Ivan le terrible a mené une étrange bataille. Son armée e été en déroute, affamé, plus de munitions, l'ennemi a assiégé son château des Lazes. Le siège dure encore. Si l'enemi envahit son royaume, la pendaison le guette . Pourtant Ivan le Terrible s'est organisé depuis cette année et possède un allié de taille: le CCST du 18èeme. L'armée de la liberté. Ivan veut vaincre son adversaire pour cette liberté. Il ne veut plus être l'esclave de l'armée des seringues. Le sphinx renait dit on de ses cendres. Mais des fois, des cendres, il ne reste que de la matière morte.et le sphinx peut disparaître. Sur le chant de bataille, il n'a que des cadavre sans vie. J'ai vu cette année beaucoup de mes amis, lentement disparaitre dans un nuage toxique. Piccolo, lui, a échappé à cette fin programmé, c'est sûrement le seul, moi je suis sur la bonne voie, si le siège tient et le CCST me délivre.
J'ai vu cette année beaucoup de mes amis qui n'ont pas eu cette chance, ils sont partis pour un voyage sans retour. D'autres on quitté cette société dans laquelle ils se sentaient exclus. Jean fait parti de l'un d'entre eux. Depuis moi, il a beaucoup maigri son visage est blanc et couvert de pustules et d'irritations.. Il passe ces journée a fumer des
cigarettes, il regarde le tour de France en s'envoyant de gros traits de
Brown. Ce sont des journées un peu maussades mais Jean se sent bien, maître de sa vie. Le
came est comme sa fiancé qui ne le quitera jamais. Et puis on téléphone. C'est Rachid, le sbire du gros Mouloud. Il lui propose un plan. Voilà qui met du piment dans la journée de Jean, enfin une mission a organisé. Justement, il était presque à sec. Quelques coups de fil plus tard, Jean a réuni un peu plus de mille euros de commande. Son répertoire est plein de toxos comme lui qui vendraient leur rein pour un gros pochon de
came..L'annonce d'un gros plan est toujours une bonne nouvelle. En plus tous savent qu'avec Jean, c'est du sur, du rapide. Jean c'est le général qui nourrit ses soldats. Tous étaient a court de munitions, la nouvelle tombe à pic. Certains avaient déjà des sueurs, des nausés, des rats leur rongeait les os... Alors ils sont toujours prêt pour un plan, même un Lundi soir. Il n'a pas d'heure, pas de jour, quand le plan arrive, tous répondent présent. Pas question de tombé en manque et de se faire bouffer par le singe et les rats aux milieux de draps poisseux. Personne ne croit en la
substitution, les medecins les font chier et les psy encore plus. Même pisser dans le flacon du bus pour une dose de met les font dégueuler. Mieux vaut du bon vieux
brown.
Quelques coup de fils plus tard, et deux massives lines, Jean s'engouffre dans le métro, il serre dans sa main sa liasse d'environ mille euros.. Direction le salon de thé chez Mouloud. Étrange salon de thé. Jean ne l'a jamais goûté son thé. Les portes et les volets sont quasi fermés. Jean se sent bien, il est le chef de la bande, c'est lui qui connait le contact et il lui fait confiance, c'est un gars réglo, au sens Burroughs du terme.. Il paraît que des salon de thé comme celui de Mouloud, il y a en a un bon paquet a Paris... Des café un peu sordides on l'on parle arabe et où l on ne sert pas que de la bière.. On est loin du New York des Velvet avec « I am waiting for my man » Maintenant on attend plus a l'angle lexington et lde a 125 ème rue. Les dealeur ne sont plus des noirs, il ne sont ni en retard, ni habillés tout en noir avec le chapeau de paille comme dans la chanson. Cette époque est morte et enterrée.
Depuis le 11 septembre et la défaite des Talibans, ils sont retranchés dans les zones tribales entre l'Afghanistan et le Pakistan, zones de non droit, et la culture de
pavot triple chaque année. Le trafic d'
héroïne finance le terrorisme international, et les mafias en tout genre. La drogue alimente l'Europe, et l'Iran. Que font les douaniers? Pour chaque saisie c'est le double qui passe. Il n'y a pas d'équité. Tout est bien rodé. En Iran tout le monde se shoote, les femmes se piquent sous le voiles. L'intégral est pratique car il dissimule les yeux déchiré des fatmas. Les gardes frontières Iraniens n'hésitent pas à mitrailler les trafiquants, mais la bataille est perdue d'avance, quelques morts parfois chez les trafiquants mais la
came inonde l'Europe de tous les cotés; Pourquoi L' Occident ne légalise pas ce commerce juteux., quel manque a gagné pour tous nos pays criblées de dettes, en imaginant une taxe sur la
came vendu en pharmacie spécialisée, cela rapporterait bien plus que la TVA. Les RG ficherait les consommateurs, on pourrait imaginait un suivi psychiatrique pour les trop gourmands. Mais non, ils ont choisi le tout répressif, ils oublient qu'on a dénombré beaucoup plus de meurtres, de violence mafieuse, et de cirrhose du foie chez les américains pendant la prohibition aux states que pendant la
légalisation de l'
alcool...
