Le Lancet Psychiatry publie une étude non contrôlée en protocole ouvert sur la faisabilité de l‘utilisation de
psilocybine pour le traitement des formes de dépressions majeures résistantes aux traitements pharmacologiques classiques. 12 patients ont été inclus dans l’étude auxquels une première dose de 10 mg puis de 25 mg de
psilocybine ont été administrées à 7 jours d’intervalle. A l’issue de ce traitement auquel était associé un soutien psychologique, la sévérité des symptômes dépressifs a été réévaluée et comparée aux données de
base. D’après les scores obtenus au Quick inventory of depressive symptoms (QIDS), une amélioration de l’état dépressif était constatée à une semaine (écart moyen au QIDS –11,8 ; 95 % IC – 9,15 to –14,35, p = 0,002) et à 3 mois (– 9,2, 95 % IC –5,69 to –12,71, p = 0,003). Aucun effet secondaire grave n’a été relevé pendant le traitement. Quoique préliminaire et menée sur un échantillon très restreint, cette étude apporte cependant des données encourageantes quant au potentiel thérapeutique de la
psilocybine combinée à un soutien psychologique.
Source : Robin L Carhart-Harris, Mark Bolstridge, James Rucker, Camilla M J Day, David Erritzoe, Mendel Kaelen, Michael Bloomfield, James A Rickard, Ben Forbes, Amanda Feilding, David Taylor, Steve Pilling, Valerie H Curran, David J Nutt, "
Psilocybin with psychological support for treatment-resistant depression: an open-label feasibility study", Lancet Psychiatry