Bonjour,
Cette question, tous les anciens addicts se la posent mais j'aurais tendance à te dire qu'il ne sert à rien d'angoisser par anticipation sur ce qui ne s'est pas produit et n'a pas de raison de se produire dans l'immédiat.
J'ai eu des bribes de réponses car j'ai failli me faire opérer il y a un an alors que j'avais terminé un
sevrage dégressif de la
codéine un an avant.
Ce que mon addictologue, puis le psychiatre qui me suis désormais ont pu me dire c'est que tout cela est très empirique et différent chez chacun. Dans l'idéal, il vaudrait mieux que jamais je ne sois confrontée à un opiacé, tout comme un ancien alcoolique doit éviter de boire.
En pratique, peut être que je n'aurais pas le choix car pour certaines opérations douloureuses, il n'y a pas d'alternative sérieuse aux
opiacés comme la
morphine.
Ce qu'on m'avait dit il y a un an était d'en parler au chirurgien avec une totale franchise. Ensuite, la crainte n'était pas trop de me faire redevenir dépendante après quelques prises mais de réactiver le syndrome de
sevrage prolongé qui a été très fort et durable chez moi.
J'en ai bavé un an et demi après la fin de mon
sevrage mais uniquement sur le plan physique car l'envie de
codéine a disparu quelque part pendant mes années d'addiction. Je ne sais toujours pas exactement quand mais quand j'ai débuté ce
sevrage dégressif là, j'ai remarqué que l'envie avait disparu et elle n'est toujours pas revenue.
L'absence d'envie est positive mais le risque de remettre le couvert sur les symptômes physiques m'angoisse franchement car j'en ai bavé des ronds de chapeaux. J'ai du accepter de prendre 10mg de
valium le soir pendant un an et demi en guise de myorelaxant. Sinon, je ne dormais pas, j'étais une pile atomique, tressautant sous l'effet d'une intense tension physique et nerveuse. Sans le
valium, je n'aurais pas pu bosser (pendant 6 mois, les 10 mg ont d'ailleurs été insuffisants pour couvrir les manifestations mais j'ai refusé d'en prendre plus).
Je suis en train de finir le
sevrage du
valium que je trouve assez facile. Comme 'en ai pris un an et demi, je dois y aller milligramme par milligramme et depuis mai dernier je suis passée de 10 à 2mg. Là je vais baisser à 1 mg et d'ici un mois / un mois et demi j'en aurais fini. Je dois reconnaitre que ce n'est pas très difficile comparé à la
codéine (pour moi bien sur, pour moi).
L'idée de revenir en arrière sur toutes ces difficultés me fait flipper mais puisque le chirurgien n'a pas voulu m'opérer (sans lien avec mon addiction), j'ai décidé de laisser cette angoisse dans un tiroir jusqu'à la prochaine.
Je te propose de faire pareil, range ça dans un coin de ton esprit et avise si ça doit se produire !