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Bien que je lise souvent tes excellents conseils en matière de sevrage, je tioens à ajouter mon grain de sel. Il n'y a pas une voie unique plus efficace que les autres. Il y a des voies qui fonctionnent sur certains et pas du tout sur d'autres. Les comorbidités accompagnant les dépendances mal vécues offrent un panel très large de choix.
Le sevrage par diminution lente n'a jamais fonctionné sur moi à part quand on me l'a proposé en 1984 avec de la méthadone et il s'agissait d'héroïne, pas de Tramadol. Malheureusement à cette époque, le PAWS* n'était même pas formulé.
Il est évident que quand le phénomène du PAWS est trop puissant, un TSO sera l'option la moins difficile avec les plus et les moins inhérents aux TSO (plus difficiles à arrêter que les produits qui ont été remplacés).
J'écris cela alors que le tramadol est le seul opioïde que je n'ai pas consommé du tout, donc je ne connais pas les effets difficiles de son sevrage avec la particularité de sa fonction sur la sérotonine.
Mon meilleur conseil serait de prendre ton temps, aller à ton RDV avec le généraliste (c'est peut être la surprise de ta vie) et de trouver un CSAPA dont la réputation est à vérifier en amont. Si certains sont respectueux de leur file active, d'autres pratiquent des méthodes coercitives comme des analyses surprises d'urine et de la répression en cas de consommations annexes (ça peut aller jusqu'à une division de la dose pendant 1 semaine, voire un refus de délivrer le traitement à quelqu'un qui aime consommer en "extra" une de ses drogues préférées). IL est nécessaire de faire le tri entre les pro-abstinence et ceux qui n'ont pas de préconçus stigmatisants sur les usages et les usagers**.
Je te souhaite de trouver un chemin le moins difficile possible pour toi (il y en a).
Amicalement
Fil
* PAWS =Post Acute Withdrawal Syndrome
** Medecin forçant sevrage tramadol
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