Aide/avis douleur K-pain

#1 
Bandisto homme
Nouveau membre
10 juillet 2025 à  18:10
Salut, j'espère que mon post ne fera pas trop doublon car j'ai vu qu'il y avait quelque indications sur ce forum.

Je viens vers vous parceque j'ai besoin d'aide, des conseils ou des renseignements un peu personnalisé. Si vous connaissez une médicament efficace ou des méthodes pour m'aider a traverser tout ça
J'ai ce mal au ventre super intense qu'on appelle parfois l'alien, cette douleur passagère a l'estomac apres des prises super régulières de . Je fais de grosse session sans interuption pendant des jours et apres une certaine quantité (10g environ) j'ai ce mal au ventre qui dure quelque heures. C'est passager mais ultra intense, parfois je suis a deux doigt d'appeller les pompiers. J'ai fais pas mal de recherche ici et là mais j'ai besoin d'en parler, d'avoir des avis, des retours ou des conseils un peu personnalisé. Je pense comprendre que des prises espacé (1 ou 2 jours de "off" ?) suffiraient a faire en sorte que ces crises ne se produise pas ?
La solution simple serait de faire des pauses mais quand j'ai de la j'ai une consomation beaucoup trop debridé j'arrive pas a me gerer, je vais tout taper. J'ai une conso plutot récréative j'ai pas l'impression d'en taper pour m'aider ou parceque ça ne va pas dans ma vie, j'adore ma vie et ça pourrait aller beaucoup plus mal et je me contente de ce que j'ai. Recemment on m'a filé du nefopam, un espèce d'anti douleur et j'ai l'impression que ça marche un peu sinon j'ai jamais rien pris autre que ça pour faire passer cette douleur. La je n'en ai plus et je vais aller chez mon medecin pour la première fois pour commencer a lui expliquer tout ça et surtout pour qu'il me fasse une prescription de ce medicament ou d'un autre en espérant qu'il accepte (va t-il accepter ? ou refuser en me prenant simplement pour un drogué et me dire la solution c'est d'arreter et c'est tout ?)

Mais je comprend tres bien que c'est pas une solution. Je viens vers vous pour savoir si vous connaissez une medicament efficace ou si vous connaissez des méthodes pour m'aider a traverser tout ça ou pour n'importe quels conseils qui pourraient m'aider.

Merci a ceux qui prendront le temps de me lire ou d'apporter une réponse

Dernière modification par Bandisto (10 juillet 2025 à  18:15)

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Salut

Je ne suis pas médecin et personne ici ne pourra te dire quoi prendre ou poser de diagnostique.

Je pense qu'il est à ce stade urgent que tu consultes car la kétamine prise de manière chronique et à haute dose peut causer de gros soucis aux niveaux :

- urinaires (vessie)
- rénaux
- hépatiques (dommages au foie, voies biliaires)

Les maux de ventre que tu décris ainsi que les doses/fréquence de kétamine que tu indiques prendre pourraient expliquer ta situation.

Dans les cas les plus sévères, l'abus chronique et à haute dose de kétamine est connu pour causer des dommages irréversibles à la vessie au point de la détruire de l'intérieur pour grossièrement résumer.

Si tu vas consulter, je pense qu'il est important de d'abord faire un bilan complet car seulement prendre un antalgique ne va pas resoudre la cause physique (s'il y en a une).

En attendant, la meilleure chose à faire c'est de complètement stopper la consommation de kétamine. Les dégâts irréversibles que j'ai mentionnés ne sont peut-être pas encore là et l'arrêt sur plusieurs mois de la kétamine pourrait suffire à ton corps pour qu'il se remette mais dans le doute, il est important que tu sois transparent avec ton médecin sur tes prises et que tu fasses un bilan complet, y compris chez des spécialistes.

Le médecin te donnera probablement un antidouleur adapté en fonction de la cause de la douleur. S'il y a par exemple des dommages au foie, certains antidouleurs ne seront pas indiqués ou pourraient empirer la situation et ainsi de suite.

En résumé :

1. Prendre RDV dès que possible non pas juste pour un antidouleur mais pour un bilan complet
2. Arrêt total de la kétamine en attendant les résultats et considérer une longue pause de plusieurs mois dans tous les cas
3. En fonction du bilan, le médecin te prescrira un antalgique adapté ou ne prescrira peut-être pas d'anti douleur mais l'arrêt de la kétamine et le traitement de la cause physique de la douleur suffiront à la calmer

Prendre un antalgique sans savoir quels dommages la kétamine a possiblement causé c'est risquer d'empirer ton état.

J'ai trouvé ce document qui résume bien les risques et conséquences possibles lors de prises importantes et continues de kétamine.

https://www.infodrog.ch/files/content/n … Barria.pdf

2-3 jours de pause comme tu sembles indiquer, avec des doses allant jusqu'à 10g par session sans pause, ce n'est pas assez et une telle consommation peut causer des dégâts importants expliquant tes douleurs actuelles.

As-tu des soucis urinaires ? Du sang dans les urines voire un besoin d'uriner dont la fréquence est inhabituelle ?

Si la douleur est intenable va aux urgences. Une chose est sûre, pour ton bien, il est important d'arrêter de consommer au moins en attendant d'avoir un bilan de ta vessie, du foie et des reins.

Une bouillotte chaude sur l'abdomen peut soulager la douleur. Si la douleur que tu ressens est comme une crampe qui enserre le dos, il y a éventuellement les antispasmodiques mais sans avoir vu un médecin, je pense que prendre un médicament sans en savoir plus  c'est risquer d'empirer la situation.
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Violence à l'état pur ! Pierre

“Never be cruel. Never be cowardly. Remember, hate is always foolish and love is always wise. Always try to be nice, but never fail to be kind.” DW

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CaptainCrox\' a écrit

Je ne suis pas médecin et personne ici ne pourra te dire quoi prendre ou poser de diagnostique.

Mais à l’heure actuelle les médecins sont incapable d’aider les consommateurs de ketamine, leur seul conseil est d'arrêter la keta, pas très RdR comme conseil...
C'est pour ca que Bandisto vient poser ses questions sur le forum, pour être aider par ses pairs.

