[ Etude ]
70% des personnes sous AD ne soufrent pas de depression

#1 
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Snoop' femme
Modératrice à  la retraite
02 mai 2015 à  04:43
Selon une étude : 70% des personnes sous antidépresseurs n’ont pas de dépression

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    Les ventes d’antidépresseurs tels que le Zoloft, le Lexapro, ou le Prozac nous indiqueraient que la dépression serait le talon d’Achille de la nation (États-Unis). Mais une nouvelle étude remet en question la validité de la majeure partie de ces ventes : elle met en lumière le fait que la majorité des individus sous antidépresseurs, plus de 69%, ne répondent pas aux critères de la dépression clinique. Ces personnes sont justes des victimes des aléas de la vie comme la plupart d’entre nous, avec des passages plus ou moins difficiles.

    En plus de constater que près des deux tiers des gens sous antidépresseurs ne répondent pas aux critères de la dépression, les chercheurs notent également que 38% de ceux qui prennent des antidépresseurs le font pour d’autres troubles psychiatriques différents de la dépression. Il s’agit notamment de panique ou de troubles obsessionnels compulsifs, de phobie sociale, d’anxiété généralisée, et un certain nombre d’autres troubles mentaux, sans doute fabriqués.

    La conclusion de cette étude, publiée dans le Journal of Clinical Psychiatry, annonce:

    « Conclusions: beaucoup de personnes qui se sont vues prescrire des antidépresseurs ne répondent pas aux critères de troubles mentaux. Nos données indiquent que les antidépresseurs sont couramment utilisés en l’absence d’indications factuelles claires « .

    Les prescriptions d’antidépresseurs sont montées en flèche au cours des dernières années. En 1998, 11,2 millions d’Américains ont utilisé ces médicaments. En 2010, il était de 23,3 millions.

Source Infowars, Traduction et plus: Agenceinfolibre.fr

Born by accident, Bastard by choice, just...Bad seed...

"Si chaque personne savait ce que les uns disaient sur les autres, il n'y aurait pas deux amis au monde"

Hors ligne

 

Bonjour,
Voici les references de l'article original, malheureusement pas disponible librement
Amicalement

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25188822


Antidepressant Use and Lifetime History of Mental Disorders in a Community Sample: Results From the Baltimore Epidemiologic Catchment Area Study

Yoichiro Takayanagi, MD, PhD; Adam P. Spira, PhD; O. Joseph Bienvenu, MD, PhD; Rebecca S. Hock, PhD; Michelle C. Carras, BA; William W. Eaton, PhD; and Ramin Mojtabai, MD, PhD, MPH
J Clin Psychiatry 2015;76(1):40–44
10.4088/JCP.13m08824
© Copyright 2015 Physicians Postgraduate Press, Inc.



Objective: Past studies have shown that many individuals who use antidepressants have no current or lifetime history of mental disorders. However, recent studies suggest that the one-time retrospective evaluation of mental disorders commonly used in such studies may substantially underestimate the true lifetime prevalence of mental disorders. We examined the prevalence of mental disorders, assessed prospectively over multiple interviews, among individuals currently using antidepressants in a community sample.

Method: Using data from the Baltimore Epidemiologic Catchment Area (ECA) Study Wave 1 (1981) through Wave 4 (2004–2005) (N = 1,071), we assessed lifetime prevalence of common mood and anxiety disorders according to DSM-III and DSM-III-R criteria, based on 4 interviews, among participants who reported current antidepressant use. Furthermore, we examined factors associated with current antidepressant use.

Results: Thirteen percent of participants at Wave 4 reported currently using antidepressant medications. Among antidepressant users, 69% never met criteria for major depressive disorder (MDD); and 38% never met criteria for MDD, obsessive-compulsive disorder, panic disorder, social phobia, or generalized anxiety disorder in their lifetime. Female gender, Caucasian ethnicity, recent or current physical problems (eg, loss of bladder control, hypertension, and back pain), and recent mental health facility visits were associated with antidepressant use in addition to mental disorders.

Conclusions: Many individuals who are prescribed and use antidepressant medications may not have met criteria for mental disorders. Our data indicate that antidepressants are commonly used in the absence of clear evidence-based indications.

