[ Addiction ]
25 ans, ma consommation de cocaïne (crack) est devenue incontrôlable depuis quelques semaines

#1 
Drag0606 homme
Nouveau membre France
15 octobre 2025 à 01:01
Bonsoir à vous,

J’ai 25 ans, je suis infirmier, et je traverse une période très compliquée.
Je consomme de la cocaïne depuis plusieurs années. Au début je la sniffais, jusqu’à me bousiller le nez, et depuis je la fume.

Au tout début, j’ai consommé quelques fois avec d’autres personnes, mais j’ai vite compris qu’elles étaient surtout là pour la conso, pas pour moi.
Depuis, je consomme seul, et c’est là que tout s’est aggravé.
J’ai réalisé à quel point c’était dangereux, tout en continuant de consommer en me persuadant que c’était encore sous contrôle.
Mais depuis deux ou trois semaines, tout est devenu complètement incontrôlable, à la suite d’une réaction émotionnelle.

La consommation la plus grosse que j’ai eue, c’était environ 4,5 grammes en une seule nuit, tout seul.
Ça m’a vraiment fait prendre conscience que c’était énorme, et qu’il fallait absolument que je réduise en attendant d’être pris en charge.

J’ai longtemps réussi à allier mon travail et ma consommation, sans jamais aller travailler sous l’effet du produit, parce que c’est une valeur importante pour moi.
Mais depuis que ma consommation a dégénéré, ce n’est plus possible.
Je ne me rends plus au travail depuis deux semaines, sans justificatif pour le moment.

Côté familial, j’ai été honnête, j’ai tout dit, mais c’est devenu très compliqué à la maison.

J’ai essayé d’aller voir mon médecin traitant, mais il m’a reçu entre deux rendez-vous, sans même me laisser m’asseoir, en me disant qu’il n’était pas formé pour ça.
Il m’a simplement donné le contact d’un addictologue spécialisé en alcool… alors que je consomme de la cocaïne.
J’ai ensuite appelé le CSAPA, mais il n’y avait pas de place avant plusieurs semaines.
En attendant, j’essaie juste de réduire les risques, de tenir debout, de ne pas sombrer.

Je sais que je me détruis, mais j’ai encore envie de m’en sortir.
Je sais aussi que mes problèmes d’addiction viennent de manques affectifs et de blessures que je porte depuis l’enfance.
J’en ai conscience, mais je sais que je n’y arriverai pas seul : j’aurai besoin d’aide pour avancer, étape par étape.

Je poste ici pour échanger, lire des parcours similaires, et peut-être trouver un peu de réconfort en voyant que je ne suis pas seul dans tout ça.

Merci à ceux qui prendront le temps de lire.

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#2 
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Mynight femme
Psycho junior France
Aujourd'hui à 11:32
Ton histoire me parle terriblement, si je puis dire.
J'ai exercé le même métier que toi, et je suis tombée dans une addiction extrêmement forte, non pas avec la C, mais avec le Tramadol, que je me procurais sans aucune limite, à l'hôpital justement. Une dépendance qui a duré 16 ans.
Après des années de thérapie (et encore, je suis loin d'en avoir fini avec cela, mon éfàce et adolescence, vécues en huis-clos avec une mère perverse narcissique et ayant des traits de personnalité anti-sociale, et un père très peu présent, je te laisse imaginer les dégâts, j'ai déjà énormément de chance selon les psys et médecins, de m'en être sortie comme je l'ai fait, avec le passif que je me traîne.)

Même si le produit ne sont pas les mêmes, je me retrouve quand tu décris ta situation, lorsque j'étais encore aux prises avec le Tramadol (je suis montée jusqu'à 1gr200/jour, j'ai une chance folle de ne jamais avoir convulsé ni fait de malaise...)

Maintenant sous Méthadone, et autres traitements qui me permettent d'avoir pris beaucoup de distance avec cette longue période (16 ans d'addiction...)
Il me reste encore du boulot au niveau psy, je risque de déménager bientôt pour rejoindre la région parisienne, j'attends d'y être pour reprendre mon travail de psychothérapie, la ville où je suis actuellement étant un désert au niveau psychiatrie, et allant bien mieux, j'attends mon deménagement.
Mon psy actuel ne s'occupe que du côté traitement médicamenteux, mais je sais que j'aurai beaucoup de choix en région parisienne.

J'aurais bien de trop à écrire, et j'en aurais pour des heures, pour t'expliquer dans le détail par quoi je suis passée, mais tu peux me contacter, si tu le souhaites, par MP, ou si tu n'es pas encore assez ancien sur PsychoActif pour le faire, dis-le moi, je t'enverrai moi-même un message.

J'ai traversé tellement de phases, de hauts, de bas, mon histoire est tout sauf simple, elle est assez... "Originale" si je puis dire, et avec le recul que j'ai actuellement, je pourrais peut-être t'apporter un peu d'aide, de soutien, même si ce n'est qu'une aide infime, je tiens à te l'apporter, si tu le veux, bien évidemment.

N'oublies pas que les failles que nous portons ne nous définissent pas. Il est en notre pouvoir de ne pas les laisser gagner, même si c'est un très long chemin, un chemin très accidenté.
Il mène à la lumière, à la possibilité de nous laisser nous reconstruire. Ne crois surtout pas en la fatalité.

Je suis donc là, derrière mon téléphone, si tu en as besoin.

À très bientôt je l'espère. Myna

°•✨️ Die natali meo,tenebras cognovi.
Vita mea via ad redemptionem est, contemplatio aurorae. ✨️•°

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