[ Arrêt & Sevrage ]
Sevrage Tramadol pendant la grossesse

#1 
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abilify femme
Nouveau membre
09 août 2019 à  16:39
Bonjour à tous

je fais appel à vous car je suis en train de tenter de me sevrer du tramadol avec l’aide de mon médecin car je suis enceinte de 4 mois et je veux à tout prix éviter un syndrome de sevrage chez mon bébé.

Pour vous en dire un peu plus je prends du tramadol depuis presque 4 ans, qui m’a été prescrit pour un syndrome des jambes sans repos (c'était Le seul antalgique qui me soulageait).

J’en prenais d’abord occasionnellement puis rapidement j’ai suivi ma prescription à hauteur de un comprimé matin et soir de 100LP.

Rapidement j’en suis devenue dépendante et il m’est devenu impossible de fonctionner avant d’avoir pris mon comprimé du matin.

Je prends en parallèle un antidépresseur (Fluoxetine 40mg/j) et un anxiolytique benzo (Lysanxia 10mg) que j’ai réussi à diminuer de 4cp/j à 1/2cp le soir depuis ma grossesse ( j’avais pourtant une forte dépendance depuis des années au benzo dont j’abusais mais la grossesse m’à bizarrement facilité la baisse qui s’est effectuée sans symptôme marqués de sevrage).

Autant mon médecin m’a recommandé aucun sevrage de Tramadol pendant mon premier trimestre de grossesse (risque de fausse couche) autant maintenant le but et de passer à 0 prochainement.

De 100LP matin et soir je suis passée à 50LI matin et soir puis depuis la semaine dernière 1cp de 50LI au réveil seulement.

Cette dernière diminution est très difficile pour moi je n’ai même pas l´impression de ressentir un réel soulagement lors de la prise mais je le supporte.

Pour autant je pense que dans 3 semaines elle va vouloir que je passe à 0! Cela m’inquiète beaucoup.

J’ai depuis 3 jours arrêté d’en prendre et je ressens comme symptômes:

- troubles du sommeil avec cauchemars +++
- anxiété ++
- manque d’energie physique et psychologique ( même passe la force de répondre au téléphone et phobie sociale)
- manque de concentration et de motivation ++
- douleurs diffuses dans les jambes et le dos
- céphalées tête lourde
- bourdonnement d’oreilles
- syndrome dépressif avec pleurs sans raison apparente
- culpabilisation ++ de mettre mon bébé en danger.

La question que je me pose maintenant est:

Est ce que je continue sur cette voie d’un sevrage brutal vu que les doses ne sont pas énormes? Dans ce cas combien de temps vais je subir ces horribles symptômes?

Est ce que je recommence à suivre ma prescription de 50LI par jour sachant que ce n’est que retarder l’échéance?

Je suis un peu perdue et vous remercie par avance de vos réponses ????

Dernière modification par abilify (09 août 2019 à  16:50)


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#2 
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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite France
09 août 2019 à  17:19
Bonjour, je te déconseil vivement de continuer ton sevrage vue tous les maux que tu as.
Dit toi que le bébé doit sûrement ressentir la même chose.

Je t'invite plutôt à lire les nombreuses discussions sur le sujet, mais pour faire simple aujourd'hui il est préférable d'augmenter son TSO afin que le bébé se développe le mieux possible.
Si sevrage il doit y avoir à la naissance et que tu as bien prévenu le personnel, sa devrait bien se passer car les pro commencent à avoir l'habitude (même s'il y a énormément de chose à revoir).

Si je me permet de te répondre c'est que j’attends aussi un enfant, et de tout ce que j'ai pu lire, le plus néfaste pour un fœtus est le stress et l'angoisse de la mère.
C'est sûr que 0 consommation serait mieux pour le bébé, mais à défaut il vaut mieux être la plus sereine possible.

Traiter une femme enceinte
        L’utilisation du tramadol est possible quel que soit le terme de la grossesse.
        Si un traitement chronique est poursuivi jusqu’à l’accouchement, en informer l’équipe de la maternité pour lui permettre d’adapter l’accueil du nouveau-né (cf. Etat des connaissances).

    Découverte d’une grossesse pendant le traitement
        Rassurer la patiente quant au risque malformatif du tramadol.
        Si un traitement antalgique doit être poursuivi, l’utilisation du tramadol est possible quel que soit le terme de la grossesse.
        Si un traitement chronique est poursuivi jusqu’à l’accouchement, en informer l’équipe de la maternité pour lui permettre d’adapter l’accueil du nouveau-né (cf. Etat des connaissances).

    Allaitement
        La quantité de tramadol et de son métabolite actif ingérée via le lait est faible : l’enfant reçoit environ 3% de la dose maternelle (en mg/kg), (calcul effectué sur plusieurs dizaines de femmes traitées pendant 2 à 4 jours juste après l’accouchement, avec 100 mg de tramadol 4 fois par jour par voie orale).
        Aucun événement particulier n’a été observé chez les enfants allaités.
        Au vu de ces données, l’utilisation du tramadol par voie orale chez une femme qui allaite est possible dans les 2 à 4 jours qui suivent l’accouchement. Au-delà de cette période, on préfèrera utiliser un autre antalgique.

Voici ce que j'ai trouvé sur le site du CRAT.

