L'ectasy altere la memoire

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Adapté de Medscape Medical News
L'ecstasy altère la mémoire, même en faibles quantités
Auteur : Megan Brooks


22 août 2012

Cologne, Allemagne — La consommation d'ecstasy ou MDMA, ou MD (pour 3,4-méthylène-dioxy-N- méthylamphétamine), même en petites quantités et sur une période relativement courte peut entraîner des dommages mémoriels, selon une étude publiée dans l'édition en ligne de la revue Addiction [1].

Les chercheurs de l'Université de Cologne en Allemagne ont montré qu'à  partir de 10 pilules la première année, les nouveaux consommateurs d'ecstasy avaient des capacités de mémoire immédiate et à  court terme diminuées comparativement à  leurs performances avant le début de leur prise de la drogue.

«  Ces résultats confirment ceux d'autres études, ils sont intéressants parce que de nombreuses variables ont été prises en compte comme l'usage d'autres drogues. Des déficits de mémoire visuelle avaient été rapportés auparavant mais, cette étude prend en compte de nombreux facteurs confondants, ce qui rend ces conclusions encore plus importantes  », a indiqué Jean Bidlack (Département de pharmacologie et de physiologie, University of Rochester School of Medicine and Dentistry, New York, Etats-Unis) à  l'édition internationale de Medscape.

Selon l'auteur principal de l'étude, le Dr Daniel Wagner (Université de Cologne, Allemagne), ce travail a été conçu pour éviter au maximum les limites méthodologiques des précédentes recherches, lors desquelles il était impossible de déterminer si les dommages à  la mémoire constatés chez les consommateurs d'ecstasy étaient présents avant que ceux-ci consomment la drogue. «  En mesurant les fonctions cognitives des gens sans historique de consommation et, un an plus tard, en identifiant ceux qui avaient utilisé de l'ecstasy au moins 10 fois et en mesurant de nouveaux leurs performances, nous avons été en mesure de commencer à  déterminer les effets cognitifs précis de cette drogue  », a-t-il expliqué.

L'étude a enrôlé des consommateurs de MDMA âgés de 18 à  35 ans sans problème physique, neurologique ou psychiatrique entre 2006 et 2009. Tous les individus qui avaient consommé d'autres psychotropes, en dehors du cannabis, plus de 5 fois avant le jour du premier examen ont été exclus de l'étude, tout comme ceux qui avaient eu des problèmes d'alcool.

Au total, 149 personnes qui ne consommaient pas d'ecstasy ont subi des tests neuropsychologiques à  l'entrée dans l'étude et 109 en ont également bénéficié un an après. Les chercheurs ont défini deux groupes de sujets, ceux qui n'ont utilisé aucune substance illicite excepté du cannabis pendant l'année de l'étude (n=43) et ceux qui ont consommé plus de 10 pilules d'ecstasy (n=23).

Après une année, chez les consommateurs d'ecstasy, une détérioration de la mémoire visuelle immédiate et à  court terme a été observée. Les participants qui avaient consommé plus de 10 pilules d'esctasy mémorisaient moins bien des paires de mots ou d'objets et avaient plus de difficultés à  se souvenir de l'un des items de la paire en voyant la représentation de l'autre.
Des dommages à  l'hippocampe

Les chercheurs ont pu observer qu'après ajustement pour les différences pré-existantes entre les groupes et pour un certain nombre de facteurs confondants, les effets de l'ecstasy sur les capacités mémorielles restaient statistiquement significatifs en dépit de la courte période de consommation (1 an) et des quantités de MDMA utilisées (10 à  60 pilules, moyenne=32). Les participants qui ont pris seulement 10 comprimés pendant l'année ont eux aussi subi des dommages mémoriels.

Etant donné le type de mémoire affecté par le MDMA, les auteurs de l'étude ont émis l'hypothèse que ses effets délétères ciblaient l'hippocampe, la région du cerveau qui supervise les fonctions mémorielles et la navigation.

Pour le Dr Bidlack, il est aussi important de souligner que le MDMA n'a pas eu d'impact sur les autres tests neuropsychologiques.

En ce qui concerne les limites de l'étude, les chercheurs soulignent que la méthodologie ne permet pas d'établir un lien direct de cause à  effet entre la consommation de MDMA et les difficultés à  apparier les différents éléments lors du test mémoriel. Ils soulignent également qu'ils ne peuvent écarter les effets parasites du cannabis étant donné la période d'abstinence minimale de 12 heures avant le premier examen.

«  En outre, nous ne nous sommes pas intéressés à  d'autres domaines très importants comme la psychopathologie et les problèmes sociaux  », a indiqué le Dr Wagner.

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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