Je me décide à vous écrire après avoir lu de nombreux posts, tous plus différents et riches d'enseignements les uns plus que les autres, et ce peut être tout au long de mon parcours d'addict d'ailleurs. Néanmoins aujourd'hui, c'est de votre avis à mon sujet dont j'ai besoin.
Je vais essayer de détailler brièvement (A posteriori, c'est plutôt un pavé autobiographique, navré ) mon parcours avant de vous proposer mes questions.
J'ai commencé à fumer du cannabis vers l'âge de 17ans (je fume du tabac depuis que j'ai 14ans). Tout d'abord, en groupe avec deux filles que je connais depuis la maternelle pour l'une, la 6ème pour l'autre). Nous fumions avant les cours, entre midi-et-deux, après le lycée. De plus en plus régulièrement, pour de plus ou moins bonnes raisons selon les périodes (chacun mêlant ses complications de la vie, pour ma part, à l'époque, le divorce de mes parents, mon homosexualité, mon surpoids tendant vers l'obésité, etc.)Nous avions fini par fumer à chaque fois que nous nous voyions. Au fur et à mesure, un malaise s'installa pendant les périodes de disettes, entre la dépendance individuelle (et mes premières consommations individuelles) qui s'installait (en tout cas pour ma part) et celle du groupe, presque comme entité. Finalement, tout tournait autour du cannabis, ou au moins, avait le cannabis pour base. On faisait de la "fumosophie" mdr. Outre cela, ma scolarité se passe bien, je veux faire médecine, je suis à fond et je suis bon dans ce que je fais en cours.
2014
C'est en Terminale, lorsque j'ai rencontré un dealer que je note une cassure dans ce qui, jusqu'à ce moment là, paraissait être une ligne droite. Ce mec était en 1ère année de BTS après divers redoublements (il est plus âgé de 2 ans). Par attirance pour lui et le produit, je me met à le côtoyer de plus en plus souvent, et à consommer de plus en plus souvent, seul notamment. Je commence réellement à acheter des 20€ d'abord (avant, je ne payais pas parce que je ne pouvais pas ou alors j'achetais en groupe). A mes 18ans (mars), mon compte se débloque avec 1600€ pour moi. Et là, après tant d'années de frustration avec peu d'argent, à voler, gratter, etc. j'explose. Je me met à acheter des 10g et je dilapide tout mon fric en 2 mois entre beuh, fringues, et autres conneries. Un mois avant le bac, je me met à fumer le matin à 6h00 avec mon café avant d'aller en cours en plus des autres moment de consommation en groupe (au lycée) et chez moi le soir (seul). Je ne sais plus vraiment quand la frontière est passée mais je suis accro pour de bon. Comme je n'ai plus d'argent, je me lance dans le hard, je vole les bijoux de ma mère, des mes frères, bref, je trahie, je blesse et je m'isole. J'ai mon bac à 11, mon 3ème trimestre à 9,88 (alors que j'alternais entre 14 et 15 entre la Seconde et là). Je me rappelle qu'à cette époque j'ai beaucoup de haine et je suis très désabusé par le fait que personne, dans l'équipe enseignante ou dans ma famille ne s'inquiète de tout cela.