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

Hors ligne

 

Voici les criteres de la depression majeure d'apres le DSM 5. J'ai mis en gras ce qui me parait essentiel.
(ces notions sont decrites dans le psychowiki sur le PAWS)
Amicalement

Critères diagnostiques d’un épisode dépressif majeur (DSM-V)
Les critères suivants sont ceux du DSM-V tel que proposés par l'American Psychiatric Association. Ceux-ci diffèrent principalement des critères retrouvés dans le DSM-IV-tr par le retrait du critère d'exclusion du deuil et par l'ajout d'une note à  ce sujet.

    Au moins cinq des symptômes suivants doivent avoir été présents pendant une même période d'une durée de deux semaines et avoir représenté un changement par rapport au fonctionnement antérieur; au moins un des symptômes est soit (1) une humeur dépressive, soit (2) une perte d'intérêt ou de plaisir.
    NB. Ne pas inclure des symptômes qui sont manifestement imputables à  une affection générale.
        Humeur dépressive présente pratiquement toute la journée, presque tous les jours, signalée par le sujet (sentiment de tristesse ou vide) ou observée par les autres (pleurs).
        Diminution marquée de l'intérêt ou du plaisir pour toutes ou presque toutes les activités pratiquement toute la journée, presque tous les jours.
        Perte ou gain de poids significatif (5%) en l'absence de régime, ou diminution ou augmentation de l'appétit tous les jours.
        Insomnie ou hypersomnie presque tous les jours.
        Agitation ou ralentissement psychomoteur presque tous les jours.
        Fatigue ou perte d'énergie tous les jours.
        Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée (qui peu être délirante) presque tous les jours (pas seulement se faire grief ou se sentir coupable d'être malade).
        Diminution de l'aptitude à  penser ou à  se concentrer ou indécision presque tous les jours (signalée par le sujet ou observée par les autres).
        Pensées de mort récurrentes (pas seulement une peur de mourir), idées suicidaires récurrentes sans plan précis ou tentative de suicide ou plan précis pour se suicider.
    Les symptômes induisent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d'autres domaines importants.
    Les symptômes ne sont pas imputables aux effets physiologiques directs d'une substance ou d'une affection médicale générale.
    L’épisode ne répond pas aux critères du troubles schizoaffectif et ne se superpose pas à  une schizophrénie, à  un trouble schizophréniforme, à  un trouble délirant ou à  une autre trouble psychotique.
    Il n’y a jamais eu d’épisode maniaque ou hypomaniaque.

Note: La réponse normale et attendue en réponse à  un événement impliquant une perte significative (ex : deuil, ruine financière, désastre naturel), incluant un sentiment de tristesse, de la rumination, de l’insomnie, une perte d’appétit et une perte de poids, peuvent ressembler à  un épisode dépressif. La présence de symptômes tels que sentiment de dévalorisation, des idées suicidaires (autre que vouloir rejoindre un être aimé), un ralentissement psychomoteur, et un altération sévère du fonctionnement général suggèrent la présence d’un épisode dépressif majeur en plus de la réponse normale à  une perte significative.

Si une dépression majeure est diagnostiquée une prise en charge médicale est de mise.

Dernière modification par prescripteur (02 mai 2015 à  08:41)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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#4 
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Recklinghausen homme
Adhérent PsychoACTIF
02 mai 2015 à  10:47
Bonjour,


Cela voudrait-il dire que 69% ( quel joli nombre ) des consommateurs... Demandent le renouvellement de leur ordonnance, non pas ( plus ) pour se soigner, mais simplement pour les effets que la molécule produit sur leur cerveau ?

Si cette hypothèse est correcte ( et cette étude semble sérieuse ), cela signifie que ces molécules sont consommées de façon psychoactive par deux consommateurs sur trois.

Partant de ce principe, aux yeux des textes de loi, on peut penser que les médecins sont les dealers de ces molécules fabriquées par les labos.
Le toubib, ainsi que ses prescriptions sont prises en charge par l'assurance maladie... Donc, c'est bien la société qui prends en charge la consommation de ces drogues et la prise en charge de ces toxicomanes.

Tout à  fait RDR comme procédé smile Ne pas laissé un patient dans le mal, pouvant causé jusqu'à  son décès !

Peut-on penser qu'un jour, l'ensemble des ud soit considéré de la même façon ?

Je l'espère.

Amicalement, Reckling.

L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.

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#5 
c0112 homme
Nouveau Psycho
02 mai 2015 à  11:51

Recklinghausen a écrit

Bonjour,


Cela voudrait-il dire que 69% ( quel joli nombre ) des consommateurs... Demandent le renouvellement de leur ordonnance, non pas ( plus ) pour se soigner, mais simplement pour les effets que la molécule produit sur leur cerveau ?