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kaneda a écrit

CaptainCrox\' a écrit

Je ne suis pas médecin et personne ici ne pourra te dire quoi prendre ou poser de diagnostique.

Mais à l’heure actuelle les médecins sont incapable d’aider les consommateurs de ketamine, leur seul conseil est d'arrêter la keta, pas très RdR comme conseil...
C'est pour ca que Bandisto vient poser ses questions sur le forum, pour être aider par ses pairs.

Je ne comprends pas trop ce que tu veux dire par "les médecins ne sont pas en mesure d'aider les consommateurs de keta" ?

Oui, le seul conseil initial est d'arrêter la consommation pour éviter d'empirer les dégâts. Mais une prise en charge addictologique adaptée d'un médecin se fait étape par étape.

Je vous pas en quoi dire à qqun d'arrêter de consommer pour éviter de causer des dommages irréversibles va à l'encontre de la RDR ?

Dans mon message je nuance bien d'arrêter en attendant d'avoir un bilan. Ce serait dommage qu'il continue et que dans 4 semaines il atteint le point de non retour et vessie explosée ?

Comme dit dans mon message, il s'agit de temporiser en attendant de savoir si les maux de ventre sont simplement la fatigue du corps à la këta, le foie et la dilatation des voies biliaires ou les reins ou l'ensemble ?

Sans avoir un bilan, la meilleure chose à faire en attendant c'est de ne pas empirer les choses.

Après avoir eu son bilan, libre à lui de décider entre abstinence totale ou pause.

S'il n'en est pas aux dégâts irréversibles, une pause de plusieurs mois minimum est le premier pas pour que le corps de soigne.

Je suis navré mais dire d'un conseil médical éprouvé étudié (arrêter la consommation pour éviter les dégâts) et prouvé que ce nest pas de la RDR ???

Il se plaint de douleurs consomme à haute dose 10h avec 2-3j de pauses. Ce n'est pas RDR que je sache ?

Une consommation RDR de kétamine implique de longues pauses pour limiter les dégâts.

C'est vu et revu : consommer chroniquement à haute dose c'est de defoncer la vessie le foi et ou les reins.

Le conseil rdr: premier temps arrêter pour laisser au corps de se remettre, les muqueuses internes de la vessie sont peut-être encore en état de se réparer peut-être pas.
Si par la suite il peut consommer il va falloir contrôler sa consommation s'il veut pas de retrouver avec la vessie d'un vieux de 80 piges.

C'est RDR de lui dire prends tel antidouleurs et continue tes sessions ultradosees de kétamine ? J'en doute.

Il se plaint de douleurs compatibles avec les lésions que cause la kétamine. La meilleure attitude c'est de faire une pause et un bilan. Ensuite pourra-t-il prendre des décisions à long terme en fonction du bilan.

Il y a plein de protocoles pour aider les patients ayant une dépendance à la kétamine. Peut-être que pour lui le coût bénéfice risque consistera en baisse progressive avec kétamine médicale si l'arrêt total est impossible ?

Cacher la douleur de possibles dégâts causés par une surconsommation c'est faire l'autruche et pas RDR.

Les gens sous estiment les dégâts urinaires que cause la kétamine. Le premier reflexe c'est de faire une longue pause et dans certains cas un arrêt.

C'est pour ça qu'une consultation pour definir ou il en est est vitale.

En tant que PUDs, j'ai mentionné du bout des lèvres les antispasmodiques pour la douleur au ventre mais je ne peux le lui recommander.

Selon les dégâts, s'il y en a, l'attitude RDR sera différente.

Un conseil RDR que je peux donner : consommer avec 2-3 jours de pause entre chaque session de 10g c'est objectivement dangereux médicalement.

Il demande des conseils. Je lui ai donné les miens basés sur mon expérience et la littérature. Le profil qu'il présente nécessite une prise en charge médicale. Un antalgique ne va rien resoudre.

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La stigmatisation des conso de ketamine n'a pas sa place ici !!!

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Bonjour, as tu vu ?

https://www.psychoactif.org/forum/2025/ … .html#divx

Comme Captain Crox je m'interroge sur la notion de RdR. Autant pour certains produits le conseil d'abstinence est ideologique de la part des medecins, autant pour la Ketamine, quand il y a des complications renales ou GI, dans l'etat actuel de la science, l'abstinence est le seul conseil pour soulager.  La realité n'est pas toujours "RdR"  !

Mais à l’heure actuelle les médecins sont incapable d’aider les consommateurs de ketamine,

Il est vrai qu'il n'y a pas de protocole ni de traitement specifique (type TSO) pour aider au sevrage de ketamine mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'accompagnement possible  !

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (11 juillet 2025 à  11:43)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Je n'ai pas eu de K-pain.


J'ai des lésions hyppocampiques de Scheltens grade I et II selon l'hémisphère. Aberrant à mon âge.

Alors oui j'ai eu de la dépression chronique. Oui j'ai été isolée socialement le plus clair de ma vie.

La DCK n'est pas la première cause de ces problèmes c'est évident.

Cela dit il a été clairement établi qu'elle est également neurotoxique en conso plurihebdomadaire, voire pire pluriquotidienne.

Et la première chose sur laquelle elle joue, justement contre la dépression, c'est le BDNF... Dans l'hippocampe. Tout en provoquant derrière une surcharge de glutamate menant à l'apoptose des cellules.

Bref c'est pas non plus anodin, ça m'a fait un choc les résultats de l'IRM. Et effectivement que faire d'autre lorsque les dégâts sont là, ou risquent fortement de survenir (oui parce que les neurones ça repousse très difficilement, la vessie ça dépend c'est selon... mais vaut mieux éviter certains problèmes additionnels non? N'est-ce pas ça la RdR?)
J'ai des handicaps exacerbés notamment au niveau de ma mémoire épisodique qui me provoquent des problèmes socio-professionnels.
La TCC/TCD fonctionnent pas mal si on est deter et que le/la psy s'y connait en addictions. En tout cas ça fonctionne sur moi malgré des reconsommations occasionnelles que je tente au maximum de tarir.

