Quelle tristesse de lire ce genre d'abus de pouvoir par des incompétents. Il faut évidemment changer de pharmacien et de docteur, c'est inadmissible (pas qu'il s'inquiète de ton traitement, il est probablement dans son droit au sens strict mais qu'il le
coupe unilatéralement sans consultation du médecin et sans discussion avec toi, c'est contraire à toute l'éthique et même à l'intelligence, ça montre qu'il ne le fait pas sur des critères objectifs qui peuvent être débattus mais sur une crise de petit chef qui veut faire démonstration de son pouvoir sur les plus vulnérables).
Au fait neuropathie ne veut pas dire que tout est dans ta tête, ça veut dire que c'est neuronal. La douleur est tout aussi réelle ce type devrait se renseigner un peu.
Leeloo, pour les médecins et le centre antidouleur, rien ne t'interdit
avant d'avoir un RDV au centre de tenter tous les médecins de ta région un par un jusqu'à en trouver un qui te prescrive ce dont tu as besoin. Je sais que c'est pénible, mais quand c'est nécessaire, il faut pas hésiter. D'autre part je ne le conseille pas mais je le fais personnellement - si on n'arrive pas à avoir un produit dont on a besoin, il reste le marché illégal, les pharmacies d'un autre pays. C'est incroyable que des personnes qui souffrent horriblement soient traitées de mythomanes par ceux qui sont payés comme des prélats pour les prendre en charge et qui refusent de faire leur travail. A un certain stade, ca devient un devoir moral vis à vis de soi-même de se mettre à l'abri des caprices de ces demeurés en se procurant un moyen alternatif d’approvisionnement. Si on peut on reste dans les clous, mais si on peut pas, ben au moins on peut survivre dignement avec des produits acquis autrement.
Leeloo, tu sais une fois le premier RDV pris en centre antidouleur, tu es pas sûre d'avoir le moindre traitement avant des mois, certains centres refusent même complètement pour les douleurs chroniques. Donc ne t'attends pas à la fin du cauchemar dans 6 mois sous prétexte que dans 6 mois tu auras un RDV, si ça se trouve ça ne t'avancera pas d'un poil, on te demandera ton histoire, on te fera une ordo pour un scanner ou un rdv avec le spécialiste de je-sais-pas-quoi pour un complément de diagnostique, on te donnera un nouveau rendez-vous pour deux mois plus tard et pas encore question de parler de traitement. Si ça se trouve l'idée même d'un traitement opiacé ne sera abordé par les prélats du centre anti-douleur dans un an ou plus... Ils peuvent aussi te proposer des alternatives réellement intéressantes aux traitements médicamenteux, mais là aussi il n'est pas rare de voir des files d'attente de plus d'un an (à ajouter en plus de celle pour entrer au centre antidouleur) avant de recevoir des soins ou une aide tangible. Bref c'est un parcours du combattant et durant les 12 à 24 mois nécessaires avant de se faire prendre en charge (si jamais on y arrive) il risque de falloir improviser durablement.
Perso devant cette machine inhumaine qui nous laisse crever la bouche ouverte dans l'indifférence totale, j'ai vite fait mes comptes. Si un de ces prélats me fait une crise de calcaire un matin parce que levé du mauvais pied, j'ai pris toutes les dispositions (Bitcoins, Markets,
Tor) pour pouvoir m'approvisionner rapidement en alternatives. Quand on est dépendant aux
opiacés pour des douleurs violentes, on ne doit pas se mettre en danger de rupture : ces types ne savent pas à quel point c'est dangereux et préjudiciable, on doit se mettre à l'abri des conséquences délétères pour nous de leur incompétence, de leur aveuglement, de leur inconsistance.
Maintenant une autre évidence Leeloo : si tes prescriptions de
codéine dépassent l'AMM, alors je ne comprends pas pourquoi on ne te prescrit pas de
morphine ou un autre palier 3. Ils sont là justement pour ça, en théorie exit
codéine et essai de
skenan. après il reste des irréductibles qui croient encore que le
skenan est réservé aux douleurs cancéreuses, mais c'est seulement ce qui est écrit sur la boite, en réalité quand la
codéine ne suffit plus aux doses raisonnables, alors c'est logiquement le
skenan (ou un autre palier 3) qui prend le relais.
Leeloo, ton droit à recevoir maintenant le traitement dont tu as besoin est une chose, mais je ne veux pas en défendant ce droit banaliser les traitements
opiacés (codéine ou
morphine c'est pas fondamentalement différent) et si tu veux discuter de ça, sache qu'il y a beaucoup d'inconvénients à suivre ce genre de traitements pour une douleur chronique. C'est une chose dont les médecins devraient parler avec toi, il est anormal que tu sois mise à l'écart de ton traitement, éthiquement c'est inacceptable, mais ça n'empêche pas que tu dois dans ce domaine prendre des décisions avisées et responsables. La dépendance à ces produits une fois installée est quelque chose de très sérieux. Il faut y réfléchir avant - pas mal de gens regrettent une fois coincés, certains finissent par n'avoir que les inconvénients et presque plus d'avantage. Donc c'est ton droit de prendre part au choix de ton traitement qui ne peut pas t'être imposé, mais écoute tout de même les réserves de certains médecins à propos des
opiacés et prends les décisions de façon consciente et réfléchie. Si tu veux vraiment savoir de quoi il en retourne très honnêtement les médecins en général n'y comprennent pas grand chose (chez moi même au centre antidouleurs mon
doc ne comprends absolument rien aux
opiacés, il confond tout et raconte n'importe quoi, mais surtout du faux). Donc n'hésite pas à prendre tes informations AUSSI ici et à étudier tout ça avec soin. En tout cas ne t'enfonce pas dans les
opiacés tête baissée sans penser à demain, car un jour, tu peux te retrouver dans une situation vraiment dramatique : plus tu es à des dosages élevés (c'est déjà pas mal apparemment pour toi) plus tu peux te retrouver dans une impasse très très compliquée.
Notamment j'attire ton attention sur les très bons résultats que certains patients ont avec le
cannabis pour traiter les douleurs neuropathiques. C'est certes illégal mais c'est bien moins dangereux que les
opiacés avec parfois de meilleurs résultats et une dépendance BEAUCOUP BEAUCOUP moins lourde à la clé, moins d'effets secondaires etc. Même si la
légalisation n'est pas à l'ordre du jour, beaucoup espère que l'usage médical sera de moins en moins puni. Nombre de médecins acceptent maintenant de prescrire le
cannabis par exemple, et pas mal de cas ont été laissés tranquilles par la justice (il y a tout un combat à mener mais c'est une autre histoire). Il y a d'ailleurs un dérivé du
cannabis, le
CBD, qui parfois est déjà efficace à lui tout seul et qui n'est pas illégal (pas
psychotrope ou pas trop, tu peux le commander en ligne, mais dans tous les cas renseigne-toi avant auprès de patients expérimentés, il y en a ici sur psychoactif, personnellement le
cannabis n'est d'aucune efficacité sur moi donc je n'en sais pas plus).
On est là pour t'apporter tout ce qu'on sait sur le sujet si tu as besoin. Je t'encourage à vraiment te renseigner un maximum sur les mécanismes de la dépendance aux
opiacés et sur la situation dans laquelle on se retrouve une fois accoutumés à de fortes doses (quel que soit le produit,
codéine comprise).