J'ai un problème ?

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OctoMiss femme
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Inscrit le 06 Nov 2015
16 messages
Salut ! J'ai déjà  posté sur le LSD, mais j'ai pas encore parlé du cannabis, ma "petite" addiction à  moi..
Ça va peut-être être un peu long, mais je suppose qu'on va me lire quand même (merci d'avance aux courageux ! big_smile)
Bon, alors, j'ai commencé le canna au lycée, en seconde, ce qui fait 4 ans et demi maintenant.
Ceci dis, j'ai été proche du produit très tôt (dès ma gestation, en fait). Pas en grosse quantité, parce qu'elle n'était pas irresponsable, mais quand même.
J'ai commencé à  fumer donc en seconde, en fumant du mauvais shit pendant plus de 6 mois, et en pokant des douilles. J'ai arrêter les douilles au bout de 8 mois, j'ai jamais repris depuis (j'ai bien réessayé quelques fois, mais mes poumons n'en veulent plus, je m'étouffe avant la fin). Cependant, je fume tout les jours. J'ai des amis fumeurs, mon colocataire, mes parents, mon copain....mais j'ai quand même quelques bons amis non-fumeurs, qui m'ont plusieurs fois fait des réflexions sur ma consommation (que je ne prenais pas en compte, estimant que c'était trop tard).
Niveau consommation par semaine, je dirais que je fume entre 5 et 7 grammes, mais je me dis que ça va, les plus gros fumeurs de mon entourage tournent à  10g par semaine.
Ceci dis, je me trouve toujours des excuses pour fumer, notamment celle de "si je fume, c'est mieux pour tout le monde", j'ai un caractère bien trempé et des traumatismes psychologiques pas encore tout à  fait résolu, ce qui fait que je peux être légèrement irascible et susceptible quand j'ai pas encore fumer.
En ce moment, mon entourage proche me conseille d'aller voir un psy, suite à  mes sautes d'humeurs, mon bordelisme, mon décrochage scolaire "léger", etc... Je me dis que de toutes façons, c'est dû au cannabis et peut-être à  mes traumatismes, mais je me suis toujours dis que c'était à  moi seule de gérer ses deux problèmes, de mieux gérer ma consommation et de faire de gros travaux sur moi même psychologiquement (j'ai commencé il y a deux ans et je vois quelques résultats).
En ce moment, on me dis que je suis blasée, que je me prends trop au sérieux etc..il est vrai que je rigole moins facilement et que je suis moins légère, je pense même glisser doucement vers la dépression, mais je ne peux pas m'empêcher de me dire que ceux qui me reprochent ça fument plus que moi et sont sûrement plus dépressifs que moi (mon entourage est assez "abîmé" par la vie, il faut le dire).
Le problème, quand je me dis ça, c'est que j'ai toujours le doute : c'est moi qui parle, ou le cannabis ? Être en dèche me fait péter les plombs et je n'arrive pas à  me motiver à  faire une pause de quelques jours (je ne me rappelle même plus de ma dernière journée sans canna..ben oui, ça attaque la mémoire ce truc, mais je pense que c'est aussi parce que c'est loiiiin.
La dernière règle que je m'étais imposé dans ma conso, c'était de pas fumer avant midi. Sauf que ça aussi, c'est passé à  la baille.
Du coup, je sais plus. Mon copain songe à  arrêter, mais il fume moins que moi et bosse (étudiant c'est bien mais on a beaucoup de temps libre quand on est pas super impliqué dans ses études). Je ne songe même plus à  mes anciens projets professionnels, par dégoût pour la société entre autre, mais peut-être aussi à  cause de ma démotivation perpétuelle...

Donc pour arriver au but : je pense que j'ai atteint une phase assez délicate : si je me demande si c'est moi ou mon addiction qui parle, je suppose que j'ai un problème qui risque de faire pas mal de dégâts dans ma vie (sociale, familiale etc..). Aller voir un médecin pourrait être une solution, mais au vu de mon look, j'ai peur du jugement (il y a des cons partout) et de ma façon de penser (moi, les médecins, c'est vraiment quand je sent que ça deviens critique pour respirer quand je suis malade, j'y vais pas sinon), je sais pas si ça va être vraiment concluant.

L'hospitalisation, j'y pense même pas, je me vois mal m'enfermer volontairement dans un endroit où je risque de souffrir le martyr (on y crois, on y crois pas, mais j'estime être une empathe, dans un hôpital,j'préfère même pas imaginer, ça serais de la torture).

Je suppose que mon cas ne sort pas vraiment de l'ordinaire, et je voulais vous demander votre avis sur..ce que j'aurais de mieux à  faire (parce que malgré tout ça, si le tout s'aggrave, je pense qu'il va falloir faire quelques choses). Merci d'avoir tout lu si vous l'avez fait, ça fait un bien fou d'écrire tout ça !