Dernière modification par Morning Glory (11 juillet 2025 à  11:59)


Μόρνηνγγ Γλωρύ
I <3 5-HT & DA ~

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#7 
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pierre
Web-Administrateur
11 juillet 2025 à  12:02
Bonjour,

Culpabiliser et répéter ad nauseam d’arrêter alors que les personnes ne le peuvent pas ou le le veulent pas, c'est ignoble, c'est de la violence pure ! Et ca ne les aide PAS DU TOUT, même si cela vous rassure… !  Encore une fois, la RDR, ce n'est pas l’absence de risques !
Ce n'est pas parce que ca serait neurotoxique, qu'il faut arrêter : On fait de la RDR avec les personnes dépendantes à l'alcool, et pourtant il y 70 000 morts du à l'alcool par an.

Et puis neurotoxique, ca veut dire quoi ? Au bout de combien de gramme, de combien d'année ? Sur les rats ? L'alcool est neurotoxique au premier verre, il faut arrêter l'alcool ?

Par ailleurs, ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de données scientifiques de RDR sur la prise au long court de kétamine, qu'il n'y a pas de savoir expérientiel RDR sur la kétamine  ! Et il y a deja plusieurs savoirs expérientiels (pairjectifs) qui se dégage sur PA : la bouillote pour les K-pain, se tourner vers d’autres molécules, le curcuma... Il suffit de lire les témoignages. La savoir médical n'est qu'un type de savoir, et sur les drogues illicites, les médecins ne savent rien ou presque. A part dire qu'il y a des dégats et qu'il faudrait arréter.... Merci....

En TOUT CAS ICI NOUS NE CULPABILISONS PAS LES PERSONNES DEPENDANTES !!!


Pierre

Dernière modification par pierre (11 juillet 2025 à  12:46)

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Oui ! RdR for ever !!! (kaneda)

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Salut,
A l'heure actuel, les médecins ne savent pas réduire les risques de consommation de kétamine, leur conseil est d'arrêter de consommer et par extension, n'aident pas les PUD qui n'arrivent ou ne souhaite pas arrêter. Sans parler de la violence et de la stigmatisation ressenti de ne pas être "dans la norme".

La Réduction des Risques, c'est réduire les risques, pas les supprimé et j'ajouterai que le sevrage n'est pas un outil de RdR. Il ne l'a jamais été, et il ne le sera jamais. RDR = Risque liés à l'usage, pour qu'il y ait réduction des risques, il faut qu'il y ait usage.

Ce que nous développons sur PsychoACTIF.org, c'est le savoir EXPERIENTIEL, et cela n'est pas compris par tous le monde.

Lien :
Le savoir expérientiel pairjectif

Dans cette discussion l'OP partage sont savoir experientiel sur la kétamine :
Solutions au K-Pain (alien) et dependance au kratom

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#9 
CaptainCrox'
"I am an idiot" Suisse
Hier à  07:49
Bonjour,

J'ai longuement hésité à répondre suite à vos réactions car j'ai le sentiment que quoi que je dise, mes propos vont (à nouveau) être lus, interprétés et/ou déformés pour défendre, dans ce cas-ci, une persécution inexistante. Quoi que je dise, peu importe la formulation, il y aura quelqu'un pour se sentir attaqué.

Je vais tout d'abord adresser les champignons rouges dont un qui ne semble plus apparaître sur le topic mais qui apparaît toujours dans mon historique:

La stigmatisation des conso de ketamine n'a pas sa place ici !!!

Violence à l'état pur ! Pierre

Au-delà de vos cris à l'hérésie que seraient mes propos,  j'aimerais bien comprendre, comment et en quoi j'ai, objectivement, factuellement, et d'un regard neutre (= me lire sans aprioris), eu un comportement stigmatisant à l'égard des consommateurs de kétamine et en quoi ai-je été violent ? Je parle de citations qui disent clairement que je suis violent/stigmatisant et non pas de votre lecture erronée de mes propos ?

Ai-je, d'une quelconque manière, écrit noir sur blanc avec mes intentions "personnelles" clairement verbalisées (et non interprétées par le lecteur) quelque chose qui portait un jugement sur la personne, sa consommation ou les consommateurs en général ?

Tout ce que je vois à travers ces réactions , ce sont des personnes qui en plus de se permettre de m'accuser de propos et comportements que je n'ai jamais tenus ou eus, insinuent également... Non pardon, affirment, à ma place, sans réellement me connaître et en se basant sur deux messages, que certains mots ou phrases de mes messages contiennent ou sont associées à une quelconque forme de jugement ou qu'ils ont un objectif stigmatisant, culpabilisant.

Je suis navré de vous décevoir mais il ne s'agit que de vos interprétations, et peut-être aussi de vos insécurités face à la violence contre les PUDs et leur stigmatisation en effet bien réelles dans ce monde mais en aucun cas dans mes propos. J'ai le sentiment que vous voyez dans mes messages une forme de jugement de valeur et y associez votre ressenti personnel à une intention que j'aurais eue en écrivant mes messages. La réalité c'est que mes mots/messages n'avaient aucune intention, il n'y avait aucune idéologie personnelle derrière ces derniers ou mes conseils (dont certains basés sur une réalité médicale).

Le membre qui a posté le message original est venu en nous expliquant sa situation, sa difficulté à contrôler sa consommation tout comme les douleurs abdominales qu'il ressent et qu'il a réussi à gérer avec un antalgique et a demandé conseils sur une façon de gérer la douleur. Il nous a expliqué que lesdites douleurs étaient soulagées avec un antalgique spécifique (nefopam) et qu'il a un RDV de programmé chez son médecin et qu'il a espoir que son médecin puisse continuer à le lui prescrire. Il finit par dire être ouvert à tout conseil pour gérer la douleur.