Bien à toi,
Miky

http://lecrat.fr/articleSearchSaisie.ph … e=tramadol

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#3 
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abilify femme
Nouveau membre
09 août 2019 à  17:37
Message doublement écrit par erreur désolé

Dernière modification par abilify (09 août 2019 à  20:03)


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#4 
Rick
Adhérent Psychoactif
09 août 2019 à  19:30
Sevrage et grossesse sont incompatible, non?

abilify a écrit

je fais appel à vous car je suis en train de tenter de me sevrer du tramadol avec l’aide de mon médecin car je suis enceinte de 4 mois et je veux à tout prix éviter un syndrome de sevrage chez mon bébé

Pour le bien-être du foetus et futur beau bébé, je croyais pourtant qu'il fallait que les patients n'arrêtent pas car le sevrage pouvait stresser la mère et son rejeton alors que sevrer un bébé était indolore pour lui vu que c'est fait avec douceur mais aussi sans conséquence. Mes croyances étaient erronées ou le médecin se trompe ?

Dernière modification par Rick (09 août 2019 à  19:31)

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#5 
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Hilde femme
Adhérent PsychoACTIF France
09 août 2019 à  20:14

abilify a écrit

Message doublement écrit par erreur désolé

Mince, tu as tout supprimé! C'est le site qui beugue en fait...

Pour résumer:
- 4 mois de grossesse
- Tu prenais du Tramadol 100LP mais en entrant dans le deuxième trimestre tu es descendue à 50LP et as donc entamé un sevrage
- Tu prends aussi des benzos et un AD ISRS
- Tu veux pouvoir allaiter le bébé - pas compatible avec le Tramadol (mais avec le reste?)

- Ton médecin veut te faire passer d'ici 3 semaines de 50LP / jour à zéro, donc te sevrer, ce que tu as testé et tu as un syndrome de sevrage.
- Tu ne vois pas comment faire autrement, autrement dit un sevrage dégressif, car les comprimés ne sont pas sécables,
- même si c'était possible un TSO ne te semble pas approprié vu ta faible consommation.

Vraiment la question est de savoir, est-ce que tu peux concilier le bien-être du foetus pendant la fin de ta grossesse qui réclamerait que tu ne te sèvres pas, et l'allaitement à partir de la naissance, qui serait un plus pour le bébé.

Je vais poser une question, bête certainement, mais est-ce qu'il ne serait pas possible que tu te sèvres juste après la naissance?


Faut pas chercher midi à quatorze heures -
"19 heures c'est un peu tôt"

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#6 
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abilify femme
Nouveau membre
09 août 2019 à  20:37
Merci beaucoup pour ta réponse Hilde! Et pour avoir résumé mon histoire que j’ai effectivement supprimé par erreur!

Pour ce qui est des benzo ( mon médecin me fait tenter le Seresta 10mg 1cp le soir car plus sûr pour le fœtus que le Lysanxia d’apres Le CRAT.
Pour ma gynéco pas de risque de sevrage vu la faible dose prise et allaitement possible.
De plus ne ressentant pas spécialement d’anxiété (sauf depuis l’arrêt du Tramadol) j’espère également l’arrêter vu qu’il m’arive De sauter des prises sans ressentir de manque.

Concernant l’antidepresseur, ma gynéco et mon médecin traitement sont tous deux d’accord sur la nécessité de le continuer au moins jusqu’à après l’accouchement afin d’éviter une dépression post partum (grosse rechute en dépression juste avant que je découvre que j’étais enceinte heureusement stabilisée avec la fluoxetine).

Pour le tramadol les médecins ne sont pas inquiets pour le fœtus vis a vis de ma consommation dégressive (danger réel au premier trimestre seulement selon eux) mais craignent le syndrome de sevrage et je voudrais moi même éviter de faire subir ça a mon bébé.

Le sevrage après la naissance me fait davantage peur encore avec le baby blues et tout le reste. Je voudrais être en forme au maximum pour l’arrivée du bébé.

Bref je souhaite vraiment réussir à arrêter avant les dernières semaines car je culpabilise beaucoup.

Et par dessus, je subis également la pression de mes parents et de mon copain (qui m’encourage fortement à arrêter même s’il me soutient énormément et est très compréhensif).

Aby

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#7 
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abilify femme
Nouveau membre
10 août 2019 à  18:16
Je viens d’aller à la pharmacie et apparemment il existe du tramadol en gouttes. pensez vous que cela puisse être utile afin d’effectuer Un sevrage très dégressif?

J’ai repris pour l’instant mon traitement au dosage de 50mg LI/jour et je le supporte bien que le manque de tonus et des douleurs dans l’esprit jambes et les lombaires se dont ressentir le matin au réveil.

Merci pour vos avis/expériences

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#8 
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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite France
22 août 2019 à  10:55
Ca peu être une bonne idée les gouttes pour un sevrage degressif, il te suffira de mettre de moins en moins de gouttes au fur et à mesure.

Je comprend très bien tes craintes quand au sevrage du bébé, mais une grosse dépression de la maman n'est pas non plus très enviable pour l'épanouissement du bébé, il y a le risque de refuser de lui donner le seins (certaines mères ont des réactions paradoxale durant la dépression post-partum).
Dis toi que tu es suivie, que tous les professionnels sont au courant de tes traitements et que cela est contrôlé. En plus maintenant durant les différents examens, ils arrivent à détecter pas mal de problèmes sur le fœtus très rapidement afin de mettre en place ce qu'il faut pour que tout ce passe bien.

Comme l'a dit Rick, maintenant nous pensons que c'est plus le stress qui est mauvais pour le développement du bébé que bien d'autres problèmes, comme les addictions par exemple, surtout quand elles sont encadré médicalement.

Ma copine prend un antidépresseur et un médicament pour la tiroïde, les dosages ont été augmenté car il faut prendre en compte que le fœtus aussi peu absorber un peu de molécule, et donc il en reste moins à la mère.
La naissance est prévu pour octobre et je suis ultra confiant niveau sevrage éventuel.

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