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manolo33 homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 14 Dec 2012
97 messages
Salut OctoMiss,

Ton cas me parle car je me retrouve un peu dedans. Ou du moins, je retrouve celui que j'étais il y a qques années en arrière.
J'ai fumé des joints de 13 à  34 ans, quasi quotidiennement et ce, dès le début de ma conso. Autant dire que je connais bien le cannabis.

Pour répondre à  ta question, le fait d'aller voir un médecin peut être flippant et je comprends que tu ai peur d'être jugée. Par contre, il existe les CSAPA qui sont des centres spécialisés dans l'aide, l'accompagnement et la prévention des addictions : drogues et alcool, jeux, sexe... (du moins, celui que je fréquente propose ça). Crois moi, dans ces centres, le look n'y a aucune importance. Il y a tellement de gens différents qui passent que je crois que toutes les couches sociales de France y sont représentées, et pourtant, je n'habite pas une grande ville du tout...

Et si le personnel y est compétent, ils ne sont pas là  pour te juger mais pour t'aider.

Autre super avantage de ces structures : tu y as la possibilité de rencontrer des médecins mais aussi des psychologues, des éducateurs spécialisé, des médiateurs/thérapeutes familiaux... en fin bref, il y a là  toute une armada de professionnels que tu peut rencontrer si tu le souhaites et qui peuvent t'aider à  résoudre tes problèmes et/ou surmonter tes difficultés.
Et en plus de tout ça, le secret professionnel est de rigueur et les soins/séances/rencontres (appelle ça comme tu veux) sont gratuits.

C'est, à  mon avis, ce qui conviendrai le mieux à  ta situation.

Pour finir ce pavé, je voulais aussi rajouter que tu peux essayer, par toi même, de diminuer ta conso. Ce n'est pas si difficile que ça. Il suffit d'en mettre un peu moins dans chaque pétard, puis de remettre en question un ou deux joints dans ta journée, reculer le plus possible le premier spliff...
Il est possible de très bien vivre tout ayant une consommation de cannabis quotidienne. La preuve, le forum est plein de membres dans ce cas là . Par contre, il faut réussir à  modérer et contrôler cette conso.
Et cela, toi seul le peut. Mais si déjà  tu as conscience que ta conso peut devenir problématique et qu'il est bon de l'anticiper alors je pense que ta situation n'est pas si problématique que ça.

Prends soin de toi et si tu as des questions à  poser, n'hésite pas, tu es au bon endroit.

Manolo

Dernière modification par manolo33 (25 décembre 2015 à  18:15)


Si on mettait tous les cons dans un placard, il n'y aurait plus grand monde pour en fermer les portes.

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Acid Test homme
PsychoAddict
Inscrit le 28 Sep 2014
3052 messages
Il y a une réelle addiction au cannabis , j'ai commencé comme toi, vers 14 ans et 30 ans apres j'en était à  5 grammes par jour ( oui, par jour ) et pas de la dobe car la qualité du cannabis a augmenté et la teneur en THC a doublé ou triplé en 30 ans !
J'ai fini par arreter en galerant pas mal mais des raisons de santé m'y ont poussé !
Je ne sentais plus aucun effet au moins depuis plus de 20 ans mais j'y étais accro psychologiquement et il y a une vraie dépendance physique , plus ou moins forte selon les gens !
C'était ma cigarette , ce qui me permettais de ne fumer qu'une quinzaine de clopes par jour dans mes joints et je preferais le gout et l'odeur a celui de la clope mais j'en ai bavé pour arreter , surtout le dernier mois, où je n'en étais plus qu'à  deux joints par jour ( moins d'un gramme ) mais mon corps a réagi pendant un mois !
Ça ne m'a jamais vraiment empéché de faire quoi que ce soit car , je suis quelqu'un de nerveux et ça m'apaisait plutot que ça m'abrutissait !
Je ne remarque pas de difference particuliere depuis que j'ai arreté en fait mais je suis sous traitement opiacé depuis plusieurs années !
Je n'ai pas l'impression d'etre plus speed , si ce n'est le premier mois apres avoir arreté où j'étais hyper speed , étant sacrément en manque apres 30 ans non stop ( peut etre une semaine ou deux par ci par là  en tout et pour tout mais quasiment jamais de break !) !
J'avais mis 4 ou 5 mois à  passer de 5 grammes par jour à  moins d'un gramme / jour ; voir 1/2 gramme par jour et j'aurais jamais pensé être aussi mal pendant un mois apres avoir arrété vu que je ne fumais plus grand chose le dernier mois ( et ce malgré mon traitement opiacé !)  !
Franchement , je pensais ne jamais etre capable d'arreter tellement j'aimais le gout et l'odeur du bon shit du maroc !
Par contre l'effet ne me manque absolument pas , vu que ça faisait facilement 20 ans que je ne ressentais  plus d'effet ; seulement le gout et l'odeur me manquent en fait !