Entre temps, je tombe amoureux de mon dealeur/poto et je m'éloigne de mes deux meilleures amies, lesquelles poursuivront leurs études dans une même ville du Sud alors que moi, en août, je/on décide de faire une coloc ensemble avec le poto-dealeur, en Septembre dans une autre ville du sud à 1h30 d'elles. WTF? Lui est bien sûr hétéro et ne sait pas (ou feint de l'ignorer? un peu des deux). Aujourd'hui avec un peu de rétrospective, je trouve que j'ai fait un beau film dramatique, mais totalement absurde. Pendant l'été, je m'éloigne de ma famille (qui ne s'est pas encore rendue compte qu'elle a été volée) et de mes deux meilleures amies avec qui j'ai découvert le cannabis. L'argent, lui, se fait de plus en plus difficile à obtenir. Ma consommation doit chuter drastiquement. Pendant deux mois, je dirais, j'ai donc perdu 35kg (110 -> 75). Si je ne fumais pas, je ne mangeais pas, tout solide m’écœurait, et la Cie de symptôme qui accompagne un sevrage suivait bien évidement. Je déprime, j'ai presque l'impression d'accéder à la folie, avec ma relation de taré avec ce mec, etc. Je fini par faire d'autres bêtises que je ne vais pas détailler là (crédit bancaire, etc.), et ma conso remonte. Ca va un peu mieux. Cette année de terminale me changeant profondément, découvrant la philosophie et la politique, je décide de partir en Droit après m'être destiné à la médecine depuis mon enfance. Ma famille se rend compte entre temps de mes conneries, ils sont justes choqués et réagissent par la tristesse et la colère, tandis que moi je fuis vers ma nouvelle vie à l'Université, sésame tant convoité depuis que je suis à l'école.
On prend notre appart avec mon poto-dealo-mec, et la rentrée en Droit se passe bizarrement. Mes souvenirs de cette époque sont confus et lacunaires. Je fume beaucoup trop! J'ai de gros troubles de la mémoire, du comportement, je suis apathe, faible. Par moment, j'ai l'impression que je souffre de schizophrénie, de dépression ou bipolarité (au choix, et ce grâce à mes recherches sur wikipedia bien entendu mdr), le tout accompagné d'une belle toxicomanie au cannabis.Mes relations avec mon coloc se dégradent, il retrouve ses anciennes connaissances, s'éloigne, on devient vraiment des colocs, j'ai le sentiment qu'il se sert de moi, mais moi, comme je l'aime, je dis amen à tout et puis voilà. A l'époque je me disait qu'il valait mieux pour moi que je sois proche de lui, peu importe la manière, plutôt que rien. Aujourd'hui, je me dis que j'ai au moins vécu des phénomènes de dépersonnalisation et déréalisation à cause du cannabis.Pendant cette période j'ai du fumer en moyenne 2g à 3g avec par jours avec des excès rares mais présents
2015
En Janvier, je me rend compte qu'il y a quelques tentatives manipulatoires sur ma personne en fouillant son facebook, je fini par me convaincre de sa malveillance et je le vire (puisque le bail était à mon nom). Dégringolade de 6 mois tous vécus dans la dénégation de mon addiction et de mon mal-être. Je cherche à me reconstruire, c'était comme ci je me construisais un faux-self passager. Je rate ma L1 de Droit puisque je ne met jamais les pieds à la fac au S2 (et rarement au S1). Pendant l'été, je retrouve mes meilleures amies d'enfance, et décide de redoubler dans la ville où elles font leurs études. Je reprends le contrôle de ma consommation, je fume 2-3 joints le soir avant le dodo, je retrouve mes capacités et l'impression de contrôler à nouveau le chemin de ma vie. Donc, le dragon de la dépendance est sous contrôle pendant tout le S1, je "performe", je suis fier de moi malgré le mal-être, à côté je développe une personnalité "christique" où j'en viens à faire l'éloge de la souffrance, de ma souffrance. D'ailleurs, je me met à croire, en Dieu, je me revendiquais pour le coup catholique. Je développe tout un tas de connerie, selon moi, sur ma damnation et ma libération d'homosexuel, la fin du monde, etc. bref je développe un côté très mystique de moi-même que je ne soupçonnai pas (Je viens d'un Bac S et j'étais plutôt cartésien voire scientiste) (partie de ma vie que je vois aujourd'hui comme un des avatars qu'aurait pris ce faux-self.) Vers le milieu du S2, la bride lâche, je reprend une consommation excessive, mon mal-être s'accentue, et comme on dit chez les catholiques a propos des protestants, plus je pêche, plus je prie. En L2, je glisse toujours sur la même pente, mais avec """" l'impression """" que la foi me sauve, que je dois chercher, chercher, chercher, et que je trouverai un jour ce que je cherche. Je développe et approfondi des théories socio-politique cohérentes avec le néo-dogte que je suis. Je valide mon S1 à ras (10,1/20) mais je sens que je lâche.