Dans son message, je vois grossièrement trois thématiques:

- L'aspect "addictologique" / "Consommation" : consommation qu'il dit avoir du mal à contrôler avec des dosages allant jusqu'à 10g et des pauses de 2-3 jours max. Il reconnait ne pas pouvoir se contrôler lorsqu'il a du stock
- L'aspect médical somatique:  Les douleurs abdominales intenses à partir d'un certain dosage conséquent. Il mentionne l'efficacité du nefopam et la recherche de toute autre solution pour soulager sa douleur
- Sa future prise en charge médicale, son souhait de prescription d'antalgique bien qu'il soit conscient que c'est une semi-solution, mais surtout sa peur d'être jugé par son médecin qui refuserait toute prescription d'antalgique en se contentant de lui dire d'arrêter les consommations et qu'il irait mieux (cela impliquerait donc la gestion des douleurs sans antalgique en plus de devoir tout simplement arrêter sa consommation de kétamine du jour au lendemain et à jamais

Point important: quand je lui suggère d'arrêter de consommer, c'est pour temporiser les choses: éviter que ça empire, laisser au corps le temps de se remettre. Uniquement cacher la douleur, c'est prendre le risque de ne pas voir venir l'iceberg. Je n'ai rien contre l'antalgie, mais je pense que s'il va voir un médecin, un bilan serait judicieux.

Me concernant, j'ai initialement décidé de ne pas aborder l'aspect consommation / addictologie, je n'ai pas abordé ou suggéré une quelconque prise en charge en CSAPA ou autre lieu de soin car je ne connais pas la prise en charge des consommateurs de kétamine en france, je ne sais pas si les CSAPA proposent des suivis et thérapies pour apprendre à gérer sa consommation, je ne sais pas s'il a nécessairement envie d'arrêter (j'ai senti qu'il voudrait idéalement pouvoir continuer) ou même d'être suivi par un psy en lien avec sa consommation difficilement contrôlable lorsqu'il  a du stock.

Mes messages étaient uniquement en lien avec les aspects médicaux somatiques et  pharmacologiques de sa consommation ainsi que sa prise en charge médicale à travers son rendez-vous à venir. Je ne connais pas cette personne ni l'étendue de ses connaissances sur les substances et si elle connait les possibles effets irrémédiables que certaines substances ont sur le corps.

Il parle de douleurs si intenses qu'il envisage d'appeler une ambulance. Il mentionne des doses qui sont objectivement conséquentes. Je tiens à rappeler que je n'ai voulu traiter que l'aspect médical physique et quand je parle de dose objectivement conséquente, je me permets d'affirmer que c'est une grosse dose car je regarde ça d'un point de vue purement médical et pharmacologique: elle est bien plus haute que les doses utilisées en anesthésiologie, plus haute que de nombreux témoignages de PUDs et bien plus haute que les doses recommandées sur les sites de PUDs. Et, oui, suis conscient qu'il a développé une tolérance aux effets et que chacun a "sa" dose, il n'empêche que les effets néfastes à long terme sur le corps sont eux doses dépendants et sa tolérance aux effets psychotropes ne le protège pas des possibles dégâts dont la sévérité augmente avec l'usage fréquent et la dose.

- Quand je parle d'une grosse dose et que je me permets d'appeler un chat un chat, je ne le juge pas. J'énonce une réalité.
- Quand je dis que 2-3 jours de pauses c'est peu, là aussi, je ne le juge pas, je rappelle une simple réalité médicale: 2-3 jours ne laisse pas le temps au corps de se remettre chez les consommateurs fréquents et encore moins à des dosages au gramme.
- Quand je dis qu'il faut arrêter ou faire une pause, à aucun moment n'ai-je inféré un jugement de valeur sur sa consommation, il ne m'est même pas venu à l'esprit d'y poser un jugement ou mon avis personnel car en répondant à ce topic, j'ai décidé d'aborder l'aspect médical (somatique) et pharmacologique. J'énonce uniquement une réalité où il faut laisser du temps au corps.
- Quand je dis qu'il est compliqué de lui conseiller un antalgique (déjà que l'on n'est pas censés conseiller un produit spécifique) et qu'utiliser un antalgique peut être contre-productif, c'était purement d'un point de vue physique. Il n'y a aucun jugement derrière; il est libre, s'il le souhaite, de cacher les douleurs et continuer sa consommation mais pour moi ça va à l'encontre de la RDR car en ignorant un signal d'alarme de son corps (douleur) il ne réduit pas les risques à moyen long terme. D'où ma suggestion d'investiguer et potentiellement faire une pause / arrêter.

En lisant son message, je me suis posé une question toute simple: est-il conscient des risques associés à la kétamine ? Et je me suis inquiété pour sa santé physique, raison pour laquelle je n'ai pas traité l'aspect "comportemental".

Il nous parle de douleurs atroces et mentionne des doses de kétamine relativement hautes (encore une fois d'un point de vue pharmacologique et médical) avec des pauses entre les sessions très courtes. il n'a réussi à soulager ses douleurs qu'après usage d'un antalgique relativement puissant utilisé pour les douleurs modérées à fortes (d'après mes recherches sur le web, visiblement équivalent à un antalgique qui serait classé entre le pallier 2 et 3).

Je vois un tel tableau, je m'inquiète pour sa santé physique et je sais aussi qu'il ne peut pas tout traiter en même temps donc il faut prioriser les choses. Et j'estime que l'urgence, c'est la santé physique. Je n'ai même pas cherché à rentrer sur les sujets de son rapport à la substance, sa façon de consommer d'un point de vue comportemental, ni voulu le culpabiliser ou le stigmatiser et quand bien même aurais-je abordé ces aspects, je n'aurais pas agi de la façon dont vous m'accusez. Non seulement, ça ne représente pas mes valeurs mais surtout, ce que j'ai écrit, je l'ai écrit sans y apposer un jugement, sans objectifs autres que lui expliquer que faire un bilan physique serait judicieux au-delà de gérer la douleur. La douleur, c'est un signal d'alarme du corps... En investiguant et agissant tôt, il limite les dégats et pour moi c'est de la réduction de risque. Simplement couper l'alarme alors qu'il y a le feu dans la maison, ça coupe pas l'incendie. Peut-être que l'alarme a juste un court-circuit et il n'y a rien qui a pris feu mais mieux vaut investiguer non ?