Si cette hypothèse est correcte ( et cette étude semble sérieuse ), cela signifie que ces molécules sont consommées de façon psychoactive par deux consommateurs sur trois.

Partant de ce principe, aux yeux des textes de loi, on peut penser que les médecins sont les dealers de ces molécules fabriquées par les labos.
Le toubib, ainsi que ses prescriptions sont prises en charge par l'assurance maladie... Donc, c'est bien la société qui prends en charge la consommation de ces drogues et la prise en charge de ces toxicomanes.

Tout à  fait RDR comme procédé smile Ne pas laissé un patient dans le mal, pouvant causé jusqu'à  son décès !

Peut-on penser qu'un jour, l'ensemble des ud soit considéré de la même façon ?

Je l'espère.

Amicalement, Reckling.

Bonjour,

Je pense plutôt à  une facilité de prescription, la plupart des gens veulent que leur problème se règlent instantanément sans rechercher la source de leurs maux et ensuite il tombe dans la pharmacodépendance dont on ressort difficilement ou avec une prescription d'autre molécule..

Cela génère un sacré buisness pour l'industrie pharmaceutique...tout une société médicalisée...quel bonheur pour les actionnaires...

Cdlt

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#6 
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Kevin homme
Psycho junior
03 mai 2015 à  13:53
Evidemment, il y a une sur-prescription, sans doute liée à  la médicalisation croissante de l'existence...

MAIS, il faut relativiser les chiffres.

Il est dit que 69% des consommateurs d'antidépresseurs ne souffrent pas de dépression. OK, mais les antidépresseurs, malgré leur nom, ne sont pas indiqués uniquement dans la dépression. Certains peuvent aussi être utilisés dans les troubles anxieux.

Et si on prend l'abstract posté par prescripteur, on voit que :

Among antidepressant users, 69% never met criteria for major depressive disorder (MDD); and 38% never met criteria for MDD, obsessive-compulsive disorder, panic disorder, social phobia, or generalized anxiety disorder in their lifetime.

Grossièrement traduit, ça donne : Parmi les consommateurs d'AD, 69% n'ont jamais eu les critères diagnostiques d'un épisode dépressif majeur (EDM) et 38% n'ont jamais eu les critères diagnostiques d'un EDM, de TOC, de trouble panique, de phobie sociale ou de trouble d'anxiété généralisée dans leur vie

La mauvaise prescription ne concernerait donc pas 69% des patients de l'échantillon, mais plutôt 38%.

Et ceci, si on ne tient compte que des indications explorées dans l'étude et non des autres indications possibles (ex. douleurs neuropathiques) ou des prescriptions hors-AMM (ex. Laroxyl dans la migraine ou, à  plus faible dose, dans l'insomnie).

A mon avis, il existe bien une surprescription des antidépresseurs, mais probablement pas à  hauteur de 70%...

K.

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#7 
geoff22luga homme
Nouveau membre
08 juin 2017 à  14:06
bonjour en metant bien renseigner mon propre avis je comprend con nous drogue facilement les effet secondaire son tellement violent  se qui nous pousse rapidement au suicide le meilleur moyen de reduire la population legalement je suis pa complotiste mai en regardant les faits on comprend con et juste des rat de laboratoire les gens qui gouverne ce monde ne nous veule pa du bien en ayan pris ce poison g ouvert les porte de lenfer dieux nous a creer sans molecule chimique on a pa besoin de sa pour vivre la vie que lon mene et devenu tellement presser con se detruit tou seul cet histoire ma fai comprendre qui faut ecouter son corps prener soin de vous merci.

Hors ligne

 

#8 
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Recklinghausen homme
Adhérent PsychoACTIF
10 juin 2017 à  03:43
Salut,

Il y a pas mal de recul sur les traitements à  anti depresseur et sur les Benzodiazepines.

Mais je te conseille de ne pas faire de ton cas une généralité.

Ces médicaments sont utiles à  de nombreuses personnes.

Ils ne l'ont pas été... Pour TOI.

Je te rejoins totalement sur le fait qu'il est important de s'écouter.

Malheureusement, ce n'est quelquefois pas aussi facile que ça en a l'air...

Ces médicaments ne sont pas utiles pour la tristesse, mais pour la dépression, les burn out ou lorsque l'anxiété est si forte qu'elle empêche la personne de vivre convenablement.

Prends soin de toi,


Reck.

L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.

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