Je me sens rechuter dans une addiction

#cocaïne #Communication
#1 
Keudi homme
Nouveau membre France
06 juillet 2025 à 04:58
Bonjour,
Aujourd’hui je ne veut plus être dans le dénis et je sais que j’ai une consommation qui pose problème.
Je pense qu’à prendre de la c au réveil , le midi le soir et la nuit .
Quand j’en est j’ai pas forcément de limite j’en consomme toute la journée et quand j’en est plus je pense qu’à en acheter .
Donc aujourd’hui j’ouvre les yeux !
Comment puis-je commencer à arrêter ? Par pallier ? Ou d’un coup ?
Toute mes précédente addiction j’ai stoppé net d’un coup .
Mais je sens que celle là n’est pas pareil …
Merci à vous.

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#2 
Asphyxia femme
Nouveau membre France
08 juillet 2025 à 16:43
Bonjour,

Je ne sais pas si je saurais t'apporter quelque chose dans ma réponse mais déjà j'ai quelques questions pour essayer de te répondre :

depuis quand consommes tu de la C ?

Dans quel cadre ta conso de ce prod a-t-elle commencée ? (festif, test, etc..)

Tu consommes seul ? Quel(s) effets recherches tu ? (apaisement, défonce, passer le temps, etc..)

Es ce tu en as parlé ne serais ce qu'une personne de ton entourage(ami/famille/conjoint(e)?

Tu es suivi ? (csapa, psy, addicto, autre..)

Excuses moi si ça te paraît indiscret. Ça peut aider pour répondre à ton message. Ne te sens pas du tout juge, je consommes aussi.

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#3 
Keudi homme
Nouveau membre France
19 novembre 2025 à 03:27
Bonsoir Asphyxia,

Désolé pour cette réponse tardive de ma part, beaucoup de choses se sont passées depuis ce post.
Je me suis séparé de ma compagne avec qui je vivais une relation toxique et malsaine. Cela a beaucoup joué dans ma consommation de produits, car je n’avais pas le courage de dire stop à cette relation qui me détruisait mentalement puis physiquement.

Quand j’ai consommé pour la toute première fois de la C, c’était une ou deux fois en soirée chez un ami, puis quelques fois, très rarement, deux ou trois fois par la suite.
Mais j’avais déjà un terrain propice à la dépendance, car je buvais souvent, de mes 16 ans jusqu’à mes 31 ans. Aujourd’hui, je suis abstinent d’alcool.

Aujourd’hui je consomme seul, car je n’ai pas vraiment d’amis ou de potes. Personnellement, je ne ressens plus grand-chose au niveau des effets : je me sens peut-être simplement un peu moins vide à l’intérieur. Ça m’apporte aussi l’envie de m’intéresser à des sujets que j’avais laissés tomber très jeune : les grands questionnements sur la vie, la société, et le sens de tout ça.

Concernant mon entourage, mes proches ont été mis au courant, mais ils ne le savaient pas avant. Ils savaient que j’étais addict à l’alcool, mais pas au reste.
Pour eux, aujourd’hui, ce n’est plus gérable : les crises aiguës liées à la consommation sont trop difficiles.

Oui, j’ai fait quelques séjours en psychiatrie sous contrainte, puis j’ai eu de l’aide de thérapeutes qui étaient plutôt centrés sur le fond du problème que sur le symptôme qu’est la dépendance.

À ce jour, je ne bois plus. Mais je peux avoir une forte addiction à cette substance.
Ça a été très rapide, et comme j’ai un corps résistant, qui heureusement se porte encore bien mentalement et physiquement, je me dis que tôt ou tard il faudrait peut-être que je songe à vivre sans ce qui m’a tenu en vie jusqu’à présent.

Merci pour ton écoute et à bientôt.
Keudi.

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#4 
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Stelli femme
Dinosaure de PA France
19 novembre 2025 à 09:52
Pour y voir plus clair et envisager la suite, je pense qu’il faut que tu te poses la question de qu’est-ce que la coke t’apporte, qu’est-ce qui fait que tu y retournes? Physiquement, psychologiquement.

On consomme tous pour une raison, et comprendre cette motivation peut aider soit à réguler notre conso, retrouver un certain contrôle, tout du moins un équilibre, soit à mettre en place des choses qui aideront ensuite à se passer du produit.

Un sevrage seul ne peut pas être une solution, car ta consommation a un sens, et si tu veux réellement arrêter, il va falloir trouver ce sens-là ailleurs, sinon, immanquablement, tu ressentiras un vide et tu retourneras au produit.
Certains vivent l’arrêt comme une libération mais pour d’autres c’est inenvisageable au vu des bénéfices que leur consommation leur apporte.

Perso par exemple, je ne veux plus d’une conso quotidienne ou trop régulière, avec des sessions sans fin et un craving permanent, mais je ne pourrais pas envisager de ne plus jamais consommer. Cette idée me plonge dans une grande angoisse.
Pourquoi devrais-je me passer complètement d’un produit qui m’apporte autant pour peu que je régule ma conso (fréquence et dosage…).

J’ai fait le choix de m’accorder ce droit, de consommer à l’occasion, avec des amis, ou même seule, mais la condition c’est que ça ne prenne pas trop de place dans ma vie, que ça ne prenne pas le pas sur le reste.

Je m’accorde une certaine quantité, ou une certaine durée limitée, de temps en temps, puis je fais des pauses plus ou moins longues (là c’est très variable, de quelques semaines à de nombreux mois).

Je ne me mets pas de pression là dessus.

Et le simple fait de savoir que si je veux je peux, me permets souvent de reporter longtemps ma prochaine prise, de ne pas être focalisée dessus.

Alors qu’à l’époque où je voulais arrêter complètement, je n’arrivais pas à penser à autre chose c’était infernal.
Un simple switch dans ma façon de voir les choses m’a soulagée d’un poids énorme ! Arrêter n’est pas définitif !
Si je veux consommer demain ou le mois prochain je le ferai. Ça a été libérateur pour moi.

On n’imagine pas la pression qu’on s’impose et l’impact que ça peut avoir, parfois.
Enlever le poids de cette pression à eu un effet auquel je ne m’attendais pas et assez paradoxal : je consomme beaucoup moins et moins souvent depuis que je l’ai accepté.

Nous sommes tous différents mais beaucoup d’autres personnes m’ont déjà fait part d’un ressenti similaire.

Prends le temps de faire le point sur ce que t’apporte ta conso. On s’attarde énormément sur les risques et sur les conséquences négatives, mais en oubliant toute une face de notre conso, on lui dénie son sens et on s’ôte du pouvoir d’agir sur nous-mêmes.
Apprendre à mieux décrypter nos pratiques permet de retrouver un pouvoir d’agir, repenser un équilibre différent et qui nous convient mieux.

Parfois il faut tâtonner longtemps avant de trouver cet équilibre, et un simple changement peut tout remettre en question, mais le cheminement en vaut largement la peine, à mon sens.

Dernière modification par Stelli (19 novembre 2025 à 10:28)

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