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Karey Shuhendler, de l’Association des infirmières et infirmiers du Canada (AIIC), souligne la différence entre cannabis thérapeutique et cannabis à usage récréatif. Le premier contient une concentration plus forte de cannabidiol, qui ne produit pas d’effet d’intoxication, et est plus faible en tetrahydrocannabidinol (THC), qui, au contraire, en produit.
L’AIIC craint que, si l’on fusionne les deux systèmes, l'appât du gain financier ne pousse les producteurs à se concentrer sur le cannabis à usage récréatif, ce qui réduirait l’accès au cannabis médicinal.
Nous pensons qu'il est prévisible que, sans le maintien d'un flux séparé pour le cannabis thérapeutique, la production du produit sera basée sur la demande des consommateurs, qui concernera surtout ce qui est appelé [cannabis à] des fins récréatives.
Karey Shuhendler, Association des infirmières et infirmiers du Canada
Elle s’inquiète, par ailleurs, que les patients ne demandent plus conseil à leur médecin : « Sans ce type de surveillance clinique, notre point de vue en tant qu’organisation, c’est que nous laissons en fait les patients se soigner eux-mêmes et se débrouiller seuls. »
C’est également l’avis de James MacKillop, directeur du Peter Boris Centre for Addictions Research (PBCAR) et du Michael G. DeGroote Centre for Medicinal Cannabis Research à l’Université McMaster à Hamilton.
« Je ne pense pas que nous devrions conserver un système de cannabis médicinal parce qu’il a fait ses preuves à maintes reprises dans différents contextes, mais parce que nous avons vraiment besoin de maintenir la surveillance, de faire plus de recherches, et d’engager un dialogue avec les patients plutôt que de leur permettre simplement de se diriger vers un usage récréatif », affirme-t-il.
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Pas de polémique, les études montrent que le THC seul a également des vertus thérapeutiques. (je t'interdis l'usage du subjonctif^^)
Par contre, je rejoins ces personnes... Il me parait surréaliste que le consommateur ne puisse pas avoir accès aux variétés qu'il désire, même si ce consommateur est " isolé " ( qu'il ne permette pas de dégager un gros bénéfice car il ne représente pas une part suffisante de marcher ).
Il y a surtout le fait problématique de laisser le patient se débrouiller seul avec l'industrie récréative qui ne garantit pas un panel de produits adaptés.
D'autre part, cela revient à laisser les malades aux mains des vendeurs, et là aucun conseil adapté n'est à espérer.
Comme pour le pinard, pour le récréatif, je veux bien et j'espère qu'il y aura des variations dans les "skunks et hazes", des bon millésimes et d'autres moins bons, de nouvelles variétés à tester.
Quand un malade a une variété de cannabis qui le soulage bien, lui permet de fonctionner y compris au travail, il aura besoin d'une herbe standardisée qui respecte des normes car il est en droit d'exiger la continuité des soins.
Si je dois développer des graines pour le récréatif, je vais développer le THC au détriment du CBD et mon offre va s'en ressentir. Le CBD est par ses effets à la marge du récréatif.
Si je dois vendre de la weed, je vais faire du chiffre, pas limiter certaines de mes ventes, accroitre mon stock, ma surface de vente etc...
C'est bien de ne pas laisser les patients au mains des vendeurs. Imaginez les dérives si Phillip Morris récupère le marché...
Perso, je suis favorable à la séparation des marchés, les besoins et attentes sont souvent différents.
Le modèle hollandais peut-être amélioré et le marché y est clairement scindé.
D'ailleurs, les pharmacies commercialisent aussi des souches à fort taux de THC en plus des alchimies contenant du CBD. (bedica, indica powa^^, est un clone "élite" sensi seed à 6 € le g prix de vente pharma au consommateur contre 25 € pour les herbes vendues ces derniers temps en France ou les haut de gamme en coffee hollandais.)
En prime, les malades ont le choix. Ils ont souvent besoin de CBD à des ratios supérieurs aux variétés dév pour le récré.
Il va falloir aussi penser à la normalisation des produits français et fixer des prix équitables.
Le malade ne doit pas se retrouver dans une jungle commerciale avec des produits qui ne respectent pas les taux de cannabinoïdes annoncés ou, qui au gré des stocks et arrivages, ont des taux qui ne sont pas stables.
Pour te rassurer, je publie une partie de l'offre pour les patients en Hollande avec prise en charge sur option de mutuelle. C'est juste une partie car les malades ont un forfait pour les coffeeshops si le produit les soulage mieux. Le tout à un peu moins de 6 € le g.
La bedrocan n'est pas light et montre que le THC majoritaire et élevé a un potentiel thérapeutique quand vendue en pharmacie et prescrite par des médecins.
Types of medicinal cannabis
Five types of medicinal cannabis are available through pharmacies: Bedrobinol®, Bedrocan®, Bediol®, Bediol® and Bedica®. The composition and strength varies (see table).
Types of medcinal cannabis
Type % tetrahydrocannabinol (THC) % cannabidiol (CBD)
price per 5 gram
Excl. 6% VAT
THC CBD
Bedrobinol® approx. 13,5 <1 €29,00
Bedrocan® approx. 22 <1 €29,00
Bedica® approx. 14 <1 €29,00
Bediol® approx. 6,3 approx. 8 €29,00
Bedrolite® <1 approx. 9 €29,00
En ce moment s'ouvrent des cliniques qui se spécialisent dans les traitements à base de cannabinoides en Europe.
En France, nous tentons lamentablement de trouver un cadre légal et nous prenons du retard au détriment des malades qui souffrent, sont inquiétés par la justice.
Dernière modification par Mister No (19 septembre 2018 à 09:13)
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