Ton histoire me parle terriblement, si je puis dire.
J'ai exercé le même métier que toi, et je suis tombée dans une addiction extrêmement forte, non pas avec la C, mais avec le
Tramadol, que je me procurais sans aucune limite, à l'hôpital justement. Une dépendance qui a duré 16 ans.
Après des années de thérapie (et encore, je suis loin d'en avoir fini avec cela, mon éfàce et adolescence, vécues en huis-clos avec une mère perverse narcissique et ayant des traits de personnalité anti-sociale, et un père très peu présent, je te laisse imaginer les dégâts, j'ai déjà énormément de chance selon les psys et médecins, de m'en être sortie comme je l'ai fait, avec le passif que je me traîne.)
Même si le produit ne sont pas les mêmes, je me retrouve quand tu décris ta situation, lorsque j'étais encore aux prises avec le
Tramadol (je suis montée jusqu'à 1gr200/jour, j'ai une chance folle de ne jamais avoir convulsé ni fait de malaise...)
Maintenant sous
Méthadone, et autres traitements qui me permettent d'avoir pris beaucoup de distance avec cette longue période (16 ans d'addiction...)
Il me reste encore du boulot au niveau psy, je risque de déménager bientôt pour rejoindre la région parisienne, j'attends d'y être pour reprendre mon travail de psychothérapie, la ville où je suis actuellement étant un désert au niveau psychiatrie, et allant bien mieux, j'attends mon deménagement.
Mon psy actuel ne s'occupe que du côté traitement médicamenteux, mais je sais que j'aurai beaucoup de choix en région parisienne.
J'aurais bien de trop à écrire, et j'en aurais pour des heures, pour t'expliquer dans le détail par quoi je suis passée, mais tu peux me contacter, si tu le souhaites, par MP, ou si tu n'es pas encore assez ancien sur PsychoActif pour le faire, dis-le moi, je t'enverrai moi-même un message.
J'ai traversé tellement de phases, de hauts, de bas, mon histoire est tout sauf simple, elle est assez... "Originale" si je puis dire, et avec le recul que j'ai actuellement, je pourrais peut-être t'apporter un peu d'aide, de soutien, même si ce n'est qu'une aide infime, je tiens à te l'apporter, si tu le veux, bien évidemment.
N'oublies pas que les failles que nous portons ne nous définissent pas. Il est en notre pouvoir de ne pas les laisser gagner, même si c'est un très long chemin, un chemin très accidenté.
Il mène à la lumière, à la possibilité de nous laisser nous reconstruire. Ne crois surtout pas en la fatalité.
Je suis donc là, derrière mon téléphone, si tu en as besoin.
À très bientôt je l'espère. Myna