Une personne qui dit espérer recevoir uniquement un antalgique pour soulager ses maux mais qui n'aborde aucunement les thématiques liées aux dégâts irréversibles de la kétamine sur le corps mais pourtant potentiellement compatibles avec sa description, je me demande une chose : est-ce qu'il est au courant de ses risques ? Sait-il que de nombreux PUDs chroniques ont perdu leur vessies ? Là encore, aucun jugement, un simple questionnement.

Je ne sais pas quelles sont ses connaissances... sait-il qu'au-delà des k-cramps " " normales et sans dégâts " " dont on peut se "remettre", il y a l'éventualité des dégâts irréversibles et plus dangereux qu'il serait intéressant d'investiguer au vu de ce qu'il décrit ? 

Je pense pouvoir affirmer que lesdits effets néfastes sur la vessie & co dont je parle existent, qu'il ne s'agit pas de possibilités infimes ou limités à un petit nombre de consommateurs de kétamine. Les Case Reports de consommateurs de kétamine ayant perdu leur vessie ou causé d'autres dégâts sont nombreux. Un usage chronique, sans pause suffisante pour le corps, et à dose conséquente, il y aura un point de non retour et le corps ne pourra pas se réparer.

Quand je dis "il faut arrêter", ce serait bien de lire ce conseil dans son contexte. Je ne lui dis pas d'arrêter car la kétamine c'est mal. Je ne lui dis pas d'arrêter car il ne contrôle pas sa consommation. Je ne lui dis pas d'arrêter pour une quelconque raison idéologique personnelle et ce n'est certainement pas un ordre ou LA solution à ses problèmes. Je ne dis pas qu'il faut arrêter au moindre souci avec une substance... j'énonce une option pour 1. limiter les dégâts s'il y en a 2. possiblement soulager la douleur mais ce n'est pas incompatible avec un antalgique... mais un antalgique qui aura été prescrit après que le médecin se soit assuré que ça n'empire pas les choses. Je ne lui ordonne pas d'arrêter malheureusement les options sont assez limitées.

La Réduction de Risques, c'est aussi consommer en connaissant les risques qu'on prend, c'est consommer en limitant autant que possible l'impact sur sa santé physique  et prévenir les maladies et ou dégâts qui auraient pu être évités. 

Je comprends son souhait de vouloir calmer la douleur et là encore, quand je dis que prendre n'importe quel antalgique peut aussi être risqué, il n'y a pas de jugement sur le fait qu'il ait pris un antalgique et souhaite en avoir un. Mais selon l'origine de la douleur, prendre le mauvais médicament peut desservir. Couper la douleur sans suivi physique derrière c'est aussi prendre le risque de rater un signal d'alarme plus grave plus tard dans le temps.

S'il y a eu un jugement de ma part sur le membre qui a ouvert ce topic, c'est de juger ou supposer (mon avis donc) qu'il est potentiellement à risque de douleurs qui vont au-delà des K-Cramps. Je n'ai aucune honte à dire que mon "jugement" sur sa personne, à la lecture de son message, c'est de considérer qu'il est à risque de lésions . Et ça, ça me pousse à lui recommander de voir son médecin non pas juste pour l'antalgique mais pour faire un bilan car il a un profil à risque de lésions irréversibles.

Je ne suis pas médecin et donc, cette impression qu'il est à risque, ce n'est que mon avis (formé de mon expérience et d'études, de lectures de case reports) et je ne peux pas, en mon âme et conscience, juste lui dire "mets une bouillotte", prends tel antalgique et manquer de l'informer des risques et de mentionner la solution la plus simple, même temporairement: faire une pause. Au-delà de ça, tout ce que je peux faire c'est de lui recommander de faire un bilan physique car selon la provenance de la douleur, le traitement va changer, les doses des antalgiques possiblement s'adapter et lui, en tant que consommateur, pourra choisir de faire ce qu'il veut mais au moins, il aura tous les éléments.

Quand je dis qu'il faut arrêter, et je l'ai clairement dit dans mes messages, c'est au minimum et dans la mesure du possible, en attendant d'avoir des résultats concernant son état de santé et dans un monde idéal laisser son corps reposer pour calmer les douleurs. Consommer RDR c'est aussi consommer en ayant connaissances des risques, des conséquences et peut-être que ces résultats pourraient l'aider à décider quoi faire à l'avenir ? Peut-être recevra-t-il une nouvelle horrible et décidera de continuer sa conso et je n'ai aucun jugement à faire sur son choix mais je saurais qu'il consomme en connaissant son état de santé et des risques qui lui sont propres.

Peut-être recevra-t-il une bonne nouvelle, il n'y a pas de dégâts, k-cramps ou autre chose et il continuera à consommer sans rien changer mais ce sera peut-être aussi l'occasion pour lui de mettre en place un suivi régulier avec son médecin pour monitorer l'état de santé de ses organes et pas être pris par surprise dans le futur. Dans un tel cas, il consommerait en sachant qu'il a des RDVs de suivis réguliers et pourra prévenir lesdits dégâts en les voyant avant qu'il ne soit trop tard ?

Je veux bien reconnaître que la formulation de certaines phrases n'étaient pas "douces" mais entre ça et aller dire que mes messages sont jugeants, violents et discriminatoires, y a un monde. Que mes propos, pour des raisons qui sont les vôtres, vous mettent mal à l'aise ou indignent ne signifie pas que c'était mon objectif.

Lorsque la kétamine occasionne les premiers dégâts après consommation chronique et à haute dose, selon le trouble, le seul "premier traitement" c'est malheureusement l'arrêt et sur plusieurs mois chez les consommateurs réguliers. S'il en est au stade où les dommages sont irréversibles et qu'il souhaite continuer à consommer, je n'ai pas mon mot à dire sur ce qu'il devrait faire; quand j'écris il faut arrêter ou faire une pause, c'est purement dans un contexte somatique et c'est un conseil et une option.

S'il décide de continuer à consommer avec juste un antalgique à côté pour les douleurs abdominales, je suis persuadé qu'il finira par trouver un médecin qui lui prescrira quelque chose mais au moins pourra-t-il le lui prescrire sans que ledit antalgique n'empire sa situation.

