Bonjour.
J'ai vécu des étapes un peu similaires (burn-out,
alcool, anti-dépresseurs à de nombreuses reprises et anxiolytiques idem) et personnellement je pense qu'il ne sert à rien de vouloir jeter le bébé avec l'eau du bain. Je m'explique.
Oui certains médecins (et certains psychiatres) peuvent avoir parfois la main lourde et le recours facile à ces médicaments, et oui en particulier la prescription de
benzodiazépines sur de longues périodes n'est pas très raisonnable car les benzos ont un fort pouvoir de dépendance + accoutumance (c'est-à -dire qu'en plus ils perdent de leurs effets ou alors il faut augmenter les doses). La dépendance aux benzos est réelle et ce n'est pas parce que c'est un produit légal que c'est le
sevrage le plus facile à réaliser, loin s'en faut. Pour les anti-dépresseurs, à mon avis c'est un peu (voire beaucoup) différent et je ne parlerais pas vraiment de dépendance à proprement parler (ce n'est que mon avis), ce qui n'empêche pas qu'il est fortement conseillé de les réduire de façon très progressive.
Ceci dit, ces médicaments apportent aussi de vrais bénéfices et comme souvent, c'est la balance bénéfices/risques qu'il faut prendre en compte de façon plus globale.
Après un burn-out et une dépendance à l'
alcool, des
AD et des benzos ne sont pas forcément à considérer comme une réponse idiote et un "empoisonnement", même si je peux comprendre que tu le ressentes comme ça. Peut-être, en tout cas c'est vraisemblable, que tu en avais besoin à ce moment là et va savoir si ça aurait été mieux ou pire sans ces médicaments. Outre le côté stress / dépression, les benzos sont aussi utiles en début de
sevrage alcoolique pour éviter les risques de delirium tremens, qu'on ignore souvent mais qui peuvent être mortels... c'est quand même pas rien... bon par contre dans ces conditions c'est je crois de l'ordre de 7 à 10 jours. Et même avec un
AD ça me semble justifié pour une durée de quelques semaines le temps que l'
AD agisse. Donc pas 2 ans de prescription de benzos. Mais bon je ne suis pas ton médecin (ni médecin du tout d'ailleurs) donc encore une fois c'est juste ma propre expérience.
Ce qui me semble important aujourd'hui, c'est de te fixer sur le positif. Après un burn-out il y a 2 ans, tu dis que tu as réussi à arrêter l'
alcool depuis un an et les médicaments depuis 6 mois. Et bien félicitations pour tout ça, ce n'est pas rien !
Après c'est la reconstruction qui est longue et qui est souvent très progressive, à tel point d'ailleurs que j'ai remarqué que souvent j'avais l'impression de ne pas avancer, alors qu'en fait si je regardais sur une période plus longue (du genre : où j'en étais il y a 6 mois ou 1 an ?) les progrès étaient réels.
Tu dis que tu fais du sport et je pense que c'est une très bonne chose car outre la simple santé physique et la forme, le sport produit des endorphines naturelles, sources de bien-être. Ensuite c'est une question de goûts, il y a plein de choses qui peuvent aider à aller mieux et à gérer son stress et ses émotions, de la simple ballade dans la nature à des activités comme le yoga, la relaxation ou la
méditation. Retrouver l'envie de faire aussi et des petites choses qui te font plaisir, une activité, une passion.
Voilà pour ma part. Encore une fois ce n'est que ma propre expérience, tu prends ce qui te convient et tu laisses le reste, pas de soucis. Bon courage à toi pour continuer à remonter la pente, tu as quand même déjà fait une belle partie du chemin.
Dernière modification par zenoupazen (10 juin 2017 à 14:20)