2017
Mon S2, je le passe dans mon 20m² dont je ne sors que pour acheter à fumer, je reçois mes meilleures amies et de nouvelles que j'ai rencontré à la fac depuis la L1, quand même, mais moi ça va pas trop, je suis presque convaincu que la fin du monde est proche et que y a plus qu'à attendre. Finalement, j'échoue au S2 avec 9,8/20, et 9,2/20 aux rattrapages (que je n'ai d'ailleurs pas travaillés). Là, je commence à sombrer. Sans travail, n'ayant pas le nombre d'ECTS nécessaire pour être boursier l'an prochain, j'envisage d'arrêter la fac. De partir à l'étranger, ou de mourir, bref je ne sais plus. Mes amies étant là, elles me soutiennent, et me permettent de garder confiance en l'avenir. Je trouve la solution, je vais redoubler mais mes parents me paieront les trajets quotidien de train me permettant de me rendre en cours de Janvier à Mai. Finalement, pendant l'été, je trouve le moyen de planter quelques autoflos qui me permettront d'aller mieux, puisqu'à ce stade, tant que j'ai de la beuh ça va mais je vie une vie "morte", mais sans, gros symptomes de sevrage, la vie est bien là, elle se fait sentir avec fracas, mais elle est invivable. J'abandonne ma foi pendant l'été. Dieu n'est pas de ce monde à ce que j'ai compris!
2018
L'été passant, mes plantes sont prêtes, je récolte 30G que je fume en 3 semaines a peu prés. Hello darkness my old friend... le pénurie reviens. Entre divers jongles, je parviens à me procurer un peu d'argent et j'achète du shit quand je peux qui me tiens plus longtemps que l'herbe. Je tiens à préciser qu'à cette époque, il est inconcevable pour moi de trouver un travail, je m'en sens juste incapable, je me vois alors encore comme un handicapé de la vie bien trop préoccupé par des questions métaphysiques et un handicapé social qui se nourri du premier (je suis ennuyeux, rigide, dans la lune, et autre arsenal dévalorisant). Pendant le mois de décembre, je vais passer deux semaines et demi de pénurie, mon dealeur du coin ayant un gros fail dans son réapprovisionnement. Je vais parvenir pendant ces deux semaines de sevrage forcé à fumer deux sticks de vielles feuilles qui malgré tout me feront un bien (mal) fantastique! Durant cette période, j'alterne entre la volonté d'arrêt mais des symptomes de sevrage réellement insupportables (j'arrive à trouver de la codéine pendant trois jours aussi), des accès de joies malsains lorsqu'un espoir de chopper se présente, l'abandon de toute volonté (comme dans les films, le moment ou au bord de la mort, le héros supplie Dieu de l'aider, et finalement, échappant à la mort, il fini par renvoyer Dieu se faire foutre), puis haine de soi, parce que l'espoir était vain et malgré tout, je restais très attentif à mes pensés, mon fonctionnement, et donc me dégoutais d'autant plus que je perdais espoir en un potentiel arrêt futur, sachant que c'était la première fois que j'avais une telle période d'abstinence (je m'objecte d'ailleurs que je suis pourtant né sans!). Janvier, la Fac reprend, j'ai des raisons légitimes de demander de l'argent, je reprend une consommation régulière, moyenne-haute (4-6) je dirais. Je retrouve beaucoup d'espérance, d'envie pour l'avenir. Durant le mois de février, je me met au sport, je réduit drastiquement ma consommation (1-2/ soir), je fais un régime, perds 7kg (Etant passé à 75kg, j'étais ensuite remonté à 88 donc 80 aujourd'hui), j'ai de bon résultats, bref génial! Puis, je ne sais pourquoi, le gâteau retombe vers la mi-mars. Je valide mon S2 avec 12/20 et passe en L3 Science Po en Septembre! Mai...Juin...Juillet...
