© France Info du 22/11/2012
Condamnés par la justice pour avoir consommé cette drogue illégale... mais seul remède à leur douleur.
C'est le cas de Léa, une mère de 5 enfants actuellement sous le coup d'une peine de 6 mois de prison avec sursis.
Léa a tout tenté pour prouver l'efficacité du cannabis sur ses douleurs auprès des juges. © Radio France Hélène Lam Trong Les violentes céphalées de Léa* lui valent une pension d'invalidité. Mais la médecine n'est plus en mesure de l'aider depuis longtemps. Le seul traitement efficace prescrit par son neurologue, ce sont des injections de Triptan, un médicament qui, sous cette forme, laisse Léa soulagée... mais dans un état comateux. Elle devient alors incapable de s'occuper de ses enfants.
Depuis douze ans, Léa lui préfère donc le
cannabis. Un "traitement" alternatif qui lui a été administré pour la première fois par... un anesthésiste après une intervention !
L'an dernier, Léa a été dénoncée. Chez elle, la police a trouvé 20 grammes de
cannabis. Léa n'a pas réussi à convaincre ses juges que c'était pour sa consommation personnelle et qu'elle n'était "pas toxicomane, juste une malade qui fait du mieux qu'elle peut pour se soulager sans être shootée par les médicaments, justement". Elle a été condamnée pour trafic.
"On a voulu faire un exemple, pour ne pas faire jurisprudence", estime Léa.
Aujourd'hui, malgré le risque d'être condamnée à de la prison ferme, Léa continue de consommer du
cannabis car elle "n'a pas vraiment d'autre choix pour continuer à vivre", dit-elle. Elle est soutenue par l'association Principes Actifs, qui milite pour la
légalisation du
cannabis thérapeutique.
* Le prénom a été changé.À suivre et écouter sur le site de France Info. Pour écouter l'interview :
http://www.franceinfo.fr/societe/cinq-j … 012-11-22#Amicalement, Alain W.