Cocaine : effet relaxant pour moi .... suis-je le seul?

Whitehead a écrit

Mynight a écrit

Étant TDAH +++, j'ai eu une expérience très étonnante avec la coke.
Je ne m'y attendais pas du tout.
Il faut savoir que je suis sous Ritaline à fortes doses car mon TDAH est très élevé et récalcitrant.
J'ai essayé la coke 3 fois seulement :

-1ère fois, je pense que je me suis tout bonnement faite arnaquer.
Du plâtre. Je ne peux pas dire mieux.
Certes, j'étais déjà bien accrochée au Tramadol que je consommais quotidiennement, mais tout de même.
J'ai acheté 3 grammes: effet ZÉRO. Quand je dis zéro c'est zéro.
Ne voyant aucun effet survenir, je me rappelle avoir tapé les 3gr en un après-midi, sans ressentir le moindre effet.
Je pense qu'elle était ultra coupée, d'extrêmement mauvaise qualité, ça mélangé au fair que je n'étais pas naïve du tout aux opiacés...

La première fois aussi j'avais quasiment rien ressenti.
C'est le cerveau qui est vacciné j'ai l'impression contre la cocaïne la ou les premières fois.
La cocaine devienne bonne qu'on  ressent la première fois le carving j'ai l'impression.

Mon cerveau m'a paru anesthésié, oui.
Également en ce qui concerne le MDMA, je n'ai strictement aucun effet. Bon, cela vient du fait que je suis sous Ritaline à fortes doses (résistance/tolérance croisée donc), mais je me souviens avoir testé un taz (alors quelle dose, aucune idée, ça date, mais les personnes ayant pris exactement le même cacheton ont passé une nuit de fou, j'étais dégoutée!)à l'époque où je n'avais pas encore été diagnostiquée clairement et donc sans Ritaline.
Les seuls effets que j'ai eus: Relaxation, détente. Point. Je me souviens avoir particulièrement bien dormi ensuite alors que personne ne trouvait le sommeil lol.

Après, je pense que mon cerveau ne fonctionne vraiment pas classiquement, ayant un TDAH vraiment important, à peine maîtrisé avec 70/80mg de Ritaline par jour, ce qui est au-dessus de la dose max pour mon poids/taille...
Belle journée!

Hello..les différents post sont intéressants..
Pour ma part je suis assez active de nature la c me pose littéralement j ai envie de faire mais aucun courage bien sur en soirée avec l alcool ça booste.et je consommais entre 5 à 15g semaine bien sur à force elle m endormait car trop c est trop et ça fatigue
Et par contre l héroïne me met une patate de malade..je suis un lion.
C est fou car c'est sensé être le contraire logiquement

J'avais déjà vu passer ce topic et je ne sais pas pourquoi je n'y ai pas répondu tout de suite.

J'ai été diagnostiquée TDAH adulte,à 30 ans.
Depuis, j'ai une prescription de Ritaline à fortes doses.

La coke? Je ne sais même pas comment j'ai fait pour ne pas tomber dedans. Encore aujourd'hui, je me dis que je ne sais quelle bonne fée du destin a fait que je n'y ai touché que 3 fois dans toute ma vie, et que je ne sois jamais tombée dans une prise très régulière, puis quotidienne.
Je me connais, je ne fais pas les choses à moitié. Jamais.
J'ai pourtant une adoration pour les effets opiacés, et celui de la C, même s'il ne s'agit pas d'un opiacé, pour leurs effets apaisants, relaxants, canalisation, potentialiseurs qu'ils ont sur moi.
Je suis d'ailleurs tombée dans une addiction très longue, et avec des doses hallucinantes les dernières années, au Tramadol.
Sur moi, j'ai trouvé les effets du Tramadol très similaires à ceux de la C.
La porte de la Facilité avec un F majuscule s'ouvrait à moi.
Tout devenait plus simple pour moi (quelle aubaine, pour moi qui ne trouvait jamais rien "facile" justement, bien au contraire, tout était complexe, étant également diagnostiquée HPI, ce qui n'a vraiment pas été un cadeau pour moi, tout, absolument tout était compliqué, les relations sociales, mon anxiété à gérer, le sentiment de venir de Pluton, et j'en passe.)
Je ne vais pas décrire des effets que nous connaissons tous ici: Aisance sociale +++, capacités intellectuelles démultipliées, aboition de la timidité, capacités physique, résistance à la fatigue, et abolition totale également de l'ennui (qui est de mes pires ennemis), la sensation de pouvoir réaliser tout ce qui me faisait envie, tout ce que je convoitais sans oser me lancer...

J'ai donc trouvé ces effets dans le Tramadol, que je pouvais obtenir en quantités illimités, chaque jour, de par mon métier à l'époque. Aucune limite, je pouvais de plus, faire des réserves considérables, en plus d'en consommer de très grosses doses chaque jour.
J'ai eu beau avoir le souvenir merveilleux d'une prise en particulier de C, étant donné que je suis une flippée de première, j'avais cette opportunité de facilité extrême pour me fournir en Tramadol, pas besoin de trouver un fournisseur ou d'en changer si besoin, mon lieu de travail était mon fournisseur. Et par-dessus le marché, pas un centime à débourser...