Août 2018. A l'heure où je vous écris, je suis à une nouvelle étape de mon parcours. Je me sens dans une situation tout à fait inédite. Mes problèmes financiers vont être momentanément résolu a partir de Septembre jusqu'en Janvier, et je sens déjà un apaisement quant à l'appréhension du lendemain. Néanmoins, depuis le mois de Mars j'ai repris une consommation problématique. La principale différence est qu'aujourd'hui, je ne nie plus ce "problème" cannabis. Comment dire. Depuis près de 4ans, ma consommation a des retentissement sur ma vie. Financièrement, mentalement, physiquement. Pendant tout ce temps, j'avais en toile de fond que j'étais peut être schizo, bipo, dépressif, surdoué, une sensation de différence très subjective sur le rapport que j'avais au monde par rapport aux autres, et d'une certaine manière, je cherchais à excuser mon addiction. Aujourd'hui, je suis surtout convaincu d'une chose, c'est que cette addiction doit cesser et que je n'y parviens pas, que donc il y a un problème. .
J'ai passé les journées de Samedi et Dimanche sans weed. J'ai alors ressenti une immense lassitude pour ce désir de consommation qui allait me pousser à appeler ma mère, lui mentir pour de l'argent, ou bien vendre mes livres que je n'ai pas encore lu, ou autre alternative. J'ai passé deux journées infernales. Obsessionnelles, avec aigreur, anxiété, maux de tête, sueur, etc. Hier, j'ai appelé divers numéros, dans l'objectif résolu d'initier un arrêt avec un accompagnement, soit essayer ce que je n'avais pas encore essayer. Je me sentais dans une urgence et un mal-être tel qu'on ma redirigé vers des urgences (pas de rdv avant fin septembre) qui devait avoir un service addicto, ce qui n'a pas été le cas. Je suis ressorti avec une ordonnance de xanax, lesquels m'ont soulagés, un peu. Plus tard dans la journée, j'ai reçu un premier paiement de mon travail, je suis allé acheter un 10€ de shit au dealer du coin, là encore lassé de devoir allé à mon spot habituel, attendre potentiellement une heure et récupérer mon 10g, angoisse des keufs, etc. Mais dans ma tête ça c'est connecté immédiatement €=>weed=>paix J'ai un RDV Vendredi chez un médecin, trouvé sur internet, qui je pense va devenir mon médecin traitant (n'en ayant pas).
Ma première question de savoir si passer par un médecin généraliste plutôt qu'une institution ou association dédiée est un bon choix ? Je ne sais pas comment les sevrages au cannabis sont pris en charge, et si cette prise en charge peut varier selon les sources. J'envisage de consulter ensuite un psychiatre pour approfondir ma situation et voir, le cas échéant, si cette consommation de cannabis ne signe-t-elle pas un problème sous-jacent. Là encore, est-ce une bonne idée? Si quelqu'un a des informations sur les différentes prises en charges thérapeutiques concernant le sevrage, l'arrêt, je suis preneur! (Médicamenteuse? TCC? ... ?) De même, si quelqu'un en sait plus sur les pathologies qui peuvent entourer les comportements excessifs et addictifs, et notamment ceux en lien avec le cannabis!
Disons qu'en fait, je souhaite réellement pouvoir comprendre mon accompagnant, savoir quels sont ses objectifs, ses possibilités surtout et donc son rapport à moi, patient. Je dois pouvoir comprendre les/mes mécanismes pour y arriver, cela j'en suis convaincu, donc si vos expériences peuvent m'éclairer je suis preneur aussi!
Voilà j'espère que j'ai été clair, j'ai mis en "spoiler" ce qui précède parce que je ne suis pas certain de la pertinence du propos pour éclairer mes questions, et cela peut servir au pire de "bouteille à la mer numérique" ou de témoignage dissuasif ou appelant à la prudence.
