RetourS

Revenir. Quelque part en arrière. A nos autres retours.
Etait-ce même dans cette vie? Avons-nous seulement fait évoluer nos faux-semblants comme la lumière d'un matin, le même, sur mille mondes encore de nous seuls inconnus.
Etait-ce le regard muet d'un passé effacé, dans l'eau tracé, écrit de nos autres mémoires. Mortes.
Comme elles le seront encore dans mille et mille ans. Mille et mille ans.     Minutes?

Etait-ce de savoir déjà  que mes mains ne pourraient en tracer la fin? Décrire la faim?
Tracée déterrée? O temps des lendemains. Tant et tant. Sang. Demain??

Ne resterait-il qu'un mot, nous croyions encore que ce serait le mien. Autant de franchise, de naïve cruauté, se réveiller, le lendemain. Jamais les mêmes, tracé du parchemin.

Quel sera notre nom quand nous n'appellerons plus? Une femme que j'ai aimée. Ses cheveux sans promesses. Si doux. S'y noyer. Cécile.

Un araignée, promesses tissées, écrasées. Un poing. Un mur. Je te hais, la mort au bout du chemin. La tienne. Encore et encore. Ne pas oser en rire. En jubiler.
Fais-moi croire.
Si doux, un geste. De l'autre côté. Cécile. Lequel es-tu, seras, étais, encore?
Ma belle, belle, belle?
Belle? Ou digne de s'effondrer, les hautes herbes déchirant la chute, douce. Sous ta jupe. Nous étions jeunes, encore? Oui, quel âge avais-tu déjà ? Trop jeune, pour, mourir belle, belle, belle...

Revenir, comme toujours, à  nos premiers retours. Quand/alors tu n'avais pas peur encore. Encore?
Encore!
Belle, belle, belle.
Fais-moi croire, laisse-moi croire. Aimer en secret.

Comme la traduction d'une chanson que nous ne comprenions pas. Hypnotise-moi. Douce et éternelle.
Une photo si vivante, un film, un souvenir auquel on croirait presque. Douce. Éternelle. Depuis l'au-delà .
Ça compte si j'ai mal?

Un poing levé. Depuis l'au-delà .

Chemin pavé de ressentiments, le descente serpente, serpente, mais ne s'arrête pas. Il ne reste plus rien de ma haine, plus rien de ma souffrance élevée contre vous. Qu'un refrain aussi mort que toi. Belle, belle, belle, aux cheveux/effondrements sans fin.

Un poing, le vide, aude-quoi? Aube morte, algues marines, Cécile, Cécile, amour sans faim. Derrière le noir, étaient nos yeux, il ne reste rien.
Derrière le noir, comme une chanson que je n'écrirais pas, plus rien, sans faim, aimée, Cécile, derrière le voile, noir, plus rien.

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Tout ça pour dire qu'il est des retours qui sont étayés de trop de faims. Trop. Pour souffrir? Pour mourir? En silence? Alors... seulement....
Il est de ces jours où écrire ne signifie rien que. Déchirer. Sous-vivre.
Elle. Belle?

Serpentent et les lendemains seront ensolleilés, sourires aux bornes-intentions. Préserver, demain. La mélodie inconnue, les doigts d'un enfant qui ne capitulera pas.
Une promesse sans hauteur, quel âge avaient nos espérances alors?

La joie, les étoiles ou le regard. D'un enfant. Qui ne capitulera pas.
Ne capitulera pas.

Dernière modification par Akhéane (29 janvier 2012 à  10:36)

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Aky, c'est encore et toujours très beau et ça doit pas être intelligible pour certains, mais moi ça me cause . N'arrête pas d'écrire, moi ca me plaît !

bisoux

Missy

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Retours du plaisir !!! 
[Dernier message : 29 mai 2011 par bsao]

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