Quand Jean entre dans la salon de thé, une voiture de flic passe et le remarque direct. Normal, Jean est maigre et blanc comme un cachet d'aspirine, pas vraiment le style d'amateur de thé à la menthe.. Il transpire la
came. Il lance un regard gêné à Mouloud, mais la voiture de flic fait demi tour et Mouloud est fier de lui lancé : « T'inquiète, y a rien a craindre. On est de mouche avec eux» Le caîd n'a pas peur de la police. Serait-il une balance? A ce moment là Mouloud donne une tape amicale dans le dos de Jean, et Jean se sent comme une sorte de Scarface dans l'aventure du trafic de
came et du grand banditisme..Pour lui, c'est la classe. Dans le salon, des vieux arabes sirotent leur thé dans l'obscurité., Dans la pièce du fond, on devine une espèce de laboratoire ou vaquent des pseudos chimiste chinois, et pakistanais. On sait maintenant que cette
héro importé d'Afghanistan est coupée avec des produits juste pour la rendre plus addictive et moins forte. Cela augmente le rendement des ventes. Le but n'est peut-être pas d'empoisonner la jeunesse occidentale, mais de la rendre complètement acrro et de vider leur portefeuille et celui des parents. Business.,Ben Laden se frottent les mains. Et Mouloud a des compte a rendre et ce n'est pas avec son thé qu'il va pouvoir rembourser son investissement. Maintenant Jean est en plein négociation, il se sent fort, combien le gramme pour 1100 euros; fais moi une bonne offre, tu sais que je suis un client fidèle . Ils parlent bas, un peu comme dans un film de d'espionnage. Le prix est fixé. OK marché conclu. Jean est plus fier que jamais, c'est encore mieux que ce qu'il attendait..
Mouloud lui dit d'attendre Rachid, l'un dec ses vingt sbires dans le taxi phone en face pour faire la transaction « dis juste que t'attend Rachid ».
Combien Mouloud possède de Cybercafé et autre taxiphones? Raquette, menaces, quel est la combine, Jean ne veut pas le savoir maintenant ce qu'il il lui importe c'est d'avoir la
came au plus vite et de foncer chez lui faire les parts avant que ces petits soldats n'arrivent. Évidement, il ne se gênera pas pour prendre sa commission. Dans le taxiphone, Jean dit a l'indien qu'il attend Rachid. L'indien baisse la tête, il regarde à droite à gauche, il est gêne, il y a beaucoup de clients, des touristes américains; des japonais, des noirs hurlent dans les cabine de téléphone dans leur dialecte, l'ambiance est stressante . Il lui dit l'ordinateur 5.
En attendant que Rachid
coupe sa
came et prépare son gros pochon, Jean regarde le clip de Billie Jean. Rachid arrive enfin, l'indien le dévisage mais ne dit rien . Il rejoint Jean à l'ordinateur 5 et en catimini, il lui donne son gros pochon, Jean sort les billets. Rachid s'en va en lui tapotant l'épaule.
« Reste 5 minutes et sort après » dit-il. Jean consulte ses mails, puis se lève, demande à l'indien combien il doit : « Gratis gratis ! »
Jean arrive chez lui et fait les pochons pour tout le monde. Il ne manque pas prendre ses parts, et de sniffer la
came resté sur le ivre. Il sort sa balance, il manque 0.5.gramme sur 2 par pochon, qu'importe! Ca c'est une bonne affaire, il se termine avec un gros trait qui restait sur la table.
