Salut Erho,
Je rejoins ce que te dit Clean.
Tu dis que tu n’es pas très famille, néanmoins, tu habites avec tes parents et ils ont une procuration sur ton compte. Et tout majeur que tu es, tes parents se sentent responsables de toi parce que vous êtes sous le même toit, c’est presque automatique, c’est la proximité qui veut ça.
S’ils ont fouiné, ils savaient peut-être ce qu’ils cherchaient. En trouvant, ET voyant certainement et malgré toi, des signes de dépression (ils ne sont peut-être pas aveugles, ni idiots) tu ne peux pas leur en vouloir d’avoir fait preuve d’inquiétude plutôt que d’enthousiasme
ou pire, d’indifférence.
Tu dis également que ta consommation de
cannabis est sans rapport avec ta dépression, sauf... si tu te sers du premier pour tenter de venir à bout et apaiser l’autre par exemple.
Tu dis enfin que tes parents ont une opinion négative sur la drogue, que ta mère est intransigeante, et qu’il y a une histoire de drogue malheureuse dans sa vie avec la mort de son frère.
Pour arriver à un dialogue, tu ne peux pas faire abstraction de ça, c’est quelque chose qu’elle a forcément intégré dans sa manière de penser quand elle entend le mot
drogue.
Et de ce que tu dis dans ton dernier message, on dirait qu’elle culpabilise beaucoup te concernant.
Tu connais les circonstances de la mort de son frère ? Est-ce qu’elle s’en est voulu de ne pas être là au bon moment, va savoir... Du coup, est-ce qu’elle n’a pas une peur bleue de revivre la même chose avec toi ?
Ta mère ne peut évidemment pas te forcer à voir un psy. Entends plutôt cette injonction comme un "Je souhaiterais plus que tout que tu te fasses aider parce que tu es mon fils et que je tiens à toi."
Et en subliminal "Je souhaiterais que tu te fasses aider
aussi parce que je ne veux pas revivre l’histoire de mon frère sans pouvoir rien faire pour toi."
Qu’en penses-tu ? Est-ce que c’est cohérent ?
Et puis tu sais, dans une situation comme la tienne, un parent aura toujours un a priori négatif sur la drogue, même si il en a déjà consommé, juste parce qu’il s’agit de son enfant, qu’il connaît les risques, et que faute de dialogue, il ne sait pas si le fiston les maitrise correctement.
A mon avis, tu devrais profiter de cet incident de la découverte de ton matos, qui t’a un peu obligé à parler, à te découvrir, pour créer un lien avec ta mère dans un premier temps, et te laisser embarquer voir un psy. Fais le pari de la confiance. En apaisant ses craintes, tu peux sans doute espérer un dialogue aussi apaisé dans un deuxième temps.
Je pense que ce n’est pas l’heure de faire un bras de fer avec elle (je dis
elle parce que tu ne parles pas de ton père), pour le coup, ce serait puéril de ta part.
Un psy c’est bien pour toi, il n’est pas partie prenante affectivement dans ta vie, tu auras une écoute et une liberté de parole que tu n’as peut-être pas encore expérimentée et en tirer quelque chose de bien pour toi.
Bon courage :)
Edit : le temps de rédiger, je suis aussi en phase avec ce que dit Reck.
Dernière modification par Gilda (29 janvier 2018 à 01:42)