Salut,
Moi aussi j'ai été un gros consommateur et ce pendant 18 ans avec de courtes pauses. De 1 gramme jusqu'à 10...Sniffée et basée sur la fin.
Pour mon malheur ( et aussi mon bonheur ) j'ai eu accès à de la
coke à volonté parce que je vivais avec un dealer, nous étions amis et je me servais à la louche dans la réserve en plus de ce qu'il me donnait. J'ai su très vite que j'avais un problème avec ça. J'étais donc suivi dans un
CSAPA et j'avais un médecin addictologue. J'ai été hospitalisé plusieurs fois. J'ai testé les médicaments sensés diminuer le
craving...( Une attention particulière doit être portée à la différence entre le
sevrage et le traitement d’entretien et de maintien de l’abstinence. Aucun des deux n’est à ce jour codifié ni fait l’objet d’un consensus. Le traitement du
sevrage est purement symptomatique. En premier lieu, il s’agit de prescrire une anxiolyse adéquate. Cette dernière passe généralement par les
neuroleptiques sédatifs type cyamémazine (Tercian®) ou par les
benzodiazépines (Valium®,
Lysanxia®, etc.). Ces dernières ont l’avantage supplémentaire, en cas de co-dépendance à l’alcool, de prévenir un risque de delirium tremens et, en cas de co-dépendance aux
benzodiazépines, d’éviter leur syndrome de
sevrage après un regrettable arrêt brutal. Une revue de la bibliographie [13,36,42], permet de retenir, pour leur caractère prometteur, certains médicaments prévenant la rechute. Dans le cadre d’une approche substitutive ou anticraving, le
modafinil (MODIODAL®) à une dose de 400 mg/j s’est révélé intéressant
[3,10,11] ainsi que le méthylphénidate (RITALINE®) à une dose de 60 mg/j [26,34,37]. Les agents gabaergiques [9,19,20,35,43] comme le
baclofène (LIORESAL®) dosé entre 20 et 40 mg/j, le topiramate (EPITOMAX®) dosé à 200 mg/j, la vigabatrine (SABRIL®) dosée entre 2 et 3 g/j, la tiagabine (GABITRIL®) dosée à 24 mg/j, ou la
gabapentine (GABAPENTIN®) dosée à 1600 mg/j ont également montré leurs potentialités. Les agents dopaminergiques intéressants sont le disulfirame (ESPERAL®) dosé à 250 mg/j, surtout en cas de co-intoxication alcoolique et les agonistes partiels dopaminergiques D2 [16] comme l’aripiprazole (ABILIFY®) dosé à 10 mg/j. Les agents glutamatergiques [2,27] concernent essentiellement la N-acétylcystéine (MUCOMYST®) dosée à 2,4 g/j, soit douze 8 sachets. Enfin, la piste de l’immunothérapie passive (anticorps monoclonaux) [7] ou active (vaccin) si elle reste à confirmer, demeure séduisante [7,21,25,28].). Rien...Et, un jour, je suis allé au centre thérapeutique résidentiel Kairos à Andrésy dans les Yvelines et ça a été le début de mon arrêt définitif. Mais il aura fallu 3 séjours consécutifs 2018, 2019 et 2020.
Tout ça pour dire que ça peut être très long mais aussi très court. Je ne connais pas de cocainomane qui ait arrêté tout seul. Il y a des stratégies pour couper le lien. des thérapies style TCC, les groupes d'autosupport. La
réduction des risques ( diminuer progressivement les consos par exemple. Effacer les numéros de téléphone. Ecarter les amis qui consomment. Eviter les zones de deal. Même se mettre sous curatelle. Enfin bref, il y a de l'espoir. Aujourd'hui, je suis médiateur de santé-pair. J'en ai fini avec la
coke mais j'aime toujours ça, bizarre hein ! Il faut être vigilant 24H sur 24. Reprendre sa vie en main, retrouver son pouvoir d'agir et son bien-être sans produit. facile à dire hein ! En tous cas, si j'ai réussi, tu peux réussir ! A plus.