Cordialement
Dernière modification par Caminante (22 août 2018 à 00:40)
Le sevrage du cannabis est assez peu connu, donc tu as de fortes chances de tomber sur un médecin pas trop au courant. Donc vois avec lui mais s'il ne semble pas trop au courant évoque la possibilité d'un CSAPA. Il y a plus de chances qu'un médecin bossant dans un CSAPA soit un peu plus au courant et surtout il y a probablement un ou plusieurs psychologues ou éducateurs qui pourront rentrer dans le détail de tes problèmes et te suggérer des moyens pour les diminuer. Il faut un temps conséquent (plusieurs fois une heure environ) que la plupart des médecins ne peuvent pas te consacrer. La plupart des médecins prescrivent des BZD, ce qui peut etre utile mais il faut absolument mettre une limite de 15 jours (courte) à cette prescription de BZD (risque d'addiction). A mon avis ils ne sont indiqués que rarement et a posteriori pour traiter une poussée aigue d'anxiété demandant un traitement et pas a priori. Le bupropion "serait" plus efficace( ???) Les articles suivants te montreront qu'aucun traitement médicamenteux n'est vraiment prouvé. Par contre les prise en charge psychologiques sont efficaces.
Bonjour Caminante, J'ai été une très grosse consommatrice de cannabis, durant ces 30 dernière années, j'ai toutefois réussi à m'arrêter complètement, plusieurs fois au cours de ces longues années, sans aucun traitement médicamenteux. Et pourtant, je fumais des splifs comme des cigarettes. Bon, ça tu connais ! Alors, ces arrêts momentanés et sans raisons sont assez flous, mais je pense que j'avais trouvé d'autres satisfactions dans ma vie, et il m'arrivait de fumer quand un joint me passait sous le nez, mais c'était rien en comparaison de ma consommation habituelle, je n'en achetais plus, en tout cas ! J'ai eu ma période où j'étais très impliquée dans mon travail, entourée de créativité et de beaucoup de contacts en rapport avec cette occupation, et sans même m'en apercevoir je ne fumais quasiment plus. Un arrêt dont je me souviens très bien est celui que j'ai fait lors de ma grossesse, pourtant je vivais avec un dealer il y avait donc du matos à profusion, mais là évidemment on est très motivée, et ce fut un peu dur au début, puis plus du tout, j'ai arrêté la consommation de tabac et tout ce qui pouvait pensais m'être nuisible, j'avais 30 ans et abusé fortement d'énormément de drogues dîtes dures, dès mon plus jeune âge, que j'avais très peur, en fait d'avoir un bb à gros problèmes physiques. J'ai allaité durant 18 mois, donc aucune consommation à part quelques taffes volées par-ci par -là, mais avec les hormones on ne peut pas juger, j'étais juste bien, pleine de projets, ce qui me manquait le plus était le tabac, (que j'ai repris de suite après m'être mise d'accord avec ma fille qu'elle était trop grande maintenant ), surtout que dès qu'elle avait soif, elle arrivait et remontait mon T-shirt, pour boire, c'était plutôt gênant, en fait. Donc, une fois la décision prise , ma 1ère action fut d'aller au bureau de tabac et je n'ai plus jamais réussi à m’arrêter. Je dois dire que stopper le tabac à d'énormes effets sur moi, je suis irritée, colérique presque et c'est insupportable. LES années suivantes, outre une très forte recrudescence en autres drogues et continuellement sous traitement de BZD, TSO (subu), et toutes sortes d'hypnotiques, je fumais comme un sapeur à nouveau. Bien, que ma fille était en pleine santé physique, psychologiquement c'était une autre histoire, à 14 elle fumait du shit quotidiennement à mon grand désespoir, elle était trop jeune, son cerveau allait en avoir des séquelles, mais les ados ne sont pas faciles à gérer, d'autant que j'étais