J'aimerais juste remettre le contexte... J'ai lu un message d'une personne qui mentionne des doses allant jusqu'à 10g, des pauses de 2-3 jours max et des douleurs qu'il décrit suffisamment intenses pour vouloir appeler les urgences. Dans ma tête, il y a signal d'alarme qui retentit et je ne vais aborder que l'aspect médical. Il n'y a pas de valeurs personnelles, pas de jugements, je vois les choses de manière purement algorithmiques, protocolaires: l'opposé d'un jugement de valeur.

Le but de mes messages, ne connaissant pas ses connaissances, c'était de lui fournir le maximum d'informations pertinentes possibles pour qu'il puisse justement consommer RDR. Nous n'avons peut-être pas la même notion de la RDR mais pour minimiser au maximum les risques, connaître son état de santé permet d'agir et prendre une décision éclairée sur sa consommation pour minimiser les risques sur la santé.

Si j'ai conseillé d'arrêter, au moins temporairement, la consommation c'est que son message laisse entendre qu'il peut potentiellement y avoir autre chose de plus grave que les k-cramps habituellement rapportées par d'autres PUDs. Et dans l'éventualité où il y a des dégâts à la vessie ou au foie ou ailleurs, d'un point de vue purement médical et pour sa santé physique, peut-être qu'arrêter avant d'en savoir plus permettrait non seulement d'éviter d'empirer les choses mais aussi potentiellement calmer sa douleur en laissant à son corps le temps de se remettre.

Je suis conscient qu'écrire à une personne qui a du mal à gérer sa consommation qu'il "faut arrêter, c'est la seule solution" c'est facile à dire, et la réalité est autrement plus difficile. Ce conseil ne s'inscrivait pas dans dans une démarche idéologique d'arrêter la drogue mais purement médicale. Cette suggestion, elle s'est inscrite dans un cadre particulier: il a laissé sous entendre dans son message qu'il n'avait plus de kétamine chez lui, j'ai cru comprendre qu'il avait un RDV de fixé avec son médecin. J'ai donc supposé (peut être à tort) que ce serait dans un premier temps une première pause de courte durée jusqu'au RDV ? Mon conseil au vu de ce qu'il décrit de sa situation et des douleurs intenses dont il parle, c'était que dans l'éventualité ou ce soit plus grave, et pour éviter d'empirer la situation physique d'ici-là, peut-être essayer de ne pas consommer jusqu'à la visite du médecin ?

J'ai l'impression que vous avez vu et interprété mes messages comme si je lui disais : "Bah si t'as mal, arrête de consommer et ça ira mieux ! C'est facile !". Dans ce cas-ci, c'était en lien avec sa santé au-delà de la douleur.

Malheureusement, et ce n'est pas un avis mais une réalité physiologique, les dégâts causés par la kétamine, pour qu'ils n'empirent pas et pour calmer la douleur durablement à la racine, il n'y a que l'arrêt ou du moins une longue pause puis si reprise de conso, des pauses régulières qui marche.

Peut-être qu'il ne s'agit que de douleurs sans lésions et qu'il veut continuer à consommer malgré les risques évoqués, c'est son droit et je n'ai pas remis ce droit en question ni juger sa démarche pour avoir un antalgique.

L'avis que j'ai posé, il était orienté en lien avec sa santé physique. Je n'ai absolument rien contre un antalgique ou qu'il continue sa consommation, mais rien que pour prescrire le bon traitement antalgique, un bilan physique est nécessaire. Le problème en cachant la douleur sans investiguer, il y aura un jour où l'antalgique ne marchera plus car les dégats auront continués à progresser ou apparaître.

S'il souhaite ne pas savoir quel est son état de santé, juste calmer la douleur et continuer à consommer sans s'en soucier, là encore, c'est sa vie, son choix et je n'ai aucun jugement à émettre. Mais il continuera à consommer en ayant connaissances des risques et du fait qu'avec l'antalgique, il retarde la détection de possibles dégâts futurs.

Mon but, c'est qu'il puisse faire un choix éclairé. Aurais-je pu formuler autrement mes phrases que "il faut arrêter" ? Peut-être, peut-être pas car je les ai écrites dans un contexte bien précis. Je n'ai pas dit qu'il fallait arrêter car la drogue c'est mal, je ne lui ai pas dit de diminuer sa consommation car j'ai une limite subjective qu'il dépasse, je lui donne un conseil en lien avec le profil qu'il a décrit et sa plainte immédiate qui est de l'ordre de sa santé physique.

Vous avez interprété mes propos négativement là où je n'ai émis aucun jugement. A l'inverse de ça en fait... Vous en avez vus et vous êtes visiblement sentis attaqués ou jugés mais n'allez pas m'attribuer des comportements, propos, jugements ou attaques contre les PUDs (dont je fais partie au cas où) sans me connaître, sans être dans ma tête.

Je vois très bien les réactions à venir : j'aurais dû formuler autrement, ma façon d'écrire le message était écrit d'une manière à être interprété comme ci comme ça... Telle ou telle formulation ou tel ou tel mot a une connotation jugeante que je ne devrais pas utiliser... Le truc c'est qu'à ce rythme là, si on cherche la petite bête n'importe quel message écrit sur PA peut être interprété d'une manière qui semble discriminatoire ou jugeante. J'ai l'impression de marcher sur des coquilles d'oeufs parce que certains mots ou façons d'écrire les choses met mal à l'aise certaines personnes. Des fois, derrière certains mots ou certains conseils, il n'y a aucun jugement ou double-sens, pas d'attaque... juste des faits. Des faits inconfortables pour certains mais des faits.

Si on est offusqué ou blessé par des mots (des mots qui de plus, dans mon cas,  n'y ont aucun jugement attachés), c'est une pente glissante vers la censure. Les mots sont utilisés dans un contexte, avec ou sans intention particulière derrière. Je veux bien concéder que certains anciens termes spécifiques aux PUDs doivent disparaître, il y a des termes barbares à ne plus écrire mais aller faire de la gymnastique lexicale pour éviter des interprétations et accusations sans fondement .. c'est une forme de censure à demi-mot. Je pense que mes interventions et l'attitude que j'ai eue depuis mon inscription sur le forum n'ont jamais été dans la violence, la stigmatisation ou que sais-je d'autre.