J'ai donc réussi à tenir la coke à distance, car je me savais totalement incapable d'en faire un usage raisonnable. Non, j'allais consommer quasi tout de suite tous les jours (étant déjà accrochée quotidiennement au Tramadol), je me serais bien débrouillée pour l'argent pendant un temps, mais même si je ne suis franchement pas à plaindre de ce côté-là, serait arrivé un moment, cela serait devenu problématique de payer ma consommation avec mon propre argent et j'aurais du prendre davantage sur notre compte commun à mon chéri et moi, ce ne serait pas passé inaperçu...
Il a toujours été au courant de ma consommation de Tramadol.
La coke lui aurait fait très peur par contre...
Mais j'aurais pu tomber dans une consommation quotidienne disons à 2gr/jour sans trop de soucis financiers.
Sauf que je sais que 2gr auraient fini par ne plus suffire, je vais toujours très loin dans les consommations que j'ai pu avoir.

J'ai beau être une angoissée de première, cette barrière saute quand il s'agit de prendre ce qui va me mettre dans le "Moi en mieux",  et faire scintiller ma journée...

J'aurais pu faire crises sur crises d'épilepsie avec les doses de Tramadol que je prenais à la fin, avant d'aller enfin en CSAPA, j'en étais à plus d'1gr/jour.1gr300/1gr400 environ...
Mon corps est très résistant, il me l'a prouvé à plusieurs reprises.
Aujourd'hui j'en prends soin à tous niveaux, le plus possible, maintenant que lui et moi sommes sortis d'affaire... Je le remercie chaque jour d'avoir si bien tenu le coup, et de ne jamais m'avoir fait payer mes excès (troubles alimentaires sévères durant 13 ans, angoisses constantes durant de fréquentes périodes, cette restriction alimentaire si sévère, puis des crises, avec purges systématiques, je suis désolée des détails pas très glamour...)

Bref, j'ai dérivé du sujet principal: J'avais posé la question à mon psychiatre, et il m'avait dit que cet effet "différent" (différent car je n'avais pas du tout le même comportement calme, raisonné, à vouloir justement aider tout le monde, que les autres personnes ayant pris exactement la même coke que moi, au même dosage, qui partaient dans tous les sens. Leur trip avait l'air top aussi, mais très différent du mien, qui était... Posé, si je puis employer ce terme.)
Alors qu'au naturel, je suis TOUT, sauf posée...

Donc mon psy m'avait expliqué que les réactions d'un cerveau TDAH aux substances telles que la C, sont différentes de celles de personnes non TDAH, ou TDA.

J'ai vraiment noté cette différence la toute dernière fois (cela fait des années), que j'ai consommé de la C.
Mais c'était effet me plaisait énormément, et si je n'avais pas été très au clair avec tous les risques que je prenais à me lancer sans la C, oui, j'aurais commencé par alterner Tramadol et coke, pour finir, je pense, par ne consommer que de la C, et je ne connaissais que trop bien les problèmes qui vont avec, le revers de la médaille...
Je crois que ma fameuse chance dont je parle, il s'agit juste du simple fait d'avoir été déjà très informée à l'époque sur ce que peut engendrer une conso quotidienne de C...

Et heureusement, car me connaissant, je n'y serais pas allée avec le dos de la cuillère, et je vous parie mon soutif que ça se serait très mal fini pour moi,  à un moment donné.
Parce qu'aurait du fait d'avoir été consommatrice de Tramadol, j'ai la chance d'avoir eu accès aux TSO, en l'occurrence la Méthadone, et à un dosage très, très confortable (140mg), sans avoir besoin de chouiner ni de supplier mon addictologue. Ensemble, nous avons tâtonné, j'ai mis plus de 6 mois avant que l'on sois sûrs d'avoir trouvé le bon dosage.

Si j'avais opté pour la C, je n'aurais pas eu cette chance (j'estime que les TSO sont une chance, une autre voie possible.)
Il aurait fallu que soit j'arrête en cure, ou progressivement, peu importe en fait, car ce n'était pas le début du sevrage qui me terrorise, mais le PAWS quasi certain que je me serais pris en pleine poire par la suite. Le "second opus du sevrage", le pire selon moi.
Une bonne dépression bien cognée, pendant des années, je pense.
Et je suis incapable de me résoudre à "gâcher" plusieurs années de ma vie avec un PAWS.
J'en ai suffisamment bavé (enfance et adolescence), je travaille déjà suffisamment dur sur moi-même, pour pouvoir supporter en plus une dépression infinie, sans savoir quand je pourrai relever la tête.
Déjà, je ne supporte littéralement pas le sentiment un peu déprimé, le moral un peu en berne.
Alors imaginez-vous donc une dépression, une vraie, pendant des années...
C'est un coup à me faire penser sérieusement a me supprimer.
Très sérieusement.

Et en vous lisant, je vois tellement de courageux qui se battent, supportent, ne lâchent rien... Quel courage, et quel admiration j'ai pour cette force que je n'ai pas.

J'ai beaucoup été hors-sujet, j'en suis désolée.
J'espère que cela ne posera pas problème. J'avais besoin d'exprimer mon ambivalence passée avec la C, car OUI, elle fait énormément de bien lorsqu'on est TDAH (en supposant que ce soit de la C de qualité, je précise.)
Elle est plus efficace que la Ritaline sur les problèmes que causent le TDAH, au niveau du mien par exemple (très élevé). Mais pas le choix, je me contente de ma bonne vieille Ritaline, à 80mg/jour.

Belle journée à tous! Myna

Dernière modification par Mynight (Aujourd'hui à  11:11)