Me revoilà sur le forum... Faut croire que ça va pas vraiment ...
Du temps a passé depuis mon dernier message, de la métha a coulé dans mes veines, et l'ennui est petit a petit revenu ... De 40mg en février 2016 je suis maintenant à 20mg, sans grands problèmes. Je diminue doucement mais je ne suis pas pressé, car je ne me focalise pas uniquement sur l'élimination du traitement dans ma vie, mais également sur la re-construction de ma vie, et c'est forcément plus long et laborieux ...
Après une année d'interim me permettant d'alterner les périodes de travail et celles réservées aux amis et aux loisirs, essentielles, j'ai finalement, pour la 3ème fois dans ma vie, signé un CDI. Quelle connerie ... On nous vend ce modèle, sédentarité, couple et travail fixe, mais quel ennui ... Je suis exactement tout ce que je me promettais de ne pas devenir. Alors le moral vacille, le plaisir (merci les récepteurs d'endorphine détruits) se fait rare, et vient la lassitude, sur fond de réflexion permanente, tout en essayant de faire bonne figure, que ce soit auprès de ma compagne qui m'accompagne depuis le début, de ma famille ou tout simplement auprès de mes collègues dont je n'ai pas envie de plomber les journées avec des râleries incessantes ...
Bien évidemment la tentation est grande, consommateur je n'étais pas vraiment heureux non plus, mais ces hauts et bas me semblaient plus vivants, à moins que ce ne soit le prisme du temps qui passe ...
Et puis le nomadisme me manque aussi, beaucoup... Marre de rentrer tous les jours au même endroit, par la même route, pour aller au même boulot, et je n'ai que 29ans ! Ca encore plus de 30ans ? Un grand respect à ceux qui y arrivent, moi je me serais foutu en l'air avant, que ce soit avec la dope ou tout autre moyen, mais il faut que je trouve une solution, je sais que dans le fond la vie peut être si belle, je l'ai vécu, encore faut il le retrouver ...
Alors quand ma compagne m'avoua il y'a quelques jours que avant de partir vivre à l'étranger ou de se lancer dans un projet de vie alternatif (projets au long terme envisagés jusque là), elle aimerait partir vivre un peu sur la route, comprenez mon enthousiasme !
Repartir sur la route, de plus en poids lourd maintenant que j'ai tous mes permis, et de nouveau enfin changer de jardin tous les jours, reprendre mon café en pleine nature, découvrir de nouveaux boulots en fonction du vent qui souffle, rencontrer du monde en permanence ( que la vie sédentaire est pauvre, du moins hors des villes, d'un point de vue social...), le pied !
Oui mais voilà, je n'ai plus 18ans comme la première fois que je suis parti, et ma compagne en a 35, les conséquences ne seront pas les mêmes.
-Même si nous travaillons régulièrement, je sais pas expérience que l'on travaille rarement plus de 6-8mois par an sur la route, le reste du temps étant consacré aux copains, aux voyages et aux réparations. Et le temps passe vite OndAroad, on s'ennuie rarement. Ces année à travailler à mi-temps sont autant d'année à moitié cotisées pour une hypothétique retraite. Autant en ce qui me concerne je ne compte pas dessus, mais j'ai des scrupules à embarquer celle que j'aime dans une aventure qui peut compromettre sa qualité de vie quand elle sera Senior.
-Et si nous partons dans 2ans, temps minimum pour récolter l'argent pour un poids lourd sain et faire son aménagement, ma moitié arrivera vite sur ses 40ans, et même si elle dit pour l'instant ne pas vouloir d'enfants, il ne lui restera alors que très peu de temps pour changer d'avis, et ça aussi c'est lourd de conséquences ...
Alors d'une bonne nouvelle je ne sais plus trop quoi penser, sans parler de ce fil à la patte et béquille qui est la
méthadone dont j'envisage assez mal l'issue pour l'instant, mais sans doute est ce du à ma baisse de régime ...
Voilà, au final j'aurais assez peu parlé de mon traitement, mais plutôt des à côtés. Ceci étant dit, et malgré mon ennui profond, je maintiens ce que j'ai dit dans mon premier post, la
méthadone, si elle est administré correctement et que l'on est bien suivi et motivé, reste un formidable outil, qui m'a vraiment permis beaucoup de choses, notamment de me re-construire. Elle m'a également dé-marginalisé, mais ça, en ce qui me concerne, je m'en serais bien passé ...
Peut être n'ai je pas parlé de mon traitement tout simplement parce que l'on ne peut pas résumer une personne en
TSO à celui-ci, et que ce temps que nous offre la médecine doit nous permettre, enfin c'est ma pensée du moment, à nous définir et à définir nos objectifs et besoins. Alors enfin et seulement enfin, le traitement pourra être un succès car la personne pourra laisser tout ceci derrière elle sereine, sachant où aller. Pas évident tout ça n'est ce pas ? .......
Cordialement
Dernière modification par CiaO ManO (07 novembre 2017 à 15:47)