Jean est défoncé, il commence à piquer du zen mais il ne cesse de sourire comme un idiot. Il écoute de la teckno et joue a la playstation3, un cadeau de sa Maman.. Un quart d'heure après tout le monde se pointe, super excités, ils se jettent sur les pochons qui sont éclatés immédiat grave, personne n'a remarqué qu'il en manquait. Et On sniffe, certains sortent l'arbalète, d'autres l'alu,. Moi j'arrive à ce moment. Depuis le mois de mars je suis un programme de subsitution en CCST.; Je suis a 2 mg par jour. On m'offre un trait, même si je n'en ai pas envie, je le prend quand même. Mais je ne ressens pas les effets. Le
Subutex annihile le délire de la
came. Je reste donc sobre, frustré, entouré de mes anciens amis tous déchirés, hoquets, grattages, longue file aux chiottes ou tout le monde part gerber. Je trouve le spectacle pitoyable. Ils sont tous livide, incapable de finir leur phrases. Je les trouve bêtes, je trouve l'ambiance glauque à en mourir. Il me semble que leur intelligence et leur sens de l'humou ont été diminués, léssivés... On dirait qu'ils ne comprennent plus rien, que leur cerveaux ne fonctionne plus correctement.. Jean raconte n'importe quoi. De l'extérieur, c'est triste, sordide, consternant, écœurant. De l'intérieur, je connaissais ça par cœur, j''imagine qu'ils se sentent heureux, les maîtres du monde, plein d'espoir et tout est trop cool. Ils font partis des sans douleurs et pourtant moi je ne vois que de la douleur dans le myosis de leur yeux, une détresse immense qu'il ne réalise même pas. Fumant
cigarette sur
cigarette, ils répètent : « je suis déchiré.! C'est bon!» Jean est fier « je vous l'avez dit les gars» Leurs conversations ne veulent plus rien dire, juste un amas de problème psychologique. Stout Paul, il a 27 ans, il y a deux mois il sortait de taule, six mois. Il était devenu clean, il avait fait du sport, c'était devenu un athlète, et là c'est un zombi, il me dit qu'il carbure à 3 grammes par jour, il me parle de suicide, lui il trouve que la
came est pourri, il commence à insulter Jean. L'ambiance devient de plus en pourrie. Jean vire tout le monde, comme un pacha.. On descend les escaliers et Paul me dit qu'il va le butter, que c'est devenu une ordure, j'essaie de le calmer mais il continue, il me dit « J'en ai est rien a foutre moi, j'ai rien a perdre, je préfère le crever cet enculé et retourner en taule, je referait du sport » Je lui dit « tu peux faire du sport ailleurs qu'en prison »
En rentrant chez moi, je me demande si nos soirées de défonce était aussi glauques, il me semblait qu'on s'éclatait, mais c'était il y a 4 ans, Jean c'était mon ami, c'est même moi qu'il lui ai fait gouter son premier trait. Le problème c'est qu'il ne s'est jamais arrêté.
Jean se refait quelques massives lignes et regarde un porno sur internet, il essaie de se branler mais il n'y arrive pas. Il n'a pas sommeil et et regarde des conneries à la télé jusqu'au matin. Au petit jour, il s'envoie un bon trait, il descend au café, et lit le parisien en terrasse en fumant une clope, ça c'est son petit plaisir.
Moi aujourd'hui je suis passé à 1 mg, ça va. Je fais voir ma psy. au CSST. Au début je n'ai pas envie d'y aller, je me demande ce que je vais devoir dire. Je me force. J'y vais, la séance commence. Ça me fait du bien, moi qui était asocial, finalement j'aime cette heure où je parle de ma vie, j'analyse, je cherche pourquoi je me suis drogué, je raconte mon enfance, mes premùiers problèmes, des souvenir reviennent, des clés ouvrent des protes de mon inconscient. C'est un lourd travail, mais la réponse est derrière une de ces portes. Ça prendra du temps. Mais chaque semaine j'ai l'impression d'avancer et mon envie de drogue a disparu. Jean, Paul et les autres me dégoûte, je supprime leur numéro de ma vie. L'après midi je parle avec le docteur. Je lui raconte la soirée, mon envie de drogue a disparu totalement. C'est encouragent.
Avant je pensais que substituait un produit à un autre était comme un pétard mouillé. C'était tourner en rond. Parce que je me substituer à château rouge, j'achetais mes plaquettes aux pires des toxos. Je refusais entrer en soin parce je n'assumais pas le fait que j'étais devenu toxicomane. J'avais tord, je me mentais à moi même. Maintenant je sais que la
substitution en CCST ça marche, mais il faut accepter de vouloir s'en sortir et pas seulement aller chercher ces ordonnasses. C'est une démarche de se dire j'ai un problème mais il y a des gens qui sont là pour m'aider. Ils faut donc parler avec les docteurs, avec les psy. Ne pas en avoir peur, ils sont là pour nous écouter. C'est une chance inouïe. Il faut s'efforcer de trouver les mots justes, d'être clair, ne pas oublier qu'il y a un émetteur et un récepteur dans la communication entre les gens. Le plus important c'est le récepteur, c'est pour cela qu'il faut émettre le plus correctement possible. Mon histoire était longue mais elle raconte celle de quelques amis qui étaient dans la
came. Certains y sont toujours, et d'autres comme moi, on déciait de mettre toutes les chances de leur coté pour décrocher une bonne fois pour toute.
Je suis au CCST la Terrasse dans le 18 et je le recommande à tous ceux et celles qui veulent en finir avec cette merde d'
héroïne. Je repense aux anciens, dans les années 80 les CCST n'existaient pas, du coup c'était très dur de décrocher l'
héro, voilà pourquoi ils ont eu des parcours longs, chaotiques ou seule une nouvelle dose de
came pouvait palier le manque. Les manques de soins ont causé les maladies que l'on connait... On a la chance d'avoir ce genre de structures aujourd'hui, sinon nous aussi on se saurait sûrement shooter pendant 20 ans, en volant de l'argent pour trouver de la
came, ou que sais-je. La
substitution quand elle bien réalisée avec un bon suivi médical et psychiatrique est incontestablement un excellent moyen de s'en sortir. Si nous voulons retrouver notre liberté, profitons en!