L'ayahuasca et le LSD, de nouvelles pistes pour soigner l'alcoolisme
Hallucinations, impression de dissociation du corps et de l’esprit, reflux de souvenirs oubliés: les effets de l'ayahuasca, cette plante amazonienne utilisée depuis des lustres par des shamans pour la guérison, sont puissants. Chaque année, ils attirent des touristes de passage, dont certains, mal encadrés ou sensibles aux drogues, y laissent au passage la vie. Mais pour d’autres, les effets sont positifs. Des témoignages et de nouvelles études indiquent que la plante pourrait «guérir» l’alcoolisme et la dépression, comme le raconte Motherboard.
Le magazine cite le cas de Jorge, 60 ans, passé de l’alcoolisme sévère à l’abstinence totale après un rituel religieux comprenant l'absorption d’ayahuasca. Idem pour Robert Rhatigan, qui raconte son expérience dans un événement TEDx. Il a «vu» son esprit se scinder en multiples morceaux, comme des morceaux de puzzle, flottant dans l’espace. Au bout de deux heures ponctuées par des chants, les pièces se sont à nouveau assemblées, sauf une: celle correspondant à l’alcool. Depuis, Robert Rhatigan se dit délivré. Ces effets positifs ont été également observés sur des rats rendus dépendants à l’alcool dans une étude publiée par la revue journal Physiology and Behaviour.
desolée, c'est en anglais.....
Effets persistants
L'ayahuasca pourrait aussi être utile pour combattre la dépression, si l’on en croit une petite étude conduite par des chercheurs brésiliens et publiée dans la très sérieuse revue Nature. Quatre femmes et deux hommes en proie à la maladie ont été observés alors qu’ils étaient sous l’effet de la drogue, et leurs symptômes contrôlés huit fois par l'intermédiaire de trois questionnaires posés, pour le premier, à quarante minutes de la première prise de drogue, et pour le dernier, trois semaines plus tard. 24 heures après la prise de la plante, leur dépression était en moyenne réduite de 62%. Une semaine plus tard, l’effet positif persistait, avec une régression de 72% des symptômes. Selon un dernier questionnaire, la maladie avait disparu à 82%.
Il ne s’agit que d’une étude pilote, menée sur un tout petit nombre de patients et sans groupe de contrôle pour mesurer les effets d’un placebo. Mais ces premiers signes sont encourageants, estiment les chercheurs. Elle s’inscrit à la suite d’études sur d’autres psychotropes, comme le LSD, lui aussi efficace contre l’alcoolisme, selon des travaux publiés dans le Canadian Medical Association Journal, et repérés par Metronews. Pour l’instant, la prise de ces substances est trop dangereuse, mais à terme, des médicaments pourraient être confectionnés, aujourd’hui peu nombreux pour lutter contre l’alcoolisme.
Source : Slate, Science & santé 26.12.2015
Born by accident, Bastard by choice, just...Bad seed...
"Si chaque personne savait ce que les uns disaient sur les autres, il n'y aurait pas deux amis au monde"
C'est intéressant mais je pense que la guérison opère car la plante est prise dans un contexte bien particulier et avec un accompagnement précis... et je dirais avec une foi du "malade" infaillible. Donc en faire des médicaments n'aurait pas les mêmes résultats je pense.
C'est comme certaines eaux guérisseuses, elles n'agissent pas de la même manière sur chacun. Certaines personnes vivent des miracles et d'autres absolument rien avec la même source d'eau.
Je crois aux vertus thérapeutiques de l'ayahusca ou du Lsd mais tout dépend de l'ouverture d'esprit de la personne qui en prend ou du niveau de conscience
INB
Intervenant Nuit Blanche - Action de réduction des risques en milieu festif à Genève - www.nuit-blanche.ch
et je rajouterai que pour ma part, changer de l'ayahuasca en medicament serait un "sacrilege" (puisqu'on parle de croyances et de miracles).....
les plantes ont leurs vertues, que nous tenons nous pauvres etres humains sans ame et sans cervelle, a les denaturer, les transformer, alors qu'il "suffirait" d'aller se faire un periple en amerique du sud et trouver un chaman pour se refaire une santé sans s'intoxiquer !
mais non, tant que les humains n'auront pas remodelé cette matiere premiere naturelle et ne l'y auront pas fixé un prix et un label pharmaceutique, encore une medecine qui restera dans le neant.....
snoop'
Born by accident, Bastard by choice, just...Bad seed...
"Si chaque personne savait ce que les uns disaient sur les autres, il n'y aurait pas deux amis au monde"
c'est fascinant cette persistance des hommes à tout ramener à la molécule...
je partage le point de vue de Snoop : en faire des médicaments aurait un sens très différent et ferait perdre de vue qu'il s'agit d'abord à mon sens d'une expérience de vie intense qui modifie profondément le rapport à soi et donc ensuite aux autres...c'est une des clés du changement ! tout miser seulement sur l'aspect pharmacologique, ça donnera comme le baclo et autres molécules : quelques réussites, beaucoup de déçus...et un paquet de pognon pour les labos qui vendent les molécules !
il y a des jours étranges il y a des jours, j'm'étrangle Surtout...ne pas se biler sur la route... Psychoactif ? Faut s'abonner là, vite !!
C'est marrant de voir qu'aujourd'hui c'est considéré par les occidentaux comme un sacrilège de prendre une plante hallucinogène comme médicament alors qu'à la base chez plusieurs tribu c'en est justement un ! Faut pas oublier que les chamans ont un rôle de guérisseur. C'est juste qu'ils n'ont pas la même vision des "maladies" que nous, mais l'ayahuasca par exemple était très souvent utilisé par soigner les maux de l'esprit (qui sont indissociables des maux physiques pour beaucoup de ces tribus), donc je vois rien de choquant à essayer de reproduire ça aujourd'hui et de se soigner d'une maladie un peu "nouvelle" : l'alcoolisme.
C'est toujours un peu gênant je trouve quand les occidentaux s’approprie cette culture shamanique sans même la connaitre en expliquant comment il faut prendre tel ou tel plante et comment il faut voir et comprendre le trip...
Prototype personnel de Dieu, mutant à l’énergie dense jamais conçu pour la production en série. Il était le dernier d’une espèce : trop bizarre pour vivre mais trop rare pour mourir.
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