[ Etude ]
Le baclofène sort de la clandestinité

#1 
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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
05 juin 2013 à  15:31
Retour sur Les défenseurs de l'utilisation de cette molécule pour le traitement de l'alcoolo-dépendance se réjouissent de l'annonce de son autorisation provisoire.


«Une date historique dans la lutte contre l’alcoolisme» : c'est ainsi que le professeur Bernard Granger caractérise l’annonce de l’agence du médicament (ANSM), lundi matin sur la place du baclofène dans la lutte contre l’alcoolisme. Le médicament, actuellement en cours de test pour traiter l’alcoolo-dépendance, devrait se voir accorder d’ici à  la fin du mois une recommandation temporaire d’utilisation (RTU), a annoncé le patron de l'agence lors d'un colloque parisien. Autrement dit, l’ANSM autorise temporairement – trois ans – la prescription du baclofène aux patients alcooliques, avant même que le produit ne reçoive son autorisation de mise sur le marché (AMM).

Fin des prescriptions en cachette

Voilà  près de cinq ans que Bernard Granger, responsable de l’unité de psychiatrie de l’hôpital Tarnier (AP-HP) attendait cette reconnaissance dont il est l’un des promoteurs. Plus précisément depuis la parution du livre Le dernier verre d’Olivier Ameisen, cardiologue devenu alcoolique, qui y racontait comment la molécule, initialement prescrite comme relaxant musculaire, avait supprimé son envie de boire. 

Dès lors, nombre de médecins généralistes, se sont mis à  prescrire, en toute discrétion et à  leurs risques et périls, le médicament pour le sevrage alcoolique de leurs patients, sans que ce dernier ne bénéficie d’une AMM pour cette pathologie. Sur le million et demi d’alcoolo-dépendants que compte la France, quelque 50 000 buveurs se seraient déjà  fait prescrire du baclofène, un chiffre en augmentation de 29 % pour la seule année 2012 selon la Caisse nationale d’assurance maladie. Des prescriptions hors de tout contrôle, alors même que l’efficacité du médicament, et ses effets secondaires, n’ont encore fait l’objet d’aucune validation par les autorités sanitaires.

En mars 2012, une étude parue dans la revue Alcohol and Alcoholism évoquait un taux de succès (arrêt total de la boisson) de 58 %. Deux véritables essais cliniques sont en cours pour vérifier l’efficacité du baclofène à  dose élevée ; leurs résultats ne seront connus qu’à  la fin de l’année 2014. «Ce n'est pas la pilule miracle mais c'est un médicament qui semble efficace», précise le professeur Michel Reynaud (Hôpital Paul-Brousse, Villejuif), chargé d'un des deux essais cliniques. Pour lui, la RTU annoncée lundi va venir compléter son travail: «Cela va permettre de suivre les effets du baclofène sur une cohorte de cinq ou six milles patients. Ce que ne permet pas l’étude scientifique.»

«Pas de baguette magique»

De son côté, Bernard Granger y voit «une première étape avant l’autorisation de mise sur le marché». Les avantages sont multiples, selon lui. D’abord «c’est un élément sécurisant pour les généralistes qui prescrivaient déjà  le baclofène, ou pour ceux qui hésitaient faute de cadre réglementaire», explique-t-il. Puis pour les patients «qui pourront maintenant se faire rembourser le médicament».

Certains de ses confrères tempèrent toutefois l’emballement suscité par l’annonce de l’agence du médicament. Pour Alain Rigaud, le président de la Fédération française d’addictologie (FFA), cette recommandation temporaire d’utilisation va surtout permettre de donner un cadre réglementaire à  l’explosion du nombre de prescriptions, «sous la pression de patients qui y voient un remède miracle, et sous celle de médecins qui sont dans une véritable démarche militante». Il conclut en prévenant : «Contre l’alcoolisme, il n’y a pas de baguette magique. L’approche médicamenteuse ne doit pas faire oublier l’accompagnement des malades sur le plan psychosocial.»