Dernière modification par pleasurepulse (26 décembre 2015 à  16:39)

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OctoMiss femme
Nouveau membre
Inscrit le 06 Nov 2015
16 messages

manolo33 a écrit

Salut OctoMiss,

Il est possible de très bien vivre tout ayant une consommation de cannabis quotidienne. La preuve, le forum est plein de membres dans ce cas là . Par contre, il faut réussir à  modérer et contrôler cette conso.
Et cela, toi seul le peut. Mais si déjà  tu as conscience que ta conso peut devenir problématique et qu'il est bon de l'anticiper alors je pense que ta situation n'est pas si problématique que ça.

Prends soin de toi et si tu as des questions à  poser, n'hésite pas, tu es au bon endroit.

Manolo

Je pense aussi qu'une conso "saine" peut être possible, j'ai vu des cas où ça ne posait pas de problèmes, mais on est pas tous égaux face aux produits, et j'ai bien "peur" de faire partie des "faibles" (trop de guillemets, je sais). Faible dans le sens où tant que j'en ai, j'en fume, et je me débrouille toujours pour en avoir (ou ça vient à  moi).. Et j'ai jamais le réflexe de (me) dire non, parce que sur l'instant, je vois pas le problème. C'est toujours après, toute seule, que je me rends compte qu'il y a peut-être un soucis.
Du coup, est-ce que je peux aller dans un centre tel que tu me l'a décrit (il y en a un près de chez moi, j'habite dans une grande ville) en leur expliquant que je souhaite juste discuter d'une régulation de ma conso, et pas de son arrêt ?
J'ai déjà  eu des expériences bizarres avec des addictologues : 5mn de conversation et j'ai pu constater que les intervenants dans mon lycée ne connaissaient pas leurs sujet, hormis ce qu'ils ont lu dans leurs livres validés par l'État (j'ai eu accès très tôt à  de nombreux bouquins sur la plante et la drogue, les "contre" et les "pour", la théorie je maîtrise, c'est dans la pratique au long terme que j'ai des doutes).
En tout cas, merci pour ton approche de la question, je pense tout de même aller voir, et peut-être prendre un rdv, si "l'ambiance" me paraît ok roll



Pleasurepulse : Je pense bien imaginer ce que tu vis, c'est vrai qu'au bout de 5g/jour, le cerveau doit s'en foutre royal du THC, mais le goût..c'est aussi vicieux que la cigarette en mon sens ! J'ai commencé la clope pour une raison toute bête mais j'adore le goût ! J'avais des Marlbo américaine, et c'était vraiment trop bon (j'avais 13 ans et j'étais jeune et conne merci-1 ) Je commence peu à   peu à  me dégouter de la cigarette, certaines weed ont un goût tellement..addictif ! J'ai ma préférence pour les sativa fruitée, quand j'en ai, elle ne fait pas long feu hmm
Je suis déjà  consciente de mon addiction, je pensais la gérer, mais j'ai peur que ça dégénère (et je n'ai même pas les moyens d'augmenter ma consommation, à  moins de taper dans le budget bouffe, et ça c'est le début de la fin à  mon avis).

PAI : Oh oui, c'est clairement lié, c'est à  moi de me motiver, mais c'pas toujours évident !

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manolo33 homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 14 Dec 2012
97 messages
Salut Octomiss,

Désolé pour la réponse tardive, je ne me connecte pas très souvent ces derniers temps...

Pour répondre à  ta question, oui, je pense que tu peux aller dans un CSAPA pour discuter avec eux d'une régulation de conso plutôt que d'un arrêt.

Chaque structure est différente et je ne peux pas être certain de la réponse qu'ils te feront, mais en tout cas, ça me paraît important d'essayer. Au mieux, ils te répondrons favorablement et tu auras trouvé là  une aide précieuse, au pire, ils te diront qu'ils sont là  pour aider les patients à  arrêter leur conso et te conseilleront de revenir lorsque tu sera prête à  ça.

La seule certitude que j'ai est que tu ne pourras réduire/maîtriser/arrêter ta conso que si TU le veux. Toute l'aide du monde ne serai d'aucune utilité si au départ tu n'étais pas volontaire pour ça.

Pour finir, je voulais te dire qu'il ne faut pas être un "monstre de volonté" pour réduire un peu, comme tu sembles le penser. Lorsque tu auras émietté ton herbe ou ton teushi pour rouler ton spliff, mets en un peu de côté dans une petite boîte. Dis toi que c'est pour faire des réserves pour plus tard...
L'effet final ne sera pas vraiment différent de d'habitude et ça pourra te redonner un peu de confiance en toi sur le fait de 'y arriver, car rien n'est impossible si tu le souhaite vraiment.

Prends soin de toi,

Manolo

Si on mettait tous les cons dans un placard, il n'y aurait plus grand monde pour en fermer les portes.

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