.

Pourrais-tu, s'il te plais, me décrire la différence d'effet que tu ressens entre l'oxycontin et le fentanyl ? Effets au niveau des douleurs et au niveau morale.

Pour ma part, il y a bien longtemps que l'oxycodone ne me fais plus d'effet au niveau douleur, sauf si j'augmente de trente milligrammes, par rapport à  la dose de 120 mg/jour. Chose que je ne fais plus, car l'escalade est automatique, du coup je me tape tout les jours, des craving.
Le matin, je suis obligé de prendre trente mg dans les 1H30 après m'être levé, sinon je ne peux pas assurer mon travail. Ensuite, je me bats toute la journée pour ne pas dépasser les 10 mg que je prend toutes les une heure trente.

J'ai essayé le skénan, les sucettes de fentanyl, la méthadone et l'oxy sous toute ses formes sauf l'injectable et le gel.
Je développe une tolérance assez rapide et métabolise en cinq cinq, ce qui m'emmerde vraiment.

Hier j'ai réessayé une sucette de fentanyl de 200 microns et cela ne me donne, à  cette dose, que peu d'effet sur la douleur, et ne me donne pas de joie de vivre, comme pourrais le faire l'oxy, si j'augmente bien la dose.

D'ailleurs je me pose une question : "lorsque l'on fait un switch, est ce qu'il faut du temps au corps pour ressentir le bien-être du nouveau produit ? Existerait-il une sorte de sevrage de l'ancienne molécule, ou bien les capteur s'en foutent royalement, tout ce qu'ils veulent c'est être rempli.

Sinon cette histoire de sirop est fort intéressante, tout comme celle de la kétamine, car si il est possible de baisser la tolérance à  ce point, cela voudrait dire qu'il est possible de l'utiliser pour se sevrer en partie ?

Dans tout les cas merci pour ces nouvelles à  approfondirent.

Bien à  tout le monde
Amarnath

Et si tout ceci, n'était qu'une blague !

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Topmax homme
Psycho junior
Inscrit le 25 Apr 2014
267 messages

Syringo a écrit

Hey TopMax,

Le dextrométhorphane est revanche un antagoniste du récepteur NMDA, autrement dit un dissociatif.... Sauf grosse erreur de ma part (je suis pas médecin mais de mémoire un des toubibs en centre anti-douleur m'avait parlé de ces récepteurs NMDA), c'est le cas aussi de la Kétamine...

Oui, les doses c'est 50mg à  100mg avant chaque prise d'opiacés (quand t'es au sulfate de morphine 6H, ça fait vite entre 200mg et 400mg, c'est pas géant mais c'est pas anodin non plus, plus trop envie de me retrouver à  poil à  l'autre bout de la ville...LOL)


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