Je reconnais très volontiers que mon approche de la RDR est plus axée sur la santé physique là où PsychoActif intègre sa part activiste dans la RDR et mes interventions ont toujours priorisé la santé physique dans la RDR mais toujours sans jugement et dans le respect du choix du PUD.

Dans ce topic, je me suis permis de dire que dans les cas de dommages irréversibles avec la kétamine, le premier truc à faire c'est d'arrêter. C'est une vérité inconfortable mais une vérité médicale incontestable (d'où la suggestion d'un suivi somatique). La consommation de substances, chacun décide de sa limite. Il a des douleurs en lien avec sa consommation de kétamine après un certain dosage: dans l'immédiat, arrêter, c'est une solution. Pas la plus joyeuse mais c'est une option. Je ne crois pas qu'il existe une molécule miracle à prendre en même temps que la kétamine pour annuler ses effets néfastes ? S'il y avait un conseil plus facile d'un point de vue "consommateur/dépendance/addiction" à appliquer que d'arrêter pour laisser le temps au corps de se remettre, ce serait la première suggestion que je ferais. Dans ce cas-ci, arrêter ou faire une pause, d'un point de vue médical, c'est l'une des options surtout que dans son cas, un bilan somatique serait judicieux pour réduire les risques (si c'est son souhait, il est aussi libre de pas s'en soucier et consommer, c'est sa vie)

Je ne force personne à faire quoi que ce soit, j'ai énoncé des faits basés sur la science, les études, les case reports et les maigres informations de ce membre. J'ai donné des options, des informations complémentaires sur la kétamine pour justement qu'il consomme RDR en faisant des choix éclairés, après avoir pesé le pour et le contre de toutes les variables. Et en ce moment, il y a des variables manquantes ou floues.

Je me permettrais juste de rappeler que nous sommes sur un forum et nous échangeons par messages écrits. Dans ces messages, tous les aspects de la communication non verbale sont perdus. Juste parce que vous vous sentez attaqué par un mot ou des propos qui vous gênent ne signifie pas que la personne avait cette intention dans son écriture. En vous basant uniquement sur votre ressenti après la lecture de mes messages, vous vous êtes permis de me juger coupable d'actes qui vont à l'encontre de mes valeurs. Quand bien-même aurais-je eu une opinion diamétralement opposée à la vôtre, supposons que j'aie été jugeant/stigmatisant: j'ai été traité sur ce topic de la même manière que les gens traitent les PUDs: accusations à cause d'un ressenti, étiquetage et stigmatisation. Ca ne permet pas d'ouvrir le dialogue, surtout que dans ce cas-ci, ce que vous semblez avoir lus dans mes messages, ce sont vos interprétations.

Avant d'interpréter mes propos et m'attribuer un comportement de cette manière, peut-être aurait-il été judicieux de me demander d'éclaircir certains points ? Y a-t-il à ce point-là une insécurité de la persécution, de la stigmatisation et des jugements des PUDs qu'un mot ou un propos vous permette de me juger et m'insulter à travers des étiquettes ?

La peur des mots, c'est le début de la fin. Je suis pour la modernisation du langage car certains vieux mots d'une thématique "niche" et qui ont une connotation tellement négative et engrainée dans la langue qu'il faut moderniser mais j'ai l'impression que vous voyiez des attaques partout ? J'ai vu plusieurs fois sur le forum des gens être repris pour l'usage de mots qui n'ont pourtant aucune connotation stigmatisante autre que celle que le lecteur lui donne...

J'ai bien compris que PsychoActif veut donner une place au savoir accumulé par les PUDs et ce savoir/cette expérience va forcément se clasher avec le savoir médical surtout avec le passif abusif du corps médical envers les PUDs. Le membre qui a posté ici est venu avec une question en lien avec des douleurs abdominales, pour moi, l'urgence était sa santé physique immédiate, j'ai donc répondu sur une base médicale.  Dans ce cas-ci, ça va forcément aller à l'encontre du courant de pensée activiste des PUDs mais il y a des réalités purement physiologiques /scientifiques qui vont mettre mal à l'aise, et en parler ne signifie pas juger, conseiller quelque chose sur une base médicale qui va à l'encontre des valeurs des PUDS ne signifie pas que je ne partage pas ces valeurs non plus... Et surtout... donner un conseil ne signifie pas forcer quiconque à arrêter de consommer et n'a aucunement pour objectif de diaboliser les consommateurs et les substances.

La réalité c'est que les drogues ont beaucoup de choses positives et je suis un fervent défenseur pour une facilité d'accès et l'arrêt de la prohibition, mais pour consommer de manière responsable et RDR, encore faut-il être présenté avec toutes les informations, aussi inconfortables soient-elles. Je ne dis pas qu'il faut uniquement parler des risques et donner une image négative aux substances et de ne se concentrer que sur ça, mais sur ce topic, nous sommes face à une personne qui coche les cases théoriques où dans l'attente de plus d'informations, dans la mesure du possible et par mesure de précaution, l'arrêt/pause/diminution sont les premières mesures possibles et bien souvent les seules à long terme s'il y a des dégats déjà présents.

Dans mes messages, il n'y a ni jugement, ni "ordre", ni préférence et aucune intention personnelle quand j'énonce les options possibles... c'est à lui, à la fin, de décider ce qu'il souhaite faire. L'ironie c'est qu'au final, je ne suis qu'un messager... ce n'est pas moi qui ai décidé que la seule solution viable à long terme contre les dégats de la kétamine c'est l'abstinence... Le reste, toutes les étiquettes et comportements que vous m'avez attribués, c'est juste attaquer le messager d'une réalité.

L'ironie, c'est d'être accusé et attaqué de tout ça alors que j'ai toujours agi dans la bienveillance et sans jugement envers les membres. J'ai une vision et une approche très orientée sur la santé physique donc forcément, il y a des situations ou la réalité médicale et les conseils "protocolaires"/"cliniques" vont s'opposer aux "valeurs" des mouvements de PUDs: ça ne veut pas dire que je décrète que le médical doit toujours prendre le dessus ou vice versa...