seule, à 15 ans, après une TS, 1 semaine de coma, elle a fait un mois de psychiatrie, là où moi-même j'avais fait mon plus horrible sevrage en 2009, puis elle est rentrée à la maison et cette fois c'était insoutenable, elle ne faisait plus rien, avec mon psy nous décidâmes de l'envoyer 1 an dans un centre pour ados en difficultés psy, mais légèrement atteint ou en voie de guérison, elle n'était sous aucun traitement, mais sa consommation de cannabis continuait, elle réussissait très bien à l'école, mais au bout de 8 mois elle s'est fait renvoyer après avoir été avertie une bonne trentaine de fois que ça n'allait plus le faire ! Et c'est là, que moi j'ai arrêté toute consommation de shit, sans syndrome de sevrage non plus, sans béquille chimique, juste de la haine envers ce produit qui gâchait la vie de mon unique enfant, elle avait repris contact avec son géniteur dealer notoire, qui la fournissait en veux tu en voilà là j'avais de mon côté repris mes vielles habitudes: mon toubib=mon dealer, mais j'ai continué sans cannabis, jusqu'à aujourd'hui, sans problèmes et quand ma fille que j'avais mise à la porte 2 années avant son BAC estimant que si son père venait détruire tout ce que j'avais tenté de construire, elle n'avait qu'à se débrouiller avec lui. J'ai été sans pitié, et je ne gérais que le côté administratif de sa personne. Bon, j'ai un peu dérapé sur la vie de ma fille, mais elle a vraiment été le facteur déclencheur de mon arrêt brutal. Bien sûr j'étais sous médocs, mais, j'affirme que ce n'est pas une aide, puisque j'ai testé les 2 méthodes avec et sans prises de béquilles. Je n'ai pas de syndrome de sevrage, c'est d'ailleurs ce qui ressort des articles de l'Apo (merci pour ces infos). Je te souhaite d'y parvenir, la solution je crois, se trouve en nous-même, et si tu dois être soutenu, cherche un moyen, mais évite les benzos (mes ennemis éternels) ou de remplacer par l'alcool (j'en ai vu des cas !)et c'est pas joli comme spectacle ! Je fais grand cas des cliniques d'addictologie, et me laisse volontiers enfermer quelques temps quand je ne gère plus ma vie, mais ce n'est que parce-que j'ai la chance d'avoir une telle clinique à quelques kilomètres de chez moi, qui est très agréable au quotidien ! En espérant que j'apporte une petite pierre à ton édifice. A bientôt ! https://www.youtube-nocookie.com/watch?v=KiFid4DAsLA?list=PLsGHbQrNcwH9ZM0MJOKbw_PVM2zm_ktIU
Dernière modification par Sangdencre (22 août 2018 à 17:10)
La malédiction de l'espèce humaine c'est qu'elle prend la haine comme une forme de communication Gogol.
Déjà, je te remercie Prescripteur pour ces articles, que je connaissais déjà pour certains, celui de l'étude américaine m'ayant beaucoup intéressé! Merci à vous deux ensuite, je met en évidence dans vos interventions le danger des bzd, j'en prend note.
Maintenant, j'ai l'impression d'avoir une faible tolérance à la douleur ou à l'inconfort. Déjà, quand j'étais à cours de tabac dans le passé, je réagissais de manière excessive comparé à mon entourage aussi dépendant au tabac. Je relève la même chose pour le cannabis. Le pire étant les maux de tête qui ne sont calmés que par le cannabis (rien avec le paracétamol, codéine ou bzd), comme une forte tension à l'avant de la tête entre les yeux et le sommet du crâne. Je ne les tolères absolument pas. Maux de tête qui ont d'ailleurs, dans un sens une longue histoire inexpliquée.
Dans tous les cas je suis contraint d'annuler mon RDV chez le médecin demain, je vais donc prendre un rendez-vous dans un CSAPA, mais j'ai cru comprendre dans un autre article que la prise en charge pouvait être très aléatoire selon la personne en face. Je verrais bien donc...
