Bonjour à toi ami de la galère !
Tu n'es pas le seul à te faire remonter un peu les bretelles pour les mots utilisés en parlant de l'
héro... meme si c'est tout à fait compréhensible de la diaboliser un minimum quand elle nous met dans la merde et qu'on veux s'en séparer,c'est le début de la motivation ...
Comme toi, j'ai mis un moment à réaliser que j'avais besoin d'un traitement pour m'en sortir, et surtout si t'as réussi à te soigner avec des
sevrages à sec jusqu'à maintenant, tu dois vraiment être dans une situation psychologique compliquée, et ça me prouve encore une fois que j'ai bien fait pour 1 petite année de
came, d'aller me chercher un traitement
a plus de 50km de chez moi moi aussi !!!Je suis complètement d'accord avec Fil' et Disturb, et je retrouve un peu le pourquoi du
TSO dans tes mots.
Ne penses tu pas qu'après autant de
sevrages à galérer comme un crêpe en étant obligé de bosser en plus sans aucune aide médicale, et en ayant toujours autant envie de reprendre ta routine quand elle est pas trop compliquée à obtenir, d'abord en consommant tous les week ends comme tu l'a fais, 3g en plus,tu cherche un peu les ennuis je dirais ^^ sans aucune méchanceté ou quoi que ce soit, je connais bien ça, simplement tu es la preuve vivante que le
sevrage à la dure mène le cerveau à certaines difficultés comme, je pense, le fait d'oublier assez rapidement la galère de se sevrer (une semaine et demi ça s'oublie très très vite) en comparaison au bien être trouvé avec la
came (plu d'anxiété, ni d'insomnie), franchement , pas étonnant que tu rechute a chaque fois au final.
Mais figure toi que malheureusement un jour ce ne sera pas aussi facile... et que plus le temps passe, plus tu persuade ton esprit que c'est un cercle vicieux inévitable et tu donne une importance au produit trop considérable... comme moi. Ce qui t'y fais y retourner sans méfiance, bizarrement. Aujourd'hui tu prends du sub, sous le manteau. Je l'ai fais aussi, avec de la
méthadone gélule, les jours sans
came. Rien de bien concret et de réellement assumé. J'pense que tu réalise pas l'importance de ton problème, sans vouloir t'offusquer ou te faire peur. Prend toute les fois où tu as "chuté" avec la premiere fois, et compte que ce n'est qu'une seule et même période de ta vie avec des moments avec et des moments sans, puisque tu y est revenu a chaque fois. Et rend toi compte que la boucle n'est pas bouclé a chaque fois que tu t'es arrêté, n'en faisant qu'une pause au final. Il faut que tu aide ta bonne volonté par autre chose qui fera que tu retombera pas dans le panneau et que tu éliminera définitivement le problème, c'est ce que tu souhaite !
Alors, je suis pas là pour te juger, au contraire, mais avec le peu d'infos que j'ai de toi, je te conseillerais, tout comme les deux acolytes l'ont fait précédemment, d'aller frapper à la porte du
CSAPA le plus proche de chez toi, d'expliquer ta situation sans prise de tête, et d'écouter les possibilités qui s'offrent à toi, et je pense qu'ils comprendront vite que le
sevrage à la dure, pour toi, c'est une carte qui a trop été jouée, assez pour ne plus être assez efficace pour que t'oublie le produit sans y revenir tôt ou tard. A mon avis tu dois bien sentir qu'à chaque fois tu attends un peu les retrouvailles, et que ça doit se passer de plus en plus vite, les espacements entre les périodes de conso doivent se rapprocher, pour qu'au final tu ai décidé de plus te battre en fuyant, mais en affrontant le soucis. C'est une bonne chose, je pense, c'est que mon avis encore une fois, mais faut savoir ce qu'on veux.
Ensuite, un traitement n'implique pas de t'abîmer le corps, bien moins qu'un seul de tous les
sevrages que t'a fait jusqu'à present, ce serait que bénéfique pour toi, avec sûrement la finalité de te sortir du cercle vicieux. Le temps serait ta meilleure arme pour oublier ce produit dont tu n'arrive plu à gérer la consommation et qui te dévalorise. Pour pouvoir te laisser assez de temps sans te tuer l'esprit à t'interdire une tentation continue, et c'est ce que tu vis j'ai l'impression, sauf quand elle est pas dispo, t'accepte, donc c'est une question de contexte, de milieu, et si tu as la possibilité d'en couper les ponts encore une fois, faut que t'arrive à garder ta détermination, c'est dure mais c'est possible.
Tu peux prendre un traitement de
substitution sur court terme comme du
subutex ou de la
méthadone de façon à faire de l'
héro un vieux sujet sans te mettre des barrières psychologiques de fou, en ayant cette béquille, c'est pas grand chose, faut pas s'imaginer un truc de fou, et ça peux t'aider à rapidement avoir le bon état d'esprit, un sentiment de bien être et de changement qui t'amenera peut-être à la sérénité que tu recherches.
Sinon, si tu te sens capable encore une fois d'un
sevrage a la rude, cette fois ci fais le correctement.
Part là j'entends encadré par ce centre, avec suivi psychologique et donc médical, si tu t'épargne un
TSO, qui en soit n'est pas un problème, aide toi sans hésiter cette fois ci de médicaments adéquates pour un
sevrage d'
héroïne, et fais le dans le contexte qui te rendrait le plus à l'aise et sur de toi.
Ensuite épanouis toi en dehors, mais ce travail là , une équipe de
CSAPA ou simplement un bon psy et un bon médecin, sera t'aider à le faire, en te donnant des idées pour te reconstruire, parce qu'il y a des choses à changer pour être suffisament bien dans sa peau de façon a pas avoir envie de consommer.
Désolé du pavé énorme que je t'ai pondu, mais si je fais ça c'est que je trouve que ça vaut le coup de s'intéresser un petit peu, j'ai eu du mal à accepter que j'arriverais pas à m'en sortir tout seul, et que si je le faisait c'était pour rechuter un peu plus tard, il vaut mieux le faire correctement une bonne fois pour toute, en prennant en compte que se sevrer ça dure pas 1 semaine et demi non, mais des mois. On se considère sevré de l'
héroïne environ 1 an après la dernière prise je crois, niveau psychologique, et on est pourtant jamais à l'abri d'une rechute.
Fonce chercher de l'aide quitte à faire des bornes, t'as une voiture, j'en ai même pas !
Amicalement,
Roubz'