J'ai fait un long message car je tenais à clarifier les choses sans laisser le moindre doute quant à mes valeurs, mes intentions et pourquoi j'ai écrit les messages précédents. Vous avez interprétés mes messages et y avez vu le mal (inexistant dans mon intention) car ma démarche semblait différente et les conseils donnés ne s'alignaient peut-être pas sur les vôtres... Je comprends tout à fait qu'il y a d'autres variables que le "médical somatique" mais le fait que j'ai décidé de prioriser cet aspect là dans mon message ne signifie pas automatiquement que je juge qui que ce soit ou que je cherche à faire culpabiliser un consommateur à cause de possibles effets néfastes sur le corps en lien avec une consommation. Il s'agit simplement d'informer les gens pour qu'ils soient équipés.

J'espère que j'aurai mon droit de réponse mais en fin de compte.. faites ce que vous voulez, libres à vous de laisser le message ou le supprimer. Je n'ai nullement cherché à faire polémique et encore moins à attaquer, juger ou imposer des valeurs imaginaires. Je trouve cela dit triste qu'au sein d'une communauté où on se bat contre les préjugés, les attaques contre les individus ou un groupe et qui promeut le dialogue, il soit possible de se faire accuser sans fondement et presque insulter sur la base d'une interprétation de mes écrits. Simplement énoncer des faits, des options ou des attitudes possibles à adopter ne signifie pas qu'il y a une intention  malsaine derrière.

Je ne répondrai plus à ce topic. J'ai dit ce que j'avais à dire mais c'était important pour moi de clarifier ma position concernant ces accusations qui s'attaquent directement à ma personne. Je trouve dommage qu'il y ait cet état "d'hypervigilence" où des messages n'ayant aucune mauvaise intention sont pourtant vécus comme une forme d'attaque, jugement ou interprétés comme une manière de faire culpabiliser les PUDs alors que ce n'est pas le cas. A surinterpréter les choses, on voit le mal partout.

Dernière modification par CaptainCrox' (Hier à  07:52)


“Never be cruel. Never be cowardly. Remember, hate is always foolish and love is always wise. Always try to be nice, but never fail to be kind.” DW

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#10 
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Myozotis femme
Nouveau Psycho
Hier à  14:33

CaptainCrox\' a écrit

Je veux bien reconnaître que la formulation de certaines phrases n'étaient pas "douces" mais entre ça et aller dire que mes messages sont jugeants, violents et discriminatoires, y a un monde. Que mes propos, pour des raisons qui sont les vôtres, vous mettent mal à l'aise ou indignent ne signifie pas que c'était mon objectif

Salut Captain!

A titre personnel, je ne vois aucune stigmatisation dans tes messages juste une belle maladresse dans ta façon d'aborder le sujet. Je trouve que le deuxième champi n'est pas adapté car le problème de tes messages ce n'est en aucun cas la sois disant  stigmatisation dont tu aurais fait preuve.

Par contre, je dois reconnaître que tes messages sont très alarmistes (tu as donné tes explications) mais c'est vraiment quelque chose à éviter dans notre pratique. L'OP écrit dans son message qu'il ne souhaite pas arrêter sa consommation de mais qu'il souhaite trouver des solutions pour ces kpains. A partir de là, je pense qu'on ne peut vraiment pas se permettre de lui dire d'arrêter car ce n'est pas son objectif initial. A la limite, entant que consommatrice de ce produit je pourrais lui dire "frérot ça serait peut être bien que tu profites de ton rdv chez le médecin pour faire des analyses complètes au vu de tes douleurs en plus de ta demande d'antalgique" point. En ce sens, je peux comprendre la réaction de la modération car oui c'est vrai que c'est objectivement inadapté de dire à une personne qui a besoin de ses consos de les arrêter brutalement. Personnellement, j'aurais pu très mal le prendre aussi même si tu expliques très très bien la raison de ton inquiétude qui pourrait être justifiée ou non...

En effet, à l'heure actuelle nous ne savons absolument pas ce qu'il en est de la santé de l'OP. Les kpain sont très fréquentes dans l'utilisation régulière de kétamine et ça ne veut pas forcément dire que sa vessie est sur le point d'exploser. Donc OK conseiller de faire des analyses et trouver ensemble des stratégies pour qu'il souffre moins mais lui dire d'arrêter ben c'est un peu violent en fait. De plus, si il se rend chez le médecin pour parler de ça il risque fortement de recevoir ce même discours "Arrête".

Cette technique ne fonctionnera jamais et le très gros risque là dedans c'est que la personne se sente jugée, qu'elle s'isole et qu'elle n'ose plus parler de ses consommations. Alors que c'est tout ce pourquoi nous nous battons aujourd'hui cad libérer la parole de l'usager de drogue dans un cadre bienveillant et respectueux de sa situation et de sa demande.

C'est là où avec ton message tu ne respectes pas le choix de la personne concernée et c'est donc, selon moi, normal que tu sois repris immédiatement par la modération. Je te lis depuis pas mal de temps et je sais au combien tu es une personne bienveillante avec des conseils avisés. Ce que j'essaie de te dire c'est que nous faisons tous/tes des erreurs et que ce n'est pas grave car à ce qu'il paraît on apprend d'elles wink. Par contre ce qui m'attriste c'est de voir que ça te touche autant et que ça à l'air de te mettre mal. Je pense que tu peux te rassurer là dessus, on est beaucoup à te connaître sur la plate forme et tout s'est toujours bien passé non?

Donc mon conseil ne reste pas bloqué sur cette histoire car c'est pas grave et ça n'enlève en rien ta valeur de pair aidant :). Tu sauras juste qu'il faut vraiment faire attention à ce que l'on veut envoyer comme message sur cette plate forme justement pour protéger la liberté d'expression des usager.es de drogue.

Je t'envoie toute ma buena onda, encore une fois ne te prends pas la tête et n'oublie pas te compétences! Je trouve que ça serait vraiment dommage de te perdre.

A+

Dernière modification par Myozotis (Hier à  16:33)


.....Rire De Rue.....

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