Je n'ai pas vraiment de conseils à te donner, mais je voulais t'apporter un petit témoignage perso. J'ai moi aussi un profil à développer une forte dépendance au cannabis, et des symptômes de manque assez marqués.
Dans les périodes où je consommais vraiment beaucoup, en fin de journée au travail j'avais des sueurs froides, j'ai mis longtemps à comprendre que c'était le manque, je ne pensais pas que ça pouvait se manifester aussi rapidement (en gros, 8 ou 9 h après le dernier joint). Je ne parle pas de lorsque je n'avais plus rien à fumer. Plus généralement, ça affecte beaucoup mon métabolisme. Par chance, j'ai rarement été en difficulté financière, et n'ai donc pas autant souffert que toi de cette dépendance.
Même si je sais que j'ai encore cette tendance en moi, je la gère beaucoup mieux maintenant. Je suis resté plusieurs fois un an sans rien consommer. Les années où je ne fume pas, je rêve souvent que je fume. Pour dire que cette dépendance est ancrée profondément en moi. Depuis quelques mois, je consomme à nouveau, mais en faisant des pauses de quelques semaines. Les premiers jours sont difficiles (symptômes classiques, déprime, bouffées de chaleur / frissons, impossibilité de m'alimenter etc.) mais je gère, je sais que ça ne dure pas trop longtemps (2 ou 3 jours pour les bouffées, une semaine pour l'alimentation). Je me dis que tout cela est simplement causé par des molécules dans mon cerveau, que ma perception est faussée et que je ne vais pas me laisser abattre par ces mécanismes chimiques qui ne sont qu'une sorte d'illusion par rapport à la situation réelle.
Je ne sais pas vraiment pourquoi je gère mieux. J'ai réussi à relativiser sans doute... L'expérience aussi. Tout ça pour t'encourager à être confiant. Aussi forte soit-elle, cette dépendance est essentiellement psychologique malgré tout (une fois les premiers jours de sevrage passés).
Evidemment, avoir d'autres centres d'intérêt peut beaucoup aider.
Tu n'as pas forcément une faible tolérance à la douleur ou l'inconfort. C'est une forme d'auto-dépréciation et de plus, c'est certainement faux. Nous sommes tous différents et ce que tu ressens est très probablement réellement plus intense que ce que peuvent ressentir d'autres personnes. Dans mon cas par exemple je n'ai entendu parler qu'une seule fois d'une personne qui avait des sueurs froides comme moi en fin de journée. C'est pas de chance, il faut qu'on fasse avec.
Courage, dis-toi que tu vas réussir à gérer, petit à petit.
Salut à tous,
Après avoir parcouru de nombreuses fois ce forum en quête de réponses , je voudrai partager aujourd’hui mon expérience qui servira peut être à d’autres qui s’y reconnaîtront et peut être aussi une forme d’extériorisation?
Alors pour me présenter brièvement, j’ai 35 ans, une expérience assez large des drogues (traveller techno quelque...lire la suite
Salut la team.
J'en viens à poster sur ce doux forum qui m'a tant aidé en tant que nouveau consommateur il y a quelques années, maintenant je suis de l'autre côté de la balance, un homme clean et repentis.. mais avec beaucoup de séquelles.
Contexte, j'ai 25 ans et je fumais depuis 2 ans environ. UNIQUEMENT seul le soir avant d'aller dormir, en d...lire la suite
Bonsoir , il y a un risque de bad trip ou bien de se sentir mal en tirant sa première latte sur un joint de beuh ? Même si il et pas trop chargé ? Puis si on boit un truc sucré en même temps sa peut peut-être le faire en évitant une hypoglycémie non? Merci...lire la suite
Psychoactif est une communauté dédiée à l'information, l'entraide, l'échange d'expériences et la construction de savoirs sur les drogues, dans une démarche de réduction des risques.