[small]Source : Liberation[/small]

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#2 
Phoenix homme
Psycho sénior
05 juin 2013 à  15:48
Ouais, j'ai vu ça hier au JT des JT! Super nouvelle, même si je ne suis pas concerné! bravosuper

Discendi et Docendi.

Apprendre et Enseigner.

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Oui, c'est sur qu'il n'y a pas de baguettes magiques contre l'alcoolisme mais 58/100 de succes n'est pas non plus negligeable, c'est même enorme a mon avis.
Surtout quand on sait ce que l'alcool peut engendrer comme maladies graves, qu'elles soient digestives, mentales, dermatologiques et autres...
Il ne faut pas oublier que l'alcool reste une addiction tres dure et que les usagers sont bien souvent montres du doigt comme toute autre toxicomanie.
Encore un pas en avant.
Merci pour les infos recueuillies.

DC

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#4 
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psychoniac homme
Psycho junior
07 juin 2013 à  09:03
Salut,

   J'ai commencer à  boire très jeune (environ 13 ans) mes parents avait un bar, la tentation était donc très proche, et pour ne rien arranger les bouteilles étaient très facilement accessible.
Je suis rester accro jusqu’à  il y a un an environ, je sais que des gens ne vont pas croire ce que je vais dire mais pour moi cela c'est passer ainsi.
     
    Il y 1 an j'ai pris la décision d'arrêter de consommer les produits qui me faisaient le plus de mal et que j'avais du mal à  gérer.
Mon psy m'a prescrit un traitement avec un anxio et un AD, en plus de ma métha.
J'ai réussi à  stopper l'alcool, l'héro, et le crack.
Au départ je me suis dit "plus jamais", ça me semblait trop risquer de faire un écart, même minime,
Mais je continuais à  fumer du shit du coup j'étais toujours en contact avec des personnes qui pouvaient me fournir un peu de coke.
J'ai commencer par un extra, je me suis mis un gramme de cc dans la journée, mais pour moi c'était clair que la coke ne finirais pas dans une pipe à  crack et que je ne prendrais que des traces.

    J'ai compris que j'avais changer ma façon de voir les choses et je pense que c'est dût au fait que je suis rester clean pendant 6 mois (sans shit, sans alcool, sans prods) et sans médocs autre que la métha; pendant cette période j'ai compris que je pouvais vivre sans me mettre à  l'envers tous les jours.
   
    Aujourd'hui j'arrive à  prendre un peu de coke de temps en temps et même une bière mais je me fixe des limites si je consomme de l'alcool c'est juste pour une journée ou une soirée, dès le lendemain je recommence à  vivre sans picole.
Il y a deux ou trois mois je me suis même repris une cuite et pour tant ça c'est limiter à  une soirée je n'ai pas eu envie de replonger.

Pourtant j'ai tout le temps entendu les docs dire que pour sortir de l'alcoolisme il n'y avait que l'abstinence, alors peut être que la métha m'aide à  ne pas consommer, ou c'est le shit qui me permet de ne pas avoir envie de replonger.

Pour le baclofène j'ai entendu dire qu'il jouait sur toutes les sortes d'envie que l'on peux ressentir alors pour l'envie d'alcool c'est bien mais pour toutes les autres envies que l'on ressent il se passe quoi?
   
A bientôt

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#5 
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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
07 juin 2013 à  12:09

psychoniac a écrit

je sais que des gens ne vont pas croire ce que je vais dire mais pour moi cela c'est passer ainsi.

Ne t'inquiète pas, de plus en plus les médecins ne jure pas uniquement par l'abstinence.

Je comptais faire un post sur la réduction des risques et l'alcool, car il est vrai que l'on en parle pas assez.

Mais il est reconnu que pour certaines personnes, une "addiction contrôlé" marche mieux que l'abstinence.

En tout cas c'est mon cas aussi, j'aime boire, mais je ne me mets à  l'envers que pour quelques occasions de plus en plus espacé wink

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