Bonsoir à tous;
Je vais commencer par vous raconter (en omettant quelque détail, ma mémoire étant lacunaire...) l'histoire de mon addiction.
J'ai commencé comme pas mal de "nouveaux consommateurs jeunes" avec les préparations codéinées vendues OTC. Ca a bien duré un an; je prenais entre 150 et 225mg et j'étais bien, bonne euphorie. A la fin de ces deux années, j'ai commencé à m'intéresser aux "vrais"
opiacés, j'avais l'envie de piquer du nez. On m'informe à propos de Sken City, je chope 800mg pour une vingtaine d'euros, je rentre chez moi et je trace ça en l'espace de trois jours. Retour au pa***yl, impossible de tirer la moindre défonce potable.
Merde. Une petite ruse, et me voilà avec une ordo de Sken 10mg LP.
J'ai omis de dire qu'avant, pendant, et actuellement, je consomme des benzos à haute dose. (là je suis à 30mg de bromazepam/ jour)Anniversaire de la petite soeur adorée à Disney Land; je pique du blaire comme pas possible, j'enchaine
lorazepam, sken per os (crushed up) et padéryl toute la journée. ça fait deux ans et quelques mois que je consomme.
Arrêt progressif grâce au sacrosaint pad***l, un cachet en moins par jour et le brouillard dans la tête se dissipe. Plus de benzos.
Six mois plus tard, rupture amoureuse. je produis à ce moment la mixtape d'un très vieil ami. Je replonge dans la codé, car je me sens bien plus à même de produire sous
opiacés (et c'est malheureusement vrai; tout ce que j'ai pu composer, enregistrer ou produire a été fait sous l'emprise d'
opiacés/opioïdes...). Il est ravi du résultat, j'investis mon cachet dans un nouveau préamp.
Septembre 2016, après trois ans de conso, je rencontre finalement Ste Hélène grâce au
DW. Je m'enfile un à deux g par jour, pendant deux semaines, benzos par dessus. Dans ma connerie monumentale, je largue une jeune femme superbe avec un avenir radieux. Le mien ne l'est pas. J'ai la gueule du tox. Ca y est. Mes yeux sont entourés d'un orange rougeâtre, teint blafard, j'suis moche.
Seconde ruse, ordo d'
OXYCONTIN 30. j'en prends pendant deux mois dans le détourner. J'ai commencé à le crush au début de ce mois-ci. (n'oubliez pas les 30mg de
bromazepam). Putain, c'est l'extase. Je ne vais pas m'attarder là dessus, mais mon dieu.
Je n'ai consommé ça que per os, et l'injection me gratte à fond. J'ai des
stéribox de partout, mais j'ai trop peur d'OD seul comme un con. (Mes consommations ne m'ont laissés que deux amis, et ma petite soeur vivant avec moi. Je ne supporte pas l'exemple et la figure masculine que je lui renvoie.) J'ai lu quelques trucs sur les "poussières" et les "bulles d'air", "abcès", ça me fout les jetons. Mais j'en ai envie.
Niveau tolérance, je ne sens plus 500mg de
codéine (j'ai essayé aujourd'hui, merci les gentilles pharmaciennes qui nourrissent ma défonce depuis qu'j'suis ado
), je suis bien (le singe se tait) avec trente milligrammes d'
oxy, et je pique du blaire en redroppant la même dose ou bien en me chargeant la gueule de benzos. J'ai vu des témoignages sur EROWID (superbe source d'infos tout comme le PSYCHOWIKI,
merci beaucoup les mecs) parlant de types qui s'envoient dix fois ma dose en
IV, je n'ose même pas imaginer le manque qu'ils doivent se taper. Je ne supporte déjà pas le mien (le psychologique est le pire)...
Des amis soucieux m'ont écouté, je leur ai parlé d'un éventuel switch au
cannabis + faibles doses de
dxm (les premiers jours du décrochage) +
loperamide pour palier au manque, et continuer un peu le
cannabis sachant que je suis naif à ses effets. (ancien gros fumeur, pas touché depuis plus de six mois).
Mais l'
IV me fait grave de l'oeil... j'ai tout à porté de main, excepté les filtres "toupie" qui semble-t-il sont plus
safe... je ne sais pas.
A l'heure qu'il est j'ai chuté 30mg d'
oxy comme chant du cygne au produit. Demain, je choppe un douze et j'oublie ces heures afreuses.
Ma tolérance est-elle élevée, ou bien n'est-ce que de la camelote? Mon plan de
sevrage est-il viable?
J'ai besoin d'aide, mais je ne veux absolument pas passer par le
subu/metha...